Les dernières armes chimiques déclarées par Damas à la communauté
internationale ont été évacuées du pays en vue de leur destruction en
mer, a annoncé l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques.
"Au moment où je vous parle, le bateau (transportant les armes
chimiques, NDLR) vient de quitter le port de Lattaquié", a déclaré le
directeur exécutif de l’OIAC, Ahmet Uzumcu, lors d’une conférence de
presse à La Haye. "L’évacuation des stocks de précurseurs et d’autres
produits chimiques était une condition fondamentale du programme visant à
éliminer les armes chimiques syriennes", a ajouté la même source.
La Syrie avait déjà évacué quelque 92 % des 1 300 tonnes d’armes
chimiques qu’elle avait déclarées dans le cadre d’un accord
russo-américain. Les 8 % restants ont quitté lundi le port de Lattaquié
sur un bateau danois qui doit transporter les plus dangereux sur un
navire américain spécialement aménagé pour procéder à leur destruction.
D’autres produits chimiques seront détruits en Finlande, aux États-Unis
et au Royaume-Uni. Les produits toxiques restants se trouvaient sur un
seul et même site, où ils avaient même été conditionnés depuis plusieurs
semaines, mais ils ne pouvaient être évacués pour des raisons de
sécurité, assuraient les autorités syriennes. "Nous espérons achever
bientôt la clarification de certains aspects de la déclaration syrienne
et commencer la destruction de certaines structures utilisées pour
produire des armes chimiques", a soutenu Ahmet Uzumcu.
La Syrie a intégré la Convention sur l’interdiction des armes
chimiques en octobre 2013 dans le cadre d’un accord russo-américain
ayant permis d’éviter une intervention militaire américaine après que
Damas avait été accusé d’avoir utilisé du gaz sarin dans une attaque
ayant fait 1 400 morts. La guerre civile qui déchire la Syrie a déjà
fait plus de 150 000 morts depuis mars 2011, et les violences ne
montrent aucun signe de répit. Les armes chimiques ont certes finalement
été évacuées, mais avec plusieurs mois de retard sur le programme prévu
dans l’accord. Il sera dès lors impossible de respecter la date limite
du 30 juin, pour laquelle les armes chimiques syriennes devaient avoir
été détruites. Le processus de destruction par hydrolyse à bord du
navire américain, le Cape Ray, ne peut commencer qu’une fois toutes les
armes chimiques à son bord.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
lundi 23 juin 2014
Liban : un présumé kamikaze français interpellé à Beyrouth
Un Français d’origine comorienne, soupçonné d’avoir voulu commettre
un attentat-suicide au Liban, est interrogé par la justice après avoir
été interpellé vendredi dans un hôtel de Beyrouth, a indiqué lundi une
source judiciaire libanaise. La police et la sûreté générale libanaises
avaient annoncé vendredi, dans un communiqué, avoir investi un hôtel de
Hamra, un quartier commercial dans l’ouest de Beyrouth, et appréhendé 17
personnes, sur la base d’informations concernant "la planification par
un groupe terroriste d’attentats à l’explosif à Beyrouth et dans
d’autres régions libanaises".
Une source judiciaire a précisé lundi que "toutes ces personnes, arrêtées dans le cadre de l’enquête de la cellule de Hamra, ont été relâchées à l’exception d’une seule, un Français originaire des Comores et qui est interrogé". Elle a refusé de donner des détails sur son identité ni sur la teneur de l’interrogatoire qui se déroule sous la supervision du procureur général Samir Hamoud.
Le quotidien al-Akhbar affirme lundi que le Français ferait partie d’un groupe de quatre kamikazes entrés au Liban. Selon le journal, le Français aurait reconnu durant son interrogatoire être venu au Liban pour y commettre un attentat-suicide à l’instigation des djihadistes ultra-radicaux de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL). Al-Akhbar avance que l’un des quatre kamikazes serait l’auteur de l’attentat-suicide vendredi à un barrage de la police au Liban tuant un policier et blessant 33 personnes. Le ministre de l’Intérieur avait indiqué qu’il avait un accent syrien.
Une source judiciaire a précisé lundi que "toutes ces personnes, arrêtées dans le cadre de l’enquête de la cellule de Hamra, ont été relâchées à l’exception d’une seule, un Français originaire des Comores et qui est interrogé". Elle a refusé de donner des détails sur son identité ni sur la teneur de l’interrogatoire qui se déroule sous la supervision du procureur général Samir Hamoud.
Le quotidien al-Akhbar affirme lundi que le Français ferait partie d’un groupe de quatre kamikazes entrés au Liban. Selon le journal, le Français aurait reconnu durant son interrogatoire être venu au Liban pour y commettre un attentat-suicide à l’instigation des djihadistes ultra-radicaux de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL). Al-Akhbar avance que l’un des quatre kamikazes serait l’auteur de l’attentat-suicide vendredi à un barrage de la police au Liban tuant un policier et blessant 33 personnes. Le ministre de l’Intérieur avait indiqué qu’il avait un accent syrien.
Syrie : HRW accuse les rebelles d’utiliser des enfants-soldats
Human Rights Watch a enjoint aux rebelles syriens de cesser d’enrôler
au combat des adolescents et averti les pays finançant ces groupes
qu’ils pourraient être poursuivis pour "crime de guerre". Dans un
rapport publié lundi et intitulé "Peut-être vivons-nous, peut-être
mourons-nous : recrutement et utilisation des enfants par des groupes
armés en Syrie", pays en guerre depuis plus de trois ans, l’ONG accuse
les groupes rebelles "d’utiliser des enfants à partir de 15 ans dans les
combats, parfois sous prétexte de leur offrir une éducation".
"Les groupes extrémistes, comme l’État islamique en Irak et du Levant (EIIL), ont recruté des enfants en mélangeant études et entraînement au maniement des armes et en leur donnant des tâches dangereuses, dont des missions-suicides", assure l’organisation de défense des droits de l’homme basée à New York. Son rapport est basé sur les expériences de 25 enfants-soldats en activité ou qui le furent en Syrie. Outre l’EIIL, ils ont combattu dans les rangs de l’Armée syrienne libre (ASL), le Front islamique, le Front Al-Nosra, branche syrienne d’al-Qaida, ainsi que dans des forces kurdes.
Pour des raisons de sécurité et de logistique, l’enquête n’a pas concerné les milices pro-gouvernementales. "Les groupes armés ne doivent pas essayer d’enrôler des enfants vulnérables qui ont vu leurs parents tués, leurs écoles bombardées et leur environnement détruit", assure l’auteure du rapport, Priyanka Motaparthy, chercheuse sur les droits des enfants à l’ONG. "Les horreurs du conflit armé en Syrie deviennent encore pires en envoyant des enfants en première ligne", dit-elle. Le nombre d’enfants-soldats est inconnu mais en juin 2014, une organisation syrienne proche de l’opposition, le Centre de documentation des violations, a fait état "de 194 enfants ’non civils’ tués en Syrie depuis septembre 2011".
Les enfants interrogés par HRW, ont participé aux combats, ont agi comme tireurs embusqués, ont tenu des points de contrôle, ont espionné, ont soigné des blessés sur les champs de bataille, ou ont apporté des munitions et d’autres ravitaillements sur le front de guerre. Beaucoup ont affirmé avoir rejoint les rebelles pour suivre leurs amis ou parents, d’autres car les combats avaient lieu dans leur quartier et qu’ils ne pouvaient ni aller à l’école ni avoir d’autres occupations. Certains, qui avaient participé aux manifestations pacifiques aux premiers jours de la contestation en mars 2011, ont voulu s’engager plus avant et d’autres ont choisi la rébellion après avoir été maltraités par les forces gouvernementales.
Les personnes interviewés étaient tous des garçons mais le Parti kurde de l’Union démocratique (PYD) recrute des filles pour tenir des barrages et effectuer des patrouilles dans les zones sous son contrôle. La Coalition de l’opposition a tenté de faire cesser le recrutement des enfants, mais des commandants de l’ASL ont confié qu’ils continuaient à le faire. Un chef militaire kurde a aussi annoncé qu’il démobiliserait les combattants de moins de 18 ans. "Tous les groupes doivent s’engager publiquement à interdire le recrutement d’enfants et les gouvernements qui fournissent une aide aux groupes armés doivent insister auprès d’eux et vérifier qu’il n’y en a pas. Quiconque aide financièrement des groupes envoyant des enfants à la guerre peut être considéré comme complice de crimes de guerre", selon l’ONG.
"Les groupes extrémistes, comme l’État islamique en Irak et du Levant (EIIL), ont recruté des enfants en mélangeant études et entraînement au maniement des armes et en leur donnant des tâches dangereuses, dont des missions-suicides", assure l’organisation de défense des droits de l’homme basée à New York. Son rapport est basé sur les expériences de 25 enfants-soldats en activité ou qui le furent en Syrie. Outre l’EIIL, ils ont combattu dans les rangs de l’Armée syrienne libre (ASL), le Front islamique, le Front Al-Nosra, branche syrienne d’al-Qaida, ainsi que dans des forces kurdes.
Pour des raisons de sécurité et de logistique, l’enquête n’a pas concerné les milices pro-gouvernementales. "Les groupes armés ne doivent pas essayer d’enrôler des enfants vulnérables qui ont vu leurs parents tués, leurs écoles bombardées et leur environnement détruit", assure l’auteure du rapport, Priyanka Motaparthy, chercheuse sur les droits des enfants à l’ONG. "Les horreurs du conflit armé en Syrie deviennent encore pires en envoyant des enfants en première ligne", dit-elle. Le nombre d’enfants-soldats est inconnu mais en juin 2014, une organisation syrienne proche de l’opposition, le Centre de documentation des violations, a fait état "de 194 enfants ’non civils’ tués en Syrie depuis septembre 2011".
Les enfants interrogés par HRW, ont participé aux combats, ont agi comme tireurs embusqués, ont tenu des points de contrôle, ont espionné, ont soigné des blessés sur les champs de bataille, ou ont apporté des munitions et d’autres ravitaillements sur le front de guerre. Beaucoup ont affirmé avoir rejoint les rebelles pour suivre leurs amis ou parents, d’autres car les combats avaient lieu dans leur quartier et qu’ils ne pouvaient ni aller à l’école ni avoir d’autres occupations. Certains, qui avaient participé aux manifestations pacifiques aux premiers jours de la contestation en mars 2011, ont voulu s’engager plus avant et d’autres ont choisi la rébellion après avoir été maltraités par les forces gouvernementales.
Les personnes interviewés étaient tous des garçons mais le Parti kurde de l’Union démocratique (PYD) recrute des filles pour tenir des barrages et effectuer des patrouilles dans les zones sous son contrôle. La Coalition de l’opposition a tenté de faire cesser le recrutement des enfants, mais des commandants de l’ASL ont confié qu’ils continuaient à le faire. Un chef militaire kurde a aussi annoncé qu’il démobiliserait les combattants de moins de 18 ans. "Tous les groupes doivent s’engager publiquement à interdire le recrutement d’enfants et les gouvernements qui fournissent une aide aux groupes armés doivent insister auprès d’eux et vérifier qu’il n’y en a pas. Quiconque aide financièrement des groupes envoyant des enfants à la guerre peut être considéré comme complice de crimes de guerre", selon l’ONG.
Égypte : le chef des Frères musulmans une nouvelle fois condamné à mort
Mohammed Badie, Guide suprême de la confrérie interdite des Frères
musulmans, a été condamné à mort jeudi dans une nouvelle affaire liée à
des violences ayant fait 10 morts en juillet 2013 au Caire. Treize
personnes ont été condamnées avec lui à la même peine - des
sympathisants ou dirigeants de la confrérie du président Mohamed Morsi
destitué en juillet 2013 par l’ex-chef de l’armée récemment élu chef de
l’État. Mohammed Badie a déjà été condamné à la peine capitale dans un
autre procès. Conformément à la loi égyptienne, les peines capitales
seront soumises à l’avis purement consultatif du mufti, le représentant
de l’islam auprès des autorités, avant d’être confirmées ou renversées
lors d’un verdict final attendu le 3 août. Parmi les co-accusés de
Mohammed Badie figurent notamment Mohamed el-Beltagi et Essam el-Erian,
deux hauts dirigeants de la confrérie, ainsi que le célèbre prédicateur
pro-Morsi Safwat Hegazy.
Depuis juillet 2013, des centaines de partisans présumés du président destitué ont été condamnés à mort à l’issue de procès expéditifs de masse dénoncés par la communauté internationale. En outre, policiers et soldats ont tué plus de 1 400 manifestants pro-Morsi et arrêtés plus de 15 000 personnes. En représailles, des insurgés djihadistes mènent des attentats qui ont fait quelque 500 morts dans les rangs des forces de l’ordre. Ces groupes n’ont pas de lien connu avec les Frères musulmans, auxquels les autorités imputent pourtant les violences. Elles ont ainsi interdit le mouvement islamiste vieux de plus de 85 ans et fort de centaines de milliers de membres en Égypte.
Mohammed Badie a été condamné fin avril avec quelque 700 autres islamistes présumés à la peine de mort pour incitation au meurtre par un tribunal de la province centrale de Minya, un jugement qui doit encore être confirmé le 21 juin. Au total, le leader des Frères musulmans est cité dans une quarantaine d’affaires et encourt la peine capitale dans de nombreux autres procès, à l’instar de Mohamed Morsi lui même.
Depuis juillet 2013, des centaines de partisans présumés du président destitué ont été condamnés à mort à l’issue de procès expéditifs de masse dénoncés par la communauté internationale. En outre, policiers et soldats ont tué plus de 1 400 manifestants pro-Morsi et arrêtés plus de 15 000 personnes. En représailles, des insurgés djihadistes mènent des attentats qui ont fait quelque 500 morts dans les rangs des forces de l’ordre. Ces groupes n’ont pas de lien connu avec les Frères musulmans, auxquels les autorités imputent pourtant les violences. Elles ont ainsi interdit le mouvement islamiste vieux de plus de 85 ans et fort de centaines de milliers de membres en Égypte.
Mohammed Badie a été condamné fin avril avec quelque 700 autres islamistes présumés à la peine de mort pour incitation au meurtre par un tribunal de la province centrale de Minya, un jugement qui doit encore être confirmé le 21 juin. Au total, le leader des Frères musulmans est cité dans une quarantaine d’affaires et encourt la peine capitale dans de nombreux autres procès, à l’instar de Mohamed Morsi lui même.
Israël/Palestine : Plus de 360 Palestiniens arrêtés en Cisjordanie en 11 jours
L’armée israélienne a arrêté 37 Palestiniens dans la nuit de dimanche à
lundi, portant à plus de 360 le nombre de personnes appréhendées en
Cisjordanie depuis l’enlèvement de trois étudiants ( colons réservistes, ndlr )d’écoles religieuses juives, a-t-on appris de sources militaires.
"Au cours de la nuit, les forces de sécurité ont arrêté 37 suspects et fouillé 80 sites, en particulier au nord-ouest de al-Khalil/Hébron, à Beit Awa (au sud-ouest de cette ville palestinienne, NDLR) et à Jénine", dans le nord de la Cisjordanie occupée, a précisé à l’AFP une porte-parole militaire israélienne.
"Depuis l’enlèvement, près de 361 suspects ont été arrêtés, dont 250 membres du Hamas, ainsi que 57 qui avaient été relâchés pendant l’échange de prisonniers de Gilad Shalit", a-t-elle ajouté, en référence au contingent d’un millier de prisonniers libérés en 2011 contre un soldat israélien captif du Hamas à Gaza pendant cinq ans.
Quatre civils palestiniens, dont deux mineurs et un handicapé mental, ont été tués par l’armée israélienne en Cisjordanie depuis le lancement de l’opération "Gardien de nos frères", et un cinquième, un homme de 20 ans, se trouvait depuis vendredi dans un état de mort clinique, selon sa famille.
Le président palestinien Mahmud Abbas, qui a fermement condamné l’enlèvement et s’est engagé à une coopération totale de ses services de sécurité pour retrouver les trois jeunes( colons réservistes, ndlr ), a néanmoins dénoncé des "meurtres de sang-froid".
Il a également émis des doutes sur les "preuves" de l’implication du Hamas dans le rapt, qui n’a pas fait l’objet de revendication jugée crédible.
Mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a assuré dimanche disposer de "preuves irréfutables" de l’implication du Hamas, ajoutant qu’elles seraient "bientôt rendues publiques".
L’offensive israélienne, qui vise également à démanteler les infrastructures du Hamas en Cisjordanie, constitue le plus important déploiement israélien dans ce territoire palestinien depuis la fin de la deuxième Intifada en 2005.
Les trois étudiants ( colons réservistes, ndlr )d’écoles talmudiques situées dans des colonies en Cisjordanie, âgés de 19 ans pour l’aîné et de 16 ans pour les deux autres, ont disparu alors qu’ils faisaient de l’auto-stop le 12 juin dans le bloc de colonies du Goush Etzion.
"Au cours de la nuit, les forces de sécurité ont arrêté 37 suspects et fouillé 80 sites, en particulier au nord-ouest de al-Khalil/Hébron, à Beit Awa (au sud-ouest de cette ville palestinienne, NDLR) et à Jénine", dans le nord de la Cisjordanie occupée, a précisé à l’AFP une porte-parole militaire israélienne.
"Depuis l’enlèvement, près de 361 suspects ont été arrêtés, dont 250 membres du Hamas, ainsi que 57 qui avaient été relâchés pendant l’échange de prisonniers de Gilad Shalit", a-t-elle ajouté, en référence au contingent d’un millier de prisonniers libérés en 2011 contre un soldat israélien captif du Hamas à Gaza pendant cinq ans.
Quatre civils palestiniens, dont deux mineurs et un handicapé mental, ont été tués par l’armée israélienne en Cisjordanie depuis le lancement de l’opération "Gardien de nos frères", et un cinquième, un homme de 20 ans, se trouvait depuis vendredi dans un état de mort clinique, selon sa famille.
Le président palestinien Mahmud Abbas, qui a fermement condamné l’enlèvement et s’est engagé à une coopération totale de ses services de sécurité pour retrouver les trois jeunes( colons réservistes, ndlr ), a néanmoins dénoncé des "meurtres de sang-froid".
Il a également émis des doutes sur les "preuves" de l’implication du Hamas dans le rapt, qui n’a pas fait l’objet de revendication jugée crédible.
Mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a assuré dimanche disposer de "preuves irréfutables" de l’implication du Hamas, ajoutant qu’elles seraient "bientôt rendues publiques".
L’offensive israélienne, qui vise également à démanteler les infrastructures du Hamas en Cisjordanie, constitue le plus important déploiement israélien dans ce territoire palestinien depuis la fin de la deuxième Intifada en 2005.
Les trois étudiants ( colons réservistes, ndlr )d’écoles talmudiques situées dans des colonies en Cisjordanie, âgés de 19 ans pour l’aîné et de 16 ans pour les deux autres, ont disparu alors qu’ils faisaient de l’auto-stop le 12 juin dans le bloc de colonies du Goush Etzion.
Syrie : Au moins 10 soldats de Bashar tués dans les raids israéliens
Une dizaine de soldats syriens ont été tués dans des raids de l’aviation
israélienne dans la nuit de dimanche à lundi, a affirmé l’Observatoire
syrien des droits de l’homme (OSDH).
"Au moins dix soldats syriens ont été tués dans des raids israéliens contre des positions militaires limitrophes de la partie occupée du Golan. Neuf missiles ont été tirés par des avions et au moins deux chars ainsi que deux batteries d’artillerie ont été détruits", a précisé l’OSDH.
"Au moins dix soldats syriens ont été tués dans des raids israéliens contre des positions militaires limitrophes de la partie occupée du Golan. Neuf missiles ont été tirés par des avions et au moins deux chars ainsi que deux batteries d’artillerie ont été détruits", a précisé l’OSDH.
Irak : la prise de Mossoul, un jackpot pour l’EIIL (Assawra)
Avec la prise de Mossoul, les jihadistes de l’Etat islamique en Irak
et au Levant (EIIL) touchent le jackpot, complétant leurs revenus issus
principalement d’activités criminelles avec le pactole des liquidités
bancaires de la deuxième ville d’Irak.
"C’était un sacré jour de paye", déclare Toby Dodge, directeur du centre du Moyen-Orient à la London School of Economics, au sujet de la prise de Mossoul par les combattants ultra-radicaux de l’EIIL le 10 juin.
En quelques jours d’une offensive fulgurante, l’EIIL a mis la main sur de larges portions de territoires, conquérant, outre Mossoul, une grande partie de sa province Ninive (nord), de Tikrit et d’autres secteurs des provinces de Salaheddine (nord), Diyala (est) et Kirkouk (nord), et avançant désormais à l’ouest.
