Au moins cinq policiers et quatre civils ont été blessés mercredi par
l'explosion d'une bombe devant l'université du Caire, au centre de la
capitale égyptienne, a annoncé la police à l'AFP.
L'Egypte est le théâtre d'une vague d'attentats visant les forces de
l'ordre depuis que l'armée a destitué et arrêté le président islamiste
Mohamed Morsi. Ces attentats sont le plus souvent revendiqués par des
groupes jihadistes en représailles, selon eux, à la répression sanglante
qui s'est abattue depuis plus d'un an sur les pro-Morsi.
L'engin, "de confection rudimentaire" selon un haut responsable de la
police, a explosé en milieu d'après-midi devant l'entrée de
l'université, dernier carré de la contestation contre le régime du
président Abdel Fattah al-Sissi, l'ex-chef de l'armée qui a destitué M.
Morsi le 3 juillet 2013.
Au moins cinq policiers et quatre civils ont été blessés, a-t-on indiqué au commissariat situé non loin du campus.
Il y a une semaine déjà, un attentat avait blessé 12 personnes dans le
centre du Caire, les auteurs visant probablement des policiers en
faction dans un quartier très fréquenté à cette heure-là. La plupart des
victimes avaient été légèrement blessées.
Les attentats ces derniers mois au Caire sont souvent perpétrés au moyen
de bombes rudimentaires pas très puissantes. Mais certains ont tué
nombre de policiers et de soldats dans la capitale et le reste du pays-
plusieurs centaines, assure le gouvernement - depuis la destitution de
M. Morsi, le premier président élu démocratiquement en Egypte.
Dimanche, sept soldats ont péri dans l'explosion d'une bombe au passage
de leur véhicule dans la Sinaï, la péninsule désertique bastion des
jihadistes le long de la frontière avec Israël et la bande de gaza.
Ces attentats sont revendiqués en grande majorité par deux groupes
jihadistes, Ajnad Misr et surtout Ansar Beït al-Maqdess, qui se dit lié à
Al-Qaïda et a exprimé récemment son "soutien" à l'organisation Etat
Islamique (EI), qui s'est emparé d'une partie de la Syrie et de l'Irak.
Ces groupes assurent agir en représailles à l'implacable et très
meurtrière répression qui s'est abattue sur les partisans de M. Morsi
depuis son éviction, en particulier sa confrérie des Frères musulmans.
Policiers et soldats ont tué plus de 1.400 manifestants pro-Morsi depuis
l'été 2013. Plus de 15.000 Frères musulmans ou sympathisants ont été
emprisonnés et des centaines condamnés à mort ou à de très lourdes
peines dans des procès de masse expédiés en quelques minutes, qualifiés
par l'ONU de "sans précédent dans l'histoire récente" du monde.
M. Morsi et la quasi-totalité des dirigeants des Frères musulmans sont
jugés dans divers procès pour lesquels ils encourent ou ont été
condamnés à la peine de mort.
(22-10-2014)
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire