La commercialisation des boissons alcoolisées provoque des tensions
gouvernementales en Algérie, où les salafistes menacent de descendre
dans la rue contre un texte libéralisant leur vente en gros dans un pays
tiraillé entre respect de l'islam et liberté de conscience.
Mi-avril, le Premier ministre Abdelmalek Sellal a désavoué son ministre
du Commerce Amara Benyounès qui avait diffusé une circulaire
libéralisant le commerce en gros des boissons alcoolisées. Une décision
qui illustre la difficile cohabitation entre ministres laïcs et
islamistes pourtant dit "modérés", les radicaux étant exclus du champ
politique.
"Le Premier ministre, pour apporter de la sérénité et de l'apaisement, a
décidé de geler la circulaire", a expliqué M. Benyounès à la radio, se
disant "victime d'un lynchage médiatique hallucinant" orchestré par des
chaînes privées.
Sur Nahar TV, un "télé imam" populaire, Chemseddine, a accusé le
ministre de "mener une guerre contre Dieu". "Nous voulons des lois
conformes à la charia (loi islamique) et non au règlement de
l'Organisation mondiale du Commerce", s'est-il enflammé, disant craindre
désormais "la libéralisation de la vente du porc, puis de la
prostitution".
Sur le web, des internautes ont lancé une page Facebook "ensemble pour
une Algérie sans vin" suivie par plus de 10.000 personnes.
En gelant la circulaire de M. Benyounès, le Premier ministre "a consacré
la faiblesse du pouvoir actuel aux yeux du courant islamiste",
regrettait lundi le quotidien El Watan. "Les pressions
politico-religieuses exercées ces dernières années sur les autorités
furent si fortes qu'elles ont souvent contraint ministres et walis
(préfets) à transgresser la légalité en promulguant (...) des lois
incohérentes et contradictoires", déplore le journal.
La circulaire de M. Benyounès, ministre issu d'un parti laïc, annulait
en fait une circulaire illégale d'un de ses prédécesseurs islamistes,
qui avait instauré une autorisation préalable pour la vente en gros des
boissons alcoolisées. Selon la loi, ce visa ne concerne en effet que la
vente au détail.
"Je ne suis pas un imam ni un mufti, mais un ministre de la République",
s'est d'ailleurs insurgé M. Benyounès, révélant que 70% des alcools
importés sont commercialisés sur le marché informel.
L'Algérie produit du vin et de la bière, les autres boissons alcoolisées étant importées.
Selon le président de l'Association des producteurs algériens de
boissons, Ali Hamani, le pays produit annuellement 1,6 million
d'hectolitres de bière et 700.000 hectolitres de vin, consommés à 85%
localement.
Avec 40 millions d'habitants, musulmans sunnites à 99%, l'Algérie a
importé en 2014 pour 82 millions de dollars de boissons alcoolisées,
soit une hausse de plus de 40% en deux ans.
Ces dernières années, des centaines de bars ont pourtant été fermés par
les autorités pour de multiples infractions. Depuis, accuse un patron de
bar algérois sous couvert de l'anonymat, "nombre d'entre eux attendent
désespérément l'autorisation de rouvrir après avoir satisfait à toutes
les exigences en matière d'hygiène, de sécurité et de respect de
l'environnement".
"C'est une décision politique, le pouvoir a peur des islamistes", estime
ce patron du centre d'Alger, conforté par un client venu du quartier
périphérique d'Hussein-Dey.
"On y comptait une quinzaine de bars, il n'y en a plus un seul", dit ce
quinquagénaire qui regrette de ne pas pouvoir siroter sa bière sur une
des terrasses ensoleillées d'Alger, où la consommation d'alcool n'est
pas tolérée.
Par peur, les buveurs de vin et de bière doivent s'enfermer derrière les
portes de bistrots enfumés, se calfeutrer à domicile ou consommer dans
des endroits improbables, comme sur des falaises ou dans les bois, où
bouteilles et cannettes sont abandonnées au mépris de l'hygiène et de
l'environnement.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
jeudi 30 avril 2015
Yémen: Positions rebelles bombardées, violents combats dans le sud
La coalition arabe menée par l'Arabie Saoudite a intensifié jeudi ses
raids aériens contre les rebelles chiites dans le sud du Yémen où de
violents combats faisaient rage aussi entre ces insurgés et des
combattants pro-gouvernementaux, selon des sources concordantes.
Des avions de combat ont bombardé des positions des rebelles Houthis à Khor Maksar et Dar Saad, deux quartiers de la grande ville portuaire d'Aden (sud), aidant les partisans du président en exil Abd Rabbo Mansour Hadi à reprendre certains secteurs, selon des sources pro-Hadi.
Huit personnes ont été tuées dans des combats de rue à Aden, dont cinq combattants pro-Hadi et trois civils, a indiqué à l'AFP le responsable du département de la Santé Al-Khader Lassouar.
Les rebelles Houthis, soutenus par des unités de l'armée restées fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, avaient réalisé ces derniers jours des avancées dans Aden, ville défendue par un collectif de mouvements hostiles à la rébellion chiite appelé "la résistance populaire".
Dans la nuit, des positions rebelles ont été visées par des raids aériens à Lahej et Abyane, deux autres provinces du sud du Yémen, selon des sources de la "résistance populaire".
La coalition menée par l'Arabie Saoudite poursuit son opération militaire lancée le 26 mars au Yémen, malgré l'annonce par Ryad le 21 avril de la fin de la campagne de raids aériens intensifs et l'amorce d'une nouvelle phase, baptisée "Redonner l'espoir".
Cette opération militaire est destinée à empêcher les rebelles chiites, soutenus par l'Iran, de prendre le contrôle de l'ensemble du territoire yéménite après avoir conquis la capitale Sanaa et d'autres régions du pays avec le soutien des forces fidèles à M. Saleh.
Le conflit au Yémen a fait plus de mille morts, selon un bilan provisoire de l'ONU.
Des avions de combat ont bombardé des positions des rebelles Houthis à Khor Maksar et Dar Saad, deux quartiers de la grande ville portuaire d'Aden (sud), aidant les partisans du président en exil Abd Rabbo Mansour Hadi à reprendre certains secteurs, selon des sources pro-Hadi.
Huit personnes ont été tuées dans des combats de rue à Aden, dont cinq combattants pro-Hadi et trois civils, a indiqué à l'AFP le responsable du département de la Santé Al-Khader Lassouar.
Les rebelles Houthis, soutenus par des unités de l'armée restées fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, avaient réalisé ces derniers jours des avancées dans Aden, ville défendue par un collectif de mouvements hostiles à la rébellion chiite appelé "la résistance populaire".
Dans la nuit, des positions rebelles ont été visées par des raids aériens à Lahej et Abyane, deux autres provinces du sud du Yémen, selon des sources de la "résistance populaire".
La coalition menée par l'Arabie Saoudite poursuit son opération militaire lancée le 26 mars au Yémen, malgré l'annonce par Ryad le 21 avril de la fin de la campagne de raids aériens intensifs et l'amorce d'une nouvelle phase, baptisée "Redonner l'espoir".
Cette opération militaire est destinée à empêcher les rebelles chiites, soutenus par l'Iran, de prendre le contrôle de l'ensemble du territoire yéménite après avoir conquis la capitale Sanaa et d'autres régions du pays avec le soutien des forces fidèles à M. Saleh.
Le conflit au Yémen a fait plus de mille morts, selon un bilan provisoire de l'ONU.
Jordanie : Une "boîte à culture" dans un camp de réfugiés syriens
Au milieu de nulle part, en plein désert jordanien, les enfants du camp
de réfugiés syriens d'Azraq disposent désormais d'un endroit où ils
peuvent lire un livre, voir un film ou se connecter à internet.
Des activités qui devraient briser la routine dans ce camp, ouvert il y a un an à une centaine de kilomètre à l'est d'Amman et qui compte quelque 18.000 réfugiés, dont la moitié sont des enfants, sur une capacité de 100.000.
La médiathèque a été déployée au milieu de milliers d'abris métalliques se succédant dans une monotonie pesante, à l'initiative de l'ONG française Bibliothèques sans frontières (BSF) en partenariat avec l'Agence des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) et l'ONG Care.
Dans ce camp, "il y a une maladie qui guette (les réfugiés). C'est l'ennui", explique Patrick Weil, le président de BSF.
"Aucun être humain ne peut rester ainsi, juste manger trois fois par jour. Ils ont besoin de se connecter avec (...) le monde pour s'informer sur ce qui se passe. Ils ont besoin de se projeter vers l'avenir", souligne-t-il.
Quatre cubes multicolores et deux boîtes de rangement composent la médiathèque en kit, baptisée "Ideas Box" et imaginée par BSF. S'inspirant des caisses de transport de matériel de musique, elle est facilement transportable et déployable sur le terrain.
Cet espace culturel de 100 m2 est "parfaitement adapté aux situations d'urgence humanitaire", selon les initiateurs du projet.
Bibliothèques sans frontières avait déployé en 2014 sa première "Ideas Box" au Burundi et en a envoyé une autre à Beyrouth, également destinée à des réfugiés syriens, dont le nombre avoisine les quatre millions selon l'ONU.
Il s'agit d'une "formidable boite à outils" dotée d'une connexion internet, d'une vingtaine d'ordinateurs et de tablettes tactiles, de livres électroniques et en papier et d'un cinéma.
Pour les réfugiés syriens, les livres ont été sélectionnés soigneusement par des enseignants jordaniens, syriens et libanais, précise M. Weil.
Autour d'une table, les premiers enfants à visiter les lieux sont déjà occupés à remplir des feuilles blanches en dessins et gribouillages.
"Je vais venir ici chaque jour (...) J'aime le dessin et la lecture", lance en souriant Maram, 12 ans, qui dessine des oiseaux, des arbres et une rivière bleue, en contraste avec le paysage lunaire dans lequel elle vit depuis qu'elle a fuit la Syrie avec sa famille.
"Ils nous ont dit que nous pouvons venir ici chaque jour et qu'ils vont nous apprendre la danse et le théâtre", se réjouit de son côté Islam, 10 ans.
L'ambassadrice de France en Jordanie, Caroline Dumas, se félicite d'un "projet fondamental" qui "touche à l'avenir des enfants en leur permettant de rester connectés sur le monde extérieur, de garder espoir, de continuer à approfondir leurs connaissances (...) et de se construire un avenir". Il aidera aussi les enfants "à surmonter les traumatismes qu'ils ont connus", dit-elle.
D'après un rapport du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), 2,6 millions d'enfants syriens ne sont pas scolarisés.
La Jordanie, qui partage avec la Syrie quelque 370 kilomètres de frontière, accueille plus de 600 000 réfugiés syriens, le seul camp Zaatari (nord) en abritant à lui seul 80.000.
La guerre en Syrie a fait plus de 220 000 morts, dont plus de 10.000 enfants, depuis le début il y a quatre ans de la révolte contre le régime de Bashar al-Assad, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.
Des activités qui devraient briser la routine dans ce camp, ouvert il y a un an à une centaine de kilomètre à l'est d'Amman et qui compte quelque 18.000 réfugiés, dont la moitié sont des enfants, sur une capacité de 100.000.
La médiathèque a été déployée au milieu de milliers d'abris métalliques se succédant dans une monotonie pesante, à l'initiative de l'ONG française Bibliothèques sans frontières (BSF) en partenariat avec l'Agence des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) et l'ONG Care.
Dans ce camp, "il y a une maladie qui guette (les réfugiés). C'est l'ennui", explique Patrick Weil, le président de BSF.
"Aucun être humain ne peut rester ainsi, juste manger trois fois par jour. Ils ont besoin de se connecter avec (...) le monde pour s'informer sur ce qui se passe. Ils ont besoin de se projeter vers l'avenir", souligne-t-il.
Quatre cubes multicolores et deux boîtes de rangement composent la médiathèque en kit, baptisée "Ideas Box" et imaginée par BSF. S'inspirant des caisses de transport de matériel de musique, elle est facilement transportable et déployable sur le terrain.
Cet espace culturel de 100 m2 est "parfaitement adapté aux situations d'urgence humanitaire", selon les initiateurs du projet.
Bibliothèques sans frontières avait déployé en 2014 sa première "Ideas Box" au Burundi et en a envoyé une autre à Beyrouth, également destinée à des réfugiés syriens, dont le nombre avoisine les quatre millions selon l'ONU.
Il s'agit d'une "formidable boite à outils" dotée d'une connexion internet, d'une vingtaine d'ordinateurs et de tablettes tactiles, de livres électroniques et en papier et d'un cinéma.
Pour les réfugiés syriens, les livres ont été sélectionnés soigneusement par des enseignants jordaniens, syriens et libanais, précise M. Weil.
Autour d'une table, les premiers enfants à visiter les lieux sont déjà occupés à remplir des feuilles blanches en dessins et gribouillages.
"Je vais venir ici chaque jour (...) J'aime le dessin et la lecture", lance en souriant Maram, 12 ans, qui dessine des oiseaux, des arbres et une rivière bleue, en contraste avec le paysage lunaire dans lequel elle vit depuis qu'elle a fuit la Syrie avec sa famille.
"Ils nous ont dit que nous pouvons venir ici chaque jour et qu'ils vont nous apprendre la danse et le théâtre", se réjouit de son côté Islam, 10 ans.
L'ambassadrice de France en Jordanie, Caroline Dumas, se félicite d'un "projet fondamental" qui "touche à l'avenir des enfants en leur permettant de rester connectés sur le monde extérieur, de garder espoir, de continuer à approfondir leurs connaissances (...) et de se construire un avenir". Il aidera aussi les enfants "à surmonter les traumatismes qu'ils ont connus", dit-elle.
D'après un rapport du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), 2,6 millions d'enfants syriens ne sont pas scolarisés.
La Jordanie, qui partage avec la Syrie quelque 370 kilomètres de frontière, accueille plus de 600 000 réfugiés syriens, le seul camp Zaatari (nord) en abritant à lui seul 80.000.
La guerre en Syrie a fait plus de 220 000 morts, dont plus de 10.000 enfants, depuis le début il y a quatre ans de la révolte contre le régime de Bashar al-Assad, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.
mercredi 29 avril 2015
Egypte: 69 condamnés à la prison à vie pour l'incendie d'une église
Soixante-neuf personnes ont été condamnées à la prison à vie mercredi en
Egypte pour avoir participé à l'incendie d'une église copte en août
2013, en pleine campagne de répression visant les partisans du président
islamiste Mohamed Morsi destitué un mois plus tôt par l'armée.
L'église avait été brûlée le 14 août 2013 à Kerdassa, dans la banlieue du Caire, quelques heures après que plus de 700 manifestants pro-Morsi eurent été tués en une journée par des policiers et des soldats en plein coeur de la capitale égyptienne.
En Egypte, la peine de prison à vie équivaut à 25 années de prison ferme et ne peut aller au-delà. Mais des centaines de partisans de M. Morsi ont été condamnés, depuis sa destitution par l'armée le 3 juillet 2013, à la peine de mort dans des procès de masse expédiés en quelques minutes parfois et qualifiés par l'ONU de "sans précédent dans l'Histoire récente" du monde.
Un tribunal du Caire a jugé ces 69 hommes coupables notamment d'avoir "incendié l'église, tentatives de meurtre (de civils, ndlr) et possession illégale d'armes". Deux mineurs ont écopé, eux, de 10 ans de prison.
Kerdassa était un bastion des partisans de M. Morsi et de sa confrérie des Frères musulmans. Au soir du jour de l'attaque de l'église, 13 policiers avaient été tués dans un commissariat de ce même quartier, certains habitants agissant pour venger la mort des plus de 700 manifestants pro-Morsi tués par balles sur les places Rabaa al-Adawiya et Nahda, en plein centre du Caire.
L'église avait été brûlée le 14 août 2013 à Kerdassa, dans la banlieue du Caire, quelques heures après que plus de 700 manifestants pro-Morsi eurent été tués en une journée par des policiers et des soldats en plein coeur de la capitale égyptienne.
En Egypte, la peine de prison à vie équivaut à 25 années de prison ferme et ne peut aller au-delà. Mais des centaines de partisans de M. Morsi ont été condamnés, depuis sa destitution par l'armée le 3 juillet 2013, à la peine de mort dans des procès de masse expédiés en quelques minutes parfois et qualifiés par l'ONU de "sans précédent dans l'Histoire récente" du monde.
Un tribunal du Caire a jugé ces 69 hommes coupables notamment d'avoir "incendié l'église, tentatives de meurtre (de civils, ndlr) et possession illégale d'armes". Deux mineurs ont écopé, eux, de 10 ans de prison.