Mais en plus des territoires, des véhicules, des armes et équipements militaires, les insurgés ont aussi mis la main sur de véritables fortunes.
L’EIIL disposait déjà de solides ressources financières issues de ses activités criminelles -comme l’extorsion de fonds ou les enlèvements pour obtenir des rançons- et de donations privées venues des pays du Golfe. Mais à Mossoul, il a touché le jackpot.
Selon le chef du conseil provincial de Ninive Bashar Kiki, les réserves en liquide des banques de la ville atteignaient environ 400 millions de dollars (294 millions d’euros), auxquels il faut ajouter quelque 250.000 dollars (184.000 euros) qui se trouvaient dans les coffres du conseil provincial.
Dans un document diffusé après la prise de la ville, l’EIIL a annoncé que tout l’argent du "gouvernement Safavide" — référence péjorative aux chiites au pouvoir à Bagdad — serait confisqué "pour les intérêts +musulmans+".
Ces derniers temps, Mossoul représentait déjà une manne financière pour l’EIIL.
Selon plusieurs sources, le groupe engrangeait jusqu’à 12 millions de dollars (8,8 millions d’euros) par mois grâce aux extorsions, rançons et à la corruption dans cette ville qui comptait quelque deux millions d’habitants avant sa prise par les insurgés.
Et grâce à ses victoires militaires en Syrie voisine, l’EIIL a même pu se lancer dans la vente de pétrole.
"L’EIIL a une longue expérience dans la collecte de fonds par des activités criminelles", explique Matthew Levitt, ancien haut responsable du renseignement au Département du Trésor américain, chargé d’identifier les sources de financement des groupes militants.
Selon M. Levitt, les jihadistes de l’EIIL "sont uniques au regard de leur capacité à, grâce à une insurrection, contrôler des territoires, des infrastructures stratégiques et des ressources naturelles".
La capacité de l’EIIL à se financer directement, sans trop dépendre des donateurs du Golfe — une source de financement importante pour les groupes jihadistes — lui permet aussi d’éviter les mécanismes de contrôle et de détection des transactions.
Le département du Trésor américain a depuis longtemps mis en garde contre le fait que ces groupes se financent de plus en plus au niveau local.
"Beaucoup de ces groupes génèrent des capitaux au niveau local, souvent dans des zones soumises à très peu, voire aucun contrôle gouvernemental", avait expliqué en avril David Cohen, sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme.
Ce mode de financement par l’extorsion et d’autres activités criminelles fait courir à long terme aux groupes jihadistes le risque de s’aliéner les populations locales, mais cela leur permet d’éviter les contrôles internationaux et de "limiter la capacité des gouvernements à retracer et couper leurs sources de financement", avait-il souligné.
Et plus Bagdad tarde à reprendre les zones passées sous contrôle des jihadistes, plus les insurgés peuvent remplir leurs caisses, en collectant par exemple des impôts "réguliers".
"L’EIIL était déjà une organisation riche avant la prise de Mossoul", rappelle Charles Lister, chercheur associé à Brookings Doha.
"Mais, avec les importants gains matériels qu’EIIL a récemment obtenus, ajoutés au contrôle territorial, au moins temporaire, de vastes pans du pays, le groupe a essentiellement assuré sa viabilité financière à long terme".
(23-06-2014 - Assawra)
"C’était un sacré jour de paye", déclare Toby Dodge, directeur du centre du Moyen-Orient à la London School of Economics, au sujet de la prise de Mossoul par les combattants ultra-radicaux de l’EIIL le 10 juin.
En quelques jours d’une offensive fulgurante, l’EIIL a mis la main sur de larges portions de territoires, conquérant, outre Mossoul, une grande partie de sa province Ninive (nord), de Tikrit et d’autres secteurs des provinces de Salaheddine (nord), Diyala (est) et Kirkouk (nord), et avançant désormais à l’ouest.
Mais en plus des territoires, des véhicules, des armes et équipements militaires, les insurgés ont aussi mis la main sur de véritables fortunes.
L’EIIL disposait déjà de solides ressources financières issues de ses activités criminelles -comme l’extorsion de fonds ou les enlèvements pour obtenir des rançons- et de donations privées venues des pays du Golfe. Mais à Mossoul, il a touché le jackpot.
Selon le chef du conseil provincial de Ninive Bashar Kiki, les réserves en liquide des banques de la ville atteignaient environ 400 millions de dollars (294 millions d’euros), auxquels il faut ajouter quelque 250.000 dollars (184.000 euros) qui se trouvaient dans les coffres du conseil provincial.
Dans un document diffusé après la prise de la ville, l’EIIL a annoncé que tout l’argent du "gouvernement Safavide" — référence péjorative aux chiites au pouvoir à Bagdad — serait confisqué "pour les intérêts +musulmans+".
Ces derniers temps, Mossoul représentait déjà une manne financière pour l’EIIL.
Selon plusieurs sources, le groupe engrangeait jusqu’à 12 millions de dollars (8,8 millions d’euros) par mois grâce aux extorsions, rançons et à la corruption dans cette ville qui comptait quelque deux millions d’habitants avant sa prise par les insurgés.
Et grâce à ses victoires militaires en Syrie voisine, l’EIIL a même pu se lancer dans la vente de pétrole.
"L’EIIL a une longue expérience dans la collecte de fonds par des activités criminelles", explique Matthew Levitt, ancien haut responsable du renseignement au Département du Trésor américain, chargé d’identifier les sources de financement des groupes militants.
Selon M. Levitt, les jihadistes de l’EIIL "sont uniques au regard de leur capacité à, grâce à une insurrection, contrôler des territoires, des infrastructures stratégiques et des ressources naturelles".
La capacité de l’EIIL à se financer directement, sans trop dépendre des donateurs du Golfe — une source de financement importante pour les groupes jihadistes — lui permet aussi d’éviter les mécanismes de contrôle et de détection des transactions.
Le département du Trésor américain a depuis longtemps mis en garde contre le fait que ces groupes se financent de plus en plus au niveau local.
"Beaucoup de ces groupes génèrent des capitaux au niveau local, souvent dans des zones soumises à très peu, voire aucun contrôle gouvernemental", avait expliqué en avril David Cohen, sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme.
Ce mode de financement par l’extorsion et d’autres activités criminelles fait courir à long terme aux groupes jihadistes le risque de s’aliéner les populations locales, mais cela leur permet d’éviter les contrôles internationaux et de "limiter la capacité des gouvernements à retracer et couper leurs sources de financement", avait-il souligné.
Et plus Bagdad tarde à reprendre les zones passées sous contrôle des jihadistes, plus les insurgés peuvent remplir leurs caisses, en collectant par exemple des impôts "réguliers".
"L’EIIL était déjà une organisation riche avant la prise de Mossoul", rappelle Charles Lister, chercheur associé à Brookings Doha.
"Mais, avec les importants gains matériels qu’EIIL a récemment obtenus, ajoutés au contrôle territorial, au moins temporaire, de vastes pans du pays, le groupe a essentiellement assuré sa viabilité financière à long terme".
(23-06-2014 - Assawra)
Egypte : Al Jazeera condamne le verdict contre ses journalistes
Le directeur général par intérim du réseau Al Jazeera a dénoncé lundi
comme "injuste" la condamnation par la justice égyptienne de
journalistes de la chaîne à des peines allant de sept à dix ans de
prison sous l’accusation de soutenir les Frères musulmans du président
destitué Mohamed Morsi. "Nous dénonçons (...) ce genre de jugements
injustes", a déclaré Mustafa Sawaq, qui s’est dit "choqué" par les
lourdes peines prononcées contre ses journalistes, lors d’une
intervention sur la chaîne arabe d’Al Jazeera. Il s’est dit "surpris"
par le verdict car les preuves présentées par le parquet "ne peuvent
justifier un seul jour de prison", ajoutant qu’"il semble que le
tribunal n’a pas examiné sérieusement les arguments (des avocats) de la
défense".
Egypte : L’Australie "consternée" par la condamnation d’un journaliste australien
La chef de la diplomatie australienne, Julia Bishop, s’est déclarée
"consternée" par la condamnation lundi en Égypte à sept ans de prison
d’un journaliste australien de la chaîne qatarie Al Jazeera, accusé avec
deux confrères de soutenir les Frères musulmans.
"Le gouvernement australien est choqué par ce verdict. Nous sommes stupéfaits qu’une peine ait été prononcée et consternés par sa sévérité", a déclaré Julia Bishop. "Le gouvernement australien ne peut simplement pas comprendre (le verdict) sur la foi des éléments de preuve apportés" au cours du procès, a-t-elle ajouté. L’Égypto-Canadien Mohamed Fadel Fahmy, chef du bureau d’Al Jazeera avant que la chaîne ne soit interdite en Égypte, et son confrère australien Peter Greste ont été tous deux condamnés à sept ans de prison. Arrêtés le 29 décembre dans une chambre d’hôtel du Caire, ils travaillaient sans l’accréditation obligatoire pour tous les médias. L’Égyptien Baher Mohamed a écopé de la même peine assortie d’une seconde, de trois ans, portant à 10 le nombre d’années qu’il devra passer en prison.
Dans cette affaire, qui a provoqué un tollé international, 11 autres accusés jugés par contumace - dont trois journalistes étrangers, deux Britanniques et une Néerlandaise - ont été condamnés à 10 ans de prison. Le Premier ministre australien, Tony Abbott, s’était dit encouragé ce week-end par un entretien téléphonique avec le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, ex-chef de l’armée. "Je crois qu’il comprend que ce serait une bonne publicité pour le nouveau gouvernement que de ne pas infliger un traitement sévère à Peter Greste", avait-il dit.
Pour la ministre australienne des Affaires étrangères, "ce verdict ne va pas dans le sens d’une transition démocratique" en Égypte, a-t-elle asséné. "Le gouvernement australien invite le gouvernement égyptien à réfléchir sur la nature du message qu’il vient d’envoyer au monde".
"Le gouvernement australien est choqué par ce verdict. Nous sommes stupéfaits qu’une peine ait été prononcée et consternés par sa sévérité", a déclaré Julia Bishop. "Le gouvernement australien ne peut simplement pas comprendre (le verdict) sur la foi des éléments de preuve apportés" au cours du procès, a-t-elle ajouté. L’Égypto-Canadien Mohamed Fadel Fahmy, chef du bureau d’Al Jazeera avant que la chaîne ne soit interdite en Égypte, et son confrère australien Peter Greste ont été tous deux condamnés à sept ans de prison. Arrêtés le 29 décembre dans une chambre d’hôtel du Caire, ils travaillaient sans l’accréditation obligatoire pour tous les médias. L’Égyptien Baher Mohamed a écopé de la même peine assortie d’une seconde, de trois ans, portant à 10 le nombre d’années qu’il devra passer en prison.
Dans cette affaire, qui a provoqué un tollé international, 11 autres accusés jugés par contumace - dont trois journalistes étrangers, deux Britanniques et une Néerlandaise - ont été condamnés à 10 ans de prison. Le Premier ministre australien, Tony Abbott, s’était dit encouragé ce week-end par un entretien téléphonique avec le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, ex-chef de l’armée. "Je crois qu’il comprend que ce serait une bonne publicité pour le nouveau gouvernement que de ne pas infliger un traitement sévère à Peter Greste", avait-il dit.
Pour la ministre australienne des Affaires étrangères, "ce verdict ne va pas dans le sens d’une transition démocratique" en Égypte, a-t-elle asséné. "Le gouvernement australien invite le gouvernement égyptien à réfléchir sur la nature du message qu’il vient d’envoyer au monde".
Egypte : 7 ans de prison pour trois journalistes d’Al-Jazeera, dont un Australien
Un tribunal égyptien a condamné lundi à des peines de sept à dix ans
de prison trois journalistes de la chaîne qatarie Al Jazeera, accusés de
soutenir les Frères musulmans du président destitué Mohamed Morsi,
cibles d’une implacable et sanglante répression.
L’Égypto-Canadien Mohamed Fadel Fahmy, chef du bureau d’Al Jazeera avant que la chaîne ne soit interdite en Égypte, et son confrère australien Peter Greste ont été condamnés à sept ans de prison, tandis que l’Égyptien Baher Mohamed a écopé de la même peine assortie d’une seconde, de trois ans, portant à dix le nombre d’années qu’il devra passer en prison. Tous trois étaient détenus depuis près de 160 jours. Dans cette affaire, qui a provoqué un tollé international, neuf autres accusés jugés par contumace - dont trois journalistes étrangers, deux Britanniques et une Néerlandaise - ont été condamnés à dix ans de prison. Au total, 16 Égyptiens étaient accusés d’appartenance à une "organisation terroriste" - les Frères musulmans- et d’avoir cherché à "nuire à l’image de l’Égypte" et quatre étrangers d’avoir diffusé "de fausses nouvelles" en vue de soutenir la confrérie.
Ce verdict intervient sur fond d’une sanglante répression des pro-Morsi et deux semaines après l’élection à la présidence d’Abdel Fattah al-Sissi, avec 96,9 % des suffrages. Ce maréchal à la retraite dirigeait déjà de facto le pays depuis qu’il a destitué et fait arrêter Mohamed Morsi le 3 juillet 2013. Depuis, soldats et policiers ont tué plus de 1 400 manifestants pro-Morsi, arrêté plus de 15 000 personnes, dont des centaines ont été condamnées à mort ou à la prison à perpétuité dans des procès expéditifs.
Alors qu’ils couvraient ces événements, Peter Greste et Mohamed Fadel Fahmy avaient été arrêtés le 29 décembre dans une chambre d’hôtel du Caire transformée en bureau après une descente de police dans les locaux d’Al Jazeera. Les journalistes travaillaient sans l’accréditation obligatoire pour tous les médias.
L’Égypto-Canadien Mohamed Fadel Fahmy, chef du bureau d’Al Jazeera avant que la chaîne ne soit interdite en Égypte, et son confrère australien Peter Greste ont été condamnés à sept ans de prison, tandis que l’Égyptien Baher Mohamed a écopé de la même peine assortie d’une seconde, de trois ans, portant à dix le nombre d’années qu’il devra passer en prison. Tous trois étaient détenus depuis près de 160 jours. Dans cette affaire, qui a provoqué un tollé international, neuf autres accusés jugés par contumace - dont trois journalistes étrangers, deux Britanniques et une Néerlandaise - ont été condamnés à dix ans de prison. Au total, 16 Égyptiens étaient accusés d’appartenance à une "organisation terroriste" - les Frères musulmans- et d’avoir cherché à "nuire à l’image de l’Égypte" et quatre étrangers d’avoir diffusé "de fausses nouvelles" en vue de soutenir la confrérie.
Ce verdict intervient sur fond d’une sanglante répression des pro-Morsi et deux semaines après l’élection à la présidence d’Abdel Fattah al-Sissi, avec 96,9 % des suffrages. Ce maréchal à la retraite dirigeait déjà de facto le pays depuis qu’il a destitué et fait arrêter Mohamed Morsi le 3 juillet 2013. Depuis, soldats et policiers ont tué plus de 1 400 manifestants pro-Morsi, arrêté plus de 15 000 personnes, dont des centaines ont été condamnées à mort ou à la prison à perpétuité dans des procès expéditifs.
Alors qu’ils couvraient ces événements, Peter Greste et Mohamed Fadel Fahmy avaient été arrêtés le 29 décembre dans une chambre d’hôtel du Caire transformée en bureau après une descente de police dans les locaux d’Al Jazeera. Les journalistes travaillaient sans l’accréditation obligatoire pour tous les médias.
Yémen : un officier du renseignement abattu dans une attaque d’Al-Qaïda
Un officier du renseignement yéménite a été abattu dans une attaque
nocturne par des membres présumés d’Al-Qaïda au Hadramout, dans le
sud-est du Yémen, a indiqué lundi une source de sécurité.
L’attaque a eu lieu dimanche soir dans une rue de l’est de Moukalla, chef-lieu du Hadramout, où "des hommes armés d’Al-Qaïda circulant à moto ont tiré en direction du colonel Ahmed Radmane, le blessant grièvement", a déclaré la source de sécurité.
L’homme a ensuite succombé à l’hôpital de la ville où il a été transporté, a-t-on ajouté de même source, indiquant que les assaillants avaient réussi à prendre la fuite.
Des officiers des services de sécurité et de l’armée au Yémen sont souvent la cible d’attaques meurtrières, généralement attribuées à Al-Qaïda.
Le réseau extrémiste a tiré profit de l’affaiblissement du pouvoir central à la suite du soulèvement populaire de 2011 contre l’ancien président yéménite Ali Abdallah Saleh pour renforcer sa présence dans le pays, surtout dans le Sud et le Sud-Est.
L’attaque a eu lieu dimanche soir dans une rue de l’est de Moukalla, chef-lieu du Hadramout, où "des hommes armés d’Al-Qaïda circulant à moto ont tiré en direction du colonel Ahmed Radmane, le blessant grièvement", a déclaré la source de sécurité.
L’homme a ensuite succombé à l’hôpital de la ville où il a été transporté, a-t-on ajouté de même source, indiquant que les assaillants avaient réussi à prendre la fuite.
Des officiers des services de sécurité et de l’armée au Yémen sont souvent la cible d’attaques meurtrières, généralement attribuées à Al-Qaïda.
Le réseau extrémiste a tiré profit de l’affaiblissement du pouvoir central à la suite du soulèvement populaire de 2011 contre l’ancien président yéménite Ali Abdallah Saleh pour renforcer sa présence dans le pays, surtout dans le Sud et le Sud-Est.
Israël/Palestine : Pour Mohammad
Ramallah a rendu hommage à Mohammad Tarifi tué par l’armée d’occupation.
(Photo du correspondant local d’Assawra.)
(Photo du correspondant local d’Assawra.)
Irak : les insurgés progressent dans l’ouest, Kerry appelle à l’unité
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry poursuit lundi sa tournée
diplomatique au chevet de l’Irak, appelant à l’unité les dirigeants à
Bagdad tandis que les insurgés sunnites consolidaient leurs positions
dans l’ouest frontalier avec la Syrie.
M. Kerry effectue une mission diplomatique qui l’a mené en Egypte dimanche, avant Amman, Bruxelles et Paris, et qui porte principalement sur les efforts visant à convaincre le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki de former rapidement un gouvernement d’union nationale.
L’urgence se fait d’autant plus sentir que, sur le terrain, les insurgés emmenés par les jihadistes ultra-radicaux de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) se sont emparés de trois villes de la province occidentale d’Al-Anbar : Al-Qaïm, Rawa et Aana.
L’armée a affirmé dimanche qu’elle s’en était retirée pour des raisons "tactiques" de "redéploiement", mais selon des témoins, les insurgés se sont emparés dès samedi d’Al-Qaïm et de son poste-frontière avec la Syrie.
Selon des officiers et des médecins, les insurgés ont abattu 21 responsables locaux entre samedi et dimanche à Rawa et Aana.
Dans cette province d’Al-Anbar, les insurgés sunnites tenaient déjà depuis janvier la ville de Fallujah, à 60km à l’ouest de Bagdad, et des secteurs de Ramadi.
Près de ce chef-lieu de la province, un double attentat dimanche a fait six morts parmi les personnes venues présenter leurs condoléances à la famille d’un officier de police tué vendredi dans les combats à Al-Qaïm.
Depuis le début de leur offensive le 9 juin, les insurgés ont mis la main sur Mossoul, deuxième ville d’Irak, une grande partie de sa province Ninive (nord), de Tikrit et d’autres secteurs des provinces de Salaheddine (nord), Diyala (est) et Kirkouk (nord), et avancent désormais à l’ouest.
L’EIIL, qui ambitionne de créer un Etat islamique à cheval entre les deux pays, est également engagé dans la guerre en Syrie, où le groupe est accusé de recruter des enfants-soldats par l’ONG Human Rights Watch.
Signe du lien étroit entre les deux conflits, des jihadistes de l’EIIL ont pour la première fois utilisé dimanche des humvees américains pris à l’armée irakienne dans des combats dans la province syrienne d’Alep (nord), selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme.
A Mossoul, comme dans la ville syrienne de Raqa, l’EIIL a imposé de nouvelles règles — pas d’alcool, de drogue, de tabac ou de rassemblements, femmes couvertes et cloîtrées chez elles... — et commencé à établir un recensement, selon des habitants joints par téléphone.
Mais les jihadistes ne sont pas forcément mal vus. "Ce sont des gens convenables, ils traitent bien la population", explique ainsi Oum Abdallah, une habitante de Mossoul ayant malgré tout fui la ville "parce que le gouvernement nous bombarde et a coupé l’eau et l’électricité".
Après leur débandade aux premiers jours de l’offensive des insurgés, les troupes gouvernementales tentent de reprendre du terrain. Dimanche, elles ont mené des raids aériens sur Tikrit, où au moins sept personnes ont été tuées, et sur Mossoul.
