Des dirigeants sudistes autonomistes réunis samedi sous l’égide de l’ONU
ont affirmé que le dialogue était le seul moyen de parvenir à un
règlement de la question sudiste au Yémen, sans s’engager formellement à
participer au dialogue national le 18 mars.
Dans un communiqué à l’issue d’une réunion marathon à Dubaï avec
l’émissaire de l’ONU au Yémen, Jamal Benomar, qui tente de les
convaincre de participer au dialogue national, ces personnalités
sudistes ont proclamé en outre leur "rejet de toute forme de violence".
Les représentants de la tendance dure du Mouvement sudiste, dirigée par
l’ancien vice-président Ali Salem al-Baïd, ont cependant boycotté la
réunion et certains chefs sudistes influents n’ont pas pu y participer
faute de visa.
"Nous avons convenu que la question sudiste ne peut être réglée que par
le dialogue et dans un cadre pacifique, et nous aspirons à tenir
d’autres réunions avec la participation de toutes les composantes
sudistes", ont affirmé les participants dans leur communiqué.
"Nous rejetons la violence et soulignons la nécessité pour le Mouvement
sudiste de continuer à adhérer aux moyens pacifiques et à ne pas se
laisser entraîner vers la violence", ont-ils ajouté.
Depuis plusieurs semaines, certaines villes du sud du Yémen et notamment
Aden sont le théâtre d’affrontements entre les forces de sécurité et
les séparatistes armés de la tendance dure du Mouvement sudiste.
Le Mouvement sudiste réclame l’autonomie du Sud, un Etat indépendant jusqu’en 1990, mais sa branche radicale exige la sécession.
Le groupe de M. Al-Baid a assisté à l’ouverture de la réunion pour remettre à M. Benomar une lettre exposant ses revendications.
Dans cette lettre, dont l’AFP a obtenu une copie, M. Al-Baïd présente
des demandes maximalistes, réclamant notamment "le retrait des forces
nordistes" du sud du Yémen et "leur remplacement par des Casques bleus
afin de protéger la population sudiste".
Il affirme également qu’il n’acceptera de participer qu’à un "dialogue d’Etat à Etat" entre Sanaa et le sud du Yémen.
La participation des sudistes est capitale pour le succès du dialogue
national qui doit démarrer sous l’égide du président Abd Rabbo Mansur
Hadi et regrouper l’ensemble des forces politiques yéménites.
La question sudiste sera à l’ordre du jour du dialogue national destiné à
élaborer une nouvelle Constitution et à préparer les élections de
février 2014.
Ce scrutin doit marquer la fin de la période de transition de deux ans
qui a débuté au printemps 2012 avec le départ de l’ancien président Ali
Abdallah Saleh, contraint de céder le pouvoir sous la pression de la
rue.
Parmi les participants à la réunion de Dubaï figuraient l’ancien
président Ali Nasser Mohammed et l’ancien Premier ministre Abdel Rahman
al-Jifri.
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