dimanche 23 décembre 2012

Syrie : l’émissaire Lakhdar Brahimi à Damas pour tenter de trouver un règlement

L’émissaire international pour la Syrie Lakhdar Brahimi est arrivé dimanche à Damas pour tenter une nouvelle fois de parvenir à une solution au conflit qui ravage la Syrie depuis près de deux ans.
Sur le terrain, l’aviation menait des raids meurtriers sur plusieurs régions du pays, où la révolte populaire hostile au président Bashar al-Assad lancée dans le sillage du Printemps arabe en mars 2011 est désormais une guerre civile "ouvertement communautaire", selon les Nations unies.
Des dizaines de civils ont été tués dimanche dans un bombardement aérien à proximité d’une file d’attente devant une boulangerie d’une localité rebelle du centre de la Syrie, ont rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) et des militants.
"Des dizaines de civils ont été tués dans un raid des chasseurs-bombardiers de l’armée syrienne sur Halfaya, dans la province de Hama", a indiqué l’OSDH, tandis que des militants ont affirmé à l’AFP que ce bombardement visait une boulangerie.
Contrairement à ses visites précédentes, l’envoyé spécial de l’ONU et de la Ligue arabe est entré en Syrie par la route depuis le Liban, les combats ayant récemment gagné les abords de la route reliant l’aéroport international de Damas à la capitale.
Des sources à l’aéroport de Beyrouth ont affirmé à l’AFP que les Nations unies s’étaient engagées à assurer la sécurité du diplomate algérien dans le pays en proie à la violence.
Peu avant l’arrivée de M. Brahimi à Damas, le ministre syrien de l’Information Omrane al-Zohbi a assuré, lors d’une conférence de presse, ne pas avoir été informé de cette visite.
Affirmant ne pas avoir connaissance d’un quelconque plan de l’émissaire international, il a une nouvelle fois appelé au dialogue, estimant que "le temps presse", et souligné que "seuls les Syriens participeront à ce dialogue national", accusant la Turquie et le Qatar de soutenir les rebelles que le régime assimile à des "terroristes".
L’opposition pose comme condition préalable à toute négociation le départ du président Assad.
Aucun programme n’a été donné pour le moment pour cette visite non annoncée. Lors de sa dernière visite à Damas, du 19 au 24 octobre, M. Brahimi avait rencontré le président Bashar al-Assad ainsi que plusieurs haut responsables.
Il avait notamment négocié avec eux la mise en place d’une trêve pour la fête musulmane de l’Adha fin octobre, qui avait volé en éclats au bout de quelques heures.
Cette nouvelle visite intervient après plus de 21 mois d’un conflit qui a fait plus de 44 000 morts et a vu toutes les parties se radicaliser, l’Otan faisant état de tirs de missiles Scud par l’armée, tandis que les islamistes gagnent en ampleur au sein de la rébellion.
Alors qu’un bataillon rebelle a prévenu samedi qu’il attaquerait deux localités chrétiennes si leurs habitants n’en chassaient pas l’armée, l’Organisation de la coopération islamique (OCI) a dénoncé ces menaces, redoutant une tournure confessionnelle du conflit.
Face à ces violences qui ne faiblissent pas, la communauté internationale reste paralysée par ses divisions, notamment au Conseil de sécurité de l’ONU où Moscou et Pékin font jouer leur droit de veto pour bloquer toute résolution condamnant Damas.
Mais, "personne n’a envie d’une intervention", a affirmé samedi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, dont le pays est un allié clé du président Assad.
"Il semble même parfois que (les pays impliqués dans la crise syrienne) prient pour que la Russie et la Chine continuent de bloquer toute autorisation d’une intervention, parce que dès que ce sera autorisé, ils devront agir, et personne n’(y) est prêt", a-t-il dit.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), qui s’appuie sur un large réseau de militants et de médecins civils et militaires à travers la Syrie, 117 personnes ont péri samedi, dont 53 soldats et 35 rebelles.
Un bilan provisoire de l’OSDH pour dimanche fait état de 49 morts, dont 27 dans Alep et sa région, dans le nord syrien. Parmi eux, 12 civils ont été tués par un même raid aérien sur la localité de Sfira, selon l’OSDH.

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Des dizaines de civils tués dans un raid aérien près de Hama
Des dizaines de civils ont été tués dimanche dans un bombardement aérien à proximité d’une file d’attente devant une boulangerie d’une localité rebelle du centre de la Syrie, ont rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) et des militants. "Des dizaines de civils ont été tués dans un raid des chasseurs-bombardiers de l’armée syrienne sur Halfaya, dans la province de Hama", a indiqué l’OSDH, tandis que des militants ont affirmé à l’AFP que ce bombardement visait une boulangerie.
Le réseau de militants anti-régime des Comités locaux de coordination (LCC) a évoqué un "massacre commis par les forces du régime qui a fait des dizaines de morts, dont des femmes et des enfants ainsi que des dizaines de blessés après que des bombes ont visé la boulangerie de la ville". Les LCC expliquent en outre que Halfaya fait face à une crise humanitaire avec une pénurie de pain, due au siège des troupes gouvernementales, et que des dizaines d’habitants avaient afflué à la boulangerie après avoir été privés de pain pendant plusieurs jours.
Sur une vidéo mise en ligne par des militants, on voit de nombreux corps au milieu des gravats au pied d’un bâtiment détruit. Un cratère a été creusé sur la route qui le borde. Un homme porte sur son dos une femme en sang, tandis que le caméraman lance : "Bombardement des Mig", "Regarde, monde, regarde, le massacre de Halfaya !"
Le 30 août, l’ONG Human Rights Watch avait accusé les troupes du régime de commettre des crimes de guerre en lâchant en trois semaines des bombes sur au moins dix boulangeries dans la seule province d’Alep, dans le nord du pays. Selon cette ONG, qui a visité six de ces boulangeries et interrogé des témoins, les attaques contre les files d’attente à l’entrée des boulangeries ont tué des dizaines de civils, notamment 60 personnes dans le quartier de Qadi Askar à Alep le 16 août.

الابراهيمي يصل الى سوريا برا آتيا من لبنان
عبر مبعوث الامم المتحدة والجامعة العربية الى سوريا الاخضر الابراهيمي الاحد الحدود اللبنانية-السورية متجها الى دمشق، حسبما افاد مسؤول في الجمارك اللبنانية.
وقال المسؤول : "إن موكب المبعوث الدولي عبر الحدود اللبنانية السورية قرابة الساعة الثانية بعد الظهر (12,00 ت غ)".
وكان مسؤول امني آخر قال في وقت سابق من اليوم ان الابراهيمي وصل الى مطار بيروت الدولي.
من جهته اعلن وزير الاعلام السوري عمران الزعبي خلال مؤتمر صحافي في دمشق ان لا علم له بزيارة الابراهيمي الى سوريا.
(ا ف ب)

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