samedi 9 mars 2013

Syrie : Un convoi échoue à libérer les 21 observateurs de l’ONU retenus en otage

L’ONU espère qu’un "cessez-le-feu de quelques heures" de l’armée syrienne permettra la libération prochaine de ses 21 observateurs retenus sur le plateau du Golan. Une tentative de libération a déjà échoué. Le convoi de l’ONU entré vendredi dans le village syrien de Jamla pour y récupérer les otages retenus par des rebelles s’est retiré après un bombardement de l’armée sur un village proche, a affirmé l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). "Quand les véhicules de l’ONU sont entrés à Jamla, l’armée syrienne a bombardé un village voisin. Les véhicules de l’ONU se sont alors retirés de Jamla", a déclaré Rami Abdel Rahman, président de l’OSDH, citant un porte-parole du groupe rebelle responsable de l’enlèvement. Dans le même temps, le patron des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Hervé Ladsous, a affirmé à New York que Jamla était "soumis à un intense bombardement des forces armées syriennes", sans préciser s’il parlait du village où sont retenus les otages ou de la région de Jamla.
Dans le premier rapt du genre depuis le début du conflit, il y a près de 2 ans, des rebelles ont enlevé mercredi 21 observateurs philippins de la Force de l’ONU chargée depuis 1974 de faire respecter un cessez-le-feu entre Israël et la Syrie sur le plateau du Golan (sud), occupé en grande partie par l’État hébreu. La Brigade des martyrs de Yarmouk, le groupe rebelle qui les détient, avait alors indiqué à l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) qu’elle exigeait le retrait de l’armée de la région de Jamla, à 1,5 km de la ligne de cessez-le-feu.
Dans le reste du pays, l’armée poursuivait vendredi ses bombardements à Raqa (nord-ouest), première capitale provinciale tombée mercredi aux mains des rebelles depuis le début du conflit, ainsi qu’à Homs (centre) et à Alep (nord), selon l’OSDH. Alors que le conflit a fait en 2 ans plus de 70 000 morts, un million de réfugiés et des millions de déplacés, selon l’ONU, aucune issue au conflit ne semble en vue, en raison en partie de la division de la communauté internationale.

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