Kerdassa était un bastion des partisans de M. Morsi et de sa confrérie des Frères musulmans. Au soir du jour de l'attaque de l'église, 13 policiers avaient été tués dans un commissariat de ce même quartier, certains habitants agissant pour venger la mort des plus de 700 manifestants pro-Morsi tués par balles sur les places Rabaa al-Adawiya et Nahda, en plein centre du Caire.
Arabie Saoudite : Le prince héritier remplacé par décret royal
Trois mois après son accession au trône d'Arabie Saoudite, premier
exportateur mondial de pétrole, le roi Salmane a nommé mercredi un
nouveau prince héritier et propulsé l'un de ses fils second dans l'ordre
de succession, dans le cadre d'un vaste remaniement.
Cette percée de la deuxième génération de la dynastie des Al-Saoud s'accompagne du départ du prince Saoud Al-Fayçal, l'inamovible ministre des Affaires étrangères depuis 40 ans, et son remplacement par l'ambassadeur saoudien à Washington Adel al-Jubeir, recruté en dehors de la famille régnante.
Par un décret publié tôt le matin, le souverain saoudien a remplacé son héritier au trône, le prince Moqren, par le ministre de l'Intérieur Mohammed ben Nayef, qui était jusqu'ici deuxième dans l'ordre de succession.
"Nous avons décidé d'accepter sa demande d'être relevé de sa fonction de prince héritier", a indiqué le palais royal. Moqren a aussi été relevé de son poste de vice-Premier ministre.
Le prince Mohammed ben Nayef a été également désigné vice-Premier ministre et conservera ses fonctions de ministre de l'Intérieur, selon le décret.
Le prince Moqren, 69 ans, est le plus jeune des 35 fils d'Abdel Aziz, fondateur du royaume saoudien. Il était devenu prince héritier après la mort du roi Abdallah auquel a succédé le 23 janvier dernier le roi Salmane ben Abdel Aziz, 79 ans.
Une semaine après son intronisation, le nouveau roi avait déjà procédé à un important remaniement gouvernemental, en limogeant notamment deux fils de l'ancien roi Abdallah. Il avait aussi nommé Mohammed ben Nayef futur prince héritier, c'est-à-dire deuxième dans l'ordre de succession après le prince Moqren.
Mercredi, par décret royal, l'un des fils du roi, le prince Mohammed ben Salmane, la trentaine, a été nommé second dans l'ordre de succession au trône. Il conserve par ailleurs ses fonctions de ministre de la Défense et de président du Conseil économique et de développement, un organe de coordination créé par son père.
Sous la conduite du roi Salmane, l'Arabie saoudite a suivi une politique étrangère plus marquée en prenant le 26 mars la tête d'une coalition arabe qui mène une opération militaire au Yémen pour empêcher une rébellion chiite de prendre le contrôle de l'ensemble du territoire, à la frontière sud du royaume.
Cette rébellion est soutenue par l'Iran, rival régional de l'Arabie saoudite, qui redoute que la République islamique étende davantage son influence dans la région.
C'est le ministre saoudien de la Défense, le prince Mohamed, qui s'est retrouvé au devant de la scène après le lancement de la campagne aérienne arabe au Yémen fin mars.
La nomination du prince Mohammed ben Nayef comme héritier du trône devrait aider le nouveau roi à renforcer le contrôle de la branche Soudairi de la famille royale qui avait perdu en influence sous Abdallah.
Le prince Moqren n'avait qu'une position "protocolaire" sous le règne de Salmane, alors que Mohammed ben Salmane, fils du roi, apparaissait de plus en plus comme "l'homme fort d'Arabie saoudite", a indiqué un diplomate occidental.
A l'occasion de ce nouveau remaniement, le palais royal a annoncé également que l'actuel ambassadeur d'Arabie Saoudite à Washington, Adel al-Jubeir, était nommé ministre des Affaires étrangères en remplacement du prince Saoud Al-Fayçal, qui était en poste depuis 1975.
Le prince Saoud, l'un des plus anciens chefs de la diplomatie en fonction dans le monde, est parti à sa demande, pour des raisons de santé, selon le palais royal.
Né en 1940, il avait souffert ces dernières années de problèmes à la colonne vertébrale pour lesquels il avait déjà dû se faire opérer aux Etats-Unis.
Le prince Saoud a été nommé conseiller et envoyé spécial du roi, tout en conservant un rôle de supervision des affaires étrangères.
Dans un autre décret, le roi a appelé la population saoudienne à "faire allégeance" dès mercredi aux princes Mohammed ben Nayef et Mohammed ben Salmane.
Cette percée de la deuxième génération de la dynastie des Al-Saoud s'accompagne du départ du prince Saoud Al-Fayçal, l'inamovible ministre des Affaires étrangères depuis 40 ans, et son remplacement par l'ambassadeur saoudien à Washington Adel al-Jubeir, recruté en dehors de la famille régnante.
Par un décret publié tôt le matin, le souverain saoudien a remplacé son héritier au trône, le prince Moqren, par le ministre de l'Intérieur Mohammed ben Nayef, qui était jusqu'ici deuxième dans l'ordre de succession.
"Nous avons décidé d'accepter sa demande d'être relevé de sa fonction de prince héritier", a indiqué le palais royal. Moqren a aussi été relevé de son poste de vice-Premier ministre.
Le prince Mohammed ben Nayef a été également désigné vice-Premier ministre et conservera ses fonctions de ministre de l'Intérieur, selon le décret.
Le prince Moqren, 69 ans, est le plus jeune des 35 fils d'Abdel Aziz, fondateur du royaume saoudien. Il était devenu prince héritier après la mort du roi Abdallah auquel a succédé le 23 janvier dernier le roi Salmane ben Abdel Aziz, 79 ans.
Une semaine après son intronisation, le nouveau roi avait déjà procédé à un important remaniement gouvernemental, en limogeant notamment deux fils de l'ancien roi Abdallah. Il avait aussi nommé Mohammed ben Nayef futur prince héritier, c'est-à-dire deuxième dans l'ordre de succession après le prince Moqren.
Mercredi, par décret royal, l'un des fils du roi, le prince Mohammed ben Salmane, la trentaine, a été nommé second dans l'ordre de succession au trône. Il conserve par ailleurs ses fonctions de ministre de la Défense et de président du Conseil économique et de développement, un organe de coordination créé par son père.
Sous la conduite du roi Salmane, l'Arabie saoudite a suivi une politique étrangère plus marquée en prenant le 26 mars la tête d'une coalition arabe qui mène une opération militaire au Yémen pour empêcher une rébellion chiite de prendre le contrôle de l'ensemble du territoire, à la frontière sud du royaume.
Cette rébellion est soutenue par l'Iran, rival régional de l'Arabie saoudite, qui redoute que la République islamique étende davantage son influence dans la région.
C'est le ministre saoudien de la Défense, le prince Mohamed, qui s'est retrouvé au devant de la scène après le lancement de la campagne aérienne arabe au Yémen fin mars.
La nomination du prince Mohammed ben Nayef comme héritier du trône devrait aider le nouveau roi à renforcer le contrôle de la branche Soudairi de la famille royale qui avait perdu en influence sous Abdallah.
Le prince Moqren n'avait qu'une position "protocolaire" sous le règne de Salmane, alors que Mohammed ben Salmane, fils du roi, apparaissait de plus en plus comme "l'homme fort d'Arabie saoudite", a indiqué un diplomate occidental.
A l'occasion de ce nouveau remaniement, le palais royal a annoncé également que l'actuel ambassadeur d'Arabie Saoudite à Washington, Adel al-Jubeir, était nommé ministre des Affaires étrangères en remplacement du prince Saoud Al-Fayçal, qui était en poste depuis 1975.
Le prince Saoud, l'un des plus anciens chefs de la diplomatie en fonction dans le monde, est parti à sa demande, pour des raisons de santé, selon le palais royal.
Né en 1940, il avait souffert ces dernières années de problèmes à la colonne vertébrale pour lesquels il avait déjà dû se faire opérer aux Etats-Unis.
Le prince Saoud a été nommé conseiller et envoyé spécial du roi, tout en conservant un rôle de supervision des affaires étrangères.
Dans un autre décret, le roi a appelé la population saoudienne à "faire allégeance" dès mercredi aux princes Mohammed ben Nayef et Mohammed ben Salmane.
Israël/Palestine : La police met fin à une manifestation de jeunes à Gaza
La police a brutalement mis fin à une manifestation de jeunes mercredi
dans la Bande de Gaza en frappant et arrêtant plusieurs manifestants, a
constaté un journaliste de l'AFP.
Plus de 400 jeunes se sont rassemblés dans le quartier de Chajaya, à l'est de la ville de Gaza, pour réclamer la reconstruction du territoire et la fin des divisions inter-palestiniennes, un des facteurs primordiaux du marasme gazaoui.
La manifestation avait été organisée, via les réseaux sociaux, par un groupement de jeunes Palestiniens s'intitulant le "mouvement du 29-avril".
Des policiers en civil qui s'étaient mêlés à la foule ont frappé plusieurs manifestants à coups de poing sans leur causer de blessures graves, a indiqué le journaliste de l'AFP.
Ils ont ensuite arrêté sept personnes, selon des témoins. La manifestation a alors tourné court.
Le ministère de l'Intérieur a déclaré dans un communiqué que la foule était devenue violente, forçant la police à intervenir "pour protéger la vie des manifestants, après quoi le calme a été rétabli".
Lors d'une conférence de presse mardi à Gaza, une des têtes de file du "mouvement du 29-avril" avait expliqué que le but de la mobilisation était que "la rue palestinienne" change la situation actuelle et que la jeunesse fasse entendre sa voix.
La bande de Gaza, territoire exigu coincé entre Israël, l'Egypte et la Méditerranée sur lequel s'entassent 1,8 million de Palestiniens, est en proie à la récession, à l'inflation et à un chômage qui touche plus de 40% de la population et plus de 60% des jeunes.
Son économie est étouffée par un strict blocus israélien depuis 2006 et plus récemment un quasi-blocus égyptien. La guerre de 2014 contre Israël a mis son économie à genou.
Malgré l'ampleur des destructions, la reconstruction se fait attendre. Les divisions entre les grands mouvements palestiniens accentuent la dépression.
Plus de 400 jeunes se sont rassemblés dans le quartier de Chajaya, à l'est de la ville de Gaza, pour réclamer la reconstruction du territoire et la fin des divisions inter-palestiniennes, un des facteurs primordiaux du marasme gazaoui.
La manifestation avait été organisée, via les réseaux sociaux, par un groupement de jeunes Palestiniens s'intitulant le "mouvement du 29-avril".
Des policiers en civil qui s'étaient mêlés à la foule ont frappé plusieurs manifestants à coups de poing sans leur causer de blessures graves, a indiqué le journaliste de l'AFP.
Ils ont ensuite arrêté sept personnes, selon des témoins. La manifestation a alors tourné court.
Le ministère de l'Intérieur a déclaré dans un communiqué que la foule était devenue violente, forçant la police à intervenir "pour protéger la vie des manifestants, après quoi le calme a été rétabli".
Lors d'une conférence de presse mardi à Gaza, une des têtes de file du "mouvement du 29-avril" avait expliqué que le but de la mobilisation était que "la rue palestinienne" change la situation actuelle et que la jeunesse fasse entendre sa voix.
La bande de Gaza, territoire exigu coincé entre Israël, l'Egypte et la Méditerranée sur lequel s'entassent 1,8 million de Palestiniens, est en proie à la récession, à l'inflation et à un chômage qui touche plus de 40% de la population et plus de 60% des jeunes.
Son économie est étouffée par un strict blocus israélien depuis 2006 et plus récemment un quasi-blocus égyptien. La guerre de 2014 contre Israël a mis son économie à genou.
Malgré l'ampleur des destructions, la reconstruction se fait attendre. Les divisions entre les grands mouvements palestiniens accentuent la dépression.
Arabie Saoudite : Arrestation de près de 100 suspects, le Royaume déjoue des attentats
L'Arabie Saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, a annoncé
mardi avoir arrêté une centaine de suspects et déjoué des attentats de
jihadistes du groupe Etat islamique (EI) dont un contre l'ambassade des
Etats-Unis à Ryad.
Au total, 93 suspects, dont une femme, pour la plupart liés à l'EI "à l'étranger", ont été arrêtés entre la fin décembre et la mi-avril dans plusieurs régions du pays, frontalier de l'Irak où sévit l'EI, a indiqué le ministère saoudien de l'Intérieur dans un communiqué.
Les suspects avaient "atteint des phases avancées dans la préparation" de leurs attentats, a ajouté le porte-parole.
L'une des cellules démantelées, formée de 15 partisans de l'EI, était baptisée "Jund Bilad Al-Haramaïn" ("Soldats du pays des deux saintes mosquées"). Dirigée par un expert en explosifs, elle avait pour mission de s'attaquer aux forces de sécurité, à des militaires et à des quartiers résidentiels, a-t-il poursuivi.
Selon le porte-parole, une deuxième cellule, formée de 65 membres, dont un Palestinien, un Syrien et deux apatrides, a projeté des attaques contre des quartiers résidentiels et "des opérations destinées à fomenter la sédition confessionnelle" en Arabie Saoudite.
Ce royaume ultraconservateur à majorité sunnite, qui abrite les deux premiers lieux saints de l'islam, connaît des troubles dans la province orientale, où se concentre sa minorité chiite qui se plaint de marginalisation.
Le porte-parole a en outre fait état d'un projet d'attentat suicide à la voiture piégée contre l'ambassade des Etats-Unis à Ryad, indiquant qu'un Saoudien et deux Syriens, arrivés dans le royaume en provenance d'un autre pays du Golfe, étaient impliqués dans le plan.
En mars, l'ambassade américaine avait fermé pendant une semaine ses services consulaires à Ryad, à Jeddah (ouest) et Dahran (est) en arguant "d'inquiétudes sécuritaires accrues".
Une mise en garde avait aussi été émise pour les Occidentaux travaillant dans le secteur pétrolier face à des risques d'attaque ou d'enlèvement par des groupes "terroristes".
Parmi les suspects arrêtés figurent un Saoudien qui a reconnu avoir fait allégeance à Abou Bakr al-Baghdadi, le chef de l'EI, et neuf personnes qui faisaient de la propagande en faveur du groupe sur les réseaux sociaux, a encore dit le porte-parole saoudien. Une femme, membre de cette cellule, a "tenté en vain d'attirer un militaire pour l'assassiner".
Dans son communiqué, il a appelé la population à coopérer pour "mettre en échec de tels plans criminels", soulignant que "les forces de sécurité agiront avec fermeté contre tous ceux qui oseraient nuire à la sécurité et à la stabilité du pays".
Dans une annonce séparée, le ministère de l'Intérieur a annoncé l'arrestation près de Ryad d'un suspect, recherché pour son implication dans un attentat attribué à l'EI, qui a coûté la vie à deux policiers. Le principal accusé, qui a tué les policiers sur les ordres de l'EI selon les autorités, avait été arrêté il y a cinq jours.
L'Arabie saoudite est membre de la coalition internationale qui mène sous la conduite des Etats-Unis des raids aériens contre l'EI en Irak et en Syrie, où le groupe jihadiste responsable d'atrocités s'est emparé de larges pans de territoires.
Le royaume pétrolier, qui a livré bataille contre Al-Qaïda responsable d'attentats meurtriers entre 2003 et 2006, a multiplié ces derniers mois les déclarations concernant la présence sur son sol de partisans de l'EI.
Ce groupe s'est manifesté en mars au Yémen où Ryad dirige une coalition arabe, engagée contre des rebelles chiites, soutenus par l'iran, son rival régional.
Depuis octobre, plusieurs Occidentaux ont été pris pour cible dans des attaques armées en Arabie Saoudite. Parmi eux, un Danois a été blessé en novembre et les autorités ont affirmé avoir arrêté trois suspects, vraisemblablement liés à l'EI.
(28-04-2015)
Au total, 93 suspects, dont une femme, pour la plupart liés à l'EI "à l'étranger", ont été arrêtés entre la fin décembre et la mi-avril dans plusieurs régions du pays, frontalier de l'Irak où sévit l'EI, a indiqué le ministère saoudien de l'Intérieur dans un communiqué.
Les suspects avaient "atteint des phases avancées dans la préparation" de leurs attentats, a ajouté le porte-parole.
L'une des cellules démantelées, formée de 15 partisans de l'EI, était baptisée "Jund Bilad Al-Haramaïn" ("Soldats du pays des deux saintes mosquées"). Dirigée par un expert en explosifs, elle avait pour mission de s'attaquer aux forces de sécurité, à des militaires et à des quartiers résidentiels, a-t-il poursuivi.