Face à l’offensive fulgurante des insurgés sunnites, les chefs religieux chiites d’Irak ont appelé les citoyens à prendre les armes pour contrer l’avancée de l’EIIL, qui a proclamé son intention de marcher sur Bagdad et les villes saintes chiites de Kerbala et Najaf, au sud de la capitale.
Sur le plan diplomatique, M. Kerry s’est rendu dimanche au Caire, d’où il a appelé les dirigeants irakiens à dépasser les fractures confessionnelles tout en affirmant que son pays n’était "pas responsable" de la crise et ne cherchait pas à "choisir" un leader pour l’Irak.
L’idéologie de l’EIIL "est une menace non seulement pour l’Irak mais aussi pour la région tout entière (...). Nous sommes à un moment critique où nous devons exhorter les dirigeants irakiens à dépasser les considérations confessionnelles et à parler à tous", a-t-il lancé.
M. Kerry a poursuivi sa tournée dimanche soir à Amman, avant de rejoindre Bruxelles et Paris. Les troupes américaines ont envahi l’Irak en 2003 avant de s’en retirer en 2011.
Les Etats-Unis, qui ont promis d’envoyer 300 conseillers militaires pour aider l’armée irakienne tout en excluant les frappes aériennes réclamées par Bagdad, ne ménagent pas leurs critiques contre Maliki, qu’ils ont pourtant longtemps soutenu, accusé de mener une politique confessionnelle dans un pays au bord du chaos.
"C’est au peuple irakien de choisir ses dirigeants", a répété M. Kerry au Caire, mais Washington aimerait le voir "se trouver une direction prête à représenter tout le peuple irakien".
Dans une interview diffusée dimanche, le président américain Barack Obama a mis en garde contre les dangers que l’avancée de l’EIIL représentait pour la stabilité de l’ensemble de la région, estimant qu’ils pouvaient "déborder sur des pays alliés comme la Jordanie".
M. Kerry effectue une mission diplomatique qui l’a mené en Egypte dimanche, avant Amman, Bruxelles et Paris, et qui porte principalement sur les efforts visant à convaincre le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki de former rapidement un gouvernement d’union nationale.
L’urgence se fait d’autant plus sentir que, sur le terrain, les insurgés emmenés par les jihadistes ultra-radicaux de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) se sont emparés de trois villes de la province occidentale d’Al-Anbar : Al-Qaïm, Rawa et Aana.
L’armée a affirmé dimanche qu’elle s’en était retirée pour des raisons "tactiques" de "redéploiement", mais selon des témoins, les insurgés se sont emparés dès samedi d’Al-Qaïm et de son poste-frontière avec la Syrie.
Selon des officiers et des médecins, les insurgés ont abattu 21 responsables locaux entre samedi et dimanche à Rawa et Aana.
Dans cette province d’Al-Anbar, les insurgés sunnites tenaient déjà depuis janvier la ville de Fallujah, à 60km à l’ouest de Bagdad, et des secteurs de Ramadi.
Près de ce chef-lieu de la province, un double attentat dimanche a fait six morts parmi les personnes venues présenter leurs condoléances à la famille d’un officier de police tué vendredi dans les combats à Al-Qaïm.
Depuis le début de leur offensive le 9 juin, les insurgés ont mis la main sur Mossoul, deuxième ville d’Irak, une grande partie de sa province Ninive (nord), de Tikrit et d’autres secteurs des provinces de Salaheddine (nord), Diyala (est) et Kirkouk (nord), et avancent désormais à l’ouest.
L’EIIL, qui ambitionne de créer un Etat islamique à cheval entre les deux pays, est également engagé dans la guerre en Syrie, où le groupe est accusé de recruter des enfants-soldats par l’ONG Human Rights Watch.
Signe du lien étroit entre les deux conflits, des jihadistes de l’EIIL ont pour la première fois utilisé dimanche des humvees américains pris à l’armée irakienne dans des combats dans la province syrienne d’Alep (nord), selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme.
A Mossoul, comme dans la ville syrienne de Raqa, l’EIIL a imposé de nouvelles règles — pas d’alcool, de drogue, de tabac ou de rassemblements, femmes couvertes et cloîtrées chez elles... — et commencé à établir un recensement, selon des habitants joints par téléphone.
Mais les jihadistes ne sont pas forcément mal vus. "Ce sont des gens convenables, ils traitent bien la population", explique ainsi Oum Abdallah, une habitante de Mossoul ayant malgré tout fui la ville "parce que le gouvernement nous bombarde et a coupé l’eau et l’électricité".
Après leur débandade aux premiers jours de l’offensive des insurgés, les troupes gouvernementales tentent de reprendre du terrain. Dimanche, elles ont mené des raids aériens sur Tikrit, où au moins sept personnes ont été tuées, et sur Mossoul.
Face à l’offensive fulgurante des insurgés sunnites, les chefs religieux chiites d’Irak ont appelé les citoyens à prendre les armes pour contrer l’avancée de l’EIIL, qui a proclamé son intention de marcher sur Bagdad et les villes saintes chiites de Kerbala et Najaf, au sud de la capitale.
Sur le plan diplomatique, M. Kerry s’est rendu dimanche au Caire, d’où il a appelé les dirigeants irakiens à dépasser les fractures confessionnelles tout en affirmant que son pays n’était "pas responsable" de la crise et ne cherchait pas à "choisir" un leader pour l’Irak.
L’idéologie de l’EIIL "est une menace non seulement pour l’Irak mais aussi pour la région tout entière (...). Nous sommes à un moment critique où nous devons exhorter les dirigeants irakiens à dépasser les considérations confessionnelles et à parler à tous", a-t-il lancé.
M. Kerry a poursuivi sa tournée dimanche soir à Amman, avant de rejoindre Bruxelles et Paris. Les troupes américaines ont envahi l’Irak en 2003 avant de s’en retirer en 2011.
Les Etats-Unis, qui ont promis d’envoyer 300 conseillers militaires pour aider l’armée irakienne tout en excluant les frappes aériennes réclamées par Bagdad, ne ménagent pas leurs critiques contre Maliki, qu’ils ont pourtant longtemps soutenu, accusé de mener une politique confessionnelle dans un pays au bord du chaos.
"C’est au peuple irakien de choisir ses dirigeants", a répété M. Kerry au Caire, mais Washington aimerait le voir "se trouver une direction prête à représenter tout le peuple irakien".
Dans une interview diffusée dimanche, le président américain Barack Obama a mis en garde contre les dangers que l’avancée de l’EIIL représentait pour la stabilité de l’ensemble de la région, estimant qu’ils pouvaient "déborder sur des pays alliés comme la Jordanie".
Egypte : verdict attendu dans le procès Al-Jazeera
Un tribunal égyptien doit rendre lundi son verdict dans le procès de
journalistes et employés de la chaîne qatarie Al-Jazeera, dont quatre
étrangers, accusés de soutenir les Frères musulmans du président
destitué Mohamed Morsi.
En visite au Caire à la veille de ce verdict, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a appelé l’Egypte à préserver la liberté de la presse, estimant que la transition post-Morsi était à "un moment critique" alors que les 20 accusés dans cette affaire qui a provoqué un tollé international, dont neuf sont en détention et 11 jugés par contumace, risquent de 15 à 25 ans de prison, selon un avocat de la défense.
Seize Egyptiens sont accusés d’appartenance à une "organisation terroriste" -les Frères musulmans- et d’avoir cherché à "nuire à l’image de l’Egypte" et quatre étrangers d’avoir diffusé "de fausses nouvelles" en vue de soutenir la confrérie.
"Tout dans ce procès est une honte (...). Nous sommes traités plus mal que si nous étions des violeurs et des assassins", a lancé lors de la dernière audience début juin le journaliste égypto-canadien Mohamed Fadel Fahmy.
M. Fahmy, chef du bureau d’Al-Jazeera avant que la chaîne ne soit interdite en Egypte, son confrère australien Peter Greste et l’Egyptien Baher Mohamed sont détenus depuis près de 160 jours.
"Nous réclamons que le tribunal leur inflige la peine maximale pour punir les crimes abominables qu’ils ont commis, sans pitié ni compassion", s’est exclamé le procureur, Mohamed Barakat, en requérant contre les 20 accusés.
Les trois autres journalistes étrangers poursuivis - deux Britanniques et une Néerlandaise - ont fui l’Egypte dès les premières arrestations.
"Les accusés n’ont rien fait pour ternir l’image de l’Egypte, c’est ce procès (qui ternit) sa réputation", a argué l’un des avocats de la défense, Yousri al-Sayyid.
"J’attends un acquittement. Les audiences prouvent que mon frère est innocent", a affirmé à l’AFP Mike Greste, dont le frère avait auparavant travaillé pour la BBC et reçu plusieurs prix prestigieux.
Ce verdict intervient dans un contexte de répression implacable et sanglante des pro-Morsi et deux semaines après l’élection à la présidence de l’ex-chef de l’armée Abdel Fattah al-Sissi avec 96,9% des suffrages.
Ce maréchal à la retraite dirigeait déjà de facto le pays depuis qu’il a destitué et fait arrêter M. Morsi le 3 juillet 2013 M. Morsi.
et policiers ont tué plus de 1.400 manifestants pro-Morsi, arrêté plus de 15.000 personnes, dont des centaines ont été condamnées à mort ou à la prison à perpétuité dans des procès expéditifs.
Alors qu’ils couvraient ces événements, MM. Greste et Fahmy avaient été arrêtés le 29 décembre dans une chambre d’hôtel du Caire transformée en bureau après une descente de police dans les locaux d’Al-Jazeera.
Les journalistes travaillaient sans l’accréditation obligatoire pour tous les médias.
Les accusés ont régulièrement dénoncé un procès "inique" et "politique" et des preuves "totalement fabriquées". Ils sont soutenus dans le monde entier et plusieurs médias ont lancé une campagne proclamant que "le journalisme n’est pas un crime".
Lors des audiences, le parquet a présenté comme des "preuves" des reportages de chaînes sans lien avec Al-Jazeera, des enregistrements inaudibles et même des photos de famille de journalistes, visiblement piochées au hasard dans leurs archives saisies.
L’Egypte considère Al-Jazeera comme le porte-voix du Qatar, auquel elle reproche son soutien aux Frères musulmans alors que Doha dénonce ouvertement la répression contre les pro-Morsi.
Lundi, "le monde entier surveillera l’Egypte pour voir dans quelle estime elle tient la liberté de la presse", a prévenu la chaîne satellitaire.
Il y a près d’une semaine, un journaliste de l’antenne arabophone d’Al-Jazeera, Abdallah ElShamy, a en revanche été libéré pour raisons de santé, après près de cinq mois de grève de la faim pour dénoncer sa détention.
(23-06-2014)
En visite au Caire à la veille de ce verdict, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a appelé l’Egypte à préserver la liberté de la presse, estimant que la transition post-Morsi était à "un moment critique" alors que les 20 accusés dans cette affaire qui a provoqué un tollé international, dont neuf sont en détention et 11 jugés par contumace, risquent de 15 à 25 ans de prison, selon un avocat de la défense.
Seize Egyptiens sont accusés d’appartenance à une "organisation terroriste" -les Frères musulmans- et d’avoir cherché à "nuire à l’image de l’Egypte" et quatre étrangers d’avoir diffusé "de fausses nouvelles" en vue de soutenir la confrérie.
"Tout dans ce procès est une honte (...). Nous sommes traités plus mal que si nous étions des violeurs et des assassins", a lancé lors de la dernière audience début juin le journaliste égypto-canadien Mohamed Fadel Fahmy.
M. Fahmy, chef du bureau d’Al-Jazeera avant que la chaîne ne soit interdite en Egypte, son confrère australien Peter Greste et l’Egyptien Baher Mohamed sont détenus depuis près de 160 jours.
"Nous réclamons que le tribunal leur inflige la peine maximale pour punir les crimes abominables qu’ils ont commis, sans pitié ni compassion", s’est exclamé le procureur, Mohamed Barakat, en requérant contre les 20 accusés.
Les trois autres journalistes étrangers poursuivis - deux Britanniques et une Néerlandaise - ont fui l’Egypte dès les premières arrestations.
"Les accusés n’ont rien fait pour ternir l’image de l’Egypte, c’est ce procès (qui ternit) sa réputation", a argué l’un des avocats de la défense, Yousri al-Sayyid.
"J’attends un acquittement. Les audiences prouvent que mon frère est innocent", a affirmé à l’AFP Mike Greste, dont le frère avait auparavant travaillé pour la BBC et reçu plusieurs prix prestigieux.
Ce verdict intervient dans un contexte de répression implacable et sanglante des pro-Morsi et deux semaines après l’élection à la présidence de l’ex-chef de l’armée Abdel Fattah al-Sissi avec 96,9% des suffrages.
Ce maréchal à la retraite dirigeait déjà de facto le pays depuis qu’il a destitué et fait arrêter M. Morsi le 3 juillet 2013 M. Morsi.
et policiers ont tué plus de 1.400 manifestants pro-Morsi, arrêté plus de 15.000 personnes, dont des centaines ont été condamnées à mort ou à la prison à perpétuité dans des procès expéditifs.
Alors qu’ils couvraient ces événements, MM. Greste et Fahmy avaient été arrêtés le 29 décembre dans une chambre d’hôtel du Caire transformée en bureau après une descente de police dans les locaux d’Al-Jazeera.
Les journalistes travaillaient sans l’accréditation obligatoire pour tous les médias.
Les accusés ont régulièrement dénoncé un procès "inique" et "politique" et des preuves "totalement fabriquées". Ils sont soutenus dans le monde entier et plusieurs médias ont lancé une campagne proclamant que "le journalisme n’est pas un crime".
Lors des audiences, le parquet a présenté comme des "preuves" des reportages de chaînes sans lien avec Al-Jazeera, des enregistrements inaudibles et même des photos de famille de journalistes, visiblement piochées au hasard dans leurs archives saisies.
L’Egypte considère Al-Jazeera comme le porte-voix du Qatar, auquel elle reproche son soutien aux Frères musulmans alors que Doha dénonce ouvertement la répression contre les pro-Morsi.
Lundi, "le monde entier surveillera l’Egypte pour voir dans quelle estime elle tient la liberté de la presse", a prévenu la chaîne satellitaire.
Il y a près d’une semaine, un journaliste de l’antenne arabophone d’Al-Jazeera, Abdallah ElShamy, a en revanche été libéré pour raisons de santé, après près de cinq mois de grève de la faim pour dénoncer sa détention.
(23-06-2014)
Syrie : Raids de l’aviation israélienne sur des positions syriennes
L’aviation israélienne a lancé des raids aériens sur des positions de
l’armée syrienne dans la nuit de dimanche à lundi, en représailles à un
tir d’obus dimanche qui a fait un mort dans la partie du plateau du
Golan occupée par Israël.
"L’armée israélienne a ciblé neuf positions de l’armée syrienne en réponse à l’attaque émanant de Syrie et qui a tué un adolescent israélien et blessé deux autres civils israéliens", a indiqué un communiqué militaire.
"Les sites visés incluent des QG militaires syriens et des rampes de lancement. Les cibles ont été atteintes", a précisé le communiqué.
"Des résidents du nord d’Israël ont entendu des explosions du côté syrien de la frontière", a affirmé de son côté le site d’information israélien Ynet.
Un jeune israélien de 13 ans a été tué dimanche sur le Golan, dans le plus grave incident armé sur la partie du plateau occupée par Israël depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011.
L’armée a évoqué "une attaque intentionnelle" contre un véhicule civil par des forces en Syrie, et selon un porte-parole, des chars israéliens ont riposté contre des positions de l’armée syrienne sans faire état de victime.
Des sources sécuritaires citées par la radio publique israélienne ont indiqué que le projectile avait été tiré dimanche par l’armée syrienne, ce que l’armée israélienne, interrogée par l’AFP, n’a pas voulu commenter.
En mars, l’armée de l’air israélienne avait bombardé des positions de l’armée syrienne quelques heures après l’explosion d’une bombe ayant blessé quatre soldats israéliens sur le Golan.
(23-06-2014)
"L’armée israélienne a ciblé neuf positions de l’armée syrienne en réponse à l’attaque émanant de Syrie et qui a tué un adolescent israélien et blessé deux autres civils israéliens", a indiqué un communiqué militaire.
"Les sites visés incluent des QG militaires syriens et des rampes de lancement. Les cibles ont été atteintes", a précisé le communiqué.
"Des résidents du nord d’Israël ont entendu des explosions du côté syrien de la frontière", a affirmé de son côté le site d’information israélien Ynet.
Un jeune israélien de 13 ans a été tué dimanche sur le Golan, dans le plus grave incident armé sur la partie du plateau occupée par Israël depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011.
L’armée a évoqué "une attaque intentionnelle" contre un véhicule civil par des forces en Syrie, et selon un porte-parole, des chars israéliens ont riposté contre des positions de l’armée syrienne sans faire état de victime.
Des sources sécuritaires citées par la radio publique israélienne ont indiqué que le projectile avait été tiré dimanche par l’armée syrienne, ce que l’armée israélienne, interrogée par l’AFP, n’a pas voulu commenter.
En mars, l’armée de l’air israélienne avait bombardé des positions de l’armée syrienne quelques heures après l’explosion d’une bombe ayant blessé quatre soldats israéliens sur le Golan.
(23-06-2014)
dimanche 22 juin 2014
Israël/Palestine : Abbas condamne des "meurtres de sang-froid" commis par l’armée d’occupation.
Deux nouveaux morts dimanche en Cisjordanie portent à quatre le
nombre de civils Palestiniens tués par l’armée israélienne dans le cadre
d’une opération lancée après l’enlèvement de trois Israéliens (colons réservistes, ndlr) , ce que Mahmud Abbas a dénoncé comme des "meurtres de sang-froid".
M. Abbas, qui a fermement condamné l’enlèvement des trois jeunes Israéliens (colons réservistes, ndlr), étudiants d’écoles religieuses juives, et s’est engagé à une coopération totale de ses services de sécurité pour les retrouver, a interpellé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sur "le meurtre d’adolescents palestiniens de sang-froid", dans une interview publiée dimanche par le quotidien israélien Haaretz.
"Nous n’avons aucune intention de porter atteinte à quiconque mais nos forces recourent à l’autodéfense nécessaire et de temps à autre, il y a des victimes du côté palestinien résultant de l’action de légitime défense de nos soldats", a répliqué Netanyahu lors du Conseil des ministres hebdomadaire.
Le président israélien Shimon Peres a salué le "courage" de M. Abbas qui a condamné à plusieurs reprises l’enlèvement, et a estimé devant des représentants internationaux de médias juifs que le président palestinien était "le meilleur partenaire (pour la paix) qu’Israël n’ait jamais eu".
"Nous ne devons pas manquer l’occasion de faire la paix avec lui", a averti Peres, qui quittera ses fonctions fin juillet.
Reuven Rivlin, plus faucon que colombe, a été récemment élu pour lui succéder à la présidence.
L’offensive israélienne, qui vise également à démanteler les infrastructures du Hamas en Cisjordanie, constitue le plus important déploiement israélien depuis la fin de la deuxième Intifada en 2005 dans ce territoire palestinien occupé.
Tôt dimanche, Ahmad Saïd Fahmaoui, 27 ans, souffrant de troubles mentaux a été tué par l’armée parce qu’il s’est selon elle approché des soldats "de manière menaçante" et n’a pas obtempéré aux sommations ni aux coups de semonce.
A Ramallah, un homme de 30 ans, Mohammad Tarifi, a été tué par balle par des soldats israéliens, qui ont également blessé cinq autres Palestiniens.
Un cinquième Palestinien, un homme de 20 ans grièvement blessé vendredi à la tête, était en état de mort clinique dans un hôpital israélien, selon sa famille. Et à Naplouse (nord), un homme de 60 ans a succombé dans la nuit à une crise cardiaque alors que l’armée fouillait les abords de son domicile.
L’armée israélienne a annoncé avoir arrêté au total plus de 340 suspects au cours de cette opération, en grande majorité des membres du Hamas, accusé par Israël de l’enlèvement du 12 juin, qui n’a cependant pas fait l’objet de revendication jugée crédible.
"D’après nos informations, l’hypothèse de travail est que les jeunes sont en vie", a déclaré dimanche le porte-parole de l’armée, le général Motti Almoz, même si des médias locaux ont fait état de recherches dans les puits, réservoirs d’eau, grottes et crevasses de la région de Hébron.
Signe d’un ressentiment croissant de la population contre la coordination de sécurité avec Israël défendue et assumée par M. Abbas, des jeunes Palestiniens ont lancé des pierres contre un poste de la police palestinienne à Ramallah, selon un photographe de l’AFP.
