En Syrie, en trois ans de conflit, il y aurait eu 136.227 morts.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), une ONG
syrienne basée en Grande-Bretagne mais qui s’appuie sur un large réseau
de sources médicales et de militants à travers la Syrie, la guerre qui
fait rage entre régime et rebelles a tué 47 998 civils. Dont plus de
7300 enfants.
"Janvier a été l’un des mois les plus sanglant depuis le début du
conflit" le 15 mars 2011, a indiqué le directeur de l’OSDH, Rami Abdel
Rahmane. "Nous continuerons d’appeler la communauté internationale à
remplir son devoir humanitaire et moral en insistant pour que le dossier
syrien soit présenté à la Cour pénale internationale". L’OSDH souhaite
"le procès des meurtriers du peuple syrien, et de ceux qui ont collaboré
avec eux", a-t-il dit, alors que soldats et rebelles sont accusés par
des organisations des droits de l’Homme de crimes de guerre.
Dans son précédent bilan, publié le 31 décembre, l’organisation
dénombrait 130 433 morts, mais les violents combats qui ont éclaté entre
rebelles et soldats ainsi qu’entre insurgés et jihadistes ont fait
quelque 6000 morts depuis.
Parmi l’opposition au président à Bachar al-Assad, le bilan s’élève à
31 629 morts, dont plus de 8000 jihadistes. Du côté des forces du
régime, 53 167 soldats et membres de milices gouvernementales sont
morts, ainsi que 271 membres du Hezbollah et 338 membres d’autres
groupes pro-régime. Le bilan inclut également 2824 victimes non
identifiées par l’ONG. L’Observatoire affirme que le bilan réel est en
réalité supérieur, mais qu’en raison du black-out imposé par les deux
bords, elle n’a pas été en mesure de le documenter.
Le soulèvement au départ pacifique qui a démarré contre le régime
s’est militarisé au fil des mois face à une répression féroce, jusqu’à
se transformer en une complexe guerre civile. Outre les combats régime
et opposants, des heurts opposent désormais des factions jihadistes à
des rebelles. Ainsi à Alep (nord), sept personnes, dont un commandant de
brigade, sont mortes dans un double attentat à la voiture piégée visant
un quartier rebelle et mené par l’Etat islamique en Irak et au Levant
(EIIL, lié à Al-Qaïda), selon l’OSDH. Ailleurs dans la ville d’Alep, des
raids aux barils d’explosifs lancés par l’armée ont fait 9 morts, a
ajouté l’OSDH.
La veille le ministre de la Défense Fahd el-Freij s’est rendu dans la
province d’Alep pour "saluer les combattants héroïques de l’armée" pour
leurs "grandes victoires et la libération de nombreuses zones d’Alep,
dont l’aéroport international", selon l’agence SANA. L’aéroport, fermé
pendant près d’un an en raison des combats, a rouvert le 22 janvier.
Autour de Morek, dans la province de Hama (centre), les forces du
régime ont perdu au moins 12 hommes lors de la prise de la ville par des
groupes rebelles dont le front Al-Nosra affilié à Al-Qaïda. Cette ville
est stratégique car elle est située sur la route menant de la ville de
Hama aux deux bases militaires de Wadi Deif et Hamidiyé, dans la
province d’Idleb.
Enfin, dans le sud de Damas, l’Agence de l’ONU pour les réfugiés
palestiniens (UNRWA) a annoncé avoir procédé au troisième jour de
distribution de nourriture aux quelques 18 000 Palestiniens du camp de
Yarmouk, assiégé par l’armée depuis plus d’un an.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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