Selon le porte-parole, une deuxième cellule, formée de 65 membres, dont un Palestinien, un Syrien et deux apatrides, a projeté des attaques contre des quartiers résidentiels et "des opérations destinées à fomenter la sédition confessionnelle" en Arabie Saoudite.
Ce royaume ultraconservateur à majorité sunnite, qui abrite les deux premiers lieux saints de l'islam, connaît des troubles dans la province orientale, où se concentre sa minorité chiite qui se plaint de marginalisation.
Le porte-parole a en outre fait état d'un projet d'attentat suicide à la voiture piégée contre l'ambassade des Etats-Unis à Ryad, indiquant qu'un Saoudien et deux Syriens, arrivés dans le royaume en provenance d'un autre pays du Golfe, étaient impliqués dans le plan.
En mars, l'ambassade américaine avait fermé pendant une semaine ses services consulaires à Ryad, à Jeddah (ouest) et Dahran (est) en arguant "d'inquiétudes sécuritaires accrues".
Une mise en garde avait aussi été émise pour les Occidentaux travaillant dans le secteur pétrolier face à des risques d'attaque ou d'enlèvement par des groupes "terroristes".
Parmi les suspects arrêtés figurent un Saoudien qui a reconnu avoir fait allégeance à Abou Bakr al-Baghdadi, le chef de l'EI, et neuf personnes qui faisaient de la propagande en faveur du groupe sur les réseaux sociaux, a encore dit le porte-parole saoudien. Une femme, membre de cette cellule, a "tenté en vain d'attirer un militaire pour l'assassiner".
Dans son communiqué, il a appelé la population à coopérer pour "mettre en échec de tels plans criminels", soulignant que "les forces de sécurité agiront avec fermeté contre tous ceux qui oseraient nuire à la sécurité et à la stabilité du pays".
Dans une annonce séparée, le ministère de l'Intérieur a annoncé l'arrestation près de Ryad d'un suspect, recherché pour son implication dans un attentat attribué à l'EI, qui a coûté la vie à deux policiers. Le principal accusé, qui a tué les policiers sur les ordres de l'EI selon les autorités, avait été arrêté il y a cinq jours.
L'Arabie saoudite est membre de la coalition internationale qui mène sous la conduite des Etats-Unis des raids aériens contre l'EI en Irak et en Syrie, où le groupe jihadiste responsable d'atrocités s'est emparé de larges pans de territoires.
Le royaume pétrolier, qui a livré bataille contre Al-Qaïda responsable d'attentats meurtriers entre 2003 et 2006, a multiplié ces derniers mois les déclarations concernant la présence sur son sol de partisans de l'EI.
Ce groupe s'est manifesté en mars au Yémen où Ryad dirige une coalition arabe, engagée contre des rebelles chiites, soutenus par l'iran, son rival régional.
Depuis octobre, plusieurs Occidentaux ont été pris pour cible dans des attaques armées en Arabie Saoudite. Parmi eux, un Danois a été blessé en novembre et les autorités ont affirmé avoir arrêté trois suspects, vraisemblablement liés à l'EI.
(28-04-2015)
mardi 28 avril 2015
Yémen : Au moins 64 morts dans de nouveaux combats
Au moins 64 personnes, dont des civils, ont été tuées mardi dans de
nouveaux combats entre rebelles chiites et leurs adversaires au Yémen,
alors qu'un raid aérien a visé une base militaire à Sanaa, selon des
sources militaires et médicales.
A Aden, deuxième ville du Yémen, dans le sud, de violents affrontements de rue se sont soldés par la mort de neuf rebelles, selon des sources proches de ces miliciens.
En outre, onze civils et combattants favorables au président en exil Abd Rabbo Mansour Hadi ont péri dans ces combats, a indiqué à l'AFP le responsable du secteur de la santé à Aden, Al-Khader Lassouar.
Dans la région de Lahj, 14 rebelles et onze combattants pro-Hadi, dont un général de l'armée, ont été tués dans une série d'accrochages pour le contrôle de la route côtière entre Aden et le détroit stratégique de Bab Al-Mandeb, selon des sources militaires.
Les rebelles chiites Houthis, soutenus par l'Iran, ont pris la capitale Sanaa en septembre 2014 avant de lancer une offensive vers le sud, poussant le président Hadi à fuir Aden, où il s'était réfugié, pour s'exiler en mars en Arabie saoudite.
Les rebelles et leurs alliés, des unités de l'armée restées fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, se sont emparés depuis lundi de la maison familiale de M. Hadi, ainsi que des consulats de Russie et d'Allemagne à Aden, a indiqué à l'AFP un responsable provincial.
A Sanaa, l'aviation de la coalition arabe dirigée par Ryad, qui a lancé le 26 mars des raids contre les rebelles, a bombardé une base militaire où étaient garés des véhicules de transport légers, tenue par la rébellion, a rapporté un correspondant de l'AFP.
La base est liée à la Garde républicaine, un corps de l'élite de l'armée fidèle à M. Saleh.
Des avions de combat de la coalition ont aussi visé des positions rebelles dans les provinces de Mareb (est de Sanaa), de Hodeida (ouest) et de Taëz (sud-ouest), selon des témoins.
Au sol, les rebelles chiites ont été engagés dans de violents combats avec des tribus sunnites et des combattants pro-Hadi à Sarwah, dans la province de Mareb, et à Taëz, selon des sources militaires.
Dans la région de Sarwah, il y a eu au total mardi 19 tués, 17 Houthis et deux combattants pro-Hadi, selon des sources provinciales, tribales et médicales.
L'aviation de la coalition poursuit ses bombardements malgré l'annonce le 21 avril par Ryad de la fin de sa campagne aérienne intensive et le début d'une nouvelle phase, baptisée "Redonner l'espoir".
A Aden, deuxième ville du Yémen, dans le sud, de violents affrontements de rue se sont soldés par la mort de neuf rebelles, selon des sources proches de ces miliciens.
En outre, onze civils et combattants favorables au président en exil Abd Rabbo Mansour Hadi ont péri dans ces combats, a indiqué à l'AFP le responsable du secteur de la santé à Aden, Al-Khader Lassouar.
Dans la région de Lahj, 14 rebelles et onze combattants pro-Hadi, dont un général de l'armée, ont été tués dans une série d'accrochages pour le contrôle de la route côtière entre Aden et le détroit stratégique de Bab Al-Mandeb, selon des sources militaires.
Les rebelles chiites Houthis, soutenus par l'Iran, ont pris la capitale Sanaa en septembre 2014 avant de lancer une offensive vers le sud, poussant le président Hadi à fuir Aden, où il s'était réfugié, pour s'exiler en mars en Arabie saoudite.
Les rebelles et leurs alliés, des unités de l'armée restées fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, se sont emparés depuis lundi de la maison familiale de M. Hadi, ainsi que des consulats de Russie et d'Allemagne à Aden, a indiqué à l'AFP un responsable provincial.
A Sanaa, l'aviation de la coalition arabe dirigée par Ryad, qui a lancé le 26 mars des raids contre les rebelles, a bombardé une base militaire où étaient garés des véhicules de transport légers, tenue par la rébellion, a rapporté un correspondant de l'AFP.
La base est liée à la Garde républicaine, un corps de l'élite de l'armée fidèle à M. Saleh.
Des avions de combat de la coalition ont aussi visé des positions rebelles dans les provinces de Mareb (est de Sanaa), de Hodeida (ouest) et de Taëz (sud-ouest), selon des témoins.
Au sol, les rebelles chiites ont été engagés dans de violents combats avec des tribus sunnites et des combattants pro-Hadi à Sarwah, dans la province de Mareb, et à Taëz, selon des sources militaires.
Dans la région de Sarwah, il y a eu au total mardi 19 tués, 17 Houthis et deux combattants pro-Hadi, selon des sources provinciales, tribales et médicales.
L'aviation de la coalition poursuit ses bombardements malgré l'annonce le 21 avril par Ryad de la fin de sa campagne aérienne intensive et le début d'une nouvelle phase, baptisée "Redonner l'espoir".
Syrie/Israël : Deux obus tirés de Syrie tombent dans la partie du Golan occupée par Israël
Deux obus de mortier tirés de Syrie se sont abattus mardi dans des zones
inhabitées de la partie du Golan occupée par Israël, a indiqué une
source de sécurité israélienne.
Il s'agissait de tirs perdus provenant du conflit en cours en Syrie, a dit cette source à l'AFP. Les tirs n'ont pas causé de dégâts ni fait de blessés, mais ont provoqué le déclenchement des sirènes d'alerte côté israélien, dans un contexte de tensions renouvelées de part et d'autre de la ligne de démarcation.
L'armée israélienne a confirmé que de "multiples explosions" avaient été entendues sur les hauteurs du Golan et que les sirènes avaient retenti dans plusieurs localités israéliennes, sans donner davantage de détails.
La partie du Golan occupée par Israël est régulièrement frappée par des projectiles venus du côté syrien, où les combats font rage entre l'armée syrienne d'un côté et de l'autre les rebelles et des jihadistes. Il n'apparaît pas toujours clairement si les tirs sont intentionnels ou non.
Les derniers mois ont cependant vu un regain de tensions dans la zone. L'armée israélienne a tué dimanche quatre hommes armés qui, selon une source sécuritaire, tentaient de placer des explosifs près de Majdal Shams, dans la partie du Golan occupée par Israël.
Des médias arabes ont fait état d'attaques de l'aviation israélienne contre des entrepôts d'armes de l'armée syrienne près de la frontière avec le Liban dans la nuit de vendredi à samedi. Israël n'a ni confirmé, ni démenti ces informations.
Une source de sécurité israélienne a en revanche catégoriquement démenti d'autres informations de médias arabes selon lesquelles l'aviation israélienne avait mené de nouvelles attaques contre des batteries de missiles de l'armée syrienne et du Hezbollah à la frontière syro-libanaise lundi à l'aube.
Les commentateurs israéliens jugent ce dernier raid improbable de la part d'Israël et estiment qu'il a été mené par un groupe de rebelles affiliés à Al-Qaïda.
Fin janvier, deux soldats israéliens avaient été tués dans une attaque du Hezbollah dans la zone des fermes de Chebaa en représailles à un raid quelques jours plus tôt, attribué à l'armée israélienne, dans lequel six membres du Hezbollah avaient été tués, ainsi qu'un général iranien.
Israël et la Syrie restent officiellement en état de guerre, mais la ligne de cessez-le-feu était considérée comme relativement calme avant l'éclatement de la guerre en Syrie il y a quatre ans.
Israël a annexé en 1981 la partie du Golan qu'il occupait depuis 1967. Cette annexion n'est pas reconnue par la communauté internationale.
Il s'agissait de tirs perdus provenant du conflit en cours en Syrie, a dit cette source à l'AFP. Les tirs n'ont pas causé de dégâts ni fait de blessés, mais ont provoqué le déclenchement des sirènes d'alerte côté israélien, dans un contexte de tensions renouvelées de part et d'autre de la ligne de démarcation.
L'armée israélienne a confirmé que de "multiples explosions" avaient été entendues sur les hauteurs du Golan et que les sirènes avaient retenti dans plusieurs localités israéliennes, sans donner davantage de détails.
La partie du Golan occupée par Israël est régulièrement frappée par des projectiles venus du côté syrien, où les combats font rage entre l'armée syrienne d'un côté et de l'autre les rebelles et des jihadistes. Il n'apparaît pas toujours clairement si les tirs sont intentionnels ou non.
Les derniers mois ont cependant vu un regain de tensions dans la zone. L'armée israélienne a tué dimanche quatre hommes armés qui, selon une source sécuritaire, tentaient de placer des explosifs près de Majdal Shams, dans la partie du Golan occupée par Israël.
Des médias arabes ont fait état d'attaques de l'aviation israélienne contre des entrepôts d'armes de l'armée syrienne près de la frontière avec le Liban dans la nuit de vendredi à samedi. Israël n'a ni confirmé, ni démenti ces informations.
Une source de sécurité israélienne a en revanche catégoriquement démenti d'autres informations de médias arabes selon lesquelles l'aviation israélienne avait mené de nouvelles attaques contre des batteries de missiles de l'armée syrienne et du Hezbollah à la frontière syro-libanaise lundi à l'aube.
Les commentateurs israéliens jugent ce dernier raid improbable de la part d'Israël et estiment qu'il a été mené par un groupe de rebelles affiliés à Al-Qaïda.
Fin janvier, deux soldats israéliens avaient été tués dans une attaque du Hezbollah dans la zone des fermes de Chebaa en représailles à un raid quelques jours plus tôt, attribué à l'armée israélienne, dans lequel six membres du Hezbollah avaient été tués, ainsi qu'un général iranien.
Israël et la Syrie restent officiellement en état de guerre, mais la ligne de cessez-le-feu était considérée comme relativement calme avant l'éclatement de la guerre en Syrie il y a quatre ans.
Israël a annexé en 1981 la partie du Golan qu'il occupait depuis 1967. Cette annexion n'est pas reconnue par la communauté internationale.
Arabie Saoudite: Deux ouvriers morts dans l'effondrement d'un immeuble
Au moins deux ouvriers sont morts dans l'effondrement d'un immeuble en
construction en Arabie Saoudite, et au moins trois autres sont toujours
coincés sous les décombres, selon le Croissant-Rouge.
Un porte-parole du Croissant-Rouge a affirmé à l'AFP que "deux personnes mortes" avaient été sorties des décombres, et six autres, sérieusement blessées, avaient été emmenées à l'hôpital.
Huit autres ouvriers ont été légèrement blessés, et entre trois et six seraient encore coincés dans les décombres, a-t-il ajouté.
Les secours avaient dans un premier temps entendu parler de 50 ouvriers coincés, un bilan que l'agence officielle SPA avait donné en début de soirée.
L'accident est survenu à midi dans la région de Qassim (centre) sur le site qui devait servir de centre des congrès pour l'université de Qassim, selon SPA.
Le porte-parole de l'université, Bandar al-Roshodi, a affirmé à une chaîne de télévision saoudienne que la majorité des ouvriers travaillant sur le chantier venaient du Pakistan, mais les hommes coincés sous les décombres sont "de différentes nationalités", a-t-il ensuite déclaré à l'AFP.
"Nous sommes encore en train de chercher" des survivants, a ajouté M. Roshodi.
Selon des images de la scène, le bâtiment n'étais pas très haut, mais large. De nombreuses tiges d'acier se sont effondrées en même temps que des parties de la structure.
(27-04-2015)
Un porte-parole du Croissant-Rouge a affirmé à l'AFP que "deux personnes mortes" avaient été sorties des décombres, et six autres, sérieusement blessées, avaient été emmenées à l'hôpital.
Huit autres ouvriers ont été légèrement blessés, et entre trois et six seraient encore coincés dans les décombres, a-t-il ajouté.
Les secours avaient dans un premier temps entendu parler de 50 ouvriers coincés, un bilan que l'agence officielle SPA avait donné en début de soirée.
L'accident est survenu à midi dans la région de Qassim (centre) sur le site qui devait servir de centre des congrès pour l'université de Qassim, selon SPA.
Le porte-parole de l'université, Bandar al-Roshodi, a affirmé à une chaîne de télévision saoudienne que la majorité des ouvriers travaillant sur le chantier venaient du Pakistan, mais les hommes coincés sous les décombres sont "de différentes nationalités", a-t-il ensuite déclaré à l'AFP.
"Nous sommes encore en train de chercher" des survivants, a ajouté M. Roshodi.
Selon des images de la scène, le bâtiment n'étais pas très haut, mais large. De nombreuses tiges d'acier se sont effondrées en même temps que des parties de la structure.
(27-04-2015)
Israël/Palestine : L'ONU rend Israël responsable d'attaques contre des écoles à Gaza
L'armée israélienne est responsable de sept attaques contre des écoles
de l'ONU lors de son offensive sur la bande de Gaza à l'été 2014,
affirme lundi un rapport d'enquête de l'ONU. Ces attaques ont fait au
moins 44 morts et 227 blessés entre le 16 juillet et le 26 août dans ces
écoles qui étaient utilisées comme abris par les civils palestiniens.
Le rapport, dont l'Agence France-Presse a obtenu un résumé transmis
lundi au Conseil de sécurité de l'ONU, confirme aussi que des armes ont
été dissimulées dans trois écoles de l'UNRWA (Agence des Nations unies
pour l'aide aux réfugiés palestiniens) par des groupes armés
palestiniens qui combattaient les forces israéliennes. La commission
d'enquête estime possible que des combattants palestiniens aient pu
utiliser deux de ces écoles pour lancer des attaques ou des tirs.
Pour chacun des sept incidents répertoriés où des victimes et des dégâts ont été causés par des tirs d'artillerie ou de missiles sur les écoles ou à proximité d'entre elles, les enquêteurs de l'ONU concluent à la responsabilité de l'armée israélienne. Ils notent dans certains cas que les témoins interrogés n'ont fait état d'aucune activité de groupes palestiniens dans l'école ou à proximité qui auraient pu justifier les tirs israéliens.
Le secrétaire général Ban Ki-moon avait nommé en novembre 2014 un groupe d'experts indépendants présidé par le Néerlandais Patrick Cammaert et chargé d'enquêter sur les attaques contre des installations des Nations unies pendant l'offensive de l'armée israélienne à Gaza contre le mouvement palestinien Hamas. Dans une lettre au Conseil de sécurité présentant les conclusions de cette commission d'enquête, Ban Ki-moon "déplore qu'au moins 44 Palestiniens aient été tués à la suite des actions israéliennes et au moins 227 blessés dans des locaux de l'ONU utilisés comme abris d'urgence". Il considère ces incidents comme "extrêmement graves" et réaffirme l'inviolabilité des installations de l'ONU. Il se déclare aussi "consterné" que des écoles de l'UNRWA aient pu être utilisées comme dépôt d'armes ou base d'opérations par des groupes armés palestiniens, mais souligne que "les trois écoles où des armes ont été trouvées étaient vides à l'époque et n'étaient pas utilisées comme abris".
Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Emmanual Nahshon, a fait valoir dans un communiqué que "tous les incidents attribués par le rapport à Israël ont déjà fait l'objet d'un examen minutieux et que des enquêtes pénales ont été lancées (en Israël) quand cela se justifiait". Il a souligné qu'Israël avait "pleinement coopéré" avec les enquêteurs de l'ONU et "s'engage à travailler avec l'ONU pour améliorer la sécurité des locaux des Nations unies à Gaza, et en particulier pour éviter qu'ils ne soient utilisés par des terroristes", en référence au Hamas.
(27-04-2015)
Pour chacun des sept incidents répertoriés où des victimes et des dégâts ont été causés par des tirs d'artillerie ou de missiles sur les écoles ou à proximité d'entre elles, les enquêteurs de l'ONU concluent à la responsabilité de l'armée israélienne. Ils notent dans certains cas que les témoins interrogés n'ont fait état d'aucune activité de groupes palestiniens dans l'école ou à proximité qui auraient pu justifier les tirs israéliens.
Le secrétaire général Ban Ki-moon avait nommé en novembre 2014 un groupe d'experts indépendants présidé par le Néerlandais Patrick Cammaert et chargé d'enquêter sur les attaques contre des installations des Nations unies pendant l'offensive de l'armée israélienne à Gaza contre le mouvement palestinien Hamas. Dans une lettre au Conseil de sécurité présentant les conclusions de cette commission d'enquête, Ban Ki-moon "déplore qu'au moins 44 Palestiniens aient été tués à la suite des actions israéliennes et au moins 227 blessés dans des locaux de l'ONU utilisés comme abris d'urgence". Il considère ces incidents comme "extrêmement graves" et réaffirme l'inviolabilité des installations de l'ONU. Il se déclare aussi "consterné" que des écoles de l'UNRWA aient pu être utilisées comme dépôt d'armes ou base d'opérations par des groupes armés palestiniens, mais souligne que "les trois écoles où des armes ont été trouvées étaient vides à l'époque et n'étaient pas utilisées comme abris".
Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Emmanual Nahshon, a fait valoir dans un communiqué que "tous les incidents attribués par le rapport à Israël ont déjà fait l'objet d'un examen minutieux et que des enquêtes pénales ont été lancées (en Israël) quand cela se justifiait". Il a souligné qu'Israël avait "pleinement coopéré" avec les enquêteurs de l'ONU et "s'engage à travailler avec l'ONU pour améliorer la sécurité des locaux des Nations unies à Gaza, et en particulier pour éviter qu'ils ne soient utilisés par des terroristes", en référence au Hamas.
(27-04-2015)
lundi 27 avril 2015
Soudan: Béchir réélu président avec 94,5% des voix
Le président soudanais Omar el-Béchir a été réelu lundi pour cinq ans
avec 94,5% des voix, a annoncé la commission électorale, une victoire
largement attendue après un scrutin boycotté par l'opposition.
"Le nombre de voix obtenues par le candidat Omar Hassan Ahmed el-Béchir, du Parti du Congrès national, est de 5.252.478, soit 94,5%" des suffrages, a déclaré le chef de la Commission électorale, Mokhtar al-Assam, devant la presse à Khartoum, dix jours après la tenue du scrutin.
"Le nombre de voix obtenues par le candidat Omar Hassan Ahmed el-Béchir, du Parti du Congrès national, est de 5.252.478, soit 94,5%" des suffrages, a déclaré le chef de la Commission électorale, Mokhtar al-Assam, devant la presse à Khartoum, dix jours après la tenue du scrutin.
Tunisie : Le pays dans la ligne de mire d’Aqmi
La vidéo, froide comme une lame, dure plus de
dix-huit minutes. Elle est datée du 25 avril 2015. On y voit, au début,
le visage du ministre des affaires religieuses, celui de l’Intérieur, de
son porte-parole, de celui du Président Béji Caïd Essebsi. Le mot
d’ordre : les jihadistes sont le seul rempart contre le retour de
l’ancien régime, celui de Ben Ali, en Tunisie. D’une voix relativement
atone, Abou Oubaida Youssef Annebi aligne les cibles et déclame les
slogans. "Nous allons vous chasser de notre pays, dirent les païens à
leurs prophètes, à moins que vous ne reveniez à notre religion", dit-il.
Et d'ajouter : "Le Seigneur révéla alors aux prophètes : "Nous
anéantirons assurément les impies"".
La vidéo s’effectue sur fond de la ville de Kairouan, revendiqué comme "capitale de l’Islam" par l’auteur de cette déclaration qui va faire l’éloge des "terroristes tués" ces derniers jours lors d’affrontements avec les forces de l’ordre. Bilan provisoire après quatre jours de combat à proximité de Kasserine : "12 terroristes tués, trois soldats morts". La preuve que la lutte anti-terroriste se heurte à de fortes résistances au cœur de la Tunisie, dans les monts qui entourent la ville de Kasserine, grosse pourvoyeuse en jihadistes de Daesch & Co.
L’auteur de la vidéo fait l’éloge de la révolution de 2011 "contre la peur et l’apostasie". Une relecture de l’histoire, la chute de Ben Ali ayant été causée pour des motifs essentiellement sociaux. L’homme se présente en défenseur de cette révolution, jugeant que "la révolution a avorté, que le régime n’est pas tombé". Les accusations pleuvent : "Vous militez pour l’athéisme et les adorateurs des croisades". Et d’administrer son remède : "Le jihad est un remède divin pour lutter contre la dictature et le despotisme". Il s'appuie pour cela sur les combats en cours en Syrie, Libye, Soudan, Somalie, Afghanistan, Irak, Tchétchénie et Palestine. Bravo au chevaliers de la Katiba de Okba Ibnou Nafaa pour leur travail et leur énorme patience", dit-il. Allusion aux combats en cours depuis cinq jours dans le centre du pays, à proximité de la ville de Kasserine. Douze "terroristes" y ont trouvé la mort, selon le communiqué du ministère de la défense et trois militaires ont perdu la vie.
Cette vidéo renforce la stratégie que l’on devinait : à savoir que les jihadistes luttaient contre l’ancien régime, prônaient les "libertés afin de revenir aux racines arabo-musulmanes". Ce message dit à la Tunisie qu’elle est désormais la cible n°1. Après l’attentat commis au musée du Bardo et ses 22 morts, ces 18 minutes postées sur You Tube prouvent que la démocratie tunisienne est dans le collimateur d’Al-Qaïda et d’Aqmi, sa filiale régionale. A ses "soldats", Abou Oubaida Youssef Annebi dit : "Patientez, gardez votre courage, soyez les protecteurs de l’Islam".
La vidéo s’effectue sur fond de la ville de Kairouan, revendiqué comme "capitale de l’Islam" par l’auteur de cette déclaration qui va faire l’éloge des "terroristes tués" ces derniers jours lors d’affrontements avec les forces de l’ordre. Bilan provisoire après quatre jours de combat à proximité de Kasserine : "12 terroristes tués, trois soldats morts". La preuve que la lutte anti-terroriste se heurte à de fortes résistances au cœur de la Tunisie, dans les monts qui entourent la ville de Kasserine, grosse pourvoyeuse en jihadistes de Daesch & Co.
L’auteur de la vidéo fait l’éloge de la révolution de 2011 "contre la peur et l’apostasie". Une relecture de l’histoire, la chute de Ben Ali ayant été causée pour des motifs essentiellement sociaux. L’homme se présente en défenseur de cette révolution, jugeant que "la révolution a avorté, que le régime n’est pas tombé". Les accusations pleuvent : "Vous militez pour l’athéisme et les adorateurs des croisades". Et d’administrer son remède : "Le jihad est un remède divin pour lutter contre la dictature et le despotisme". Il s'appuie pour cela sur les combats en cours en Syrie, Libye, Soudan, Somalie, Afghanistan, Irak, Tchétchénie et Palestine. Bravo au chevaliers de la Katiba de Okba Ibnou Nafaa pour leur travail et leur énorme patience", dit-il. Allusion aux combats en cours depuis cinq jours dans le centre du pays, à proximité de la ville de Kasserine. Douze "terroristes" y ont trouvé la mort, selon le communiqué du ministère de la défense et trois militaires ont perdu la vie.
Cette vidéo renforce la stratégie que l’on devinait : à savoir que les jihadistes luttaient contre l’ancien régime, prônaient les "libertés afin de revenir aux racines arabo-musulmanes". Ce message dit à la Tunisie qu’elle est désormais la cible n°1. Après l’attentat commis au musée du Bardo et ses 22 morts, ces 18 minutes postées sur You Tube prouvent que la démocratie tunisienne est dans le collimateur d’Al-Qaïda et d’Aqmi, sa filiale régionale. A ses "soldats", Abou Oubaida Youssef Annebi dit : "Patientez, gardez votre courage, soyez les protecteurs de l’Islam".
Israël/Palestine : Israël lance des appels d'offres pour 77 logements de colons à Jérusalem-Est
Israël a lancé lundi des appels d'offres pour la construction de 77
nouveaux logements de colons à Jérusalem-est, partie palestinienne de la
ville annexée et occupée par Israël, a annoncé l'organisation
israélienne La Paix maintenant.
Il s'agit de la première annonce de ce genre depuis les législatives du 17 mars, qui ont vu une large victoire du Premier ministre de droite sortant, Benjamin Netanyahu, a indiqué La Paix maintenant.
Au cours de sa campagne, Netanyahu avait enterré l'idée d'un Etat palestinien s'il l'emportait, et affirmé sa détermination à poursuivre la colonisation, y compris à Jérusalem-est. C'est pourtant là que les Palestiniens veulent établir la capitale de l'Etat auquel ils aspirent.
Les déclarations de Netanyahu pendant sa campagne ont été perçues comme un acte de défi vis-à-vis de la communauté internationale et du grand allié américain d'Israël.
La communauté internationale considère comme illégale la colonisation, c'est-à-dire la construction d'habitations civiles dans les territoires occupés ou annexés par Israël depuis 1967. Netanyahu l'a cependant poursuivie sans relâche à la suite de ses prédécesseurs.
Israël estime que Jérusalem est sa capitale unifiée et indivisible.
Il s'agit de la première annonce de ce genre depuis les législatives du 17 mars, qui ont vu une large victoire du Premier ministre de droite sortant, Benjamin Netanyahu, a indiqué La Paix maintenant.
Au cours de sa campagne, Netanyahu avait enterré l'idée d'un Etat palestinien s'il l'emportait, et affirmé sa détermination à poursuivre la colonisation, y compris à Jérusalem-est. C'est pourtant là que les Palestiniens veulent établir la capitale de l'Etat auquel ils aspirent.
Les déclarations de Netanyahu pendant sa campagne ont été perçues comme un acte de défi vis-à-vis de la communauté internationale et du grand allié américain d'Israël.
La communauté internationale considère comme illégale la colonisation, c'est-à-dire la construction d'habitations civiles dans les territoires occupés ou annexés par Israël depuis 1967. Netanyahu l'a cependant poursuivie sans relâche à la suite de ses prédécesseurs.
Israël estime que Jérusalem est sa capitale unifiée et indivisible.
dimanche 26 avril 2015
Syrie: L'armée de Bashar bombarde une ville stratégique prise par les rebelles
L'aviation militaire de Bashar a multiplié dimanche les raids contre la
ville stratégique de Jisr al-Choughour au lendemain de sa prise par
Al-Qaïda et les rebelles, qui représente un nouveau revers pour le
régime de Bachar al-Assad.
Au moins vingt raids ont visé, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), cette ville du nord-ouest située au carrefour des régions de Lattaquié à l'ouest, et de Hama au centre, qui sont sous le contrôle du régime.
Aucun bilan n'était disponible dans l'immédiat mais les bombardements menés samedi ont causé la mort d'au moins 27 personnes, dont 20 combattants, selon l'OSDH. "Le bilan devrait cependant s'alourdir avec les raids de la nuit et de dimanche matin", a indiqué le directeur de l'ONG, Rami Abdel Rahmane.
Des combats se poursuivaient en outre au sud de la ville qui comptait quelque 45 000 habitants avant le déclenchement du soulèvement de 2011. Selon l'OSDH, les forces du régime ont tenté en vain de libérer 30 soldats et 10 miliciens de l'Armée de défense nationale (ADN) fait prisonniers dans l'hôpital général qui se trouve dans le sud de la ville.
Pour sa part, la télévision syrienne a affirmé que l'armée avait tendu une embuscade "et a tué un groupe de terroristes" aux alentours de l'hôpital général.
La veille, des combattants du Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, et des groupes rebelles islamistes avaient pris le contrôle total de la cité, moins d'un mois après avoir mis la main sur Idleb, la capitale provinciale.
La prise de Jisr al-Choughour peut être considérée comme "un tournant" car elle marque "la fin de la phase de contre-offensive loyaliste entamée au printemps 2013", estime Thomas Pierret, spécialiste de l'islam en Syrie.
Pour lui, le régime est "en position de grande faiblesse, ce qui ne signifie pas nécessairement que sa chute est pour demain". "Il avait survécu en 2012 alors qu'il subissait des désastres militaires d'une plus grande ampleur".
"Mais c'est un phénomène probablement durable car il résulte de causes structurelles, en l'occurrence l'épuisement des effectifs loyalistes qui contraint le régime à abandonner des régions aux rebelles pour se concentrer sur la défense d'objectifs prioritaires", souligne l'expert.
La présence du régime dans la province d'Idleb se limite désormais aux localités d'Ariha, à 25 km de Jisr al-Choughour, d'Al-Mastoumé et de Qarlmid, proche d'Ariha, où se trouvent d'importantes casernes de l'armée.
Les territoires qu'il contrôle sont quasiment entièrement encerclés par différentes forces jihadistes, comme le groupe Etat islamique (EI), ou islamistes.
La coalition ayant pris Jisr al-Choughour, qui se fait appeler l'Armée de la Conquête, est un regroupement de diverses factions islamistes. Outre le Front Al-Nosra, elle compte des formations islamistes comme Ahrar al-Cham, des Frères musulmans, différents groupes jihadistes et des bataillons de ce qui reste de l'Armée syrienne libre (ASL).
Selon Thomas Pierret, une telle coalition aussi hétéroclite a été rendue possible par un accord entre trois parrains régionaux des rebelles, l'Arabie Saoudite, la Turquie et le Qatar, auparavant rivaux.
Une source militaire syrienne, citée par l'agence officielle Sana, a indiqué dimanche que "des unités de l'armée se sont redéployées avec succès dans les alentours de Jisr al-Choughour pour éviter des pertes parmi la population civile".
L'agence Sana a fait état "d'un horrible massacre de plus de 30 civils, dont des femmes et des enfants, commis par les groupes terroristes après être entrés à Jisr al-Choughour".
Elle ne donne aucun détail sur cet incident et l'OSDH n'a pas corroboré l'information.
L'ONG, qui dispose d'un large réseau d'informateurs, avait dénombré samedi au moins 60 cadavres des forces du régime à Jisr al-Choughour. Elle a aussi rapporté l'exécution d'au moins 23 prisonniers détenus dans la ville par des soldats battant en retraite, tandis qu'Al-Nosra a publié sur internet des photos de 14 corps maculés de sang, affirmant qu'il s'agissait d'un massacre perpétré par le régime.
Au moins vingt raids ont visé, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), cette ville du nord-ouest située au carrefour des régions de Lattaquié à l'ouest, et de Hama au centre, qui sont sous le contrôle du régime.
Aucun bilan n'était disponible dans l'immédiat mais les bombardements menés samedi ont causé la mort d'au moins 27 personnes, dont 20 combattants, selon l'OSDH. "Le bilan devrait cependant s'alourdir avec les raids de la nuit et de dimanche matin", a indiqué le directeur de l'ONG, Rami Abdel Rahmane.
Des combats se poursuivaient en outre au sud de la ville qui comptait quelque 45 000 habitants avant le déclenchement du soulèvement de 2011. Selon l'OSDH, les forces du régime ont tenté en vain de libérer 30 soldats et 10 miliciens de l'Armée de défense nationale (ADN) fait prisonniers dans l'hôpital général qui se trouve dans le sud de la ville.
Pour sa part, la télévision syrienne a affirmé que l'armée avait tendu une embuscade "et a tué un groupe de terroristes" aux alentours de l'hôpital général.
La veille, des combattants du Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, et des groupes rebelles islamistes avaient pris le contrôle total de la cité, moins d'un mois après avoir mis la main sur Idleb, la capitale provinciale.
La prise de Jisr al-Choughour peut être considérée comme "un tournant" car elle marque "la fin de la phase de contre-offensive loyaliste entamée au printemps 2013", estime Thomas Pierret, spécialiste de l'islam en Syrie.
Pour lui, le régime est "en position de grande faiblesse, ce qui ne signifie pas nécessairement que sa chute est pour demain". "Il avait survécu en 2012 alors qu'il subissait des désastres militaires d'une plus grande ampleur".
"Mais c'est un phénomène probablement durable car il résulte de causes structurelles, en l'occurrence l'épuisement des effectifs loyalistes qui contraint le régime à abandonner des régions aux rebelles pour se concentrer sur la défense d'objectifs prioritaires", souligne l'expert.
La présence du régime dans la province d'Idleb se limite désormais aux localités d'Ariha, à 25 km de Jisr al-Choughour, d'Al-Mastoumé et de Qarlmid, proche d'Ariha, où se trouvent d'importantes casernes de l'armée.
Les territoires qu'il contrôle sont quasiment entièrement encerclés par différentes forces jihadistes, comme le groupe Etat islamique (EI), ou islamistes.
La coalition ayant pris Jisr al-Choughour, qui se fait appeler l'Armée de la Conquête, est un regroupement de diverses factions islamistes. Outre le Front Al-Nosra, elle compte des formations islamistes comme Ahrar al-Cham, des Frères musulmans, différents groupes jihadistes et des bataillons de ce qui reste de l'Armée syrienne libre (ASL).
Selon Thomas Pierret, une telle coalition aussi hétéroclite a été rendue possible par un accord entre trois parrains régionaux des rebelles, l'Arabie Saoudite, la Turquie et le Qatar, auparavant rivaux.
Une source militaire syrienne, citée par l'agence officielle Sana, a indiqué dimanche que "des unités de l'armée se sont redéployées avec succès dans les alentours de Jisr al-Choughour pour éviter des pertes parmi la population civile".
L'agence Sana a fait état "d'un horrible massacre de plus de 30 civils, dont des femmes et des enfants, commis par les groupes terroristes après être entrés à Jisr al-Choughour".
Elle ne donne aucun détail sur cet incident et l'OSDH n'a pas corroboré l'information.
L'ONG, qui dispose d'un large réseau d'informateurs, avait dénombré samedi au moins 60 cadavres des forces du régime à Jisr al-Choughour. Elle a aussi rapporté l'exécution d'au moins 23 prisonniers détenus dans la ville par des soldats battant en retraite, tandis qu'Al-Nosra a publié sur internet des photos de 14 corps maculés de sang, affirmant qu'il s'agissait d'un massacre perpétré par le régime.
Yémen: Combats meurtriers à l'est de Sanaa et dans le sud
De violents combats opposaient dimanche les partisans du chef de l'Etat
yéménite aux rebelles notamment à l'est de la capitale Sanaa et dans le
sud, faisant des dizaines de morts, selon des sources tribales et
médicales.
Des tribus sunnites ont convoyé dans la matinée des renforts dans la région de Sirwah, à l'est de Sanaa, pour faire barrage aux miliciens chiites, qui tentent d'avancer dans la province de Mareb, riche en pétrole et en gaz naturel, selon des sources tribales.
Les rebelles et leurs alliés, des militaires fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, ont subi de lourdes pertes dans les combats et les raids aériens de la coalition arabe conduite par l'Arabie Saoudite dans la région de Sirwah, selon les mêmes sources.
Ces sources ont fait état de la mort en 24 heures à Sirwah de 90 rebelles et alliés et 8 parmi les partisans du président Abd Rabbo Mansour Hadi, un bilan qui n'a pu être vérifié de source indépendante.
L'aviation de la coalition a mené dimanche à l'aube quatre raids contre le palais présidentiel à Sanaa et une colline proche pour empêcher l'envoi par les rebelles de renforts militaires à Mareb, a indiqué à l'AFP une source militaire.
Malgré l'annonce mardi par Ryad de la fin de la phase intensive de son opération aérienne "Tempête décisive" lancée il y a juste un mois, la coalition a poursuivi ses raids sur des positions des rebelles et de leurs alliés.
En outre, des affrontements aux armes de différents calibres se sont intensifiés dimanche à Taëz (sud-ouest) après que les rebelles ont reçu des renforts en provenance de la ville d'Al-Makha, sur la mer Rouge, ont indiqué des responsables locaux, faisant état de victimes parmi les civils.
A Dhaleh, plus à l'est, des avions de la coalition arabe ont dû parachuter dimanche des médicaments et des équiements médicaux après que les rebelles ont empêché un convoi d'organisations humanitaires d'entrer dans cette ville, selon des responsables locaux.
A Aden, principale ville du sud du pays, des affrontements nocturnes ont fait sept morts, dont quatre rebelles. L'aviation de la coalition a bombardé des positions rebelles dans le quartier de Khor Maksar, selon des témoins et des sources militaires.
L'ONU a confirmé samedi la nomination du diplomate mauritanien Ismaïl Ould Cheikh Ahmed comme nouvel envoyé spécial au Yémen, avec l'espoir de reprendre sa médiation en vue d'un règlement politique.
Des tribus sunnites ont convoyé dans la matinée des renforts dans la région de Sirwah, à l'est de Sanaa, pour faire barrage aux miliciens chiites, qui tentent d'avancer dans la province de Mareb, riche en pétrole et en gaz naturel, selon des sources tribales.
Les rebelles et leurs alliés, des militaires fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, ont subi de lourdes pertes dans les combats et les raids aériens de la coalition arabe conduite par l'Arabie Saoudite dans la région de Sirwah, selon les mêmes sources.
Ces sources ont fait état de la mort en 24 heures à Sirwah de 90 rebelles et alliés et 8 parmi les partisans du président Abd Rabbo Mansour Hadi, un bilan qui n'a pu être vérifié de source indépendante.
L'aviation de la coalition a mené dimanche à l'aube quatre raids contre le palais présidentiel à Sanaa et une colline proche pour empêcher l'envoi par les rebelles de renforts militaires à Mareb, a indiqué à l'AFP une source militaire.
Malgré l'annonce mardi par Ryad de la fin de la phase intensive de son opération aérienne "Tempête décisive" lancée il y a juste un mois, la coalition a poursuivi ses raids sur des positions des rebelles et de leurs alliés.
En outre, des affrontements aux armes de différents calibres se sont intensifiés dimanche à Taëz (sud-ouest) après que les rebelles ont reçu des renforts en provenance de la ville d'Al-Makha, sur la mer Rouge, ont indiqué des responsables locaux, faisant état de victimes parmi les civils.
A Dhaleh, plus à l'est, des avions de la coalition arabe ont dû parachuter dimanche des médicaments et des équiements médicaux après que les rebelles ont empêché un convoi d'organisations humanitaires d'entrer dans cette ville, selon des responsables locaux.
A Aden, principale ville du sud du pays, des affrontements nocturnes ont fait sept morts, dont quatre rebelles. L'aviation de la coalition a bombardé des positions rebelles dans le quartier de Khor Maksar, selon des témoins et des sources militaires.
L'ONU a confirmé samedi la nomination du diplomate mauritanien Ismaïl Ould Cheikh Ahmed comme nouvel envoyé spécial au Yémen, avec l'espoir de reprendre sa médiation en vue d'un règlement politique.
samedi 25 avril 2015
Israël/Palestine : Tel Aviv empêche Blade Nzimande, ministre sud-africain des Universités, de se rendre en Cisjordanie
Blade Nzimande, membre du gouvernement d’Afrique du
Sud et secrétaire général du parti communiste sud-africain (SACP) devait
se rendre officiellement en Cisjordanie. Tel Aviv a refusé de lui
délivrer un visa.
Décidément, Israël n’aime pas qu’on aille voir ce qui se passé dans les territoires palestiniens qu’il occupe ! Outre Jalys, membre des jeunesses communistes, qui a été expulsé, les autorités israéliennes empêchent l’accès en Palestine de personnalités. Particulièrement lorsque celles-ci sont communistes. Blade Nzimande, ministre de l’enseignement supérieur en Afrique du Sud et secrétaire général du parti communiste sud-africain (SACP) conduisait ainsi une délégation d’universitaires et d’étudiants, qui devait participer à une rencontre à l’Université de Bir Zeit près de Ramallah, en Cisjordanie, organisée par le centre des études africaines, a été bloqué par Tel Aviv qui ne lui a pas délivré de visa. « Le gouvernement israélien essaie d’utiliser tous les moyens dont il dispose pour cacher les atrocités dont elle se rend coupable contre les Palestiniens et s’assurer que seul le plus petit nombre de personnes voit réellement ce qui se passe dans les territoires qui est sous contrôle », a déclaré Blade Nzimande.
De son côté, le parti communiste israélien a dénoncé l’attitude du gouvernement et appelle l’ensemble des partis communistes et les représentants des travailleurs à s’unir pour combattre la politique violente et autoritaire du pouvoir.
Décidément, Israël n’aime pas qu’on aille voir ce qui se passé dans les territoires palestiniens qu’il occupe ! Outre Jalys, membre des jeunesses communistes, qui a été expulsé, les autorités israéliennes empêchent l’accès en Palestine de personnalités. Particulièrement lorsque celles-ci sont communistes. Blade Nzimande, ministre de l’enseignement supérieur en Afrique du Sud et secrétaire général du parti communiste sud-africain (SACP) conduisait ainsi une délégation d’universitaires et d’étudiants, qui devait participer à une rencontre à l’Université de Bir Zeit près de Ramallah, en Cisjordanie, organisée par le centre des études africaines, a été bloqué par Tel Aviv qui ne lui a pas délivré de visa. « Le gouvernement israélien essaie d’utiliser tous les moyens dont il dispose pour cacher les atrocités dont elle se rend coupable contre les Palestiniens et s’assurer que seul le plus petit nombre de personnes voit réellement ce qui se passe dans les territoires qui est sous contrôle », a déclaré Blade Nzimande.
De son côté, le parti communiste israélien a dénoncé l’attitude du gouvernement et appelle l’ensemble des partis communistes et les représentants des travailleurs à s’unir pour combattre la politique violente et autoritaire du pouvoir.
Syrie: Al-Qaïda et ses alliés contrôlent la quasi totalité d'une ville stratégique
La branche syrienne d'Al-Qaïda et des groupes rebelles islamistes ont
pris samedi le contrôle de la quasi totalité de la ville stratégique de
Jisr al-Choughour, dans la province d'Idleb (nord-ouest), selon
l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Le Front Al-Nosra et des bataillons islamistes sont entrés dans Jisr al-Choughour ce matin après de violents combats avec les forces du régime depuis jeudi. Ils ont pris le contrôle de la quasi totalité de la ville, que les forces du régime sont en train de fuir", a précisé le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Cette coalition de combattants, qui se fait appeler l'Armée de la conquête, avait pris fin mars la grande ville d'Idleb, deuxième capitale provinciale perdue par le régime en quatre ans de conflit, après Raqa (nord), devenue le fief du groupe jihadiste Etat islamique en Syrie.
Jisr el-Choughour, qui était l'un des derniers bastions du régime dans la province d'Idleb, a une grande valeur stratégique car elle est très proche de la Turquie, pays favorable à la rébellion syrienne, et située sur la route menant à la province de Lattaquié, fief du dictateur syrien Bashar el-Assad.
"Cette ville est plus importante que celle d'Idleb car elle est à proximité de la province de Lattaquié et de régions contrôlées par le régime dans la partie nord-est de la province de Hama", a expliqué le président de l'OSDH.
D'après M. Abdel Rahmane, "des milliers de combattants (jihadistes et rebelles) sont dans la ville et des accrochages continuent".
La télévision syrienne a affirmé que "des unités de l'armée sont engagées dans des combats féroces dans Jisr al-Choughour et ses environs", sans donner plus de détails.
Selon un compte Twitter officiel d'Al-Nosra, la ville de Jisr al-Choughour est "libérée". D'autres comptes jihadistes montrent des photos de drapeaux de la branche syrienne d'Al-Qaïda flottant sur une place de la ville.
"Le Front Al-Nosra et des bataillons islamistes sont entrés dans Jisr al-Choughour ce matin après de violents combats avec les forces du régime depuis jeudi. Ils ont pris le contrôle de la quasi totalité de la ville, que les forces du régime sont en train de fuir", a précisé le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Cette coalition de combattants, qui se fait appeler l'Armée de la conquête, avait pris fin mars la grande ville d'Idleb, deuxième capitale provinciale perdue par le régime en quatre ans de conflit, après Raqa (nord), devenue le fief du groupe jihadiste Etat islamique en Syrie.
Jisr el-Choughour, qui était l'un des derniers bastions du régime dans la province d'Idleb, a une grande valeur stratégique car elle est très proche de la Turquie, pays favorable à la rébellion syrienne, et située sur la route menant à la province de Lattaquié, fief du dictateur syrien Bashar el-Assad.
"Cette ville est plus importante que celle d'Idleb car elle est à proximité de la province de Lattaquié et de régions contrôlées par le régime dans la partie nord-est de la province de Hama", a expliqué le président de l'OSDH.
D'après M. Abdel Rahmane, "des milliers de combattants (jihadistes et rebelles) sont dans la ville et des accrochages continuent".
La télévision syrienne a affirmé que "des unités de l'armée sont engagées dans des combats féroces dans Jisr al-Choughour et ses environs", sans donner plus de détails.
Selon un compte Twitter officiel d'Al-Nosra, la ville de Jisr al-Choughour est "libérée". D'autres comptes jihadistes montrent des photos de drapeaux de la branche syrienne d'Al-Qaïda flottant sur une place de la ville.
Israël/Palestine : Un Palestinien brandissant un couteau abattu à un checkpoint
Un Palestinien de 17 ans qui tentait de poignarder des policiers
israéliens à un checkpoint à Jérusalem-Est, la partie palestinienne de
la ville occupée et annexée par Israël, a été tué dans la nuit, a
affirmé samedi la police.
L'adolescent originaire du quartier d'al-Tur, sur le Mont des oliviers à Jérusalem-Est, a été tué par balle à un checkpoint de la police israélienne après s'être attaqué au couteau à des policiers à un autre barrage à proximité, selon la police.
Aucun personnel de sécurité n'a été blessé, a assuré la porte-parole de la police Luba Samri, qui a diffusé une photo montrant un couteau et un hachoir qu'elle a présentés comme ceux que l'assaillant palestinien avait en main.
Le jeune homme a été identifié par une association locale de Jérusalem-Est comme Ali al-Ghannam. L'association assure sur sa page Facebook que le père du jeune homme a été convoqué par la police pour identifier son fils. La police lui a indiqué que le corps lui serait rendu à condition que seul un nombre limité de personnes participent à l'enterrement, ajoute l'association, une procédure habituellement imposée par les autorités israéliennes aux familles d'auteurs d'attaques.
Les tensions dans la Ville sainte, toujours latentes, ont atteint un niveau rarement égalé au début de l'été après que des Israéliens, juifs extrémistes, aient brûlé vif un adolescent palestinien de Jérusalem-Est pour venger l'enlèvement et l'assassinat de trois jeunes Israéliens en Cisjordanie occupée.
Le cycle des violences, qui a culminé avec l'offensive israélienne sur la bande de Gaza durant l'été, a ensanglanté Jérusalem où plusieurs attentats ont eu lieu ainsi que des mesures de représailles de la part des forces de sécurité.
Depuis lors, les attaques menées par des assaillants isolés munis d'un couteau se sont multipliées dans les Territoires palestiniens et en Israël. Depuis le début du mois, un Israélien a poignardé un Arabe-Israélien au cri de "mort aux Arabes", le blessant, une dizaine de jours après qu'un Palestinien eut poignardé deux soldats israéliens, en blessant un grièvement, avant d'être abattu dans le nord de la Cisjordanie occupée.
L'adolescent originaire du quartier d'al-Tur, sur le Mont des oliviers à Jérusalem-Est, a été tué par balle à un checkpoint de la police israélienne après s'être attaqué au couteau à des policiers à un autre barrage à proximité, selon la police.
Aucun personnel de sécurité n'a été blessé, a assuré la porte-parole de la police Luba Samri, qui a diffusé une photo montrant un couteau et un hachoir qu'elle a présentés comme ceux que l'assaillant palestinien avait en main.
Le jeune homme a été identifié par une association locale de Jérusalem-Est comme Ali al-Ghannam. L'association assure sur sa page Facebook que le père du jeune homme a été convoqué par la police pour identifier son fils. La police lui a indiqué que le corps lui serait rendu à condition que seul un nombre limité de personnes participent à l'enterrement, ajoute l'association, une procédure habituellement imposée par les autorités israéliennes aux familles d'auteurs d'attaques.
Les tensions dans la Ville sainte, toujours latentes, ont atteint un niveau rarement égalé au début de l'été après que des Israéliens, juifs extrémistes, aient brûlé vif un adolescent palestinien de Jérusalem-Est pour venger l'enlèvement et l'assassinat de trois jeunes Israéliens en Cisjordanie occupée.
Le cycle des violences, qui a culminé avec l'offensive israélienne sur la bande de Gaza durant l'été, a ensanglanté Jérusalem où plusieurs attentats ont eu lieu ainsi que des mesures de représailles de la part des forces de sécurité.
Depuis lors, les attaques menées par des assaillants isolés munis d'un couteau se sont multipliées dans les Territoires palestiniens et en Israël. Depuis le début du mois, un Israélien a poignardé un Arabe-Israélien au cri de "mort aux Arabes", le blessant, une dizaine de jours après qu'un Palestinien eut poignardé deux soldats israéliens, en blessant un grièvement, avant d'être abattu dans le nord de la Cisjordanie occupée.
Yémen: L'ex-président appelle ses alliés rebelles à se replier
L'influent ex-président yéménite Ali Abdallah Saleh a appelé ses alliés
les rebelles Houthis à se retirer, comme l'exige l'ONU, des territoires
conquis ces derniers mois, afin que cessent les raids de la coalition
arabe et que des négociations puissent reprendre.
"J'appelle Ansarullah (les rebelles chiites Houthis, NDLR) à accepter et appliquer la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU pour pouvoir obtenir l'arrêt de l'agression des forces de la coalition" arabe dirigée par Ryad contre les Houthis, a dit M. Saleh selon un communiqué lu en son nom sur sa chaîne privée Yemen al Yawm.
"Je les exhorte à se retirer de toutes les provinces, spécialement d'Aden", principale ville du sud du Yémen, a ajouté le communiqué.
Les rebelles chiites, qui menacent de prendre le pouvoir dans ce pays pauvre de la péninsule arabique, ont conquis en janvier la capitale Sanaa. Ils ont ensuite avancé vers le sud, atteignant Aden le 26 mars, jour du début d'une opération aérienne arabe conduite par l'Arabie saoudite, où s'est réfugié le président Abd Rabbo Mansour Hadi.
La coalition arabe a de nouveau mené des raids vendredi, trois jours après avoir annoncé la fin de la phase intensive de ses frappes aériennes, dans la perspective d'une reprise du processus politique.
Des raids ont ciblé un camp militaire d'une unité favorable aux rebelles près de Taëz (sud-ouest) dans la nuit de jeudi à vendredi, selon des habitants.
Des positions rebelles ont été bombardées et des affrontements ont eu lieu notamment à Aden, dans la province de Marib (est), d'Abyane (sud) et d'Ibb (centre).
L'ex-président Saleh, qui a quitté le pouvoir en 2012 dans la foulée du Printemps arabe, a aussi appelé à la reprise du dialogue inter-yéménite, prônant "la "réconciliation" dans son pays ruiné par la guerre.
L'ONU a désigné jeudi un nouveau médiateur, le diplomate mauritanien Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, dont la nomination deviendra effective lundi si aucun pays membre du Conseil de sécurité ne s'y oppose.
Les rebelles chiites ne veulent toutefois pas entendre parler de reprise des pourparlers tant que les raids aériens se poursuivent.M. Saleh a proposé dans ce contexte que toutes les provinces soient placées sous l'autorité de "l'armée et des forces de sécurité, sous le contrôle des autorités locales de chaque province".
Les Houthis n'auraient jamais pu conquérir autant de territoire sans l'appui de nombreuses unités militaires restées fidèles à l'ex-président Saleh. Mais des fissures ont commencé à apparaître dans le camp de la rébellion dimanche, lorsque le commandement militaire de la plus vaste province du Yémen a annoncé son ralliement au président Hadi.
Le conflit a attisé les tensions dans les eaux Golfe, où des navires iraniens soupçonnés par les Etats-Unis de transporter des armes à destination des insurgés ont fait demi-tour au large du Yémen vendredi.
L'Iran chiite, accusé de soutenir militairement les rebelles, assure ne leur fournir qu'une aide humanitaire.
Douze navires américains, dont le porte-avions Roosevelt, croisent actuellement non loin des côtes yéménites, sous blocus maritime, notamment pour faire respecter l'embargo sur les armes destinées aux Houthis, voté il y a dix jours par le Conseil de sécurité de l'ONU.
Même si les neuf bateaux iraniens, dont deux armés, qui faisaient cap sur le Yémen ont changé de direction selon des responsables américains, la marine des Etats-Unis reste en alerte et "surveille de très près" ce convoi, a indiqué l'un d'eux.
A Téhéran, c'est au sujet d'avions humanitaires eux aussi contraints de rebrousser chemin selon les autorités iraniennes, face à la coalition arabe contrôlant l'espace aérien yéménite, que le chargé d'affaires saoudien a été convoqué vendredi soir.
Le conflit faisant rage depuis un mois entre rebelles chiites Houthis et partisans du président yéménite en exil n'épargne pas les enfants, a déploré l'ONU, affirmant que 115 d'entre eux avaient péri dans les hostilités depuis le 26 mars.
Le bilan réel est sûrement plus élevé car des vérifications sont encore en cours, a assuré l'Unicef, expliquant par ailleurs qu'une centaine d'enfants avaient été recrutés par les groupes armés.
"J'appelle Ansarullah (les rebelles chiites Houthis, NDLR) à accepter et appliquer la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU pour pouvoir obtenir l'arrêt de l'agression des forces de la coalition" arabe dirigée par Ryad contre les Houthis, a dit M. Saleh selon un communiqué lu en son nom sur sa chaîne privée Yemen al Yawm.
"Je les exhorte à se retirer de toutes les provinces, spécialement d'Aden", principale ville du sud du Yémen, a ajouté le communiqué.
Les rebelles chiites, qui menacent de prendre le pouvoir dans ce pays pauvre de la péninsule arabique, ont conquis en janvier la capitale Sanaa. Ils ont ensuite avancé vers le sud, atteignant Aden le 26 mars, jour du début d'une opération aérienne arabe conduite par l'Arabie saoudite, où s'est réfugié le président Abd Rabbo Mansour Hadi.
La coalition arabe a de nouveau mené des raids vendredi, trois jours après avoir annoncé la fin de la phase intensive de ses frappes aériennes, dans la perspective d'une reprise du processus politique.
Des raids ont ciblé un camp militaire d'une unité favorable aux rebelles près de Taëz (sud-ouest) dans la nuit de jeudi à vendredi, selon des habitants.
Des positions rebelles ont été bombardées et des affrontements ont eu lieu notamment à Aden, dans la province de Marib (est), d'Abyane (sud) et d'Ibb (centre).
L'ex-président Saleh, qui a quitté le pouvoir en 2012 dans la foulée du Printemps arabe, a aussi appelé à la reprise du dialogue inter-yéménite, prônant "la "réconciliation" dans son pays ruiné par la guerre.
L'ONU a désigné jeudi un nouveau médiateur, le diplomate mauritanien Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, dont la nomination deviendra effective lundi si aucun pays membre du Conseil de sécurité ne s'y oppose.
Les rebelles chiites ne veulent toutefois pas entendre parler de reprise des pourparlers tant que les raids aériens se poursuivent.M. Saleh a proposé dans ce contexte que toutes les provinces soient placées sous l'autorité de "l'armée et des forces de sécurité, sous le contrôle des autorités locales de chaque province".
Les Houthis n'auraient jamais pu conquérir autant de territoire sans l'appui de nombreuses unités militaires restées fidèles à l'ex-président Saleh. Mais des fissures ont commencé à apparaître dans le camp de la rébellion dimanche, lorsque le commandement militaire de la plus vaste province du Yémen a annoncé son ralliement au président Hadi.
Le conflit a attisé les tensions dans les eaux Golfe, où des navires iraniens soupçonnés par les Etats-Unis de transporter des armes à destination des insurgés ont fait demi-tour au large du Yémen vendredi.
L'Iran chiite, accusé de soutenir militairement les rebelles, assure ne leur fournir qu'une aide humanitaire.
Douze navires américains, dont le porte-avions Roosevelt, croisent actuellement non loin des côtes yéménites, sous blocus maritime, notamment pour faire respecter l'embargo sur les armes destinées aux Houthis, voté il y a dix jours par le Conseil de sécurité de l'ONU.
Même si les neuf bateaux iraniens, dont deux armés, qui faisaient cap sur le Yémen ont changé de direction selon des responsables américains, la marine des Etats-Unis reste en alerte et "surveille de très près" ce convoi, a indiqué l'un d'eux.
A Téhéran, c'est au sujet d'avions humanitaires eux aussi contraints de rebrousser chemin selon les autorités iraniennes, face à la coalition arabe contrôlant l'espace aérien yéménite, que le chargé d'affaires saoudien a été convoqué vendredi soir.
Le conflit faisant rage depuis un mois entre rebelles chiites Houthis et partisans du président yéménite en exil n'épargne pas les enfants, a déploré l'ONU, affirmant que 115 d'entre eux avaient péri dans les hostilités depuis le 26 mars.
Le bilan réel est sûrement plus élevé car des vérifications sont encore en cours, a assuré l'Unicef, expliquant par ailleurs qu'une centaine d'enfants avaient été recrutés par les groupes armés.
Yémen: Poursuite des raids, les navires iraniens font demi-tour
La coalition arabe menée par l'Arabie Saoudite a de nouveau frappé
vendredi la rébellion dans le sud du Yémen, pays au large duquel des
navires iraniens soupçonnés par les Etats-Unis de transporter des armes à
destination des insurgés ont fait demi-tour.
Le conflit qui fait rage depuis un mois entre les rebelles Houthis et les partisans du président yéménite en exil n'épargne pas les enfants, a déploré l'ONU, affirmant que 115 d'entre eux avaient péri dans les hostilités depuis le 26 mars.
La coalition a lancé à cette date des raids aériens pour soutenir les partisans du président Abd Rabbo Mansour Hadi, et contrer les Houthis, qui contrôlent la capitale et menacent de prendre le pouvoir dans ce pays pauvre de la péninsule arabique.
L'Iran, accusé de soutenir militairement les rebelles, assure ne leur fournir qu'une aide humanitaire.
Douze navires américains, dont le porte-avions Roosevelt, croisent actuellement non loin des côtes yéménites, sous blocus maritime, notamment pour faire respecter l'embargo sur les armes destinées aux Houthis, voté il y a dix jours par le Conseil de sécurité de l'ONU.
Même si les neuf bateaux iraniens, dont deux armés, qui faisaient cap sur le Yémen ont changé de direction selon des responsables américains, la marine des Etats-Unis reste en alerte et "surveille de très près" ce convoi, a indiqué l'un d'eux.
A Téhéran, c'est au sujet d'avions humanitaires eux aussi contraints de rebrousser chemin selon les autorités iraniennes, face à la coalition arabe contrôlant l'espace aérien yéménite, que le chargé d'affaires saoudien a été convoqué vendredi soir.
A Genève, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a indiqué vendredi qu'"au moins 115 (enfants) ont été tués et 172 mutilés" selon un bilan arrêté au 20 avril. D'après l'agence onusienne, plus de la moitié ont été tués lors de bombardements aériens.
Le bilan réel est sûrement plus élevé car des vérifications sont encore en cours, a assuré l'Unicef, expliquant par ailleurs qu'une centaine d'enfants avaient été recrutés par les groupes armés.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait fait état jeudi d'un bilan global de 1.080 morts et 4.352 blessés --civils et militaires-- depuis le 19 mars.
De son côté, le Programme alimentaire mondial (PAM) espère venir en aide à 2,5 millions de personnes dans le pays entre mai et juillet. Le manque de carburant pourrait toutefois mettre à mal ces opérations.
Malgré l'annonce mardi par Ryad de l'arrêt des raids aériens intensifs de son opération "Tempête décisive", la coalition a poursuivi ses bombardements.
En inaugurant une nouvelle phase de son intervention, baptisée "Redonner l'espoir", censée permettre la reprise du processus politique et la fourniture d'une aide humanitaire, Ryad s'était laissé la possibilité de continuer à bombarder la rébellion en cas de "geste agressif".
Dans la nuit de jeudi à vendredi, des raids ont ciblé un camp militaire d'une unité favorable aux rebelles près de Taëz (sud-ouest), selon des habitants.
Des positions rebelles ont été bombardées et des affrontements ont eu lieu à Aden, la grande ville du sud, jusqu'à l'aube, ont indiqué à l'AFP des combattants pro-Hadi.
Raids et heurts nocturnes ont également eu lieu dans la province orientale de Marib, selon des résidents, et se sont poursuivis vendredi contre un convoi rebelle dans la province d'Abyane (sud), faisant des morts et des blessés, ont rapporté des miliciens chiites.
D'autres frappes ont eux lieu à Daleh, non loin de là, et dans la province centrale d'Ibb, où un pont menant au bastion chiite de Dhammar a été détruit, ont affirmé à l'AFP des responsables locaux.
Alors que les conditions sur le terrain semblent loin de permettre la reprise d'un dialogue politique, selon des experts, l'ONU a désigné jeudi un nouveau médiateur pour succéder à Jamal Benomar, qui a démissionné.
La nomination du diplomate mauritanien Ismaïl Ould Cheikh Ahmed deviendra effective lundi si aucun pays membre du Conseil de sécurité ne s'y oppose.
Le conflit qui fait rage depuis un mois entre les rebelles Houthis et les partisans du président yéménite en exil n'épargne pas les enfants, a déploré l'ONU, affirmant que 115 d'entre eux avaient péri dans les hostilités depuis le 26 mars.
La coalition a lancé à cette date des raids aériens pour soutenir les partisans du président Abd Rabbo Mansour Hadi, et contrer les Houthis, qui contrôlent la capitale et menacent de prendre le pouvoir dans ce pays pauvre de la péninsule arabique.
L'Iran, accusé de soutenir militairement les rebelles, assure ne leur fournir qu'une aide humanitaire.
Douze navires américains, dont le porte-avions Roosevelt, croisent actuellement non loin des côtes yéménites, sous blocus maritime, notamment pour faire respecter l'embargo sur les armes destinées aux Houthis, voté il y a dix jours par le Conseil de sécurité de l'ONU.
Même si les neuf bateaux iraniens, dont deux armés, qui faisaient cap sur le Yémen ont changé de direction selon des responsables américains, la marine des Etats-Unis reste en alerte et "surveille de très près" ce convoi, a indiqué l'un d'eux.
A Téhéran, c'est au sujet d'avions humanitaires eux aussi contraints de rebrousser chemin selon les autorités iraniennes, face à la coalition arabe contrôlant l'espace aérien yéménite, que le chargé d'affaires saoudien a été convoqué vendredi soir.
A Genève, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a indiqué vendredi qu'"au moins 115 (enfants) ont été tués et 172 mutilés" selon un bilan arrêté au 20 avril. D'après l'agence onusienne, plus de la moitié ont été tués lors de bombardements aériens.
Le bilan réel est sûrement plus élevé car des vérifications sont encore en cours, a assuré l'Unicef, expliquant par ailleurs qu'une centaine d'enfants avaient été recrutés par les groupes armés.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait fait état jeudi d'un bilan global de 1.080 morts et 4.352 blessés --civils et militaires-- depuis le 19 mars.