Les forces de sécurité palestiniennes ont d’ailleurs remis dimanche aux forces israéliennes la carcasse d’un petit drone israélien qui selon l’armée s’était écrasé sur Hébron après un "dysfonctionnement technique", ont relaté les médias locaux.
Dimanche après-midi, quatre Palestiniens ont été blessés par l’armée israélienne, dont un jeune touché par balle à une jambe, lors de heurts à Beit Ommar près de Hébron, ont indiqué des sources médicales à l’AFP.
Les principales ONG israéliennes de défense des droits de l’Homme ont envoyé dimanche une lettre commune au ministre de la Défense Moshé Yaalon pour dénoncer "des violations inutiles des droits fondamentaux" des Palestiniens, victimes selon elles d’une "punition collective" après l’enlèvement des trois Israéliens (colons réservistes, ndlr).
(22-06-2014)
M. Abbas, qui a fermement condamné l’enlèvement des trois jeunes Israéliens (colons réservistes, ndlr), étudiants d’écoles religieuses juives, et s’est engagé à une coopération totale de ses services de sécurité pour les retrouver, a interpellé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sur "le meurtre d’adolescents palestiniens de sang-froid", dans une interview publiée dimanche par le quotidien israélien Haaretz.
"Nous n’avons aucune intention de porter atteinte à quiconque mais nos forces recourent à l’autodéfense nécessaire et de temps à autre, il y a des victimes du côté palestinien résultant de l’action de légitime défense de nos soldats", a répliqué Netanyahu lors du Conseil des ministres hebdomadaire.
Le président israélien Shimon Peres a salué le "courage" de M. Abbas qui a condamné à plusieurs reprises l’enlèvement, et a estimé devant des représentants internationaux de médias juifs que le président palestinien était "le meilleur partenaire (pour la paix) qu’Israël n’ait jamais eu".
"Nous ne devons pas manquer l’occasion de faire la paix avec lui", a averti Peres, qui quittera ses fonctions fin juillet.
Reuven Rivlin, plus faucon que colombe, a été récemment élu pour lui succéder à la présidence.
L’offensive israélienne, qui vise également à démanteler les infrastructures du Hamas en Cisjordanie, constitue le plus important déploiement israélien depuis la fin de la deuxième Intifada en 2005 dans ce territoire palestinien occupé.
Tôt dimanche, Ahmad Saïd Fahmaoui, 27 ans, souffrant de troubles mentaux a été tué par l’armée parce qu’il s’est selon elle approché des soldats "de manière menaçante" et n’a pas obtempéré aux sommations ni aux coups de semonce.
A Ramallah, un homme de 30 ans, Mohammad Tarifi, a été tué par balle par des soldats israéliens, qui ont également blessé cinq autres Palestiniens.
Un cinquième Palestinien, un homme de 20 ans grièvement blessé vendredi à la tête, était en état de mort clinique dans un hôpital israélien, selon sa famille. Et à Naplouse (nord), un homme de 60 ans a succombé dans la nuit à une crise cardiaque alors que l’armée fouillait les abords de son domicile.
L’armée israélienne a annoncé avoir arrêté au total plus de 340 suspects au cours de cette opération, en grande majorité des membres du Hamas, accusé par Israël de l’enlèvement du 12 juin, qui n’a cependant pas fait l’objet de revendication jugée crédible.
"D’après nos informations, l’hypothèse de travail est que les jeunes sont en vie", a déclaré dimanche le porte-parole de l’armée, le général Motti Almoz, même si des médias locaux ont fait état de recherches dans les puits, réservoirs d’eau, grottes et crevasses de la région de Hébron.
Signe d’un ressentiment croissant de la population contre la coordination de sécurité avec Israël défendue et assumée par M. Abbas, des jeunes Palestiniens ont lancé des pierres contre un poste de la police palestinienne à Ramallah, selon un photographe de l’AFP.
Les forces de sécurité palestiniennes ont d’ailleurs remis dimanche aux forces israéliennes la carcasse d’un petit drone israélien qui selon l’armée s’était écrasé sur Hébron après un "dysfonctionnement technique", ont relaté les médias locaux.
Dimanche après-midi, quatre Palestiniens ont été blessés par l’armée israélienne, dont un jeune touché par balle à une jambe, lors de heurts à Beit Ommar près de Hébron, ont indiqué des sources médicales à l’AFP.
Les principales ONG israéliennes de défense des droits de l’Homme ont envoyé dimanche une lettre commune au ministre de la Défense Moshé Yaalon pour dénoncer "des violations inutiles des droits fondamentaux" des Palestiniens, victimes selon elles d’une "punition collective" après l’enlèvement des trois Israéliens (colons réservistes, ndlr).
(22-06-2014)
Egypte : Kerry plaide pour la démocratie, 10 Apaches "bientôt" livrés
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a plaidé dimanche pour les
"libertés" auprès du président Abdel Fattah al-Sissi, ex-chef de l’armée
ayant destitué l’islamiste Mohamed Morsi, assurant que 10 hélicoptères
Apache promis au Caire seraient "bientôt" en Egypte.
M. Kerry est le premier haut responsable américain à se rendre en Egypte depuis l’investiture à la présidence de M. Sissi il y a deux semaines. Son déplacement survient après le déblocage du tiers de l’importante aide militaire américaine à son grand allié arabe, gelée après le coup de force de l’armée contre M. Morsi en juillet 2013.
Arrivé au Caire pour une visite non annoncée de quelques heures, M. Kerry a dit à M. Sissi les craintes de Washington au sujet de la répression et des "tactiques" du gouvernement qui, selon les Etats-Unis, "divisent" la société.
Sa visite intervient au lendemain de la confirmation de 183 condamnations à mort, dont celle de Mohamed Badie, Guide suprême des Frères musulmans, et à la veille du verdict dans le procès de journalistes d’Al-Jazeera accusés de soutenir la confrérie islamiste de M. Morsi.
La confrérie, déclarée "terroriste", a été interdite, et la répression a fait en près d’un an plus de 1400 morts et quelque 15 000 arrestations.
M. Sissi a été élu en mai avec 96,9% des voix après avoir éliminé toute opposition de la scène politique, islamiste ou laïque et libérale.
M. Kerry, selon qui la transition en Egypte était dans "un moment critique" du fait de "l’absence d’un espace pour l’opposition, les procès de masse et les condamnations à mort", a dit avoir insisté auprès des dirigeants égyptiens sur "l’application des droits et des libertés à tous les Egyptiens, notamment la liberté d’expression, de rassemblement et d’association".
"Nous avons également discuté du rôle essentiel d’une société civile active et d’une presse libre", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse au Caire.
Lundi, un tribunal du Caire doit statuer dans le procès Al-Jazeera qui a provoqué un tollé international. Dans cette affaire, les 20 accusés risquent de 15 à 25 ans de prison. Seize Egyptiens sont accusés d’appartenance à une "organisation terroriste" -les Frères musulmans- et quatre étrangers d’avoir diffusé "de fausses nouvelles" en vue de soutenir la confrérie.
Les accusés —dont le journaliste égypto-canadien Mohamed Fadel Fahmy, son confrère australien Peter Greste et l’Egyptien Baher Mohamed sont détenus depuis près de 160 jours— dénoncent à chaque audience un procès "inique" et "politique" et des preuves "totalement fabriquées". Ils ont des soutiens dans le monde entier et plusieurs médias ont lancé une campagne proclamant que "le journalisme n’est pas un crime".
A l’occasion de la visite de M. Kerry, des responsables américains ont annoncé que Washington avait débloqué 572 millions de dollars d’aide à l’Egypte il y a une dizaine de jours après avoir obtenu le feu vert du Congrès. Cette tranche représente un tiers de l’aide américaine à l’Egypte —1,5 milliard de dollars, dont quelque 1,3 en aide militaire— qui avait été gelée en octobre. Washington l’avait conditionnée à la mise en place de réformes démocratiques, après la destitution du premier chef de l’Etat élu démocratiquement du pays.
En outre, a ajouté M. Kerry, les 10 hélicoptères Apache promis pour appuyer l’armée égyptienne qui fait face à des attaques revendiquées par des jihadistes dans la péninsule désertique du Sinaï, seront "bientôt" au Caire.
L’Egypte, seul pays arabe avec la Jordanie à avoir signé un traité de paix avec Israël, occupe par ailleurs une place stratégique dans la région et y est de longue date un allié de poids des Etats-Unis.
La porte-parole du département d’Etat, Jen Psaki, a indiqué que M. Kerry évoquerait également les violences "en Irak, en Syrie, en Libye ainsi que les relations israélo-palestiniennes et les menaces extrémistes et terroristes".
M. Kerry effectue une tournée qui devait le mener à Amman, pour laquelle il a décollé en fin d’après-midi, Bruxelles et Paris et qui devrait porter principalement sur l’Irak et les possibilités de travailler à unir les différentes forces contre des insurgés qui ont progressé rapidement, poussant à la fuite des centaines de milliers de personnes et resserrant l’étau autour du Premier ministre Nouri al-Maliki.
(22-06-2014)
M. Kerry est le premier haut responsable américain à se rendre en Egypte depuis l’investiture à la présidence de M. Sissi il y a deux semaines. Son déplacement survient après le déblocage du tiers de l’importante aide militaire américaine à son grand allié arabe, gelée après le coup de force de l’armée contre M. Morsi en juillet 2013.
Arrivé au Caire pour une visite non annoncée de quelques heures, M. Kerry a dit à M. Sissi les craintes de Washington au sujet de la répression et des "tactiques" du gouvernement qui, selon les Etats-Unis, "divisent" la société.
Sa visite intervient au lendemain de la confirmation de 183 condamnations à mort, dont celle de Mohamed Badie, Guide suprême des Frères musulmans, et à la veille du verdict dans le procès de journalistes d’Al-Jazeera accusés de soutenir la confrérie islamiste de M. Morsi.
La confrérie, déclarée "terroriste", a été interdite, et la répression a fait en près d’un an plus de 1400 morts et quelque 15 000 arrestations.
M. Sissi a été élu en mai avec 96,9% des voix après avoir éliminé toute opposition de la scène politique, islamiste ou laïque et libérale.
M. Kerry, selon qui la transition en Egypte était dans "un moment critique" du fait de "l’absence d’un espace pour l’opposition, les procès de masse et les condamnations à mort", a dit avoir insisté auprès des dirigeants égyptiens sur "l’application des droits et des libertés à tous les Egyptiens, notamment la liberté d’expression, de rassemblement et d’association".
"Nous avons également discuté du rôle essentiel d’une société civile active et d’une presse libre", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse au Caire.
Lundi, un tribunal du Caire doit statuer dans le procès Al-Jazeera qui a provoqué un tollé international. Dans cette affaire, les 20 accusés risquent de 15 à 25 ans de prison. Seize Egyptiens sont accusés d’appartenance à une "organisation terroriste" -les Frères musulmans- et quatre étrangers d’avoir diffusé "de fausses nouvelles" en vue de soutenir la confrérie.
Les accusés —dont le journaliste égypto-canadien Mohamed Fadel Fahmy, son confrère australien Peter Greste et l’Egyptien Baher Mohamed sont détenus depuis près de 160 jours— dénoncent à chaque audience un procès "inique" et "politique" et des preuves "totalement fabriquées". Ils ont des soutiens dans le monde entier et plusieurs médias ont lancé une campagne proclamant que "le journalisme n’est pas un crime".
A l’occasion de la visite de M. Kerry, des responsables américains ont annoncé que Washington avait débloqué 572 millions de dollars d’aide à l’Egypte il y a une dizaine de jours après avoir obtenu le feu vert du Congrès. Cette tranche représente un tiers de l’aide américaine à l’Egypte —1,5 milliard de dollars, dont quelque 1,3 en aide militaire— qui avait été gelée en octobre. Washington l’avait conditionnée à la mise en place de réformes démocratiques, après la destitution du premier chef de l’Etat élu démocratiquement du pays.
En outre, a ajouté M. Kerry, les 10 hélicoptères Apache promis pour appuyer l’armée égyptienne qui fait face à des attaques revendiquées par des jihadistes dans la péninsule désertique du Sinaï, seront "bientôt" au Caire.
L’Egypte, seul pays arabe avec la Jordanie à avoir signé un traité de paix avec Israël, occupe par ailleurs une place stratégique dans la région et y est de longue date un allié de poids des Etats-Unis.
La porte-parole du département d’Etat, Jen Psaki, a indiqué que M. Kerry évoquerait également les violences "en Irak, en Syrie, en Libye ainsi que les relations israélo-palestiniennes et les menaces extrémistes et terroristes".
M. Kerry effectue une tournée qui devait le mener à Amman, pour laquelle il a décollé en fin d’après-midi, Bruxelles et Paris et qui devrait porter principalement sur l’Irak et les possibilités de travailler à unir les différentes forces contre des insurgés qui ont progressé rapidement, poussant à la fuite des centaines de milliers de personnes et resserrant l’étau autour du Premier ministre Nouri al-Maliki.
(22-06-2014)
Israël/Palestine : Ils ne s'arrêtent pas, ils arrêtent par contre
Arrestation dimanche 22 juin d’un Palestinien par les soldats de la force d’occupation aux environs d’Hébron.
(Photo du correspondant local d’Assawra.)
(Photo du correspondant local d’Assawra.)
Irak : L’Iranien Khamenei hostile à une intervention américaine en Irak
Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a exprimé
dimanche son hostilité à toute intervention américaine en Irak,
affirmant que les Irakiens étaient capables de mettre eux-mêmes fin aux
violences dans leur pays.
Le président américain Barack Obama a déclaré jeudi que les Etats-Unis étaient prêts à une "action militaire ciblée et précise" en Irak et qu’ils allaient envoyer des conseillers militaires pour aider les autorités irakiennes à faire face à l’offensive des djihadistes sunnites de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL).
S’exprimant devant des responsables du système judiciaire iranien, Ali Khamenei a déclaré que les Etats-Unis visaient à maintenir l’Irak sous leur coupe et à placer leurs complices au pouvoir.
Cité par l’agence Irna, il a jugé que le conflit en Irak n’était pas d’ordre religieux, entre majorité chiite et minorité sunnite, mais qu’il opposait les partisans d’un Irak sous influence américaine et les partisans d’un Irak indépendant.
"Les autorités américaines s’emploient à décrire cela comme une guerre confessionnelle, mais ce qui se produit en Irak n’est pas une guerre entre sunnites et chiites", a déclaré Khamenei, cité par l’agence Irna.
"Il s’agit en fait du même vieil ordre hégémonique qui utilise comme piliers les vestiges du régime de Saddam Hussein et comme fantassins les éléments dogmatiques takfiristes (militants islamistes radicaux)", a-t-il dit.
"Nous sommes fermement opposés à une intervention des Etats-Unis et d’autres pays en Irak", a ajouté Khamenei.
"Nous ne l’approuvons pas, parce que nous sommes persuadés que le gouvernement, la nation et les autorités religieuses d’Irak sont capables de mettre fin à la sédition. Et si Dieu le veut, ils le feront."
"L’Amérique est mécontente du processus en cours en Irak, c’est-à-dire la forte participation aux élections et la désignation de leurs propres (élus), car les Etats-Unis cherchent à maintenir l’Irak sous leur hégémonie et veulent qu’il soit dirigé par leurs marionnettes", a déclaré le guide de la République islamique.
Le parti Etat de droit du Premier ministre chiite Nouri al Maliki a remporté les élections législatives d’avril dernier en Irak.
(22-06-2014)
Le président américain Barack Obama a déclaré jeudi que les Etats-Unis étaient prêts à une "action militaire ciblée et précise" en Irak et qu’ils allaient envoyer des conseillers militaires pour aider les autorités irakiennes à faire face à l’offensive des djihadistes sunnites de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL).
S’exprimant devant des responsables du système judiciaire iranien, Ali Khamenei a déclaré que les Etats-Unis visaient à maintenir l’Irak sous leur coupe et à placer leurs complices au pouvoir.
Cité par l’agence Irna, il a jugé que le conflit en Irak n’était pas d’ordre religieux, entre majorité chiite et minorité sunnite, mais qu’il opposait les partisans d’un Irak sous influence américaine et les partisans d’un Irak indépendant.
"Les autorités américaines s’emploient à décrire cela comme une guerre confessionnelle, mais ce qui se produit en Irak n’est pas une guerre entre sunnites et chiites", a déclaré Khamenei, cité par l’agence Irna.
"Il s’agit en fait du même vieil ordre hégémonique qui utilise comme piliers les vestiges du régime de Saddam Hussein et comme fantassins les éléments dogmatiques takfiristes (militants islamistes radicaux)", a-t-il dit.
"Nous sommes fermement opposés à une intervention des Etats-Unis et d’autres pays en Irak", a ajouté Khamenei.
"Nous ne l’approuvons pas, parce que nous sommes persuadés que le gouvernement, la nation et les autorités religieuses d’Irak sont capables de mettre fin à la sédition. Et si Dieu le veut, ils le feront."
"L’Amérique est mécontente du processus en cours en Irak, c’est-à-dire la forte participation aux élections et la désignation de leurs propres (élus), car les Etats-Unis cherchent à maintenir l’Irak sous leur hégémonie et veulent qu’il soit dirigé par leurs marionnettes", a déclaré le guide de la République islamique.
Le parti Etat de droit du Premier ministre chiite Nouri al Maliki a remporté les élections législatives d’avril dernier en Irak.
(22-06-2014)
Israël/Palestine : deux Palestiniens tués en Cisjordanie par l'armée d'occupation
Deux Palestiniens ont été tués par les forces de sécurité
israéliennes en Cisjordanie, au 10e jour d’une opération lancée après
l’enlèvement de trois jeunes Israéliens (colons réservistes, ndlr)
près d’une colonie, ont indiqué dimanche des sources médicale et de
sécurité. La première victime a été tuée par balle lors d’affrontements
dans la nuit à Ramallah, au cours desquels cinq personnes ont été
blessées. La seconde a été tuée par balle alors qu’elle se rendait à la
mosquée pour la prière du matin au camp de réfugiés d’el Ein, dans
l’ouest de Naplouse, où des heurts avaient lieu, a-t-on précisé de même
source. Selon des membres de sa famille, il est mentalement instable.
L’armée israélienne n’avait pas dans l’immédiat d’information sur les violences à Ramallah, mais a confirmé avoir tiré sur un homme à Naplouse qui s’était approché des soldats "de manière menaçante". Le jeune homme, âgé de 27 ans, n’a pas répondu aux tirs de sommation, selon l’armée, qui a ensuite tiré sur lui. "Selon les premiers éléments, il n’était pas stable mentalement", a indiqué un communiqué de l’armée.
Les forces de sécurité israéliennes sont engagées dans une vaste opération baptisée "Gardiens de nos frères" et qui vise selon l’armée à localiser les trois jeunes enlevés (colons réservistes, ndlr) le 12 juin et à démanteler en Cisjordanie les infrastructures du Hamas à qui Israël impute le rapt. Il s’agit du plus important déploiement de l’armée israélienne en Cisjordanie depuis la fin de la deuxième Intifada en 2005.
Dans la nuit de samedi à dimanche, 6 Palestiniens ont été arrêtés, selon le communiqué de l’armée, ce qui porte à plus de 340 le nombre de Palestiniens arrêtés ces derniers jours, dont deux-tiers environ appartiennent au Hamas, qu’Israël accuse d’être derrière l’enlèvement des trois jeunes hommes (colons réservistes, ndlr).
Le représentant palestinien à l’ONU, Riyad Mansour, a demandé vendredi l’intervention de la communauté internationale pour protéger la population civile palestinienne victime selon lui d’une "punition collective".
(22-06-2014)
L’armée israélienne n’avait pas dans l’immédiat d’information sur les violences à Ramallah, mais a confirmé avoir tiré sur un homme à Naplouse qui s’était approché des soldats "de manière menaçante". Le jeune homme, âgé de 27 ans, n’a pas répondu aux tirs de sommation, selon l’armée, qui a ensuite tiré sur lui. "Selon les premiers éléments, il n’était pas stable mentalement", a indiqué un communiqué de l’armée.
Les forces de sécurité israéliennes sont engagées dans une vaste opération baptisée "Gardiens de nos frères" et qui vise selon l’armée à localiser les trois jeunes enlevés (colons réservistes, ndlr) le 12 juin et à démanteler en Cisjordanie les infrastructures du Hamas à qui Israël impute le rapt. Il s’agit du plus important déploiement de l’armée israélienne en Cisjordanie depuis la fin de la deuxième Intifada en 2005.
