mercredi 14 novembre 2012

Palestine : Assassinat ciblé d’Ahmad Jaabari à Gaza

Assassinat ciblé d’Ahmad Jaabari
Le chef des opérations militaires de la branche armée du Hamas, Ahmad Jaabari, a été tué mercredi dans un raid israélien sur une voiture à Gaza et son garde du corps blessé, a-t-on appris de sources des services médicaux et de sécurité palestiniens. "Le martyr est Ahmad Jaabari", a déclaré un médecin des urgences de l’hôpital Al-Chifa de Gaza, le Dr Aymane al-Sahabani, des informations confirmées de source de sécurité du Hamas sous le couvert de l’anonymat.
À Gaza, des appareils israéliens ont mené six ou sept raids aériens sur l’ensemble de l’enclave palestinienne, ont indiqué des témoins. Selon d’autres témoins, des dizaines de chars étaient par ailleurs stationnés à l’extérieur de la bande de Gaza, près de la barrière de sécurité entre Israël et le territoire palestinien.
Selon des journalistes de Reuters sur place, des avions israéliens ont mené plusieurs autres raids dans l’enclave côtière palestinienne, visant notamment des postes de police du Hamas.
La radio du Hamas a aussitôt lancé des appels à la vengeance et des groupes de la résistnace palestinienne ont promis de mener des représailles contre Israël.
"Israël a déclaré la guerre à Gaza et va devoir en subir les conséquences", a notamment déclaré le Djihad islamique.

Hamas : "Israël a ouvert les portes de l’enfer"
La branche armée du Hamas a promis mercredi une riposte massive à Israël pour l’assassinat de son chef, Ahmad Jaabari, affirmant dans un communiqué qu’il avait "ouvert les portes de l’enfer". Les Brigades Ezzedine al-Qassam déclarent "porter le deuil d’un de leurs principaux chefs, Ahmad Jaabari, et s’engagent à continuer sur le chemin de la résistance", selon le texte, assurant que "l’occupant a ouvert sur lui-même les portes de l’enfer".

Les frappes aériennes israéliennes tuent six Palestiniens
Six Palestiniens ont été tués mercredi à Gaza, dont le chef des opérations militaires du Hamas Ahmad Jaabari, dans plus de 20 raids aériens israéliens sur le territoire palestinien, a annoncé le ministère de l’Intérieur du Hamas. Outre Ahmad Jaabari et son garde du corps, deux autres Palestiniens ont été tués dans la ville de Gaza et deux autres à Beit Lahya, dans le nord du territoire, et 25 autres ont été blessés, selon les services de santé palestiniens.
"L’occupant israélien a effectué plus de 20 frappes aériennes sur des sites et des QG des forces de police et de sécurité dans la bande de Gaza. Jusqu’à présent, six personnes ont été tuées, dont le commandant Ahmad Jaabari", a déclaré un porte-parole du ministère, Islam Chahwane.
Ces frappes interviennent au lendemain d’une journée d’accalmie, après trois jours d’affrontements pendant lesquels sept Palestiniens, quatre civils et trois combattants, avaient été tués, et huit Israéliens, dont quatre soldats, blessés.


