vendredi 28 novembre 2014

Israël/Palestine : résumé des interventions à l'Assemblée nationale lors du débat sur la reconnaissance de l'État palestinien

Bruno Le Roux, chef de file des députés socialistes : "L'objet de notre débat aujourd'hui, de notre vote mardi, ce n'est pas un débat de politique intérieure. L'enjeu de ce débat, l'enjeu de ce vote, c'est de peser ensemble. (...) Nous sommes la France, notre voix porte dans le monde. Il est nécessaire que nous nous exprimions. Cette initiative française se veut donc également comme une réponse à la situation de blocage que connaît le processus de paix, depuis les accords d'Oslo."

Pierre Lellouche (UMP) : "Une telle reconnaissance ne fera que radicaliser un peu plus une position israélienne dangereuse à long terme pour la pérennité même de l'État d'Israël, sans aider aucunement le président palestinien, Mahmoud Abbas, à régler son problème numéro un, qui est d'asseoir son autorité sur le Hamas à Gaza (...) Au pire, la reconnaissance vaudrait indirectement reconnaissance du terrorisme que nous combattons partout ailleurs."

Philippe Vigier, chef de file des députés UDI : "Le vote d'une telle résolution ne risque-t-il pas de raviver les tensions communautaires et fragiliser la paix sociale ? (...) Chacun des députés du groupe UDI se déterminera en conscience avec sa propre liberté de vote (...) Nous sommes convaincus que c'est par un travail de mobilisation consensuelle et de convergence diplomatique, au niveau européen, que la question israélo-palestinienne trouvera enfin la voie de la paix."

François de Rugy, coprésident du groupe écologiste : "Ce type de résolution doit ramener l'espoir, signifier aux Palestiniens qu'une issue politique est possible, et dissuader ceux qui seraient tentés par le recours à la violence. (...) Cette initiative doit être prise pour ce qu'elle est : une contribution à un climat international apaisé, serein et équilibré. Elle ne doit en aucun cas prétendre se substituer à une phase de négociation dans laquelle les parties devront impérativement s'engager. Elle doit, en quelque sorte, en être le préalable."

Roger-Gérard Schwartzenberg, chef de file des députés radicaux de gauche : "Cette invitation est la forme plus courtoise d'une injonction. C'est à l'exécutif qu'il appartient de décider de la diplomatie française. Pour ces diverses raisons, cette proposition de résolution ne peut être considérée comme recevable. En conséquence, il ne paraîtra pas possible de prendre part à son vote si l'on veut se conformer à la Constitution."

François Asensi (Front de gauche) : "La France a rendez-vous avec son destin. Aujourd'hui, nous avons la responsabilité de réparer une injustice vieille de plus de 60 ans (...) Comme le disait magnifiquement Mandela : notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens. (...) Le vote de l'Assemblée nationale française sera un vote pour la paix, un vote pour la justice, un vote pour la sécurité de l'État d'Israël et de tout le Moyen-Orient (...) Il serait inconcevable que le gouvernement ne reconnaisse pas officiellement la Palestine au lendemain du vote de cette résolution."

Élisabeth Guigou, présidente PS de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée : "La conférence internationale proposée par François Hollande pourrait convaincre les pays arabes qui ne l'ont pas encore fait de reconnaître Israël."

Axel Poniatowski, député UMP et ancien président de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée : "Le rapprochement du Fatah et du Hamas crée une nouvelle donne politique à encourager et à soutenir pour la paix. (...) La paix ne peut être que le fruit de la reprise de négociations et du dialogue entre les deux parties. Et ceci n'est possible qu'à condition qu'au moins en droit, les deux parties soient dans un rapport mieux équilibré. Cela s'appelle la reconnaissance d'un État palestinien."

Meyer Habib, député UDI des Français d'Israël notamment : "L'adoption de cette proposition reviendrait à reconnaître le terrorisme comme moyen de pression politique légitime. Reconnaître l'État palestinien, c'est dire au Hamas : continuez à tuer. Le Hamas est l'équivalent de Daech et d'al-Qaida (...) Jérusalem est la capitale du peuple juif depuis 3 000 ans."

Gilbert Collard (FN) : "Le droit international pour vous, ce sont les banlieues qu'il faut reconquérir (...) Vous embrassez le Hamas, le terrorisme, la haine, la mort dans les villes d'Israël et à Jérusalem, soyez lucides. (...) Nous voulons un État palestinien, mais dans les conditions requises, pas dans le désordre, le terrorisme (...) Vous faites honte au droit international."

Claude Goasguen (UMP) : "Quel État palestinien nous allons reconnaître ? Quel est le territoire de cet État ?"

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