mardi 1 janvier 2013

Syrie : Des militaires syriens, dont un général, passent en Turquie

Un nouveau groupe d'une vingtaine de militaires syriens, dont un général, ont fait défection en Turquie mardi, le premier jour de l'année 2013, rejoignant des centaines d'autres militaires syriens, a indiqué un diplomate turc.

«Parmi les militaires qui se sont réfugiés en Turquie se trouve un général, trois colonels et plusieurs autres officiers et sous-officiers», a précisé cette source sous couvert d'anonymat.
Les soldats déserteurs et des membres de leurs famille, une quarantaine de personnes en tout, ont traversé la frontière turco-syrienne à Reyhanli, dans la province turque de Hatay (sud).
A ce jour, plusieurs dizaines d'officiers supérieurs syriens, dont une quarantaine de généraux, ont trouvé refuge en Turquie. 

150 000 déplacés syriens
Les militaires transfuges ont été conduits au camps de réfugiés d'Apaydin, également à Hatay, qui abrite l'ensemble des soldats syriens ayant fait défection, a rapporté l'agence Anatolie.
Les autorités d'Ankara refusent de fournir le nombre précis et de donner les identités des militaires syriens réfugiés en Turquie, qui combattent pour l'Armée syrienne libre (ASL) luttant contre les forces du président Bashar al-Assad.
La Turquie abrite environ 150 000 déplacés syriens dans plusieurs camps du sud-est anatolien, limitrophe avec la Syrie.
La Turquie a rompu avec son voisin syrien, prenant parti pour les insurgés. 

L'aéroport international d'Alep fermé
La mesure est "provisoire". Les rebelles auraient tenté à plusieurs reprises de viser des avions civils, d'après le gouvernement de Damas.
 
Aéroport d'Alep, le 12 décembre 2012. (AFP PHOTO / STR)

L'aéroport international d'Alep,, la métropole du nord de la Syrie, a été fermé suite à des attaques répétées des rebelles qui tiennent une grande partie de la région et plusieurs quartiers d'Alep, a affirmé mardi 1er janvier une source aéroportuaire.
De leur côté, les autorités en charge de l'aéroport ont confirmé cette fermeture, assurant qu'elle avait été décidée pour mener des travaux de maintenance.
"Cette fermeture est une mesure provisoire qui a été prise après que des combattants de l'opposition armée ont tenté à plusieurs reprises de viser des avions civils, ce qui pourrait provoquer une catastrophe humanitaire", a affirmé la source à l'aéroport sous le couvert de l'anonymat.
Cette source n'a pas précisé la durée de cette fermeture, mais a estimé qu'il s'agirait "certainement d'une période très courte, le temps de reprendre le contrôle des zones entourant l'aéroport où sont déployés les opposants armés afin de garantir la sécurité des avions".


Stratégique pour les rebelles

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) avait affirmé que le trafic aérien avait été interrompu à l'aéroport d'Alep à la suite d'une forte explosion qui avait provoqué samedi l'incendie d'un avion civil dans l'enceinte de l'aéroport. Selon cette organisation, l'explosion était probablement due à un bombardement rebelle. 

L'aéroport d'Alep est stratégique pour les rebelles car l'armée l'utilise pour envoyer des renforts dans cette ville en proie depuis plus de cinq mois à une féroce guérilla urbaine alors que les rebelles sont parvenus à prendre plusieurs portions de la route stratégique reliant Damas à Alep.

La Syrie est en proie depuis mars 2011 à une révolte populaire violemment réprimée qui s'est transformée en conflit armé. En 21 mois, les violences ont fait plus de 45 000 morts, selon l'OSDH, qui s'appuie sur un réseau de militants et médecins en Syrie.


 


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