mardi 11 décembre 2012

Palestine : perquisition des forces israéliennes en Cisjordanie dans les bureaux de 3 ONG

Les forces israéliennes ont mené des perquisitions dans les bureaux de trois organisations non gouvernementales palestiniennes dans la nuit de lundi à mardi et ont saisi des ordinateurs et du matériel, a dénoncé l’une d’elles.
"A trois heures ce matin, le bureau Adameer de soutien aux prisonniers et défense des droits de l’Homme a été perquisitionné par les forces d’occupation israéliennes", a expliqué Adameer ("Conscience" en arabe) dans un communiqué.
Selon l’organisation, les forces israéliennes ont également perquisitionné les bureaux de l’Union des comités de femmes palestiniennes et du Réseau palestinien d’ONG, deux organisations basées à Ramallah.
"Quatre ordinateurs portables, un disque dur et une caméra ont notamment été saisies", a ajouté Adameer, précisant avoir retrouvé les bureaux sens dessus dessous et les armoires à documents "saccagées".
"A l’heure actuelle, nous n’avons pas identifié clairement ce qui a été confisqué", a ajouté l’ONG, indiquant qu’il s’agissait de la première perquisition israélienne dans ses bureaux depuis 2002.
Une porte-parole de l’armée israélienne a affirmé à l’AFP que ces organisations étaient liées au Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), considéré par Israël comme une organisation terroriste.
"Des soldats ont fouillé différents bureaux à Ramallah qui étaient affiliés à l’organisation du Front populaire", a-t-elle dit.
En novembre, le bras armé du FPLP avait revendiqué une attaque au missile anti-char contre une jeep de l’armée israélienne près de la bande de Gaza, qui avait blessé quatre soldats. Ce groupe revendique aussi régulièrement des tirs de roquettes sur le sud d’Israël.
Amnesty International a fustigé dans un communiqué "un système de harcèlement" contre les ONG palestiniennes et les défenseurs des droits de l’Homme, visant en particulier l’association Adameer.
"Ce raid fait partie d’une attaque plus large contre les organisations humanitaires et de la société civile et leurs personnels", a accusé Amnesty dans un communiqué.
Pour sa part, le gouvernement de l’Autorité palestinienne a dénoncé dans un communiqué un "acte de piraterie".
"En visant des organisations de la société civile et de défense des droits de l’Homme, Israël affiche son rejet des principes de justice et de liberté et son dédain vis-à-vis des lois et conventions internationales", a estimé la porte-parole du gouvernement, Nour Odeh.
Bien que la ville de Ramallah en Cisjordanie relève de l’Autorité palestinienne pour les questions administratives et la sécurité, les forces israéliennes y mènent régulièrement des opérations.

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