Une
colonie à Bet El en Cisjordanie occupée. L'administration Trump a
estimé jeudi que la construction ou l'expansion des colonies
israéliennes dans les territoires occupés pourraient ne pas favoriser la
paix avec les Palestiniens, adoptant une approche plus mesurée face à
Israël. /Photo prise le 30 janvier (Reuters)
La Maison Blanche a estimé jeudi soir que la construction de nouveaux
logements en territoire palestinien occupé pourrait "ne pas aider" à
résoudre le conflit israélo-palestinien, tout en affirmant n'avoir pas
encore pris de position officielle sur le sujet.
"Si nous ne pensons pas que l'existence de colonies est un obstacle à la
paix, la construction de nouvelles colonies ou l'expansion de celles
existantes au-delà de leurs frontières actuelles pourrait ne pas aider à
atteindre cet objectif", a indiqué le porte-parole de la Maison Blanche
dans un communiqué.
Depuis le 20 janvier et la prestation de serment du nouveau président
américain, Israël a annoncé la construction de plus de 6.000 logements
en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, annexée et occupée.
Tandis que l'administration Obama avait critiqué avec force et tenté de
freiner jusqu'au bout la colonisation, l'administration Trump s'était
jusqu'à présent signalée par son silence.
"Comme le président l'a indiqué à de nombreuses reprises, il espère
arriver à la paix à travers tout le Moyen-Orient", poursuit le texte,
qui souligne que la nouvelle administration entend "poursuivre les
discussions", en particulier lors de la visite du Premier ministre
israélien Benjamin Netanyahu à Washington prévue le 15 février.
Une grande partie de la communauté internationale considère les colonies
comme un obstacle majeur à la paix entre Israéliens et Palestiniens,
toujours hors de portée.
En Cisjordanie, environ 400.000 colons israéliens mènent une coexistence
souvent conflictuelle avec 2,6 millions de Palestiniens.
L'expansion des colonies, poursuivie sous tous les gouvernements
israéliens depuis 1967, grignote le territoire de la Cisjordanie et
menace de rendre impossible la création d'un Etat palestinien
indépendant qui coexisterait avec Israël, solution internationale de
référence pour résoudre le conflit.
Les prises de position du nouveau locataire de la Maison Blanche vis-à-vis de l'Etat hébreu sont scrutées avec attention.
Rompant avec la ligne traditionnellement suivie par les Etats-Unis,
Donald Trump a promis, pendant la campagne, de reconnaître Jérusalem
comme capitale d'Israël et d'y transférer l'ambassade américaine, au
grand dam des Palestiniens et de la majeure partie de la communauté
internationale.
Mais ces derniers jours, la Maison Blanche a semblé écarter l'hypothèse d'une annonce imminente sur le sujet.
Israël considère l'ensemble de Jérusalem, y compris la partie orientale
conquise et annexée en 1967, comme sa capitale indivisible. Les
Palestiniens, qui constituent environ un tiers de la population de la
ville, veulent quant à eux faire de Jérusalem-Est la capitale de l'Etat
auquel ils aspirent.
(03-02-2017)
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