De son côté, le Programme alimentaire mondial (PAM) espère venir en aide à 2,5 millions de personnes dans le pays entre mai et juillet. Le manque de carburant pourrait toutefois mettre à mal ces opérations.
Malgré l'annonce mardi par Ryad de l'arrêt des raids aériens intensifs de son opération "Tempête décisive", la coalition a poursuivi ses bombardements.
En inaugurant une nouvelle phase de son intervention, baptisée "Redonner l'espoir", censée permettre la reprise du processus politique et la fourniture d'une aide humanitaire, Ryad s'était laissé la possibilité de continuer à bombarder la rébellion en cas de "geste agressif".
Dans la nuit de jeudi à vendredi, des raids ont ciblé un camp militaire d'une unité favorable aux rebelles près de Taëz (sud-ouest), selon des habitants.
Des positions rebelles ont été bombardées et des affrontements ont eu lieu à Aden, la grande ville du sud, jusqu'à l'aube, ont indiqué à l'AFP des combattants pro-Hadi.
Raids et heurts nocturnes ont également eu lieu dans la province orientale de Marib, selon des résidents, et se sont poursuivis vendredi contre un convoi rebelle dans la province d'Abyane (sud), faisant des morts et des blessés, ont rapporté des miliciens chiites.
D'autres frappes ont eux lieu à Daleh, non loin de là, et dans la province centrale d'Ibb, où un pont menant au bastion chiite de Dhammar a été détruit, ont affirmé à l'AFP des responsables locaux.
Alors que les conditions sur le terrain semblent loin de permettre la reprise d'un dialogue politique, selon des experts, l'ONU a désigné jeudi un nouveau médiateur pour succéder à Jamal Benomar, qui a démissionné.
La nomination du diplomate mauritanien Ismaïl Ould Cheikh Ahmed deviendra effective lundi si aucun pays membre du Conseil de sécurité ne s'y oppose.
Syrie: "Consultations séparées" avec les parties prenantes le 4 mai à Genève
Le médiateur de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, va entamer le 4
mai à Genève des "consultations séparées" avec les différentes parties
prenantes au conflit syrien, dans une tentative de relancer les
négociations dans l'impasse, a annoncé vendredi l'ONU.
Ces consultations auxquelles participeront les représentants ou ambassadeurs des parties invitées ainsi que des experts, dureront de 4 à 6 semaines, a expliqué un porte-parole de l'ONU, Ahmad Fawzi, lors d'un point de presse.
L'ONU n'a donné aucune précision sur les parties syriennes ayant été invitées. M. Fawzi a toutefois précisé que les groupes "terroristes" comme le Front Al-Nosra ou Daech (un acronyme de l'Etat islamique) n'ont pas été conviés à Genève.
Mais, a-t-il souligné, "il y aura ceux qui ont des relations avec eux" et "qui peuvent communiquer avec eux".
"Les invitations ont été envoyées aux parties intéressées, en premier lieu aux Syriens, et bien sûr aux acteurs régionaux et internationaux", a-t-il dit.
M. de Mistura rencontrera d'abord les représentants des Syriens, a-t-il ajouté.
M. de Mistura doit s'exprimer dans la journée devant le Conseil de sécurité de l'ONU.
L'objectif de ces consultations est de faire le point sur la situation "presque trois ans après l'adoption du communiqué de Genève" du 30 juin 2012, selon M. Fawzi.
Le communiqué de Genève est un document signé par les grandes puissances le 30 juin 2012 comme plan de règlement politique du conflit, à l'issue de la 1ère conférence internationale sur la question syrienne, appelée "Genève 1".
En quatre ans, depuis 2011, les violences en Syrie ont fait plus de 220.000 morts et contraint 11,2 millions de personnes à quitter leur foyer.
Le conflit avait débuté par des manifestations pacifiques réclamant des changements démocratiques. L'implication en 2013 des groupes jihadistes a rendu ce conflit encore plus complexe.
En janvier, M. de Mistura avait estimé que les conditions n'étaient pas réunies pour une nouvelle conférence internationale sur la Syrie, après l'échec de la conférence Genève 2 l'an dernier, tenue sous les auspices de l'ancien médiateur de l'ONU Lakhdar.
M. de Mistura a été nommé le 10 juillet 2014 envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, en remplacement de M. Brahimi, qui avait jeté l'éponge à la fin mai 2014.
Ces consultations auxquelles participeront les représentants ou ambassadeurs des parties invitées ainsi que des experts, dureront de 4 à 6 semaines, a expliqué un porte-parole de l'ONU, Ahmad Fawzi, lors d'un point de presse.
L'ONU n'a donné aucune précision sur les parties syriennes ayant été invitées. M. Fawzi a toutefois précisé que les groupes "terroristes" comme le Front Al-Nosra ou Daech (un acronyme de l'Etat islamique) n'ont pas été conviés à Genève.
Mais, a-t-il souligné, "il y aura ceux qui ont des relations avec eux" et "qui peuvent communiquer avec eux".
"Les invitations ont été envoyées aux parties intéressées, en premier lieu aux Syriens, et bien sûr aux acteurs régionaux et internationaux", a-t-il dit.
M. de Mistura rencontrera d'abord les représentants des Syriens, a-t-il ajouté.
M. de Mistura doit s'exprimer dans la journée devant le Conseil de sécurité de l'ONU.
L'objectif de ces consultations est de faire le point sur la situation "presque trois ans après l'adoption du communiqué de Genève" du 30 juin 2012, selon M. Fawzi.
Le communiqué de Genève est un document signé par les grandes puissances le 30 juin 2012 comme plan de règlement politique du conflit, à l'issue de la 1ère conférence internationale sur la question syrienne, appelée "Genève 1".
En quatre ans, depuis 2011, les violences en Syrie ont fait plus de 220.000 morts et contraint 11,2 millions de personnes à quitter leur foyer.
Le conflit avait débuté par des manifestations pacifiques réclamant des changements démocratiques. L'implication en 2013 des groupes jihadistes a rendu ce conflit encore plus complexe.
En janvier, M. de Mistura avait estimé que les conditions n'étaient pas réunies pour une nouvelle conférence internationale sur la Syrie, après l'échec de la conférence Genève 2 l'an dernier, tenue sous les auspices de l'ancien médiateur de l'ONU Lakhdar.
M. de Mistura a été nommé le 10 juillet 2014 envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, en remplacement de M. Brahimi, qui avait jeté l'éponge à la fin mai 2014.
Syrie : A Damas, une foire pour sauver le "Made in Syria"
Des confiseries aux couches de bébé, les Syriens sont appelés à acheter
les produits "Made in Syria" à l'appel d'industriels qui se mobilisent
face au manque cruel de devises, aux sanctions et aux dommages de la
guerre civile.
"Nous voulons rappeler aux gens que nous sommes toujours là", explique derrière son stand un vendeur d'ustensiles de cuisine "Heart".
L'usine de cette société a pourtant été détruite par les combats à Douma, une ville rebelle proche de la capitale syrienne.
Mais "Heart" a tenu à participer, avec une soixantaine d'autres entreprises locales, à la foire qui se tient dans le complexe sportif d'un quartier résidentiel de Damas.
Cet événement a été organisé par la Chambre d'industrie de la province de Damas pour "promouvoir notre industrie en encourageant les gens à acheter des produits syriens vendus moitié moins chers que les articles importés", explique Mohammad Omar, l'un de ses responsables.
La foire a été un tel succès, selon M. Omar, qu'il a été décidé de la renouveler chaque mois à Damas et de l'étendre à d'autres provinces contrôlées par le régime, comme à Tartous (ouest) en mai.
L'enjeu est crucial pour les Syriens dont le pouvoir d'achat a été considérablement écorné en quatre ans de guerre et dont la priorité est d'assurer les besoins de base, à savoir la nourriture et le logement. Quatre Syriens sur cinq vivent désormais sous le seuil de pauvreté, selon l'ONU.
Dania, 30 ans, était ainsi venue "se promener" à la foire. Mais elle est repartie avec un sac si lourd que c'est son mari qui le porte. "Nous avons acheté du thym, des produits de nettoyage, du lait, du fromage. Ça vaut le coup, c'est moitié moins cher qu'au marché", affirme la jeune femme.
Pour Dania comme pour de nombreux Syriens, les produits importés sont hors de portée.
La livre syrienne a en effet perdu plus des trois-quarts de sa valeur depuis quatre ans: il en faut 300 pour un dollar contre 50 en mars 2011.
Pour enrayer la pénurie de devises, les autorités syriennes ont récemment annoncé un plan pour "accroître les exportations et limiter les importations". "Ce que nous pouvons produire ici ne sera plus importé. Nous pouvons fournir le marché avec beaucoup de produits", a expliqué Fares Shehabi, président de la fédération des Chambres d'industrie.
Le défi est de taille pour les entreprises confrontées aux sanctions internationales, qui ont fait chuter les exportations, et aux conséquences de la guerre, qui a bouleversé le marché intérieur.
En 2014, les exportations n'ont atteint que 1,8 milliard de dollars contre 11,3 en 2010, selon le journal pro-gouvernemental Al-Watan. Et le ratio entre exportations et importations s'est nettement détérioré, de 82,7% en 2010 à 29,7% en 2014.
La maison Halwani, l'une des plus importantes fabriques de halva, confiserie à base de sésame, d'amandes et de miel, a ainsi vu ses ventes s'écrouler de 60% en quatre ans.
"C'est en province que se trouvaient les plus grands consommateurs de halva et nous avons perdu ce marché", explique Louay Halwani, son propriétaire. Car la guerre civile a coupé les lignes de communication tandis que des localités de la périphérie de la capitale, comme Douma, sont soumises à un siège du régime ou sont détruites par les combats.
Pour compenser cette chute, "nous voulons approcher le consommateur directement sans passer par des intermédiaires", souligne M. Halwani, bien décidé à sauver la maison fondée en Syrie en 1830 par son arrière grand-père et installée depuis trente ans à Bab Msala, au coeur de Damas.
De son côté, Ahmad a fortement baissé les prix du prêt-à-porter et de la lingerie qu'il propose, car ses ventes ont chuté de 50%.
"Nous avons de nouvelles jupes en tergal de différentes couleurs pour seulement 2.000 livres (7 dollars)...C'est trois fois rien", annonce-t-il pour convaincre une jeune cliente, portant jeans moulant et foulard sur la tête. Elle choisit plutôt un top à paillettes, imitation d'une grande marque française, à cinq dollars.
"Nous voulons rappeler aux gens que nous sommes toujours là", explique derrière son stand un vendeur d'ustensiles de cuisine "Heart".
L'usine de cette société a pourtant été détruite par les combats à Douma, une ville rebelle proche de la capitale syrienne.
Mais "Heart" a tenu à participer, avec une soixantaine d'autres entreprises locales, à la foire qui se tient dans le complexe sportif d'un quartier résidentiel de Damas.
Cet événement a été organisé par la Chambre d'industrie de la province de Damas pour "promouvoir notre industrie en encourageant les gens à acheter des produits syriens vendus moitié moins chers que les articles importés", explique Mohammad Omar, l'un de ses responsables.
La foire a été un tel succès, selon M. Omar, qu'il a été décidé de la renouveler chaque mois à Damas et de l'étendre à d'autres provinces contrôlées par le régime, comme à Tartous (ouest) en mai.
L'enjeu est crucial pour les Syriens dont le pouvoir d'achat a été considérablement écorné en quatre ans de guerre et dont la priorité est d'assurer les besoins de base, à savoir la nourriture et le logement. Quatre Syriens sur cinq vivent désormais sous le seuil de pauvreté, selon l'ONU.
Dania, 30 ans, était ainsi venue "se promener" à la foire. Mais elle est repartie avec un sac si lourd que c'est son mari qui le porte. "Nous avons acheté du thym, des produits de nettoyage, du lait, du fromage. Ça vaut le coup, c'est moitié moins cher qu'au marché", affirme la jeune femme.
Pour Dania comme pour de nombreux Syriens, les produits importés sont hors de portée.
La livre syrienne a en effet perdu plus des trois-quarts de sa valeur depuis quatre ans: il en faut 300 pour un dollar contre 50 en mars 2011.
Pour enrayer la pénurie de devises, les autorités syriennes ont récemment annoncé un plan pour "accroître les exportations et limiter les importations". "Ce que nous pouvons produire ici ne sera plus importé. Nous pouvons fournir le marché avec beaucoup de produits", a expliqué Fares Shehabi, président de la fédération des Chambres d'industrie.
Le défi est de taille pour les entreprises confrontées aux sanctions internationales, qui ont fait chuter les exportations, et aux conséquences de la guerre, qui a bouleversé le marché intérieur.
En 2014, les exportations n'ont atteint que 1,8 milliard de dollars contre 11,3 en 2010, selon le journal pro-gouvernemental Al-Watan. Et le ratio entre exportations et importations s'est nettement détérioré, de 82,7% en 2010 à 29,7% en 2014.
La maison Halwani, l'une des plus importantes fabriques de halva, confiserie à base de sésame, d'amandes et de miel, a ainsi vu ses ventes s'écrouler de 60% en quatre ans.
"C'est en province que se trouvaient les plus grands consommateurs de halva et nous avons perdu ce marché", explique Louay Halwani, son propriétaire. Car la guerre civile a coupé les lignes de communication tandis que des localités de la périphérie de la capitale, comme Douma, sont soumises à un siège du régime ou sont détruites par les combats.
Pour compenser cette chute, "nous voulons approcher le consommateur directement sans passer par des intermédiaires", souligne M. Halwani, bien décidé à sauver la maison fondée en Syrie en 1830 par son arrière grand-père et installée depuis trente ans à Bab Msala, au coeur de Damas.
De son côté, Ahmad a fortement baissé les prix du prêt-à-porter et de la lingerie qu'il propose, car ses ventes ont chuté de 50%.
"Nous avons de nouvelles jupes en tergal de différentes couleurs pour seulement 2.000 livres (7 dollars)...C'est trois fois rien", annonce-t-il pour convaincre une jeune cliente, portant jeans moulant et foulard sur la tête. Elle choisit plutôt un top à paillettes, imitation d'une grande marque française, à cinq dollars.
Yémen: Pas de répit dans les raids, l'Onu nomme un nouveau médiateur
Le Mauritanien Ismaïl Ould Cheikh Ahmed remplacera le démissionnaire Jamal Benomar, critiqué par les partisans du président yéménite en exil Abd Rabbo Mansour Hadi et leurs alliés du Golfe. Sa nomination sera effective lundi si aucun pays du Conseil de sécurité ne s'y oppose.
Mais la reprise de pourparlers sous l'égide des Nations unies, ce que souhaitent les rebelles chiites Houthis, ne pourra se faire qu'après un arrêt total des frappes, ont prévenu ces derniers.
Or deux jours après l'annonce par Ryad de la fin de la campagne aérienne déclenchée le 26 mars, les raids continuent.
Dans la nuit puis jeudi, ils ont touché pratiquement toutes les zones où les rebelles sont présents: près de la capitale Sanaa (nord), à Hodeïda (ouest) et près d'Aden (sud), où des affrontements opposent toujours rebelles et combattants fidèles au président Hadi, selon des témoins. Dans cette grande ville du sud, six personnes ont été tuées et 56 blessées en 24 heures de combats, a affirmé jeudi à l'AFP un responsable de santé.
A Dhaleh, au moins 23 rebelles chiites ont été tués jeudi par des frappes de la coalition arabe, selon un bilan d'un responsable local qui n'a pas pu être confirmé de source indépendante.
Un peu plus au nord, à Taëz, un responsable de la Croix-Rouge a indiqué à l'AFP qu'une de ses équipes avait retrouvé les corps de dix soldats après la prise mercredi par des rebelles d'un camp de militaires pro-Hadi.
Jeudi soir, le ministre des Affaires étrangères du gouvernement yéménite en exil a accusé Téhéran, qui soutient les Houthis, d'essayer de "violer le blocus maritime" imposé au Yémen pour empêcher que des armes ne parviennent aux rebelles.
De hauts responsables américains ont toutefois indiqué que le convoi de bateaux iraniens soupçonné par les Américains de transporter des armes pour les rebelles chiites du Yémen avait fait demi-tour. Mais les bateaux, qui progressent lentement, "peuvent à tout moment" reprendre leur cap vers le Yémen, selon ces sources, précisant que les Américains "surveillaient de très près" ce convoi.
En annonçant la fin des frappes mardi, le gouvernement saoudien avait précisé qu'il maintenant ce blocus et qu'il se réservait la possibilité d'intervenir de nouveau si des mouvements rebelles se faisaient menaçants.
