jeudi 9 mai 2013

Syrie : le chef du groupe jihadiste Al-Nosra blessé près de Damas

Le chef du front jihadiste Al-Nosra, en première ligne dans le combat contre le régime syrien, a été blessé mercredi dans un bombardement mené par l’armée dans la province de Damas, a annoncé une ONG syrienne.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), Abu Mohammed al-Julani, dont le groupe est lié à Al-Qaïda, a été blessé avec d’autres combattants dans un bombardement qui les a "directement visés" dans un secteur sud de la province de Damas.

Le président de l’OSDH, Rami Abdel Rahman, a affirmé que le chef jihadiste avait été blessé à un pied, en précisant tenir ces informations de militants dans la zone mais sans être en mesure de donner plus de précisions.

Classé "organisation terroriste" par Washington pour ses liens avec Al-Qaïda, le Front Al-Nosra s’est d’abord fait connaître en Syrie par des attentats suicide, avant de devenir une redoutable force armée combattant aux côtés des insurgés contre le régime.

Ce groupe, formé de combattants syriens et de volontaires étrangers, a pour ambition d’instaurer une gouvernance islamique dans la Syrie de l’après-Assad, ce que rejette l’Armée syrienne libre (ASL), la principale composante de la rébellion.

En avril, Abu Mohammed al-Julani a annoncé qu’il prêtait allégeance au chef d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, mais avait décliné le parrainage de la branche irakienne du réseau extrémiste même s’il a reconnu en recevoir un appui militant et financier.

En prêtant allégeance à Ayman al-Zawahiri, Al-Nosra a permis au régime syrien d’affirmer encore plus résolument qu’il était en lutte contre des "terroristes" cherchant à instaurer un Etat islamique.

Le pouvoir n’a jamais reconnu le mouvement de contestation pacifique lancé en mars 2011 pour réclamer des réformes démocratiques, qu’il a durement réprimé. La révolte s’est transformée en rébellion armée qui a fait basculer le pays dans la guerre civile.

En plus de deux ans, 70 000 personnes ont péri, 4,25 millions de personnes ont été déplacées et plus de 1,4 million d’autres ont été poussées à la fuite, essentiellement dans les pays voisins, selon l’ONU.

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