dimanche 2 février 2014

Syrie : Le conflit en Syrie a fait plus de 136 000 morts selon une ONG

En Syrie, en trois ans de conflit, il y aurait eu 136.227 morts. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), une ONG syrienne basée en Grande-Bretagne mais qui s’appuie sur un large réseau de sources médicales et de militants à travers la Syrie, la guerre qui fait rage entre régime et rebelles a tué 47 998 civils. Dont plus de 7300 enfants.

"Janvier a été l’un des mois les plus sanglant depuis le début du conflit" le 15 mars 2011, a indiqué le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane. "Nous continuerons d’appeler la communauté internationale à remplir son devoir humanitaire et moral en insistant pour que le dossier syrien soit présenté à la Cour pénale internationale". L’OSDH souhaite "le procès des meurtriers du peuple syrien, et de ceux qui ont collaboré avec eux", a-t-il dit, alors que soldats et rebelles sont accusés par des organisations des droits de l’Homme de crimes de guerre.

Dans son précédent bilan, publié le 31 décembre, l’organisation dénombrait 130 433 morts, mais les violents combats qui ont éclaté entre rebelles et soldats ainsi qu’entre insurgés et jihadistes ont fait quelque 6000 morts depuis.

Parmi l’opposition au président à Bachar al-Assad, le bilan s’élève à 31 629 morts, dont plus de 8000 jihadistes. Du côté des forces du régime, 53 167 soldats et membres de milices gouvernementales sont morts, ainsi que 271 membres du Hezbollah et 338 membres d’autres groupes pro-régime. Le bilan inclut également 2824 victimes non identifiées par l’ONG. L’Observatoire affirme que le bilan réel est en réalité supérieur, mais qu’en raison du black-out imposé par les deux bords, elle n’a pas été en mesure de le documenter.

Le soulèvement au départ pacifique qui a démarré contre le régime s’est militarisé au fil des mois face à une répression féroce, jusqu’à se transformer en une complexe guerre civile. Outre les combats régime et opposants, des heurts opposent désormais des factions jihadistes à des rebelles. Ainsi à Alep (nord), sept personnes, dont un commandant de brigade, sont mortes dans un double attentat à la voiture piégée visant un quartier rebelle et mené par l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, lié à Al-Qaïda), selon l’OSDH. Ailleurs dans la ville d’Alep, des raids aux barils d’explosifs lancés par l’armée ont fait 9 morts, a ajouté l’OSDH.

La veille le ministre de la Défense Fahd el-Freij s’est rendu dans la province d’Alep pour "saluer les combattants héroïques de l’armée" pour leurs "grandes victoires et la libération de nombreuses zones d’Alep, dont l’aéroport international", selon l’agence SANA. L’aéroport, fermé pendant près d’un an en raison des combats, a rouvert le 22 janvier.

Autour de Morek, dans la province de Hama (centre), les forces du régime ont perdu au moins 12 hommes lors de la prise de la ville par des groupes rebelles dont le front Al-Nosra affilié à Al-Qaïda. Cette ville est stratégique car elle est située sur la route menant de la ville de Hama aux deux bases militaires de Wadi Deif et Hamidiyé, dans la province d’Idleb.

Enfin, dans le sud de Damas, l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a annoncé avoir procédé au troisième jour de distribution de nourriture aux quelques 18 000 Palestiniens du camp de Yarmouk, assiégé par l’armée depuis plus d’un an.

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