Quatre parlementaires français de gauche et de droite, en "mission
personnelle" en Syrie depuis mardi, ont rencontré mercredi matin à Damas
le président syrien Bashar al-Assad, a annoncé à l'AFP l'un d'eux,
Jacques Myard (UMP).
Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a indiqué mercredi
que cette rencontre était "une initiative personnelle" et en "aucun cas
une initiative officielle" de la France.
"Nous avons rencontré Bashar al-Assad pendant une bonne heure. Ca s'est
très bien passé", a indiqué le député des Yvelines, tout en refusant de
préciser la teneur des échanges. "Nous ferons rapport à qui de droit",
a-t-il dit.
Les quatre parlementaires en déplacement en Syrie sont, outre M. Myard,
Gérard Bapt, député PS de Haute-Garonne et président du groupe d'amitié
France-Syrie à l'Assemblée nationale, Jean-Pierre Vial, sénateur UMP de
Haute-Savoie, président du groupe d'amitié France-Syrie au Sénat, et
François Zocchetto, sénateur UDI de la Mayenne, président du groupe
UDI-UC, membre du groupe France-Syrie au Sénat.
"C'est une mission personnelle pour voir ce qui se passe, entendre,
écouter. Ensuite, nous en tirerons des informations", avait indiqué
mardi M. Myard.
Interrogé mercredi à l'issue du Conseil des ministres sur cette visite,
le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a souligné qu'il
s'agissait d'une "initiative personnelle" et non "pas d'une initiative
officielle de la France", sans faire d'autres commentaires.
Alexandre Giorgini, porte-parole du Quai d'Orsay interrogé lundi sur une
éventuelle concertation au sujet de cette visite avec les services de
Laurent Fabius, a précisé qu'"il s'agit d'une initiative de
parlementaires qui, conformément au principe de séparation des pouvoirs,
n'a pas été décidée en concertation avec le ministère des Affaires
étrangères et du Développement international."
"Comme l'a précisé M. Fabius le 15 février, les parlementaires concernés
ne sont porteurs d'aucun message officiel", a aussi répondu M. Giorgini
en se démarquant de ce voyage.
Cette visite de parlementaires français constitue une première depuis la
rupture des relations diplomatiques décidée en mai 2012 conjointement
par la France, la Grande-Bretagne, l'Italie, l'Allemagne et l'Espagne.
Selon une source gouvernementale à Damas, ils ont été reçus mardi par le
vice-ministre syrien des Affaires Etrangères, Fayçal Moqdad, et
mercredi ils devraient s'entretenir avec le chef de la diplomatie, Walid
Mouallem. Ils ont dîné également avec le mufti de la République, cheikh
Ahmad Hassoun.
Un an après le déclenchement de la guerre civile en Syrie en mars 2011,
la France avait décidé le 2 mars 2012 de fermer son ambassade à Damas.
Le 29 mai 2012, dans le cadre d'une initiative commune à cinq pays
européens, la France avait déclaré l'ambassadrice de Syrie et d'autres
diplomates persona non grata.
Depuis, Paris ne cesse de réclamer le départ du pouvoir d'Assad en
soutenant politiquement, militairement et humanitairement l'opposition
modérée au président syrien.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire