mardi 7 mai 2013

Syrie : Kerry arrive à Moscou pour parler de Syrie avec Poutine

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry est arrivé à Moscou mardi où il doit s’entretenir avec le président russe Vladimir Poutine pour tenter d’améliorer les relations entre les deux pays et d’effectuer des avancées sur le dossier syrien.

M. Kerry, qui a atterri à l’aéroport de Moscou-Vnoukovo, effectue sa première visite en Russie en tant que chef de la diplomatie américaine, un de ses déplacements les plus délicats après la forte dégradation des liens bilatéraux l’an passé.

Cette visite coïncide avec l’anniversaire du retour au Kremlin de Vladimir Poutine le 7 mai 2012 pour un troisième mandat de président.

John Kerry doit rencontrer l’ex-agent du KGB à 11H00 GMT pour évoquer la Syrie, la Corée du Nord, l’Afghanistan et d’autres dossiers bilatéraux et internationaux, selon le département d’Etat américain.
"Nous n’avons pas si souvent l’occasion de parler directement au président Poutine", a relevé un diplomate américain peu avant le départ de M. Kerry de Washington, ajoutant que la partie russe avait "dit clairement être disposée à parler de la Syrie, mais aussi de beaucoup d’autres questions".

La Syrie est l’une des pommes de discorde entre les deux pays, la Russie étant l’un des derniers soutiens du régime de Damas auquel elle livre des armes, alors que les Etats-Unis réfléchissent à une solution pour armer les rebelles syriens.

Après ses entretiens avec M. Poutine, John Kerry rencontrera à 13H30 GMT son homologue russe Sergueï Lavrov, avec lequel il affiche une certaine proximité et qu’il a déjà rencontré trois fois depuis début février lors de passages à Berlin, Londres et Bruxelles.

Au cours de cette visite mardi et mercredi, John Kerry aura un programme particulièrement chargé comprenant également l’Iran, le terrorisme après les attentats de Boston et le dossier sensible des droits de l’homme en Russie, mais sur lequel des analystes attendent peu de résultats majeurs.

Les relations russo-américaines se sont assombries depuis le retour au Kremlin il y a un de M. Poutine, président de 2000 à 2008 et Premier ministre de 2008 à 2012 faute de pouvoir enchaîner un troisième mandat consécutif, compromettant le fameux "redémarrage" ("Reset") voulu en 2009 par le président américain Barack Obama.

Moscou a interdit l’adoption d’enfants russes par des Américains en représailles à la publication aux Etats-Unis de la "liste Magnitski", qui place sur liste noire des responsables russes pour leur rôle présumé dans la mort en prison en 2009 du juriste anti-corruption Sergueï Magnitski.

La Russie a également mis fin aux activités de l’agence américaine pour le développement international USAID, l’accusant de se mêler de la politique russe.

Malgré ces différends, Russes et Américains continuent de s’entendre sur certains dossiers internationaux, qu’il s’agisse du désarmement nucléaire, de l’Iran ou de la Corée du Nord.

MM. Poutine et Obama devraient se voir à Moscou avant le sommet du G20 début septembre en Russie.
Les deux chefs d’Etat ont décidé d’intensifier leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme à la suite du double attentat au marathon de Boston le 15 avril attribué à des frères originaires de la petite république russe de Tchétchénie.

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