Des dizaines de colons retranchés dans une synagogue continuaient jeudi
matin à résister à l'évacuation de la colonie israélienne d'Amona en
Cisjordanie occupée, a indiqué la police.
Des centaines de policiers ont entrepris mercredi de faire partir les 200 à 300 habitants d'Amona en application d'une décision de la justice israélienne. Ils se sont empoignés avec des centaines de jeunes hommes, venus pour beaucoup des colonies environnantes avec de fortes convictions juives et la certitude que ces terres de Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967, sont israéliennes selon la Bible.
Des centaines de policiers ont entrepris mercredi de faire partir les 200 à 300 habitants d'Amona en application d'une décision de la justice israélienne. Ils se sont empoignés avec des centaines de jeunes hommes, venus pour beaucoup des colonies environnantes avec de fortes convictions juives et la certitude que ces terres de Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967, sont israéliennes selon la Bible.
Les policiers sont parvenus à grand-peine, soit en parlementant, soit en employant la force avec retenue, à évacuer la quasi-totalité des quelques dizaines de préfabriqués dans lesquels s'étaient installés les colons depuis la fin des années 90.
Mais environ 200 personnes refusaient encore de partir jeudi matin, retranchées dans une synagogue et une autre structure, a dit un porte-parole de la police, Micky Rosenfeld.
Les policiers devaient reprendre l'évacuation dans la matinée, avec l'intention de l'achever dans la journée, donc avant le shabbat de vendredi, a-t-il précisé. Les policiers parlementent avec des représentants locaux pour terminer l'évacuation sans "incident majeur", selon lui.
En dehors des empoignades, de quelques coups et jets de pierres et d'interpellations viriles, la confrontation de mercredi, malgré son ampleur, n'a pas donné lieu à un déchaînement de violence dont le prix politique risquait d'être élevé pour le gouvernement de droite de Benjamin Netanyahu.
24 policiers ont été légèrement blessés, 800 personnes ont été éloignées du site et 13 arrêtées, a indiqué M. Rosenfeld.
La colonie est depuis plusieurs années au coeur d'une bataille qui s'est intensifiée au cours des dernières semaines avec des enjeux humains, politiques et diplomatiques.
Amona est une colonie dite sauvage, c'est-à-dire illégale au regard du droit qu'Israël applique à la majorité de la Cisjordanie. La Cour suprême israélienne a ordonné sa démolition d'ici au 8 février parce qu'elle avait été construite sur des terres privées palestiniennes.
L'ONU et une grande partie de la communauté internationale ne font pas de distinction et considèrent toutes les implantations israéliennes dans les territoires palestiniens occupés comme illégales.
(02-02-2017)
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