Dans la nuit de samedi à dimanche, 6 Palestiniens ont été arrêtés, selon le communiqué de l’armée, ce qui porte à plus de 340 le nombre de Palestiniens arrêtés ces derniers jours, dont deux-tiers environ appartiennent au Hamas, qu’Israël accuse d’être derrière l’enlèvement des trois jeunes hommes (colons réservistes, ndlr).
Le représentant palestinien à l’ONU, Riyad Mansour, a demandé vendredi l’intervention de la communauté internationale pour protéger la population civile palestinienne victime selon lui d’une "punition collective".
(22-06-2014)
Syrie : Première visite d’un haut responsable syrien dans l’Union Européenne depuis 2011
La conseillère du président syrien Bashar al-Assad, Boussaina
Chaabane, s’est rendue la semaine dernière à Oslo, ce qui constitue la
première visite en Europe d’un haut responsable depuis plus de trois
ans, a indiqué son bureau.
"Dr Boussaina Chaabane s’est rendue à Oslo, les 18 et 19 juin, à l’invitation du ministère norvégien des Affaires Étrangères afin de participer à une conférence", a affirmé dimanche à l’AFP un de ses collaborateurs. Madame Chaabane avait néanmoins mis un pied en Europe en participant en janvier 2014 aux négociations pilotées par l’ONU à Genève sur la Syrie.
"Il s’agit de la première visite d’un haut responsable syrien en Europe depuis le début de la crise", a-t-il ajouté. Madame Chaabane avait néanmoins mis un pied en Europe en participant en janvier 2014 aux négociations pilotées par l’ONU à Genève sur la Syrie.
Des manifestations contre le régime, débutées en mars 2011 en Syrie, se sont transformées, après leur répression sanglante, en insurrection armée qui a dégénéré en une guerre totale ayant fait plus de 162 000 morts.
L’Union Européenne, dont la Norvège ne fait pas partie, avait pris une série de sanctions, notamment en créant une liste noire de personnalités interdites de séjour, dont fait partie Mme Chaabane.
Selon son bureau, Mme Chaabane a rencontré le ministre norvégien des Affaires Étrangères Borge Brende, l’ex-président américain Jimmy Carter, le secrétaire général adjoint des Nations-Unies pour les affaires politiques Jeffrey Feltmann et le chef du bureau du président iranien.
Selon le quotidien al-Watan, proche du pouvoir, Mme Chaabane a présenté "la vision de la Syrie face au terrorisme qui frappe la région et les solutions possibles pour le contrer".
Elle a également insisté "sur ce que l’Occident peut faire pour mettre fin à l’arrivée d’armes, d’argent et de terroristes au Moyen-Orient et pour rétablir la stabilité et la sécurité dans la région, sans intervenir dans les affaires intérieures des peuples et en les laissant décider de leur sort et choisir leurs dirigeants".
Le Forum d’Oslo, organisé conjointement par le ministère norvégien des Affaires Étrangères et le Centre pour le dialogue humanitaire, dont c’était la 12ème édition, "invite des hauts responsables, des spécialistes de la résolution des conflits et des acteurs de premier plan dans les processus de paix, pour une série de rencontres discrètes afin d’échanger leurs expériences et identifier les défis", assure le document de présentation.
Selon al-Watan, "l’atmosphère de la conférence était très positive et les participants ont convenu de la nécessité d’ouvrir une nouvelle page entre les pays du monde et le Moyen-orient pour rétablir la sécurité dans toute la région alors que les terroristes sont aux portes de l’Europe et représentent la principale menace contre elle".
Auparavant, Mme Chaabane s’était rendue à Moscou et avait rencontré le 16 juin, le vice-ministre des Affaires Étrangères Mikhaïl Bogdanov.
(22-06-2014 - Avec les agences de presse)
"Dr Boussaina Chaabane s’est rendue à Oslo, les 18 et 19 juin, à l’invitation du ministère norvégien des Affaires Étrangères afin de participer à une conférence", a affirmé dimanche à l’AFP un de ses collaborateurs. Madame Chaabane avait néanmoins mis un pied en Europe en participant en janvier 2014 aux négociations pilotées par l’ONU à Genève sur la Syrie.
"Il s’agit de la première visite d’un haut responsable syrien en Europe depuis le début de la crise", a-t-il ajouté. Madame Chaabane avait néanmoins mis un pied en Europe en participant en janvier 2014 aux négociations pilotées par l’ONU à Genève sur la Syrie.
Des manifestations contre le régime, débutées en mars 2011 en Syrie, se sont transformées, après leur répression sanglante, en insurrection armée qui a dégénéré en une guerre totale ayant fait plus de 162 000 morts.
L’Union Européenne, dont la Norvège ne fait pas partie, avait pris une série de sanctions, notamment en créant une liste noire de personnalités interdites de séjour, dont fait partie Mme Chaabane.
Selon son bureau, Mme Chaabane a rencontré le ministre norvégien des Affaires Étrangères Borge Brende, l’ex-président américain Jimmy Carter, le secrétaire général adjoint des Nations-Unies pour les affaires politiques Jeffrey Feltmann et le chef du bureau du président iranien.
Selon le quotidien al-Watan, proche du pouvoir, Mme Chaabane a présenté "la vision de la Syrie face au terrorisme qui frappe la région et les solutions possibles pour le contrer".
Elle a également insisté "sur ce que l’Occident peut faire pour mettre fin à l’arrivée d’armes, d’argent et de terroristes au Moyen-Orient et pour rétablir la stabilité et la sécurité dans la région, sans intervenir dans les affaires intérieures des peuples et en les laissant décider de leur sort et choisir leurs dirigeants".
Le Forum d’Oslo, organisé conjointement par le ministère norvégien des Affaires Étrangères et le Centre pour le dialogue humanitaire, dont c’était la 12ème édition, "invite des hauts responsables, des spécialistes de la résolution des conflits et des acteurs de premier plan dans les processus de paix, pour une série de rencontres discrètes afin d’échanger leurs expériences et identifier les défis", assure le document de présentation.
Selon al-Watan, "l’atmosphère de la conférence était très positive et les participants ont convenu de la nécessité d’ouvrir une nouvelle page entre les pays du monde et le Moyen-orient pour rétablir la sécurité dans toute la région alors que les terroristes sont aux portes de l’Europe et représentent la principale menace contre elle".
Auparavant, Mme Chaabane s’était rendue à Moscou et avait rencontré le 16 juin, le vice-ministre des Affaires Étrangères Mikhaïl Bogdanov.
(22-06-2014 - Avec les agences de presse)
Israël/Syrie : Un Israélien tué sur le plateau du Golan syrien occupé
Un israélien a été tué sur la partie du Golan occupée par Israël, a
annoncé le ministère israélien de la Défense dimanche, l’armée indiquant
qu’il avait péri dans l’explosion d’un véhicule.
"Un Israélien de 15 ans a été tué, il était le fils d’un contractuel", a expliqué un responsable du ministère à l’AFP, après avoir annoncé dans un premier temps que cet homme travaillant sous contrat avec l’armée était la victime.
L’adolescent était en voiture avec son père et un autre contractuel du ministère de la Défense lorsque leur véhicule a été touché, a-t-il ajouté.
Les deux contractuels ont été blessés, a-t-il encore précisé, sans donner la cause de cet incident survenu au sud du point de passage de Qouneitra, dans le centre du plateau du Golan.
Ils travaillaient à la construction d’un mur qu’Israël érige dans le Golan, ont affirmé des sources de sécurité.
L’armée israélienne a confirmé dans un communiqué qu’un civil avait été tué et deux autres blessés dans "l’explosion d’un véhicule israélien" sur la frontière, sans donner plus de détails.
Plusieurs sources de sécurité avaient auparavant évoqué des tirs provenant de Syrie.
Israël est officiellement en état de guerre avec la Syrie. Il occupe depuis 1967 quelque 1.200 km2 du plateau du Golan qu’il a annexés, une décision que n’a jamais reconnue la communauté internationale, environ 510 km2 restant sous contrôle syrien.
La situation à la frontière israélo-syrienne est tendue depuis l’éruption du conflit en Syrie en 2011, mais les incidents sont restés mineurs, avec quelques tirs à l’arme légère ou au mortier ayant atteint des objectifs de l’armée israélienne, qui a souvent répliqué.
Côté syrien, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a affirmé que des combats se déroulaient depuis cette nuit entre l’armée et les rebelles dans ce secteur frontalier, ajoutant que certains villages du sud de la province de Qouneitra étaient bombardés par les forces du régime.
(22-06-2014)
"Un Israélien de 15 ans a été tué, il était le fils d’un contractuel", a expliqué un responsable du ministère à l’AFP, après avoir annoncé dans un premier temps que cet homme travaillant sous contrat avec l’armée était la victime.
L’adolescent était en voiture avec son père et un autre contractuel du ministère de la Défense lorsque leur véhicule a été touché, a-t-il ajouté.
Les deux contractuels ont été blessés, a-t-il encore précisé, sans donner la cause de cet incident survenu au sud du point de passage de Qouneitra, dans le centre du plateau du Golan.
Ils travaillaient à la construction d’un mur qu’Israël érige dans le Golan, ont affirmé des sources de sécurité.
L’armée israélienne a confirmé dans un communiqué qu’un civil avait été tué et deux autres blessés dans "l’explosion d’un véhicule israélien" sur la frontière, sans donner plus de détails.
Plusieurs sources de sécurité avaient auparavant évoqué des tirs provenant de Syrie.
Israël est officiellement en état de guerre avec la Syrie. Il occupe depuis 1967 quelque 1.200 km2 du plateau du Golan qu’il a annexés, une décision que n’a jamais reconnue la communauté internationale, environ 510 km2 restant sous contrôle syrien.
La situation à la frontière israélo-syrienne est tendue depuis l’éruption du conflit en Syrie en 2011, mais les incidents sont restés mineurs, avec quelques tirs à l’arme légère ou au mortier ayant atteint des objectifs de l’armée israélienne, qui a souvent répliqué.
Côté syrien, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a affirmé que des combats se déroulaient depuis cette nuit entre l’armée et les rebelles dans ce secteur frontalier, ajoutant que certains villages du sud de la province de Qouneitra étaient bombardés par les forces du régime.
(22-06-2014)
Egypte : John Kerry en visite surprise, va rencontrer Sissi
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry est arrivé dimanche en
Egypte pour une visite surprise, celle du plus haut responsable
américain depuis l’investiture à la présidence d’Abdel Fattah al-Sissi,
l’ex-chef de l’armée qui a destitué l’islamiste Mohamed Morsi.
M. Kerry rencontrera le chef de l’Etat égyptien, qui a prêté serment il y a deux semaines, et doit notamment s’entretenir avec lui des craintes de Washington au sujet de la répression et des "tactiques" du gouvernement qui, selon les Etats-Unis, "divisent" la société égyptienne. Cette visite intervient au lendemain de la confirmation de 183 condamnations à mort par un tribunal du centre de l’EGypte, dont celle du chef de la confrérie des Frères musulmans de M. Morsi, le Guide suprême Mohammed Badie.
(22-06-2014)
M. Kerry rencontrera le chef de l’Etat égyptien, qui a prêté serment il y a deux semaines, et doit notamment s’entretenir avec lui des craintes de Washington au sujet de la répression et des "tactiques" du gouvernement qui, selon les Etats-Unis, "divisent" la société égyptienne. Cette visite intervient au lendemain de la confirmation de 183 condamnations à mort par un tribunal du centre de l’EGypte, dont celle du chef de la confrérie des Frères musulmans de M. Morsi, le Guide suprême Mohammed Badie.
(22-06-2014)
Irak : John Kerry attendu au Moyen Orient pour une mission ultra-délicate
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry est attendu dimanche au
Moyen Orient pour une mission ultra-délicate, au chevet de l’Irak, où
les insurgés sunnites ont marqué un nouveau point samedi en prenant un
poste-frontière avec la Syrie, consolidant leur contrôle dans l’ouest du
pays menacé d’éclatement.
Dans les rues de Bagdad, à l’appel du puissant chef chiite Moqtada Sadr, des milliers de volontaires ont orchestré une véritable démonstration de force face à l’offensive lancée le 9 juin par des insurgés menés par des jihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) dans le pays miné par les divisions confessionnelles.
Après avoir pris Mossoul, deuxième ville du pays, une grande partie de sa province Ninive (nord), de Tikrit et d’autres secteurs des provinces de Salaheddine (nord), Diyala (est) et Kirkouk (nord), les insurgés sunnites menés par l’EIIL ont engrangé un nouveau succès avec la prise du poste-frontière d’Al-Qaïm (340 km au nord-ouest de Bagdad), dans la province d’Al-Anbar.
Il n’existe que deux autres points de passage officiels sur les 600 km de frontière entre l’Irak et la Syrie ; l’un contrôlé par l’armée et l’autre par les forces kurdes. Une grande partie du reste de la longue frontière poreuse échappe au contrôle des forces gouvernementales, irakiennes comme syriennes.
Les jihadistes de l’EIIL, qui ambitionnent de créer un Etat islamique dans une zone située à cheval entre les deux pays, sont également engagés dans la guerre Syrie où ils progressent dans la province de Deir Ezzor, frontalière de l’Irak.
Après la débandade des troupes irakiennes aux premiers jours de l’offensive jihadiste dans le nord, les chefs religieux chiites d’Irak ont appelé les citoyens à prendre les armes pour aider à défendre le pays face à l’avancée de l’EIIL, qui a proclamé son intention de marcher sur Bagdad et les villes saintes chiites de Kerbala et Najaf, au sud de la capitale.
Le puissant chef chiite Moqtada al-Sadr, qui avait appelé à protéger tous les lieux saints en Irak, a annoncé la création d’une force, les Saraya al-Salam (brigades de la paix, en arabe) formée de volontaires.
Dans Sadr City, un quartier à majorité chiite de la capitale irakienne désormais protégée par un dispositif de sécurité renforcé, des milliers de ces volontaires ont paradé aux cris de "Mahdi", le nom du 12e prophète pour les chiites.
Vêtus de tenues de camouflage et pour certains de noir, ils ont défilé en rangs, kalachnikovs, fusils d’assaut et lance-roquettes à la main.
Ils viennent gonfler les rangs des milliers d’Irakiens qui se sont déjà portés volontaires pour tenter de repousser les insurgés, après les appels du gouvernement mais surtout du très influent Ali al-Sistani, le plus haut dignitaire chiite du pays.
Même si l’armée, après la déroute de ses soldats dans le nord, tente de se ressaisir et de faire face aux jihadistes, sa tâche semble ardue.
Le président américain Barack Obama a promis d’envoyer 300 conseillers militaires pour l’aider mais a pour l’instant exclu les frappes aériennes réclamées par le gouvernement irakien.
Dans le même temps, les insurgés tentent de progresser sur plusieurs fronts. Outre Al-Qaïm, les insurgés ont essayé de prendre d’assaut la ville de Tuz Khurmatu, à 175 km au nord de Bagdad, mais les forces kurdes les ont repoussés, selon des responsables. L’EIIL essaye aussi de pénétrer dans la région de Baquba (à 60 km au nord de Bagdad), mais l’armée de l’air bombarde ses positions autour de cette région pour les en empêcher.
Cependant, des heurts ont éclaté aussi entre insurgés, peut-être un premier signe d’un effritement de la coalition composée de multiples groupes, en particulier d’ex-officiers de l’armée de Saddam Hussein, des groupes salafistes et des éléments tribaux. Ces combats entre l’EIIL et l’Armée des adeptes de Nakshabandia dans la province de Kirkouk ont fait 17 morts.
S’ils ont un ennemi commun -le gouvernement Maliki dominé par les chiites- les différents groupes insurgés n’ont pas tous les mêmes intérêts. L’EIIL épouse une interprétation extrémiste de l’islam mais les autres groupes ont surtout des désaccords politiques avec le pouvoir.
A l’étranger, les appels à un gouvernement d’unité nationale pour sortir le pays du chaos se multiplient, alors que Maliki est accusé d’avoir marginalisé la minorité sunnite et aliéné ses partenaires kurdes et chiites.
Pour le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, l’EIIL "est en train d’arriver à ses fins". Le groupe "vient d’occuper une partie de l’Irak sans difficulté, et est en train de constituer (...) un Etat islamique, qui regroupe une partie de l’Irak mais qui regroupe aussi une partie de la Syrie".
(22-06-2014)
Dans les rues de Bagdad, à l’appel du puissant chef chiite Moqtada Sadr, des milliers de volontaires ont orchestré une véritable démonstration de force face à l’offensive lancée le 9 juin par des insurgés menés par des jihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) dans le pays miné par les divisions confessionnelles.
Après avoir pris Mossoul, deuxième ville du pays, une grande partie de sa province Ninive (nord), de Tikrit et d’autres secteurs des provinces de Salaheddine (nord), Diyala (est) et Kirkouk (nord), les insurgés sunnites menés par l’EIIL ont engrangé un nouveau succès avec la prise du poste-frontière d’Al-Qaïm (340 km au nord-ouest de Bagdad), dans la province d’Al-Anbar.
Il n’existe que deux autres points de passage officiels sur les 600 km de frontière entre l’Irak et la Syrie ; l’un contrôlé par l’armée et l’autre par les forces kurdes. Une grande partie du reste de la longue frontière poreuse échappe au contrôle des forces gouvernementales, irakiennes comme syriennes.
Les jihadistes de l’EIIL, qui ambitionnent de créer un Etat islamique dans une zone située à cheval entre les deux pays, sont également engagés dans la guerre Syrie où ils progressent dans la province de Deir Ezzor, frontalière de l’Irak.
Après la débandade des troupes irakiennes aux premiers jours de l’offensive jihadiste dans le nord, les chefs religieux chiites d’Irak ont appelé les citoyens à prendre les armes pour aider à défendre le pays face à l’avancée de l’EIIL, qui a proclamé son intention de marcher sur Bagdad et les villes saintes chiites de Kerbala et Najaf, au sud de la capitale.
Le puissant chef chiite Moqtada al-Sadr, qui avait appelé à protéger tous les lieux saints en Irak, a annoncé la création d’une force, les Saraya al-Salam (brigades de la paix, en arabe) formée de volontaires.
Dans Sadr City, un quartier à majorité chiite de la capitale irakienne désormais protégée par un dispositif de sécurité renforcé, des milliers de ces volontaires ont paradé aux cris de "Mahdi", le nom du 12e prophète pour les chiites.
Vêtus de tenues de camouflage et pour certains de noir, ils ont défilé en rangs, kalachnikovs, fusils d’assaut et lance-roquettes à la main.
Ils viennent gonfler les rangs des milliers d’Irakiens qui se sont déjà portés volontaires pour tenter de repousser les insurgés, après les appels du gouvernement mais surtout du très influent Ali al-Sistani, le plus haut dignitaire chiite du pays.
Même si l’armée, après la déroute de ses soldats dans le nord, tente de se ressaisir et de faire face aux jihadistes, sa tâche semble ardue.
Le président américain Barack Obama a promis d’envoyer 300 conseillers militaires pour l’aider mais a pour l’instant exclu les frappes aériennes réclamées par le gouvernement irakien.
Dans le même temps, les insurgés tentent de progresser sur plusieurs fronts. Outre Al-Qaïm, les insurgés ont essayé de prendre d’assaut la ville de Tuz Khurmatu, à 175 km au nord de Bagdad, mais les forces kurdes les ont repoussés, selon des responsables. L’EIIL essaye aussi de pénétrer dans la région de Baquba (à 60 km au nord de Bagdad), mais l’armée de l’air bombarde ses positions autour de cette région pour les en empêcher.
Cependant, des heurts ont éclaté aussi entre insurgés, peut-être un premier signe d’un effritement de la coalition composée de multiples groupes, en particulier d’ex-officiers de l’armée de Saddam Hussein, des groupes salafistes et des éléments tribaux. Ces combats entre l’EIIL et l’Armée des adeptes de Nakshabandia dans la province de Kirkouk ont fait 17 morts.
S’ils ont un ennemi commun -le gouvernement Maliki dominé par les chiites- les différents groupes insurgés n’ont pas tous les mêmes intérêts. L’EIIL épouse une interprétation extrémiste de l’islam mais les autres groupes ont surtout des désaccords politiques avec le pouvoir.
A l’étranger, les appels à un gouvernement d’unité nationale pour sortir le pays du chaos se multiplient, alors que Maliki est accusé d’avoir marginalisé la minorité sunnite et aliéné ses partenaires kurdes et chiites.
Pour le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, l’EIIL "est en train d’arriver à ses fins". Le groupe "vient d’occuper une partie de l’Irak sans difficulté, et est en train de constituer (...) un Etat islamique, qui regroupe une partie de l’Irak mais qui regroupe aussi une partie de la Syrie".
(22-06-2014)
Syrie : Le rêve a une suite
Trois enfants réfugiés Palestiniens au camp de Yarmouk, près de Damas, photographiés par Niraz Saïd.
