vendredi 10 mai 2013

Syrie : Poutine et Cameron ont discuté des "options possibles" pour régler la crise en Syrie

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré vendredi avoir discuté avec le Premier ministre britannique David Cameron, en visite en Russie, des "options possibles" et des mesures communes à prendre pour régler la crise en Syrie... au moment même où son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, affirmait à Varsovie que la Russie finalise actuellement la livraison de missiles à la Syrie.

"À l’initiative du Premier ministre (britannique), nous avons discuté des options possibles pour un développement positif de la situation (en Syrie, NDLR) et des démarches concrètes à cet égard", a dit le chef de l’État russe depuis sa résidence à Sotchi, sur les rives de la mer Noire, cité par les agences russes. "Nous avons un intérêt commun, mettre fin rapidement à la violence et lancer un processus de règlement pacifique, conserver l’intégrité territoriale de la Syrie comme État souverain", a-t-il poursuivi.

M. Cameron a de son côté indiqué que même si les points de vue de la Russie et la Grande-Bretagne sur le règlement de la crise syrienne différaient, les deux pays cherchaient le même but, mettre fin au conflit et enrayer l’extrémisme dans le pays. Il a aussi salué la proposition d’organiser une conférence internationale afin de trouver un règlement politique conforme à un accord conclu à Genève le 30 juin 2012 entre les grandes puissances, sur laquelle se sont entendus Moscou et Washington mardi.

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a de son côté réclamé vendredi l’arrêt des livraisons d’armes à la Syrie. "Nous sommes convaincus que les livraisons internationales d’armes à la Syrie doivent cesser et que nous devons tout faire pour donner une chance à une solution politique", a-t-il dit. Il parlait à Varsovie au côté de son homologue russe, Sergueï Lavrov, qui a confirmé que Moscou finalise les livraisons de ses missiles de défense aérienne à la Syrie.

"La Russie vend (des missiles) depuis longtemps. Elle a signé des contrats et finalise les livraisons en vertu des contrats signés. Ceci n’est interdit par aucun accord international", a-t-il déclaré devant la presse. Selon le chef de la diplomatie russe, "il s’agit d’une arme défensive pour que la Syrie, qui est le pays importateur, ait la possibilité de se défendre contre des frappes aériennes". Le secrétaire d’État américain John Kerry avait estimé jeudi à Rome que la livraison de missiles russes à la Syrie serait "potentiellement déstabilisante" pour la région.

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