mercredi 5 février 2014

Irak : L’armée regagne du terrain à Ramadi

Des membres de l’EIIL et d’autres groupes armés ainsi que des combattants de tribus anti-gouvernementales, contrôlent depuis début janvier Fallujah et des parties de Ramadi, des villes respectivement à 60 km et 100 km à l’ouest de Bagdad.
Le commandant des forces terrestres de l’armée, le général Ali Ghaidan Majeed, a annoncé que les forces armées avaient repris mardi des quartiers de Ramadi, chef-lieu de la province, après plusieurs jours de violents combats.
A Fallujah, en revanche, les forces de sécurité demeurent toujours hors de la ville, craignant qu’une offensive ne déclenche un long conflit avec beaucoup de victimes et de nombreuses destructions.
Ahmed Abu Richa, un chef tribal membre des Sahwa, milices recrutées dans les tribus sunnites pour soutenir la lutte contre Al-Qaïda, a cependant affirmé il y a quelques jours qu’une attaque contre Fallujah était imminente et exhorté les insurgés à déposer les armes.
Selon des témoins et un journaliste à Fallujah, plusieurs quartiers ont été bombardés tard mardi soir.
Plus de 140 000 personnes ont fui les violences dans la province d’Al-Anbar, le plus vaste déplacement de population en cinq ans en Irak, selon l’ONU.
Des diplomates, dont le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, ont appelé les autorités irakiennes à oeuvrer en faveur d’une réconciliation nationale, les insurgés étant enhardis par le mécontentement de la minorité sunnite qui s’estime discriminée par le gouvernement dominé par les chiites.
Mais, à deux mois des élections législatives, le Premier ministre Nouri al-Maliki privilégie une ligne dure.

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