La photo fait partie d’une exposition qui se tiendra le mardi 24 juin à Ramallah sous le titre « Le rêve a une suite ».
Irak : John Kerry en mission impossible au chevet de l’Irak
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry part samedi au
Proche-Orient et en Europe pour une nouvelle mission ultra-délicate,
voire impossible, au chevet de l’Irak, Washington s’alarmant de
l’offensive jihadiste sunnite tout en fustigeant le sectarisme du
Premier ministre chiite.
Du 22 au 27 juin, M. Kerry est attendu en Jordanie, en Belgique et en France pour mener des "consultations avec des partenaires et alliés sur la manière dont nous pouvons contribuer à la sécurité, à la stabilité et à la formation d’un gouvernement rassembleur en Irak", a indiqué le département d’Etat dans un bref communiqué.
Même s’ils n’ont pas formellement réclamé la démission de Nouri al-Maliki, les Etats-Unis ne ménagent pas leurs critiques contre le chef du gouvernement irakien, accusé de sectarisme confessionnel dans un pays au bord du chaos depuis l’insurrection fulgurante des combattants de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL).
"Nous avons donné à l’Irak la chance de mettre sur pied une démocratie ouverte à toutes les parties. De travailler, en faisant fi des divisions entre communautés, pour assurer un meilleur avenir à leurs enfants. Et malheureusement, nous avons assisté à une dégradation de la confiance" entre ces communautés, a relevé vendredi soir sur CNN le président Barack Obama.
Après avoir rapatrié le dernier soldat américain d’Irak fin 2011, M. Obama s’est dit prêt jeudi à renvoyer 300 conseillers militaires pour appuyer les forces irakiennes. Mais il a insisté sur la nécessité pour l’Irak de se doter d’un système politique ouvert à toutes les communautés : sunnites, chiites, kurdes et chrétiens.
Bien que Washington soit également disposé à mener, si nécessaire, des "frappes ciblées" contre l’EIIL, "aucun recours à la puissance de feu américaine ne sera capable de maintenir le pays uni", a souligné le président américain.
Il a affirmé sur CNN l’avoir "dit très clairement" à M. Maliki. Le Premier ministre "Maliki devrait partir", tranche pour sa part Michael Hanlon, directeur de recherches à la Brookings Institution à Washington.
"La plupart des sunnites et des kurdes le considèrent comme un chiite chauvin qui n’a plus à coeur de défendre leurs intérêts. Ils ont probablement raison et il sera très difficile de les faire changer d’avis après huit ans de pouvoir du Premier ministre", prévient l’analyste.
Lors d’une conversation téléphonique vendredi soir, Barack Obama et son homologue français François Hollande ont appelé à la formation d’un gouvernement d’unité nationale. L’Irak n’a toujours pas de cabinet. Le bloc de M. Maliki est arrivé en tête des législatives d’avril mais ne parvient pas à former un gouvernement tant les divisions sont profondes.
L’administration Obama encourage donc la mise sur pied d’un gouvernement irakien plus rassembleur, grâce à des négociations "sérieuses et concertées" entre toutes les communautés, a insisté un haut responsable américain.
C’est ce que devrait plaider M. Kerry, dépêché par le président Obama au Proche-Orient et en Europe. Des sources parlementaires ont même parlé d’un éventuel prochain voyage du secrétaire d’Etat en Irak, mais le département d’Etat n’en a pas dit un mot.
A Amman d’abord, John Kerry verra une nouvelle fois son homologue jordanien Nasser Judeh avec lequel il s’entretiendra des "défis que pose la sécurité au Moyen-Orient", selon la diplomatie américaine.
John Kerry est attendu ensuite mardi à Bruxelles pour une réunion ministérielle de l’Otan avant le sommet du mois de septembre. Les alliés discuteront surtout de la crise en Ukraine.
Le chef de la diplomatie américaine se rendra enfin une nouvelle fois à Paris, pour rencontrer "des partenaires régionaux et des alliés du Golfe sur les défis sécuritaires au Moyen-Orient, notamment en Irak et en Syrie", a ajouté le département d’Etat.
Les insurgés de l’EIIL, qui se sont aguerris en Syrie voisine, ont pris le contrôle samedi d’un des trois postes-frontière avec ce pays en guerre depuis plus trois ans.
(21-06-2014)
Du 22 au 27 juin, M. Kerry est attendu en Jordanie, en Belgique et en France pour mener des "consultations avec des partenaires et alliés sur la manière dont nous pouvons contribuer à la sécurité, à la stabilité et à la formation d’un gouvernement rassembleur en Irak", a indiqué le département d’Etat dans un bref communiqué.
Même s’ils n’ont pas formellement réclamé la démission de Nouri al-Maliki, les Etats-Unis ne ménagent pas leurs critiques contre le chef du gouvernement irakien, accusé de sectarisme confessionnel dans un pays au bord du chaos depuis l’insurrection fulgurante des combattants de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL).
"Nous avons donné à l’Irak la chance de mettre sur pied une démocratie ouverte à toutes les parties. De travailler, en faisant fi des divisions entre communautés, pour assurer un meilleur avenir à leurs enfants. Et malheureusement, nous avons assisté à une dégradation de la confiance" entre ces communautés, a relevé vendredi soir sur CNN le président Barack Obama.
Après avoir rapatrié le dernier soldat américain d’Irak fin 2011, M. Obama s’est dit prêt jeudi à renvoyer 300 conseillers militaires pour appuyer les forces irakiennes. Mais il a insisté sur la nécessité pour l’Irak de se doter d’un système politique ouvert à toutes les communautés : sunnites, chiites, kurdes et chrétiens.
Bien que Washington soit également disposé à mener, si nécessaire, des "frappes ciblées" contre l’EIIL, "aucun recours à la puissance de feu américaine ne sera capable de maintenir le pays uni", a souligné le président américain.
Il a affirmé sur CNN l’avoir "dit très clairement" à M. Maliki. Le Premier ministre "Maliki devrait partir", tranche pour sa part Michael Hanlon, directeur de recherches à la Brookings Institution à Washington.
"La plupart des sunnites et des kurdes le considèrent comme un chiite chauvin qui n’a plus à coeur de défendre leurs intérêts. Ils ont probablement raison et il sera très difficile de les faire changer d’avis après huit ans de pouvoir du Premier ministre", prévient l’analyste.
Lors d’une conversation téléphonique vendredi soir, Barack Obama et son homologue français François Hollande ont appelé à la formation d’un gouvernement d’unité nationale. L’Irak n’a toujours pas de cabinet. Le bloc de M. Maliki est arrivé en tête des législatives d’avril mais ne parvient pas à former un gouvernement tant les divisions sont profondes.
L’administration Obama encourage donc la mise sur pied d’un gouvernement irakien plus rassembleur, grâce à des négociations "sérieuses et concertées" entre toutes les communautés, a insisté un haut responsable américain.
C’est ce que devrait plaider M. Kerry, dépêché par le président Obama au Proche-Orient et en Europe. Des sources parlementaires ont même parlé d’un éventuel prochain voyage du secrétaire d’Etat en Irak, mais le département d’Etat n’en a pas dit un mot.
A Amman d’abord, John Kerry verra une nouvelle fois son homologue jordanien Nasser Judeh avec lequel il s’entretiendra des "défis que pose la sécurité au Moyen-Orient", selon la diplomatie américaine.
John Kerry est attendu ensuite mardi à Bruxelles pour une réunion ministérielle de l’Otan avant le sommet du mois de septembre. Les alliés discuteront surtout de la crise en Ukraine.
Le chef de la diplomatie américaine se rendra enfin une nouvelle fois à Paris, pour rencontrer "des partenaires régionaux et des alliés du Golfe sur les défis sécuritaires au Moyen-Orient, notamment en Irak et en Syrie", a ajouté le département d’Etat.
Les insurgés de l’EIIL, qui se sont aguerris en Syrie voisine, ont pris le contrôle samedi d’un des trois postes-frontière avec ce pays en guerre depuis plus trois ans.
(21-06-2014)
Israël/Palestine : Arrestation encore et encore...
Arrestation ce samedi 21 juin d’un Palestinien par les soldats de la force d’occupation aux environs d’al-Khalil/Hébron.
(Photo du correspondant local d’Assawra.)
(Photo du correspondant local d’Assawra.)
Israël/Palestine : dix nouvelles arrestations de Palestiniens
Dix Palestiniens ont été arrêtés dans la nuit de vendredi à samedi en
Cisjordanie, au 9e jour d’une opération israélienne lancée après
l’enlèvement de trois jeunes Israéliens (colons réservistes, ndlr)
près d’une colonie, a-t-on appris auprès de l’armée. "Dix personnes ont
été arrêtées cette nuit, portant à 330 le nombre de Palestiniens
recherchés arrêtés depuis le début de l’opération", a indiqué à l’AFP
une porte-parole de l’armée israélienne.
Selon la radio publique israélienne, parmi les personnes arrêtées dans la nuit, figurent de nouveau des Palestiniens libérés lors de l’échange en 2011 d’un millier de prisonniers contre le soldat israélien Gilad Shalit qui avait été enlevé et détenu par le Hamas pendant cinq ans. L’armée a refusé de confirmer cette information.
L’Organisation de libération de la Palestine (OLP) fait état d’une cinquantaine d’anciens prisonniers placés à nouveau en détention administrative par Israël et a affirmé samedi dans un communiqué que 380 Palestiniens avaient été arrêtés depuis le 12 juin.
Le représentant palestinien à l’ONU, Riyad Mansour, a demandé vendredi l’intervention de la communauté internationale pour protéger la population civile palestinienne victime selon lui d’une "punition collective". "Nous pressons la communauté internationale d’intervenir pour mettre fin à l’agression israélienne car cette dangereuse escalade pourrait avoir des conséquences dramatiques pour toute la région", a écrit le diplomate dans une lettre adressée au Conseil de sécurité des Nations-Unies visant également à alerter l’institution sur la situation des prisonniers palestiniens en grève de la faim depuis déjà 60 jours dans les prisons israéliennes.
L’opération "Gardiens de nos frères", destinée selon l’armée à localiser les trois jeunes (colons réservistes, ndlr) kidnappés le 12 juin et à démanteler en Cisjordanie les infrastructures du Hamas à qui Israël impute le rapt, est entrée samedi dans sa neuvième journée. Les opérations de ratissage se poursuivent dans la ville d’Hébron (sud de la Cisjordanie occupée) où un adolescent de 14 ans a été tué vendredi par l’armée ainsi qu’à Ramallah où l’armée a annoncé avoir perquisitionné les locaux de la chaîne de télévision du Hamas. A Naplouse un homme de 60 ans est mort d’une crise cardiaque alors que l’armée fouillait les abords de son domicile, ont indiqué des sources sécuritaires palestiniennes à l’AFP.
Par ailleurs, une roquette tirée depuis la bande de Gaza a frappé samedi matin la région d’Ashkelon (au sud d’Israël) ne faisant ni blessés ni dégâts, a annoncé l’armée.
(21-06-2014)
Selon la radio publique israélienne, parmi les personnes arrêtées dans la nuit, figurent de nouveau des Palestiniens libérés lors de l’échange en 2011 d’un millier de prisonniers contre le soldat israélien Gilad Shalit qui avait été enlevé et détenu par le Hamas pendant cinq ans. L’armée a refusé de confirmer cette information.
L’Organisation de libération de la Palestine (OLP) fait état d’une cinquantaine d’anciens prisonniers placés à nouveau en détention administrative par Israël et a affirmé samedi dans un communiqué que 380 Palestiniens avaient été arrêtés depuis le 12 juin.
Le représentant palestinien à l’ONU, Riyad Mansour, a demandé vendredi l’intervention de la communauté internationale pour protéger la population civile palestinienne victime selon lui d’une "punition collective". "Nous pressons la communauté internationale d’intervenir pour mettre fin à l’agression israélienne car cette dangereuse escalade pourrait avoir des conséquences dramatiques pour toute la région", a écrit le diplomate dans une lettre adressée au Conseil de sécurité des Nations-Unies visant également à alerter l’institution sur la situation des prisonniers palestiniens en grève de la faim depuis déjà 60 jours dans les prisons israéliennes.
L’opération "Gardiens de nos frères", destinée selon l’armée à localiser les trois jeunes (colons réservistes, ndlr) kidnappés le 12 juin et à démanteler en Cisjordanie les infrastructures du Hamas à qui Israël impute le rapt, est entrée samedi dans sa neuvième journée. Les opérations de ratissage se poursuivent dans la ville d’Hébron (sud de la Cisjordanie occupée) où un adolescent de 14 ans a été tué vendredi par l’armée ainsi qu’à Ramallah où l’armée a annoncé avoir perquisitionné les locaux de la chaîne de télévision du Hamas. A Naplouse un homme de 60 ans est mort d’une crise cardiaque alors que l’armée fouillait les abords de son domicile, ont indiqué des sources sécuritaires palestiniennes à l’AFP.
Par ailleurs, une roquette tirée depuis la bande de Gaza a frappé samedi matin la région d’Ashkelon (au sud d’Israël) ne faisant ni blessés ni dégâts, a annoncé l’armée.
(21-06-2014)
Egypte : 183 condamnations à mort confirmées, dont celle du chef des Frères musulmans
Un tribunal égyptien a confirmé samedi les condamnations à mort de
183 partisans présumés du président islamiste Mohamed Morsi destitué par
l’armée, dont le chef de sa confrérie désormais interdite des Frères
musulmans, Mohammed Badie.
Ce verdict final, après avis purement consultatif du mufti, le représentant de l’islam auprès des autorités, est l’épilogue d’un procès expéditif de masse mené fin avril tambour battant par le juge Saïd Youssef Sabry, qui y a interdit l’accès des journalistes.
Ce magistrat, connu pour sa sévérité, n’en est pas à son coup d’essai : en mars déjà, il déclenchait un tollé international en prononçant 529 peines de mort, avant d’en commuer 492 en prison à perpétuité. L’ONU dénonçait alors le "plus grand procès de masse" de l’histoire récente de l’Humanité.
Mais le jour même où il ne confirmait que 37 peines capitales, le juge Sabry annonçait dans la foulée —et en moins de cinq minutes— 683 nouvelles condamnations à mort.
Samedi, elles ont été confirmées pour 183 condamnés —la majorité en fuite— et commuées en prison à perpétuité pour quatre autres, dont deux femmes, tandis que 496 accusés étaient acquittés, là aussi à l’issue d’une audience de moins d’un quart d’heure.
Les quelque 1.200 accusés dans ces deux affaires devaient répondre de manifestations violentes à Minya, le 14 août, le jour même où quelque 700 manifestants pro-Morsi tombaient sous les balles des policiers et soldats au Caire. Ils étaient accusés, selon le parquet, d’avoir assassiné deux policiers et tenté d’en assassiner cinq autres, de vandalisme et d’appartenir à une organisation illégale, une allusion aux Frères musulmans déclarés "terroristes" et désormais pourchassés.
Depuis l’éviction et l’arrestation du premier chef d’Etat élu démocratiquement du pays, l’islamiste Morsi le 3 juillet 2013, policiers et soldats mènent une implacable et sanglante répression de ses partisans.
Plus de 1.400 manifestants pro-Morsi ont péri et quelque 15.000 personnes ont été arrêtées, tandis que les dirigeants des Frères musulmans encourent quasiment tous la peine de mort dans de multiples procès, à l’instar de M. Morsi lui-même.
Leur Guide suprême Mohammed Badie a ainsi déjà été condamné à mort jeudi dans un autre procès pour des violences survenues au Caire durant l’été 2013.
Les 183 condamnations à mort confirmées samedi, comme les 37 restantes du précédent procès, devraient être toutefois annulées en appel ou en cassation pour la grande majorité selon les experts, tant la procédure et les droits les plus élémentaires de la défense ont été bafoués.
L’un des avocats de la défense, Mohammed Tossoun, a affirmé à l’AFP que "les avocats n’avaient pas pu assister au procès et plaider pour leurs clients". "Le tribunal a violé le droit des accusés à une défense et rendu sa décision à toute vitesse", a-t-il encore accusé. "Nous allons interjeter appel et c’est sûr que la justice acceptera cet appel", a-t-il ajouté.
Mais le fait que ces peines capitales —quelque 1.200— aient pu être prononcées en première instance sans provoquer d’émoi dans le pays illustre le climat extrêmement délétère en Egypte, où Abdel Fattah al-Sissi, l’ex-chef de l’armée qui avait destitué M. Morsi, a récemment été élu président avec 96,9% des voix après avoir éliminé toute opposition de la scène politique, islamiste ou laïque et libérale.
Pour Geoffrey Mock, spécialiste du pays chez Amnesty International, "le bilan du gouvernement post-Morsi, qui a promis la stabilité, est très pauvre en terme de droits de l’Homme". Il accuse ainsi M. Sissi de "sembler répéter les abus déjà pratiqués sous le régime de Hosni Moubarak", le président renversé début 2011 par une révolte populaire.
A Minya, devant le tribunal gardé par des blindés de la police et des hommes des forces de l’ordre armés et masqués, les familles des accusés étaient sous le choc, attendant dans l’angoisse de savoir si leurs proches avaient été acquittés, selon un journaliste de l’AFP sur place.
En apprenant l’acquittement de son frère, un homme s’est écrié : "Dieu a révélé la vérité ! Dieu a acquitté mon frère !".
(21-06-2014)
Ce verdict final, après avis purement consultatif du mufti, le représentant de l’islam auprès des autorités, est l’épilogue d’un procès expéditif de masse mené fin avril tambour battant par le juge Saïd Youssef Sabry, qui y a interdit l’accès des journalistes.
Ce magistrat, connu pour sa sévérité, n’en est pas à son coup d’essai : en mars déjà, il déclenchait un tollé international en prononçant 529 peines de mort, avant d’en commuer 492 en prison à perpétuité. L’ONU dénonçait alors le "plus grand procès de masse" de l’histoire récente de l’Humanité.
Mais le jour même où il ne confirmait que 37 peines capitales, le juge Sabry annonçait dans la foulée —et en moins de cinq minutes— 683 nouvelles condamnations à mort.
Samedi, elles ont été confirmées pour 183 condamnés —la majorité en fuite— et commuées en prison à perpétuité pour quatre autres, dont deux femmes, tandis que 496 accusés étaient acquittés, là aussi à l’issue d’une audience de moins d’un quart d’heure.
Les quelque 1.200 accusés dans ces deux affaires devaient répondre de manifestations violentes à Minya, le 14 août, le jour même où quelque 700 manifestants pro-Morsi tombaient sous les balles des policiers et soldats au Caire. Ils étaient accusés, selon le parquet, d’avoir assassiné deux policiers et tenté d’en assassiner cinq autres, de vandalisme et d’appartenir à une organisation illégale, une allusion aux Frères musulmans déclarés "terroristes" et désormais pourchassés.
Depuis l’éviction et l’arrestation du premier chef d’Etat élu démocratiquement du pays, l’islamiste Morsi le 3 juillet 2013, policiers et soldats mènent une implacable et sanglante répression de ses partisans.
Plus de 1.400 manifestants pro-Morsi ont péri et quelque 15.000 personnes ont été arrêtées, tandis que les dirigeants des Frères musulmans encourent quasiment tous la peine de mort dans de multiples procès, à l’instar de M. Morsi lui-même.
Leur Guide suprême Mohammed Badie a ainsi déjà été condamné à mort jeudi dans un autre procès pour des violences survenues au Caire durant l’été 2013.
Les 183 condamnations à mort confirmées samedi, comme les 37 restantes du précédent procès, devraient être toutefois annulées en appel ou en cassation pour la grande majorité selon les experts, tant la procédure et les droits les plus élémentaires de la défense ont été bafoués.
L’un des avocats de la défense, Mohammed Tossoun, a affirmé à l’AFP que "les avocats n’avaient pas pu assister au procès et plaider pour leurs clients". "Le tribunal a violé le droit des accusés à une défense et rendu sa décision à toute vitesse", a-t-il encore accusé. "Nous allons interjeter appel et c’est sûr que la justice acceptera cet appel", a-t-il ajouté.
Mais le fait que ces peines capitales —quelque 1.200— aient pu être prononcées en première instance sans provoquer d’émoi dans le pays illustre le climat extrêmement délétère en Egypte, où Abdel Fattah al-Sissi, l’ex-chef de l’armée qui avait destitué M. Morsi, a récemment été élu président avec 96,9% des voix après avoir éliminé toute opposition de la scène politique, islamiste ou laïque et libérale.
Pour Geoffrey Mock, spécialiste du pays chez Amnesty International, "le bilan du gouvernement post-Morsi, qui a promis la stabilité, est très pauvre en terme de droits de l’Homme". Il accuse ainsi M. Sissi de "sembler répéter les abus déjà pratiqués sous le régime de Hosni Moubarak", le président renversé début 2011 par une révolte populaire.
