Le
président américain Donald Trump, dans le Bureau Ovale, parle au
téléphone avec le Roi Salmane d'Arabie Saoudite, le 29 janvier 2017 à
Washington. (Afp)
Le président américain Donald Trump et le roi Salmane d'Arabie Saoudite se sont déclarés pour une "application rigoureuse" de l'accord sur le nucléaire iranien et se sont mis d'accord pour créer des "zones de sécurité" en Syrie et au Yémen, selon la Maison Blanche.
La teneur de la conversation semble indiquer que Donald Trump - jusque-là un farouche opposant à cet accord phare de la présidence Obama et censé empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique - pourrait avoir évolué sur la question.
Il n'avait cessé de critiquer l'accord pendant sa campagne et il a nommé à des postes clés de son administration des personnalités ouvertement anti-iraniennes, à commencer par le futur secrétaire d'Etat Rex Tillerson, qui veut une "révision complète" de l'accord.
M. Trump et le souverain saoudien ont aussi insisté sur la nécessité de répondre "aux activités déstabilisantes de l'Iran" dans la région. Téhéran est la bête noire de Washington et de Ryad et le grand concurrent du royaume wahabite dans la région.
Les deux hommes se sont engagés à combattre la propagation du "terrorisme islamique radical", reprenant ainsi la formule favorite du président américain pour désigner les jihadistes.
A la demande du président américain, les deux hommes se sont mis d'accord pour créer des "zones de sécurité" au Yémen et en Syrie et apporter leur soutien à "d'autres idées pour aider les nombreux réfugiés déplacés par les conflits en cours".
Les modalités pratiques de la mise en place de ces "zones de sécurité" n'ont pas été détaillées.
Dans son compte rendu de l'entretien, l'agence officielle saoudienne Spa a souligné que le souverain saoudien avait "approuvé et soutenu l'établissement de zones de sécurité en Syrie".
L'agence a fait état d'"une convergence de vues" entre les deux chefs d'Etat sur les questions évoquées "dont la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme" et "la confrontation de ceux qui cherchent à déstabiliser la région et à s'ingérer dans les affaires des autres Etats".
Le roi Salmane et le président Trump ont également évoqué "le partenariat stratégique entre les deux pays au 21e siècle" et décidé d'échanger les visites à des dates à convenir ultérieurement, a encore rapporté l'agence Spa.
La question des zones de sécurité au Yémen et en Syrie a également été évoquée lors d'une conversation téléphonique entre Donald Trump et le prince héritier d'Abou Dhabi et commandant en chef adjoint des forces armées des Emirats arabes unis, cheikh Mohammed ben Zayed Al-Nahyane, selon la Maison Blanche. Le prince héritier "a accepté de soutenir cette initiative", a précisé la présidence américaine.
Comme avec le roi saoudien, la discussion a aussi porté sur la lutte contre les jihadistes. "Les deux dirigeants ont réaffirmé le fort partenariat entre les deux pays et se sont engagés à renforcer leur coopération dans le combat contre le terrorisme islamique radical", a ajouté la Maison Blanche.
Les Emirats cherchent à faire sortir la région "du chaos et de l'instabilité par la coopération et les efforts communs", a plaidé lors de l'entretien le prince héritier d'Abou Dhabi, cité par l'agence officielle émiratie Wam.
(30-01-2017)
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