Le chef des opérations militaires du mouvement Hamas, Ahmad Jaabari, a été tué mercredi à Gaza dans un raid de l’armée israélienne, qui a lancé une opération contre les groupes armés du territoire palestinien.
Ces frappes interviennent au lendemain d’une journée d’accalmie, après trois jours d’affrontements pendant lesquels sept Palestiniens, quatre civils et trois combattants, avaient été tués, et huit Israéliens, dont quatre soldats, blessés.
"Le martyr est Ahmad Jaabari", a déclaré à l’AFP un médecin des urgences de l’hôpital Al-Chifa de Gaza, le Dr Aymane al-Sahabani. Son garde du corps, touché, a également succombé à ses blessures.
Avant même l’annonce officielle de la mort, des centaines de membres des Brigades Ezzedine al-Qassam, aile militaire du Hamas, s’étaient rassemblés en criant vengeance autour de l’hôpital Al-Chifa, ou avait été conduit leur chef.
Dans un communiqué, les Brigades Ezzedine al-Qassam déclarent "porter le deuil d’un de leurs principaux chefs, Ahmad Jaabari, et s’engagent à continuer sur le chemin de la résistance", assurant que "l’occupant a ouvert sur lui-même les portes de l’enfer".
Le porte-parole du gouvernement du Hamas qui contrôle la bande de Gaza, Taher al-Nounou, a déclaré à l’AFP qu’"Israël portait la responsabilité de ces crimes et de leurs graves conséquences".
Un porte-parole du Hamas, Fawzi Barhum, a affirmé que "l’occupant avait commis un crime grave et franchi toutes les lignes rouges, ce qui équivaut à une déclaration de guerre, avec tout ce que cela implique et le payera très cher".
Une série de raids israéliens ont frappé différents points de la bande de Gaza, faisant au total six morts, dont Ahmad Jaabari, et 25 blessés, selon des sources médicales.
L’armée israélienne a indiqué avoir visé des "sites (de lancement) de roquettes de longue portée (plus de 40 kilomètres) opérés par le Hamas".
Surnommé "le général"
L’armée israélienne a confirmé le raid contre Jaabari, ajoutant qu’il était "directement responsable de l’exécution d’attentats terroristes contre l’Etat d’Israël ces dernières années".
L’opération, menée conjointement avec le service de sécurité intérieure israélien "visait à paralyser la chaîne de commandement et de contrôle de la direction du Hamas, ainsi que son infrastructure terroriste", selon un communiqué militaire.
Ce raid marque le début d’une opération plus vaste, a annoncé la porte-parole de l’armée israélienne, le lieutenant-colonel Avital Leibovich.
"Après les tirs de roquettes de ces derniers jours contre Israël, le chef d’état-major a décidé d’autoriser une opération contre les organisations terroristes de Gaza, le Hamas, le Jihad islamique et d’autres organisations", a-t-elle déclaré.
Aux Etats-Unis, le Pentagone a indiqué "surveiller de près la situation" à Gaza, affirmant le droit d’Israël à se "défendre contre le terrorisme".
Selon des témoins palestiniens, des dizaines de chars israéliens étaient par stationnés à l’extérieur de la bande de Gaza, près de la barrière de sécurité entre Israël et le territoire palestinien.
"Si nécessaire, l’armée est prête à lancer une opération terrestre à Gaza", a souligné un porte-parole militaire israélien sur son compte officiel Twitter.
Ahmad Jaabari, apparu en public le 18 octobre 2011 pour remettre le soldat israélien Gilad Shalit aux médiateurs égyptiens lors de son échange contre un millier de prisonniers palestiniens, était officiellement le lieutenant du chef des Brigades Ezzedine al-Qassam, Mohammad Deïf.
Connu à Gaza comme "le général", ou "le chef d’état-major", il est devenu en 2003, le chef exécutif de fait de la branche armée du Hamas à la suite d’un raid israélien au cours duquel Mohammad Deïf a été blessé.
Lui-même n’avait pas été épargné par les tentatives d’assassinat israéliennes, dont un raid aérien en 2004 avait coûté la vie à son fils aîné, son frère et plusieurs de ses cousins.

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Israël : la mort d’Ahmad Jaabari n’est qu’un début
L’armée israélienne a déclaré que l’"élimination" dans un raid mercredi du chef des opérations militaires du Hamas, Ahmad Jaabari, était le début d’une opération militaire contre les groupes armés dans la bande de Gaza. "Après les tirs de roquettes de ces derniers jours contre Israël, le chef d’état-major a décidé d’autoriser une opération contre les organisations terroristes de Gaza, le Hamas, le Jihad islamique et d’autres organisations", a déclaré la porte-parole de l’armée.

Washington soutient le droit d’Israël à se défendre
Les États-Unis "surveillent de près" l’évolution de la situation à Gaza après l’élimination du chef des opérations militaires du Hamas et soutiennent le droit d’Israël à se "défendre contre le terrorisme", a déclaré mercredi un porte-parole du Pentagone. "Nous sommes au courant, nous surveillons la situation de près", a affirmé le lieutenant-colonel Stephen Warren. "Nous sommes solidaires de notre partenaire israélien dans son droit de se défendre contre le terrorisme", a-t-il ajouté.
Un haut responsable américain de la Défense a de son côté indiqué que "les États-Unis respectent le droit d’Israël à la légitime défense".
Le conseiller pour la sécurité nationale du président américain Barack Obama, Tom Donilon, s’est entretenu lundi avec son homologue israélien, Yaakov Amidror, à la Maison-Blanche, alors que les autorités israéliennes évoquaient la probabilité d’une opération militaire contre la bande de Gaza après une flambée de violences à la frontière de ce territoire palestinien.

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