A Minya, devant le tribunal gardé par des blindés de la police et des hommes des forces de l’ordre armés et masqués, les familles des accusés étaient sous le choc, attendant dans l’angoisse de savoir si leurs proches avaient été acquittés, selon un journaliste de l’AFP sur place.
En apprenant l’acquittement de son frère, un homme s’est écrié : "Dieu a révélé la vérité ! Dieu a acquitté mon frère !".
(21-06-2014)
Irak : la France aux abonnés absents (Armin Arefi)
Longtemps en première ligne dans la lutte contre Bachar el-Assad en
Syrie, la France frappe par son absence sur le dossier de l’Irak, après
la spectaculaire offensive des djihadistes de l’État islamique en Irak
et au Levant en Irak (EIIL), qui se sont emparés de la semaine dernière
d’importantes provinces du Nord. "Nous avons, en effet, été surpris.
Personne ne s’attendait à ce que l’armée irakienne lâche prise aussi
facilement", convient un diplomate français de haut rang.
Sauf que la crise est potentiellement plus grave qu’en Syrie, en tout cas pour l’Occident. En contrôlant désormais le tiers de l’Irak, l’EIIL, qui possédait déjà une grande partie du nord et de l’est de la Syrie, a de fait effacé la frontière entre les deux pays, créant une sorte de "Djihadistan", d’où ils sont en mesure de lancer une attaque d’ampleur sur Bagdad. Un "pays" entièrement voué au djihad au coeur du Moyen-Orient, servant de terrain d’entraînement aux djihadistes du monde entier. De quoi faire frémir les pays de la région, comme l’Occident.
Pour lutter contre ce fléau, les États-Unis, qui se sont retirés d’Irak fin 2011 et qui n’ont aucune intention d’y retourner, ont déjà annoncé leur intention d’envoyer sur place 300 conseillers militaires. Objectif : "entraîner, assister et soutenir" l’armée irakienne dans sa lutte contre les "terroristes". À la pointe du combat contre les djihadistes, notamment au Mali, la France s’est pourtant contentée jeudi des simples condamnations d’usage. À l’issue d’un conseil restreint de défense, la présidence de la République a fait part de sa "préoccupation" à la suite à l’offensive de l’EIIL qui "compromet l’unité de l’Irak et crée de nouvelles menaces pour la stabilité et la sécurité de toute la région".
Des propos fermes, certes, mais aucune annonce. "Une réponse résolue des autorités irakiennes est urgente", souligne le communiqué de l’Élysée. Problème, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki demeure aujourd’hui totalement impuissant face à l’avancée des djihadistes, ce qui l’a d’ailleurs amené à solliciter de nouveau l’aide de la communauté internationale. "Il y a un gouvernement légitime en Irak qui travaille à prévenir l’entrée des djihadistes à Bagdad, dont personne ne peut se satisfaire", rappelle le diplomate français. "Ce n’est pas nous qui organisons la réponse sécuritaire. L’armée irakienne, composée de 600 000 hommes, doit mener la contre-offensive", poursuit la source.
Or, si les forces irakiennes sont quelque peu parvenues à contenir l’avancée des djihadistes vers Bagdad, elles sont encore bien loin de pouvoir prétendre contre-attaquer. Nul n’a en effet oublié le paysage de désolation - uniformes et véhicules de l’armée abandonnés, casernes de police vidées - qu’ont laissé derrière eux les soldats irakiens en abandonnant Mossoul, pourtant seconde ville du pays, aux insurgés. "Certaines forces armées irakiennes ont clairement déserté à Mossoul, ce qui signifie qu’elles étaient infiltrées par les insurgés", rappelle d’ailleurs Myriam Benraad, chercheuse à Sciences Po et analyste au Conseil européen des affaires étrangères (ECFR). "Cela en dit long sur l’Irak de 2014, qui n’a toujours pas d’État ni d’armée."
Depuis son élection à la tête du gouvernement en 2006, le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki a totalement marginalisé la minorité sunnite irakienne. Tandis que les postes les plus importants sont dévolus aux chiites du parti Dawa (dont Maliki est le chef), les sunnites n’ont d’autre choix que de se contenter de ministères subalternes. Un sentiment d’exclusion renforcé par une sous-représentation dans les institutions ou dans les forces armées. "Maliki a concentré le pouvoir entre ses mains et celles de sa communauté, contrairement à ce que prévoit la Constitution irakienne", pointe le haut diplomate français, pour qui "ce contexte politique grave explique pourquoi l’EIIL a conquis une part importante du territoire irakien sans rencontrer de grande résistance de la part du corps social".
Conscient de l’état de délabrement de l’armée irakienne, Barack Obama étudie sérieusement l’option de frappes aériennes (avions de chasse ou drones) pour encourager sa contre-offensive. Interrogé sur la possibilité que la France se joigne à des frappes ciblées, le diplomate français botte en touche et préfère rappeler que Paris "n’a pas été sollicité par le gouvernement de Nouri al-Maliki". "Des frappes de drones ne suffiront pas à arrêter (les djihadistes)", poursuit le haut fonctionnaire. "La riposte doit s’inscrire dans le cadre d’un effort politique et de dialogue entre les communautés."
Pourtant, les récentes déclarations du Premier ministre Nouri al-Maliki et du grand ayatollah Ali al-Sistani appelant la population à prendre les armes contre les insurgés ne vont pas dans le sens de l’apaisement. Pour encourager ce dialogue, François Hollande multiplie ces jours-ci les entretiens avec les chefs d’État sunnites de la région. Il s’est entretenu mercredi avec le prince Mitaeb bin Abdallah d’Arabie saoudite (fils du roi Abdallah), rencontre vendredi le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan et recevra lundi l’émir du Qatar Tamim ben Hamad al-Thani.
Objectif, que les trois puissances pèsent de tout leur poids sur la communauté sunnite d’Irak afin qu’elles se dissocient clairement des djihadistes de l’EIIL. "L’Arabie saoudite ne fera rien sans un plan garantissant une meilleure représentation des minorités sunnites et kurdes au pouvoir", prévient le diplomate. Or, le royaume Saoud est souvent pointé du doigt pour son laxisme, voire sa complicité, dans l’essor et le financement de l’EIIL, dont l’idéologie wahhabite est née en Arabie saoudite.
"À Paris, nous n’avons identifié aucun soutien étatique à ces groupes extrémistes", insiste le haut fonctionnaire. "Il existe effectivement des financements en provenance du Golfe (de personnalités, NDLR), mais pas seulement. Et il ne faut pas oublier que l’EIIL est implanté dans les zones pétrolifères en Syrie, et qu’il collecte toute une série d’impôts aux frontières." La prise de Mossoul le 10 juin dernier aurait d’ailleurs permis aux djihadistes de mettre la main sur un véritable pactole de 400 millions de dollars, détenus dans une banque de la ville.
Au Quai d’Orsay, on rappelle que le groupe terroriste est le "produit du régime de Bachar el-Assad". "C’est lui qui a libéré une grande partie de (ses) membres, alors qu’ils étaient détenus pour activités terroristes", affirme le ministère des Affaires étrangères. Fervent soutien de l’opposition syrienne modérée, qu’elle n’a pourtant jamais armée malgré ses promesses, la France attribue de plus en plus ouvertement l’impasse actuelle en Irak et en Syrie au spectaculaire revirement de Barack Obama sur les armes chimiques syriennes en septembre 2013.
"À la suite de cet épisode, les options se sont considérablement réduites en Syrie, déplore la source. L’Armée syrienne libre (opposition modérée) s’est disloquée en de nombreuses factions, ce qui a compliqué la situation sur le terrain." Et le diplomate de rappeler : "On a beaucoup alerté à Paris nos partenaires sur le fait que la non-prise en charge du conflit syrien constituait un danger pour toute la région. Les faits nous donnent raison."
(21-06-2014 - Armin Arefi)
Sauf que la crise est potentiellement plus grave qu’en Syrie, en tout cas pour l’Occident. En contrôlant désormais le tiers de l’Irak, l’EIIL, qui possédait déjà une grande partie du nord et de l’est de la Syrie, a de fait effacé la frontière entre les deux pays, créant une sorte de "Djihadistan", d’où ils sont en mesure de lancer une attaque d’ampleur sur Bagdad. Un "pays" entièrement voué au djihad au coeur du Moyen-Orient, servant de terrain d’entraînement aux djihadistes du monde entier. De quoi faire frémir les pays de la région, comme l’Occident.
Pour lutter contre ce fléau, les États-Unis, qui se sont retirés d’Irak fin 2011 et qui n’ont aucune intention d’y retourner, ont déjà annoncé leur intention d’envoyer sur place 300 conseillers militaires. Objectif : "entraîner, assister et soutenir" l’armée irakienne dans sa lutte contre les "terroristes". À la pointe du combat contre les djihadistes, notamment au Mali, la France s’est pourtant contentée jeudi des simples condamnations d’usage. À l’issue d’un conseil restreint de défense, la présidence de la République a fait part de sa "préoccupation" à la suite à l’offensive de l’EIIL qui "compromet l’unité de l’Irak et crée de nouvelles menaces pour la stabilité et la sécurité de toute la région".
Des propos fermes, certes, mais aucune annonce. "Une réponse résolue des autorités irakiennes est urgente", souligne le communiqué de l’Élysée. Problème, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki demeure aujourd’hui totalement impuissant face à l’avancée des djihadistes, ce qui l’a d’ailleurs amené à solliciter de nouveau l’aide de la communauté internationale. "Il y a un gouvernement légitime en Irak qui travaille à prévenir l’entrée des djihadistes à Bagdad, dont personne ne peut se satisfaire", rappelle le diplomate français. "Ce n’est pas nous qui organisons la réponse sécuritaire. L’armée irakienne, composée de 600 000 hommes, doit mener la contre-offensive", poursuit la source.
Or, si les forces irakiennes sont quelque peu parvenues à contenir l’avancée des djihadistes vers Bagdad, elles sont encore bien loin de pouvoir prétendre contre-attaquer. Nul n’a en effet oublié le paysage de désolation - uniformes et véhicules de l’armée abandonnés, casernes de police vidées - qu’ont laissé derrière eux les soldats irakiens en abandonnant Mossoul, pourtant seconde ville du pays, aux insurgés. "Certaines forces armées irakiennes ont clairement déserté à Mossoul, ce qui signifie qu’elles étaient infiltrées par les insurgés", rappelle d’ailleurs Myriam Benraad, chercheuse à Sciences Po et analyste au Conseil européen des affaires étrangères (ECFR). "Cela en dit long sur l’Irak de 2014, qui n’a toujours pas d’État ni d’armée."
Depuis son élection à la tête du gouvernement en 2006, le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki a totalement marginalisé la minorité sunnite irakienne. Tandis que les postes les plus importants sont dévolus aux chiites du parti Dawa (dont Maliki est le chef), les sunnites n’ont d’autre choix que de se contenter de ministères subalternes. Un sentiment d’exclusion renforcé par une sous-représentation dans les institutions ou dans les forces armées. "Maliki a concentré le pouvoir entre ses mains et celles de sa communauté, contrairement à ce que prévoit la Constitution irakienne", pointe le haut diplomate français, pour qui "ce contexte politique grave explique pourquoi l’EIIL a conquis une part importante du territoire irakien sans rencontrer de grande résistance de la part du corps social".
Conscient de l’état de délabrement de l’armée irakienne, Barack Obama étudie sérieusement l’option de frappes aériennes (avions de chasse ou drones) pour encourager sa contre-offensive. Interrogé sur la possibilité que la France se joigne à des frappes ciblées, le diplomate français botte en touche et préfère rappeler que Paris "n’a pas été sollicité par le gouvernement de Nouri al-Maliki". "Des frappes de drones ne suffiront pas à arrêter (les djihadistes)", poursuit le haut fonctionnaire. "La riposte doit s’inscrire dans le cadre d’un effort politique et de dialogue entre les communautés."
Pourtant, les récentes déclarations du Premier ministre Nouri al-Maliki et du grand ayatollah Ali al-Sistani appelant la population à prendre les armes contre les insurgés ne vont pas dans le sens de l’apaisement. Pour encourager ce dialogue, François Hollande multiplie ces jours-ci les entretiens avec les chefs d’État sunnites de la région. Il s’est entretenu mercredi avec le prince Mitaeb bin Abdallah d’Arabie saoudite (fils du roi Abdallah), rencontre vendredi le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan et recevra lundi l’émir du Qatar Tamim ben Hamad al-Thani.
Objectif, que les trois puissances pèsent de tout leur poids sur la communauté sunnite d’Irak afin qu’elles se dissocient clairement des djihadistes de l’EIIL. "L’Arabie saoudite ne fera rien sans un plan garantissant une meilleure représentation des minorités sunnites et kurdes au pouvoir", prévient le diplomate. Or, le royaume Saoud est souvent pointé du doigt pour son laxisme, voire sa complicité, dans l’essor et le financement de l’EIIL, dont l’idéologie wahhabite est née en Arabie saoudite.
"À Paris, nous n’avons identifié aucun soutien étatique à ces groupes extrémistes", insiste le haut fonctionnaire. "Il existe effectivement des financements en provenance du Golfe (de personnalités, NDLR), mais pas seulement. Et il ne faut pas oublier que l’EIIL est implanté dans les zones pétrolifères en Syrie, et qu’il collecte toute une série d’impôts aux frontières." La prise de Mossoul le 10 juin dernier aurait d’ailleurs permis aux djihadistes de mettre la main sur un véritable pactole de 400 millions de dollars, détenus dans une banque de la ville.
Au Quai d’Orsay, on rappelle que le groupe terroriste est le "produit du régime de Bachar el-Assad". "C’est lui qui a libéré une grande partie de (ses) membres, alors qu’ils étaient détenus pour activités terroristes", affirme le ministère des Affaires étrangères. Fervent soutien de l’opposition syrienne modérée, qu’elle n’a pourtant jamais armée malgré ses promesses, la France attribue de plus en plus ouvertement l’impasse actuelle en Irak et en Syrie au spectaculaire revirement de Barack Obama sur les armes chimiques syriennes en septembre 2013.
"À la suite de cet épisode, les options se sont considérablement réduites en Syrie, déplore la source. L’Armée syrienne libre (opposition modérée) s’est disloquée en de nombreuses factions, ce qui a compliqué la situation sur le terrain." Et le diplomate de rappeler : "On a beaucoup alerté à Paris nos partenaires sur le fait que la non-prise en charge du conflit syrien constituait un danger pour toute la région. Les faits nous donnent raison."
(21-06-2014 - Armin Arefi)
Israël/Palestine : Lamentations d'une mère
Lamentations de la mère de Mohammed Doudine, l’adolescent de 14 ans
tués par les soldats de la force d’occupation à Doura, au sud d’al-Khalil/Hébron.
(Photo du correspondant local d’Assawra.)
(Photo du correspondant local d’Assawra.)
Syrie : : "Syrie, splendeur et drame", une exposition iconoclaste contre la destruction
Le bazar d’Alep incendié, un minaret de la Mosquée des Omeyyades
abattu : "Syrie, splendeur et drame" est une exposition coup de poing,
présentée à Rome jusqu’à fin août pour sensibiliser l’opinion italienne
et internationale au risque d’une disparition du patrimoine culturel du
pays.
Pas de foisonnement d’oeuvres plus spectaculaires les unes que les autres. L’exposition organisée par la surintendance au patrimoine artistique, l’ex-maire de Rome Francesco Rutelli et l’archéologue Paolo Matthiae, découvreur de la cité d’Ebla (en 1964) se concentre sur une vingtaine de pièces venant de collections romaines.
Syrie, histoire universelle
On y trouve des copies des fameuses tablettes d’argile d’Ebla (datant de 2400/2300 avant JC) témoignage de l’invention du premier alphabet, le moule d’une partie de la colonne de Trajan -le forum et les marchés ayant été bâtis par l’architecte syrien Apollodore- ou des bustes de Syriens, membres de familles impériales romaines.
"Nombre de papes et empereurs de Rome étaient syriens, cela montre l’universalité de cette culture vieille de 5000 ans, l’alphabet a été créé en Syrie. C’est la responsabilité du monde de préserver une chose qui appartient au monde entier", a expliqué à l’AFP M. Rutelli, également ancien ministre de la Culture.
Selon lui, "bien sûr qu’il y a la question humanitaire, les 150 000 morts et les millions de réfugiés mais la tragédie du patrimoine syrien ne peut pas être oubliée".
Une salle frappe particulièrement le visiteur, celle des destructions récentes dans les villes d’Homs et Alep notamment.
Dans un montage serré, rythmé par une émouvante colonne sonore d’Ennio Morricone, on voit la Syrie en période de paix puis tout à coup, une bombe, des cris, des tirs d’artillerie. Une petite fille chante gaiement. Deux minutes plus tard elle disparaît dans le fracas d’obus de mortier. D’autres images montrent des minarets abattus, des soldats envahissant un site archéologique.
"Nous voulons sensibiliser l’opinion italienne, européenne et mondiale au grave danger que court le patrimoine culturel syrien avec la guerre civile en cours", a détaillé à l’AFP l’archéologue Matthiae, en disant avoir eu des contacts et avoir "bon espoir" que l’initiative de Rome fera des émules, en particulier à Paris et Berlin.
10 000 sites et musées menacés
Le patrimoine de la Syrie est "l’un des plus importants au monde, au même titre que ceux de l’Egypte et de l’Irak", avec plus de 10 000 monuments, sites et musées, a souligné M. Matthiae en relevant que l’objectif de l’exposition et de la campagne de sensibilisation qu’il a lancée en février dernier avec le sénateur Rutelli est "d’éviter des destructions" aussi graves que celles des Bouddhas géants de Bamiyan en Afghanistan en mars 2001 ou le pillage du musée archéologique de Bagdad en avril 2003.
"Nous Européens étions convaincus que nous n’aurions plus jamais vu des (destructions massives de monuments comme à, ndlr) Dresde, Monte Cassino ou Conventry mais les printemps arabes nous ont démontré le contraire", a déploré l’archéologue, professeur à la prestigieuse université Sapienza de Rome.
Pillages et fouilles sauvages
Selon MM. Rutelli et Matthiae, à côté de l’Unesco déjà engagée avec un budget de 2,5 millions d’euros, la communauté internationale doit se mobiliser pour empêcher l’utilisation des sites par les forces armées, payer des gardiens pour les surveiller, empêcher les fouilles clandestines, les pillages et le trafic d’oeuvres antiques.
Il faut aussi "projeter l’avenir", a souligné M. Rutelli : "tous ces gens qui quittent la Syrie, quand ils vont revenir, leur espoir sera confié à la culture, au tourisme, ils ne pourront pas vivre sans leur patrimoine".
Mais pour le moment, la réponse des responsables politiques est très timide : "l’Union européenne a eu de bonnes paroles, a montré de la compréhension mais les gouvernements sont divisés et n’ont pas de stratégie unique vis-à-vis de la Syrie et de son patrimoine culturel", a déploré M. Rutelli.
Pour sensibiliser encore plus les opinions publiques, un prix (de 10 000 euros) appelé Cultural Heritage Rescue Prize sera décerné le 25 octobre à Venise par un jury international pour distinguer "un courageux qui s’est battu pour sauver le patrimoine culturel syrien", ont annoncé MM. Rutelli et Matthiae.
(21-06-2014)
Pas de foisonnement d’oeuvres plus spectaculaires les unes que les autres. L’exposition organisée par la surintendance au patrimoine artistique, l’ex-maire de Rome Francesco Rutelli et l’archéologue Paolo Matthiae, découvreur de la cité d’Ebla (en 1964) se concentre sur une vingtaine de pièces venant de collections romaines.
Syrie, histoire universelle
On y trouve des copies des fameuses tablettes d’argile d’Ebla (datant de 2400/2300 avant JC) témoignage de l’invention du premier alphabet, le moule d’une partie de la colonne de Trajan -le forum et les marchés ayant été bâtis par l’architecte syrien Apollodore- ou des bustes de Syriens, membres de familles impériales romaines.
"Nombre de papes et empereurs de Rome étaient syriens, cela montre l’universalité de cette culture vieille de 5000 ans, l’alphabet a été créé en Syrie. C’est la responsabilité du monde de préserver une chose qui appartient au monde entier", a expliqué à l’AFP M. Rutelli, également ancien ministre de la Culture.
Selon lui, "bien sûr qu’il y a la question humanitaire, les 150 000 morts et les millions de réfugiés mais la tragédie du patrimoine syrien ne peut pas être oubliée".
Une salle frappe particulièrement le visiteur, celle des destructions récentes dans les villes d’Homs et Alep notamment.
