Le
président palestinien Mahmud Abbas (d) et Jason Greenblatt,
représentant spécial américain en charge des négociations
internationales, le 14 mars 201 à Ramallah (Afp)*
Le président palestinien Mahmud Abbas a rencontré mardi soir en Jordanie l'envoyé de Donald Trump à la veille du sommet annuel des dirigeants arabes, au cours duquel les Palestiniens entendent promouvoir leur cause.
Après ce sommet qui s'ouvre mercredi sur les bords de la mer Morte, M. Abbas doit se rendre à la Maison Blanche, de même que le roi Abdallah II de Jordanie et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, a affirmé le président palestinien. "Toutes ces rencontres auront un impact positif sur la question palestinienne", a-t-il dit.
Jason Greenblatt, assistant de M. Trump et représentant spécial en charge des négociations internationales, a qualifié sur Twitter la rencontre de "très positive". Les deux hommes ont "poursuivi les discussions pour faire faire à la paix entre Israéliens et Palestiniens des progrès tangibles", a-t-il précisé.
Alors que M. Trump a récemment semblé rompre avec la solution à deux Etats, israélien et palestinien, les Palestiniens entendent obtenir un soutien arabe clair et uni, qu'ils pourront faire valoir à Washington.
La base sur laquelle s'appuie depuis 2002 la diplomatie arabe est l'initiative de paix arabe qui prévoit une reconnaissance d'Israël par l'ensemble des membres de la Ligue arabe en échange de la création d'un Etat palestinien dans les frontières de 1967, c'est-à-dire la fin de l'occupation de la Cisjordanie, de la bande de Gaza et de Jérusalem-Est.
Avant la réunion des chefs d'Etat, M. Abbas a assuré aux journalistes avoir obtenu des ministres arabes des Affaires étrangères "des décisions sur les droits des Palestiniens qui sont un message arabe uni adressé au monde entier". Ils ont notamment réaffirmé mardi leur soutien à la solution à deux Etats.
Interrogé sur une éventuelle demande américaine de retour à la table des négociations, M. Abbas, qui avait reçu mi-mars à Ramallah M. Greenblatt, a assuré que "personne ne nous a demandé jusqu'alors de reprendre les négociations avec Israël".
Il a de nouveau évoqué la question des colonies israéliennes en Territoires occupés --où vivent actuellement plus de 600.000 colons-- comme étant le principal obstacle à la paix. Vendredi, l'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient, Nickolay Mladenov, avait estimé qu'Israël n'avait pris "aucune mesure" pour se conformer à la résolution de l'ONU adoptée fin décembre condamnant les colonies et dénoncée par l'administration Trump.
Un sondage publié mercredi indique que la part des juifs israéliens soutenant un retrait de la Cisjordanie est passée de 60% en 2005 à 36% en 2017.
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