L’armée contrôle la "totalité" de la ville de Qusseir, bastion des
rebelles depuis plus d’un an, ont annoncé mercredi les médias officiels
syriens et la chaîne du Hezbollah libanais qui combat en Syrie aux côtés
des forces du régime.
Au bout d’une offensive de plus de deux semaines, "l’armée a rétabli la
sécurité dans la totalité de la ville de Qousseir", a indiqué l’agence
officielle syrienne Sana.
"Notre valeureuse armée a mené des opérations éclair au bout desquelles
elle est parvenue à rétablir la sécurité dans la ville de Qusseir,
après avoir tué un grand nombre de terroristes", ajoute Sana faisant
référence aux combattants de la rébellion.
Selon l’agence, l’armée a détruit les repaires des rebelles "avec ce qu’ils contiennent comme armes et munitions".
Sana a précisé que les troupes du régime se sont emparés "des tunnels où
se cachaient" les rebelles qui, d’après l’agence, "se sont rendus en
grand nombre".
L’armée a également "désamorcé des dizaines de bombes posées par les
terroristes dans les maisons et les rues pour entraver l’avancée de
l’armée", selon Sana.
Les troupes du régime "continuent de ratisser la ville", précise-t-elle.
"La ville de Qusseir a été totalement désertée par les hommes armés
(rebelles) face à l’avancée de l’armée", a indiqué par ailleurs la
chaîne Al Manar, organe du Hezbollah qui a un correspondant sur place et
qui montré des images de destruction dans la ville.
La chaîne a qualifié la prise de la ville de "grand exploit".
Selon les militants, le puissant parti armé libanais, allié indéfectible
du régime de Bachar al-Assad, a été la fer de lance de cette offensive
contre la ville rebelle et y a perdu des dizaines de combattants.
D’après Al Manar, les rebelles "se sont enfuis en direction de Dabaa et
de Boueida al-Charqiya", deux villages situés au nord de la ville de
Qusseir.
Le président de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), Rami
Abdel Rahman, a indiqué que "face à la puissance de feu des troupes du
régime et aux combattants du Hezbollah habitués à la guérilla urbaine
(face à Israël), les rebelles ne pouvaient pas résister longtemps".
"C’était une guerre d’usure" et ils avaient beaucoup de blessés", a-t-il
ajouté.
Selon l’OSDH, les insurgés continuent de combattre l’armée et le
Hezbollah dans des parties de Dabaa, tandis que Boueida al-Charqiyah est
le dernier village encore sous leur contrôle.
La ville de Qusseir, proche de la frontière libanaise, est devenue emblématique tant pour le régime que pour les rebelles.
La région de Qusseir est stratégique pour le régime car elle relie la capitale Damas au littoral.
La ville était également une place forte des insurgés, avec des milliers de combattants et des stocks d’armes, selon l’OSDH.
Le 29 mai, le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU a condamné
l’intervention de "combattants étrangers" aux côtés des forces syriennes
et demandé une enquête de l’ONU. De leur côté, les Etats-Unis "exigent"
que le Hezbollah se retire "immédiatement" du conflit, en particulier
sur le front de Qusseir.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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