Dans un montage serré, rythmé par une émouvante colonne sonore d’Ennio Morricone, on voit la Syrie en période de paix puis tout à coup, une bombe, des cris, des tirs d’artillerie. Une petite fille chante gaiement. Deux minutes plus tard elle disparaît dans le fracas d’obus de mortier. D’autres images montrent des minarets abattus, des soldats envahissant un site archéologique.
"Nous voulons sensibiliser l’opinion italienne, européenne et mondiale au grave danger que court le patrimoine culturel syrien avec la guerre civile en cours", a détaillé à l’AFP l’archéologue Matthiae, en disant avoir eu des contacts et avoir "bon espoir" que l’initiative de Rome fera des émules, en particulier à Paris et Berlin.
10 000 sites et musées menacés
Le patrimoine de la Syrie est "l’un des plus importants au monde, au même titre que ceux de l’Egypte et de l’Irak", avec plus de 10 000 monuments, sites et musées, a souligné M. Matthiae en relevant que l’objectif de l’exposition et de la campagne de sensibilisation qu’il a lancée en février dernier avec le sénateur Rutelli est "d’éviter des destructions" aussi graves que celles des Bouddhas géants de Bamiyan en Afghanistan en mars 2001 ou le pillage du musée archéologique de Bagdad en avril 2003.
"Nous Européens étions convaincus que nous n’aurions plus jamais vu des (destructions massives de monuments comme à, ndlr) Dresde, Monte Cassino ou Conventry mais les printemps arabes nous ont démontré le contraire", a déploré l’archéologue, professeur à la prestigieuse université Sapienza de Rome.
Pillages et fouilles sauvages
Selon MM. Rutelli et Matthiae, à côté de l’Unesco déjà engagée avec un budget de 2,5 millions d’euros, la communauté internationale doit se mobiliser pour empêcher l’utilisation des sites par les forces armées, payer des gardiens pour les surveiller, empêcher les fouilles clandestines, les pillages et le trafic d’oeuvres antiques.
Il faut aussi "projeter l’avenir", a souligné M. Rutelli : "tous ces gens qui quittent la Syrie, quand ils vont revenir, leur espoir sera confié à la culture, au tourisme, ils ne pourront pas vivre sans leur patrimoine".
Mais pour le moment, la réponse des responsables politiques est très timide : "l’Union européenne a eu de bonnes paroles, a montré de la compréhension mais les gouvernements sont divisés et n’ont pas de stratégie unique vis-à-vis de la Syrie et de son patrimoine culturel", a déploré M. Rutelli.
Pour sensibiliser encore plus les opinions publiques, un prix (de 10 000 euros) appelé Cultural Heritage Rescue Prize sera décerné le 25 octobre à Venise par un jury international pour distinguer "un courageux qui s’est battu pour sauver le patrimoine culturel syrien", ont annoncé MM. Rutelli et Matthiae.
(21-06-2014)
Maroc : un ex-officier porte plainte contre le roi
Un ex-capitaine marocain, qui dit avoir été victime de représailles
après avoir dénoncé la corruption dans l’armée marocaine, a porté
plainte vendredi contre le roi Mohamed VI et un général, a annoncé à
l’AFP son avocat.
Cette démarche pourrait tendre encore les relations entre Paris et Rabat, en crise depuis que la justice française avait souhaité entendre il y a trois mois le patron du contre-espionnage marocain, en visite à Paris, dans le cadre d’une autre enquête judiciaire pour tortures.
Consultée par l’AFP, la plainte de Mustapha Adib vise le Maroc et une trentaine de responsables militaires et civils. Il y dénonce des faits de torture et des "traitements cruels et dégradants".
Elle a été déposée parce que Mustapha Adib a appris que l’un des responsables qu’il attaque, le général Abdelaziz Bennani, était actuellement en France, hospitalisé au Val-de-Grâce à Paris.
Elle intervient alors que l’ex-officier a été placé vendredi en garde à vue par les gendarmes, le général Abdelaziz Bennani, affirmant avoir reçu des lettres de menaces à l’hôpital.
"Si M. Adib a pu constater la présence de M. Bennani à l’hôpital, confirmée devant la chambre par les proches de ce dernier, il n’a pu le rencontrer physiquement ni échanger avec lui", a réagi son avocat Me Moutet, réfutant toute "menace écrite ou agression morale".
"La garde à vue de Mustapha Adib, orchestrée en urgence absolue par la diplomatie française à la demande de Rabat, est une réponse totalement démesurée, qui prend évidemment sa source dans d’autres dossiers, dont Monsieur Adib est aujourd’hui la victime collatérale", a dénoncé l’avocat.
Agé de 45 ans, Mustapha Adib vit en France après avoir quitté le Maroc.
Dans sa plainte, il explique que ses ennuis ont débuté à la fin des années 1990 quand, jeune officier dans une base aérienne, il avait dénoncé des faits de corruption, notamment de détournement de carburant par des officiers.
Il explique dans sa plainte avoir écrit le 13 novembre 1998 à Mohamed VI, alors prince héritier, pour l’informer. Dès lors, les mesures de rétorsion auraient commencé : placement aux arrêts, reports de congés payés, violences physiques...
Fin 1999, Mustapha Adib est cité dans un article du Monde sur le thème de la corruption dans l’armée marocaine, selon la plainte.
Arrêté, il aurait alors été interrogé par des officiers, dont Abdelaziz Bennani, qui lui auraient reproché d’être entré en contact avec un journaliste étranger.
Finalement condamné à deux ans et demi de prison en 2000, il avait reçu le soutien de la Fédération internationale des droits de l’Homme et était resté incarcéré jusqu’en 2002.
(20-06-2014)
Cette démarche pourrait tendre encore les relations entre Paris et Rabat, en crise depuis que la justice française avait souhaité entendre il y a trois mois le patron du contre-espionnage marocain, en visite à Paris, dans le cadre d’une autre enquête judiciaire pour tortures.
Consultée par l’AFP, la plainte de Mustapha Adib vise le Maroc et une trentaine de responsables militaires et civils. Il y dénonce des faits de torture et des "traitements cruels et dégradants".
Elle a été déposée parce que Mustapha Adib a appris que l’un des responsables qu’il attaque, le général Abdelaziz Bennani, était actuellement en France, hospitalisé au Val-de-Grâce à Paris.
Elle intervient alors que l’ex-officier a été placé vendredi en garde à vue par les gendarmes, le général Abdelaziz Bennani, affirmant avoir reçu des lettres de menaces à l’hôpital.
"Si M. Adib a pu constater la présence de M. Bennani à l’hôpital, confirmée devant la chambre par les proches de ce dernier, il n’a pu le rencontrer physiquement ni échanger avec lui", a réagi son avocat Me Moutet, réfutant toute "menace écrite ou agression morale".
"La garde à vue de Mustapha Adib, orchestrée en urgence absolue par la diplomatie française à la demande de Rabat, est une réponse totalement démesurée, qui prend évidemment sa source dans d’autres dossiers, dont Monsieur Adib est aujourd’hui la victime collatérale", a dénoncé l’avocat.
Agé de 45 ans, Mustapha Adib vit en France après avoir quitté le Maroc.
Dans sa plainte, il explique que ses ennuis ont débuté à la fin des années 1990 quand, jeune officier dans une base aérienne, il avait dénoncé des faits de corruption, notamment de détournement de carburant par des officiers.
Il explique dans sa plainte avoir écrit le 13 novembre 1998 à Mohamed VI, alors prince héritier, pour l’informer. Dès lors, les mesures de rétorsion auraient commencé : placement aux arrêts, reports de congés payés, violences physiques...
Fin 1999, Mustapha Adib est cité dans un article du Monde sur le thème de la corruption dans l’armée marocaine, selon la plainte.
Arrêté, il aurait alors été interrogé par des officiers, dont Abdelaziz Bennani, qui lui auraient reproché d’être entré en contact avec un journaliste étranger.
Finalement condamné à deux ans et demi de prison en 2000, il avait reçu le soutien de la Fédération internationale des droits de l’Homme et était resté incarcéré jusqu’en 2002.
(20-06-2014)
Syrie : Un attentat fait 34 morts dans l’Ouest
Un attentat à la voiture piégée a fait 34 morts et une cinquantaine
de blessés à Houra, village de l’Ouest de la Syrie situé dans la
province de Hama, rapporte vendredi l’agence de presse officielle SANA.
La dépêche parle d’un acte "terroriste", terme utilisé pour désigner les opposants qui ont pris les armes contre le régime de Bashar al Assad.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme fait quant à lui état de 37 tués et d’une quarantaine de blessés.
(20-06-2014)
La dépêche parle d’un acte "terroriste", terme utilisé pour désigner les opposants qui ont pris les armes contre le régime de Bashar al Assad.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme fait quant à lui état de 37 tués et d’une quarantaine de blessés.
(20-06-2014)
Égypte : Abdel Fattah al-Sissi, nouveau défenseur des femmes ? (Claire Toureille)
Dimanche 8 juin, Abdel Fattah al-Sissi célébrait son investiture
place Tahrir, au Caire. Au même moment, sept hommes tentaient de violer
une femme et filmaient la scène. La vidéo, publiée sur YouTube, a mis la
population en émoi, lui rappelant brutalement que le harcèlement est un
problème quotidien pour les femmes égyptiennes.
Depuis son élection le 28 mai dernier, le président a pris le parti des femmes. Il a fait adopter le 5 juin une loi faisant du harcèlement sexuel des femmes un crime. Puis a lancé une campagne de sensibilisation dans laquelle il s’est personnellement impliqué en se rendant dans un hôpital du Caire, au chevet de femmes victimes de violences. Reste à savoir si son entreprise sera suffisante dans un pays où 17 % des agresseurs feraient partie des forces de police, selon un rapport des Nations unies de 2013.
Mains baladeuses, mots insultants, regards lubriques, voici la réalité à laquelle les femmes égyptiennes sont confrontées tous les jours. 99,3 % d’entre elles avouaient avoir été harcelées sexuellement, dont 91 % d’étudiantes et toutes affirment qu’elles se sentent menacées par leurs compatriotes masculins. Une situation qui ne semble pas près d’évoluer dans un pays où un tiers de la population a moins de 15 ans et 32 % des agresseurs ont moins de 18 ans.
En Égypte, les ONG doutent de l’efficacité de la nouvelle loi. "Le problème, c’est que la société ne voit pas ça comme un crime", déplore Noora Flinkman, porte-parole de l’association HarassMap, qui lutte contre le harcèlement sexuel en Égypte. La loi laisse notamment de côté la question du viol, dans un pays où les femmes sont tenues pour responsables de leurs agressions. "L’initiative est bonne, car on ne pourra plus nier le caractère criminel du harcèlement sexuel. Mais elle n’est pas suffisante. Un travail de sensibilisation supplémentaire est nécessaire", conclut Noora Flinkman. La jeune femme rappelle aussi les promesses des anciens gouvernements, toutes restées lettre morte. "Parfois, après une agression très grave, le gouvernement dit qu’il va prendre quelques initiatives, comme installer des caméras de surveillance dans les lieux publics, mais c’est rarement suivi d’actions concrètes."
Surtout, selon elle, Abdel Fattah al-Sissi n’a pas toujours été du côté des femmes. Elle l’accuse notamment d’avoir, en tant que chef d’état-major de l’armée, encouragé ses soldats à faire passer "des tests médicaux aux femmes", pour s’assurer de leur virginité. "On ne peut pas savoir à quel point il est sincère. Tout ce que je peux vous dire, c’est que c’est un peu étrange qu’il ait changé d’avis de façon aussi radicale en si peu de temps."
Depuis le lancement de cette campagne, le président Abdel Fattah al-Sissi n’a plus fait de déclaration sur le harcèlement sexuel. En revanche, certains hommes égyptiens interrogés dans des micro-trottoirs ont pris position. Pour eux, cette loi ne peut qu’échouer puisque les femmes égyptiennes "aiment se faire harceler".
(20-06-2014 - Par Claire Toureille)
Depuis son élection le 28 mai dernier, le président a pris le parti des femmes. Il a fait adopter le 5 juin une loi faisant du harcèlement sexuel des femmes un crime. Puis a lancé une campagne de sensibilisation dans laquelle il s’est personnellement impliqué en se rendant dans un hôpital du Caire, au chevet de femmes victimes de violences. Reste à savoir si son entreprise sera suffisante dans un pays où 17 % des agresseurs feraient partie des forces de police, selon un rapport des Nations unies de 2013.
Mains baladeuses, mots insultants, regards lubriques, voici la réalité à laquelle les femmes égyptiennes sont confrontées tous les jours. 99,3 % d’entre elles avouaient avoir été harcelées sexuellement, dont 91 % d’étudiantes et toutes affirment qu’elles se sentent menacées par leurs compatriotes masculins. Une situation qui ne semble pas près d’évoluer dans un pays où un tiers de la population a moins de 15 ans et 32 % des agresseurs ont moins de 18 ans.
En Égypte, les ONG doutent de l’efficacité de la nouvelle loi. "Le problème, c’est que la société ne voit pas ça comme un crime", déplore Noora Flinkman, porte-parole de l’association HarassMap, qui lutte contre le harcèlement sexuel en Égypte. La loi laisse notamment de côté la question du viol, dans un pays où les femmes sont tenues pour responsables de leurs agressions. "L’initiative est bonne, car on ne pourra plus nier le caractère criminel du harcèlement sexuel. Mais elle n’est pas suffisante. Un travail de sensibilisation supplémentaire est nécessaire", conclut Noora Flinkman. La jeune femme rappelle aussi les promesses des anciens gouvernements, toutes restées lettre morte. "Parfois, après une agression très grave, le gouvernement dit qu’il va prendre quelques initiatives, comme installer des caméras de surveillance dans les lieux publics, mais c’est rarement suivi d’actions concrètes."
Surtout, selon elle, Abdel Fattah al-Sissi n’a pas toujours été du côté des femmes. Elle l’accuse notamment d’avoir, en tant que chef d’état-major de l’armée, encouragé ses soldats à faire passer "des tests médicaux aux femmes", pour s’assurer de leur virginité. "On ne peut pas savoir à quel point il est sincère. Tout ce que je peux vous dire, c’est que c’est un peu étrange qu’il ait changé d’avis de façon aussi radicale en si peu de temps."
Depuis le lancement de cette campagne, le président Abdel Fattah al-Sissi n’a plus fait de déclaration sur le harcèlement sexuel. En revanche, certains hommes égyptiens interrogés dans des micro-trottoirs ont pris position. Pour eux, cette loi ne peut qu’échouer puisque les femmes égyptiennes "aiment se faire harceler".
(20-06-2014 - Par Claire Toureille)
Israël/Palestine : Ils ont tué Mohammed Doudine, 14 ans
Un adolescent palestinien a été tué par balle au cours d’une
opération de l’armée israélienne près d’Hébron, dans le sud de la
Cisjordanie, ont indiqué vendredi des sources hospitalière et
sécuritaire palestiniennes.
Un autre Palestinien se trouvait dans un état critique vendredi matin après avoir été blessé à la tête lors de violents affrontements avec des soldats dans le camp de réfugiés de Qalandia, près de Jérusalem, selon des sources palestiniennes.
Selon l’armée israélienne, un soldat légèrement blessé à Qalandia par une grenade lancée par des manifestants. Elle a eu recours à des tirs à balles réelles, selon un communiqué.
Mohammed Doudine, 14 ans, a été tué par balle lors d’affrontements après que des soldats soient entrés dans le village de Doura, au sud d’al Khalil/Hébron, dans le cadre de leur opération de ratissage pour retrouver trois Israéliens (colons réservistes, ndlr) disparus il y a huit jours, selon les sources.
L’armée, qui concentre ses recherches dans cette zone, a déclaré qu’elle était entrée à Doura pour interpeller "un terroriste". Les soldats ont tiré à balles réelles sur des Palestiniens qui lançaient des pierres et des cocktails Molotov, a-t-elle précisé.
L’adolescent a été atteint mortellement à la poitrine et est décédé dans un hôpital d’Hébron.
Un autre jeune Palestinien avait été tué par balle lundi matin, dans des circonstances similaires, dans le camp de réfugiés de Jalazone, près de Ramallah.
L’armée a confirmé avoir opéré dans la nuit de jeudi à vendredi à Doura ainsi que dans d’autres agglomérations et camps de réfugiés palestiniens en Cisjordanie occupée. Elle a fait état de "confrontations sporadiques" au cours de ces interventions.
Les soldats ont arrêté 25 Palestiniens avant l’aube et perquisitionné quelques 200 bâtiments, a précisé un communiqué. Ils ont aussi fouillé et saisi du matériel dans neuf institutions caritatives du Hamas.
Selon l’armée, environ 330 suspects palestiniens, dont 240 personnes affiliées au Hamas, sont détenus depuis le 12 juin.
L’armée israélienne a lancé son plus important déploiement en Cisjordanie depuis la fin de la deuxième Intifada en 2005 afin de tenter de localiser trois jeunes Israéliens (colons réservistes, ndlr) enlevés depuis plus d’une semaine.
Les étudiants Eyal Yifrach, 19 ans, Naftali Frenkel, 16 ans, et Gilad Shaer, 16 ans, ont disparu près du Goush Etzion, un bloc de colonies situé en zone entièrement sous contrôle israélien en Cisjordanie occupée.
Israël a accusé le Hamas d’être responsable de l’enlèvement.
Les autorités israéliennes ont limité l’accès pour la prière du vendredi à l’esplanade des Mosquées, dans la Vieille ville de Jérusalem, de crainte de heurts.
Par ailleurs, Israël a lancé avant l’aube quatre raids aériens sur la bande de Gaza, contrôlée sur le plan sécuritaire par le Hamas, en réponse à des tirs de roquettes sur le sud d’Israël, faisant trois blessés palestiniens, selon des témoins.
(20-06-2014)
Un autre Palestinien se trouvait dans un état critique vendredi matin après avoir été blessé à la tête lors de violents affrontements avec des soldats dans le camp de réfugiés de Qalandia, près de Jérusalem, selon des sources palestiniennes.
Selon l’armée israélienne, un soldat légèrement blessé à Qalandia par une grenade lancée par des manifestants. Elle a eu recours à des tirs à balles réelles, selon un communiqué.
Mohammed Doudine, 14 ans, a été tué par balle lors d’affrontements après que des soldats soient entrés dans le village de Doura, au sud d’al Khalil/Hébron, dans le cadre de leur opération de ratissage pour retrouver trois Israéliens (colons réservistes, ndlr) disparus il y a huit jours, selon les sources.
L’armée, qui concentre ses recherches dans cette zone, a déclaré qu’elle était entrée à Doura pour interpeller "un terroriste". Les soldats ont tiré à balles réelles sur des Palestiniens qui lançaient des pierres et des cocktails Molotov, a-t-elle précisé.
L’adolescent a été atteint mortellement à la poitrine et est décédé dans un hôpital d’Hébron.
Un autre jeune Palestinien avait été tué par balle lundi matin, dans des circonstances similaires, dans le camp de réfugiés de Jalazone, près de Ramallah.
L’armée a confirmé avoir opéré dans la nuit de jeudi à vendredi à Doura ainsi que dans d’autres agglomérations et camps de réfugiés palestiniens en Cisjordanie occupée. Elle a fait état de "confrontations sporadiques" au cours de ces interventions.
Les soldats ont arrêté 25 Palestiniens avant l’aube et perquisitionné quelques 200 bâtiments, a précisé un communiqué. Ils ont aussi fouillé et saisi du matériel dans neuf institutions caritatives du Hamas.
Selon l’armée, environ 330 suspects palestiniens, dont 240 personnes affiliées au Hamas, sont détenus depuis le 12 juin.
L’armée israélienne a lancé son plus important déploiement en Cisjordanie depuis la fin de la deuxième Intifada en 2005 afin de tenter de localiser trois jeunes Israéliens (colons réservistes, ndlr) enlevés depuis plus d’une semaine.
Les étudiants Eyal Yifrach, 19 ans, Naftali Frenkel, 16 ans, et Gilad Shaer, 16 ans, ont disparu près du Goush Etzion, un bloc de colonies situé en zone entièrement sous contrôle israélien en Cisjordanie occupée.
Israël a accusé le Hamas d’être responsable de l’enlèvement.
Les autorités israéliennes ont limité l’accès pour la prière du vendredi à l’esplanade des Mosquées, dans la Vieille ville de Jérusalem, de crainte de heurts.
Par ailleurs, Israël a lancé avant l’aube quatre raids aériens sur la bande de Gaza, contrôlée sur le plan sécuritaire par le Hamas, en réponse à des tirs de roquettes sur le sud d’Israël, faisant trois blessés palestiniens, selon des témoins.
(20-06-2014)
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