mardi 11 décembre 2012

Bahreïn : peines de prison réduites de moitié pour le militant Nabil Rajab

Une Cour d’appel de Bahreïn a réduit mardi de moitié les peines d’un an de prison prononcées contre le militant des droits de l’Homme Nabil Rajab pour participation à deux manifestations illégales, ont annoncé ses avocats.
La Cour, qui jugeait le militant dans trois affaires examinées en première instance en août et liées à des manifestations interdites, a réduit de un an à six mois les jugements de première instance dans deux affaires, et a confirmé la peine d’un an de prison pour une troisième manifestation.
Présent à la barre en tenue de prisonnier, le prévenu a été innocenté par la Cour d’appel dans une quatrième affaire, qui concernait des insultes aux forces de l’ordre, pour laquelle il avait été condamné en première instance en juin à une amende de 300 dinars bahreïnis (800 dollars), ont ajouté les avocats.
Le principal groupe de l’opposition chiite bahreïnie, Al-Wefaq, a réclamé "la libération immédiate" de Nabil Rajab, estimant dans un communiqué qu’il était jugé pour avoir exercé son "droit à manifester pacifiquement".
La présidente de la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH), Suhayr Belhassen, a estimé que le jugement "honteux" rendu mardi en appel montrait "une fois de plus la détermination des autorités bahreïnies à faire taire les voix critiques".
Ainsi, M. Rajab, un chiite qui préside le Centre des droits de l’Homme à Bahreïn et est secrétaire général adjoint de la FIDH, "restera détenu arbitrairement pour avoir osé mener ses activités en matière de droits de l’Homme", a-t-elle ajouté dans un communiqué.
Bahreïn est secoué depuis début 2011 par un mouvement de contestation, animé par des chiites qui réclament une monarchie constitutionnelle dans ce petit royaume du Golfe à majorité chiite dirigé par une dynastie sunnite. Selon la FIDH, 80 personnes ont trouvé la mort depuis le début de la révolte.

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