Les développements depuis 48 heures prouvent que "les conditions objectives d'un véritable cessez-le-feu ne sont pas réunies" et que "la guerre n'est pas finie", a estimé l'analyste émirati Abdelkhaleq Abdulla.
La poursuite des raids suscite par ailleurs des interrogations sur les raisons qui ont poussé l'Arabie Saoudite à annoncer la fin de la campagne aérienne. Les spéculations vont bon train à ce sujet.
Certains mettent en avant des pressions internationales en raison des nombreuses victimes civiles du conflit, d'autres des conseils amicaux de pays occidentaux alliés de Ryad pour l'amorce d'un règlement politique et d'autres encore évoquent des négociations en coulisse qui ont déjà commencé avec des parties yéménites.
L'Arabie Saoudite a fait l'objet de nombreuses critiques à propos du coût humain des raids, dont celles de Human Rights Watch, qui a demandé jeudi une enquête sur les bavures présumées de la guerre.
L'Organisation mondiale de la santé a fait déjà état d'un bilan de 1.080 morts et 4.352 blessés --civils et militaires-- depuis le 19 mars.
"Le prix à payer par les civils est immense", a dénoncé depuis Genève le coordinateur humanitaire de l'ONU au Yémen, Johannes Van Der Klaauw.
Face à la situation humanitaire, l'ONU, qui avait évacué son personnel étranger, prévoit de le redéployer sur place "ces prochains jours", a annoncé M. Van Der Klaauw.
Au plan diplomatique, le Premier ministre du Pakistan, pays qui a pour le moment refusé de s'associer à l'intervention militaire de la coalition arabe, a été reçu jeudi par le roi Salmane et a exprimé sa "solidarité" avec l'Arabie Saoudite.
Un responsable pakistanais s'exprimant sous couvert de l'anonymat indiqué à l'AFP que la décision du Parlement pakistanais rejetant la demande d'aide militaire de Ryad dans le cadre des opérations de la coalition au Yémen n'était "pas du tout" un point de discorde entre les deux pays, qui sont des alliés de longue date et cultivent une relation "très mûre".
Au plan régional, la Somalie, déjà gravement déstabilisée par des islamistes radicaux, a dit craindre les retombées de ce conflit.
"Notre économie ne peut supporter cet afflux de réfugiés" venus du Yémen, a déclaré à l'AFP le Premier ministre somalien Omar Abdirashid Ali Sharmake.
Le marché pétrolier a lui aussi été sensible au risque d'escalade au Yémen, les cours rebondissant jeudi à New York pour clôturer à 57,74 dollars le baril.
(24-04-2015)
jeudi 23 avril 2015
Israël/Palestine : Israël fête sa création, des milliers d'Arabes commémorent l'exode
Des milliers d'Arabes de 48 ont protesté jeudi contre
la destruction de leurs maisons et l'exode massif de Palestiniens il y a
67 ans, le jour où Israël célébrait l'anniversaire de sa création, ont
constaté des journalistes de l'AFP.
Israël fêtait jeudi dans l'allégresse le jour de l'Indépendance, anniversaire de la proclamation de l'Etat le 14 mai 1948. Cet anniversaire est célébré selon le calendrier juif et tombait cette année le 23 avril.
Mais pour les Arabes de 48 descendant des Palestiniens qui sont restés sur leurs terres, la création d'Israël, la guerre qui l'a accompagnée ainsi que l'exode de centaines de milliers de Palestiniens sont considérés comme la "Nakba" (la "catastrophe").
Des milliers d'Arabes de 48 se sont rassemblés sous des drapeaux palestiniens autour d'Al-Hadatheh, près de Tibériade, un des villages détruits pendant la guerre israélo-arabe qui a accompagné la création d'Israël.
"Nos grands-parents ont été forcés de partir. Ils nous ont demandé de ne pas lâcher notre terre, de revenir et de ne pas abandonner", a lancé le militant Hammad Abu Al Haija à la foule, "à notre tour à présent de dire à nos enfants de ne pas le faire".
Les Arabes de 48 sont les descendants des 160 000 Palestiniens restés sur leur terre après la création d'Israël. Nombre d'entre eux se plaignent de discrimination.
Les Arabes de 48 sont 1,730 million, soit 20,7% de la population israélienne, juive à 74,9%, selon des données officielles israéliennes publiées cette semaine. Ces chiffres incluent environ 310 000 résidents de Jérusalem-Est, partie palestinienne annexée de la ville. Cette annexion n'est pas reconnue par la communauté internationale.
Jeudi, de nombreux Israéliens ont fêté l'Indépendance en se réunissant autour d'un barbecue et en se rendant en famille dans les parcs du pays.
Le président Reuven Rivlin, qui a pris ses fonctions l'an dernier, a accueilli pour la première fois ces célébrations dans sa résidence de Jérusalem en proposant un buffet entièrement végétarien, ont indiqué ses services.
Le Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu a profité de l'occasion pour renouveler son appel aux juifs du monde entier à rejoindre Israël.
"Il ne s'agit pas pour nous de relever les différents gouvernements concernés de leur responsabilité de veiller à la sécurité de leurs citoyens juifs", a-t-il dit selon ses services, "mais nous disons aux juifs du monde entier: le foyer est ici, ceci est notre foyer, ceci est votre foyer (...) nous vous attendons les bras ouverts".
Israël fêtait jeudi dans l'allégresse le jour de l'Indépendance, anniversaire de la proclamation de l'Etat le 14 mai 1948. Cet anniversaire est célébré selon le calendrier juif et tombait cette année le 23 avril.
Mais pour les Arabes de 48 descendant des Palestiniens qui sont restés sur leurs terres, la création d'Israël, la guerre qui l'a accompagnée ainsi que l'exode de centaines de milliers de Palestiniens sont considérés comme la "Nakba" (la "catastrophe").
Des milliers d'Arabes de 48 se sont rassemblés sous des drapeaux palestiniens autour d'Al-Hadatheh, près de Tibériade, un des villages détruits pendant la guerre israélo-arabe qui a accompagné la création d'Israël.
"Nos grands-parents ont été forcés de partir. Ils nous ont demandé de ne pas lâcher notre terre, de revenir et de ne pas abandonner", a lancé le militant Hammad Abu Al Haija à la foule, "à notre tour à présent de dire à nos enfants de ne pas le faire".
Les Arabes de 48 sont les descendants des 160 000 Palestiniens restés sur leur terre après la création d'Israël. Nombre d'entre eux se plaignent de discrimination.
Les Arabes de 48 sont 1,730 million, soit 20,7% de la population israélienne, juive à 74,9%, selon des données officielles israéliennes publiées cette semaine. Ces chiffres incluent environ 310 000 résidents de Jérusalem-Est, partie palestinienne annexée de la ville. Cette annexion n'est pas reconnue par la communauté internationale.
Jeudi, de nombreux Israéliens ont fêté l'Indépendance en se réunissant autour d'un barbecue et en se rendant en famille dans les parcs du pays.
Le président Reuven Rivlin, qui a pris ses fonctions l'an dernier, a accueilli pour la première fois ces célébrations dans sa résidence de Jérusalem en proposant un buffet entièrement végétarien, ont indiqué ses services.
Le Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu a profité de l'occasion pour renouveler son appel aux juifs du monde entier à rejoindre Israël.
"Il ne s'agit pas pour nous de relever les différents gouvernements concernés de leur responsabilité de veiller à la sécurité de leurs citoyens juifs", a-t-il dit selon ses services, "mais nous disons aux juifs du monde entier: le foyer est ici, ceci est notre foyer, ceci est votre foyer (...) nous vous attendons les bras ouverts".
Algérie : Massacres du 8 mai 1945, des crimes d’État qui doivent être reconnus (Olivier Le Cour Grandmaison)
Dimanche 19 avril 2015. Jean-Marc Todeschini, le secrétaire d’État
aux Anciens Combattants et à la Mémoire a déposé une gerbe devant le
mausolée de Saal Bouzid, jeune scout algérien assassiné le 8 mai 1945
par un policier français dans la rue principale de Sétif en Algérie. De
quoi était-il coupable ? D’avoir osé manifester pacifiquement, en
portant le drapeau de l’Algérie indépendante, avec plusieurs milliers
d’autres « indigènes » pour exiger la libération du leader nationaliste
Messali Hadj et pour défendre le droit des peuples à disposer
d’eux-mêmes. Dans les jours et les semaines qui suivent, les émeutes,
qui ont gagné tout le Constantinois, sont écrasées dans le sang par les
forces armées françaises et de nombreuses milices composées de civils
d’origine européenne. Bilan : Entre 20 000 et 30 000 victimes, arrêtées,
torturées et exécutées sommairement pour rétablir l’ordre colonial
imposé par la métropole et terroriser de façon durable les autochtones. «
Agir vite et puissamment pour juguler le mouvement » ; tels étaient, le
15 mai 1945, les ordres du général Raymond Duval qui commandait les
troupes dans cette région. Ils ont été appliqués à la lettre car la
France libre était prête à tout pour défendre l’intégrité de son empire
jugée indispensable à son statut de grande puissance.
Ce bref rappel des faits, aujourd’hui bien connus grâce aux travaux de celles et de ceux qui ont étudié ces crimes de guerre, qui sont aussi des crimes d’État et des crimes contre l’humanité, puisqu’ils ont été commis en « exécution d’un plan concerté à l’encontre d’un groupe de population civile » - art. 212-1 du nouveau Code pénal-, permet d’apprécier à sa juste valeur la visite de J-M. Todeschini à Sétif. S’y ajoutent ces lignes écrites par lui dans le livre d’or du musée de la ville : ma présence dit « la reconnaissance par la France des souffrances endurées » et elle rend « hommage aux victimes algériennes et européennes de Sétif, Guelma et Kherrata. » Mais comme le déplorait un journaliste d’El Watan, le bref déplacement de ce secrétaire d’État n’a été suivi d’aucune déclaration ce que confirme l’envoyée spéciale du quotidien Le Monde qui précise qu’il s’agissait « de limiter » ainsi « les polémiques. » Plus grave, les survivants, les descendants des victimes et les dirigeants de la Fondation du 8 Mai 1945 en Algérie n’ont pas été associés à la cérémonie et le représentant de la France ne les a pas rencontrés.
Un « geste fort et symbolique » selon J-M. Todeschini ? Une formule remarquablement euphémisée, en fait, dont nul ne peut douter qu’elle a été ciselée à l’Élysée. Sur ces sujets, entre autres, le président de la République et ses conseillers sont des orfèvres puisque la lecture de leur prose sibylline révèle ceci : au cours de ces semaines sanglantes, il n’y eut ni massacres, ni crimes bien sûr, puisqu’aucun de ces termes n’est employé. Quant à ceux qui les ont commis, qu’ils soient civils ou militaires, ils ne sont nullement désignés, ceci est une conséquence de cela. De même nulle mention n’est faite du gouvernement de l’époque sous la responsabilité duquel les forces armées ont agi. La rhétorique élyséenne fait des miracles : des dizaines de milliers de morts algériens mais ni assassins, ni commanditaires, ni coupables d’aucune sorte.
Étrange conception de l’histoire et de la vérité. Elles sont toutes deux taillées en pièce par un exécutif plus soucieux de défendre ce qu’il pense être les « intérêts du pays » que de servir les premières. Seules compte la raison d’État et quelques menues concessions au « devoir de mémoire » qui prospère ici sur le n’importe quoi historique et factuel, et sur la neutralisation de ces événements meurtriers afin de préserver la glorieuse mythologie d’une France combattante, républicaine et fidèle à son triptyque : Liberté, Egalité, Fraternité. Cette même raison d’Etat exigeait de satisfaire les autorités d’Algérie pour renforcer la diplomatie économique chère au ministre des Affaires étrangères et au ministre des Finances qui doivent se rendre prochainement dans ce pays, et d’éviter, autant que possible, des polémiques dans l’Hexagone où l’UMP et le FN défendent plus que jamais une interprétation apologétique du passé colonial.
Sur ces sujets, n’oublions pas le très médiatique Philippe Val qui vient de découvrir, dans un essai récent – Malaise dans l’inculture –, que la colonisation française avait pour ambition d’apporter la civilisation à des peuples qui en ignoraient les beautés et les avantages. Remarquable, seule, est l’ignorance de l’auteur qui fait sien un discours impérial-républicain éculé dont la version scolaire fut inlassablement défendue par les historiens Albert Malet et Jules Isaac dans leurs nombreux manuels. Risible et dérisoire serait cette écholalie grossière si elle n’alimentait les discours toujours plus virulents des nostalgiques de l’empire.
Le 27 février 2005, l’ambassadeur de France en Algérie, Hubert Colin de Verdière, présent à Sétif, évoquait « une tragédie inexcusable. » Trois ans plus tard, son successeur, Bernard Bajolet, en visite à Guelma, soulignait « la très lourde responsabilité des autorités françaises de l’époque dans ce déchaînement de folie meurtrière » qui a fait « des milliers de victimes innocentes, presque toutes algériennes. » « Aussi durs que soient les faits, ajoutait-il, la France n’entend pas, n’entend plus les occulter. Le temps de la dénégation est terminé. » Ces massacres sont une « insulte aux principes fondateurs de la République française » et ils ont « marqué son histoire d’une tâche indélébile. » Autant de déclarations qui éclairent d’un jour pour le moins singulier le « geste » muet, puisque sans discours, du secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants.
Rappelons enfin au président de la République que, sur proposition de D. Simonnet, le Conseil de Paris a adopté à l’unanimité un vœu dans lequel les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata sont qualifiés de « crimes de guerre » et de « crimes d’Etat. » De plus, l’ouverture de toutes les archives et la création d’un lieu du souvenir à la mémoire des victimes sont également demandées. A la veille du 8 mai 2015, il faut en finir avec le mépris, l’occultation et les tergiversations qui, depuis trop longtemps, tiennent lieu de politique. Dire clairement et explicitement ce qui a été perpétré il y a soixante-dix ans dans le Constantinois est la seule façon de rendre justice à celles et ceux qui ont été assassinés et à leurs descendants, qu’ils vivent en France ou en Algérie. A la connaissance, désormais bien établie, doivent succéder le temps de la reconnaissance et le courage de la vérité.
Olivier Le Cour Grandmaison.
Universitaire. Dernier ouvrage paru L’Empire des hygiénistes. Vivre aux colonies. Fayard, 2014.
Ce bref rappel des faits, aujourd’hui bien connus grâce aux travaux de celles et de ceux qui ont étudié ces crimes de guerre, qui sont aussi des crimes d’État et des crimes contre l’humanité, puisqu’ils ont été commis en « exécution d’un plan concerté à l’encontre d’un groupe de population civile » - art. 212-1 du nouveau Code pénal-, permet d’apprécier à sa juste valeur la visite de J-M. Todeschini à Sétif. S’y ajoutent ces lignes écrites par lui dans le livre d’or du musée de la ville : ma présence dit « la reconnaissance par la France des souffrances endurées » et elle rend « hommage aux victimes algériennes et européennes de Sétif, Guelma et Kherrata. » Mais comme le déplorait un journaliste d’El Watan, le bref déplacement de ce secrétaire d’État n’a été suivi d’aucune déclaration ce que confirme l’envoyée spéciale du quotidien Le Monde qui précise qu’il s’agissait « de limiter » ainsi « les polémiques. » Plus grave, les survivants, les descendants des victimes et les dirigeants de la Fondation du 8 Mai 1945 en Algérie n’ont pas été associés à la cérémonie et le représentant de la France ne les a pas rencontrés.
Un « geste fort et symbolique » selon J-M. Todeschini ? Une formule remarquablement euphémisée, en fait, dont nul ne peut douter qu’elle a été ciselée à l’Élysée. Sur ces sujets, entre autres, le président de la République et ses conseillers sont des orfèvres puisque la lecture de leur prose sibylline révèle ceci : au cours de ces semaines sanglantes, il n’y eut ni massacres, ni crimes bien sûr, puisqu’aucun de ces termes n’est employé. Quant à ceux qui les ont commis, qu’ils soient civils ou militaires, ils ne sont nullement désignés, ceci est une conséquence de cela. De même nulle mention n’est faite du gouvernement de l’époque sous la responsabilité duquel les forces armées ont agi. La rhétorique élyséenne fait des miracles : des dizaines de milliers de morts algériens mais ni assassins, ni commanditaires, ni coupables d’aucune sorte.
Étrange conception de l’histoire et de la vérité. Elles sont toutes deux taillées en pièce par un exécutif plus soucieux de défendre ce qu’il pense être les « intérêts du pays » que de servir les premières. Seules compte la raison d’État et quelques menues concessions au « devoir de mémoire » qui prospère ici sur le n’importe quoi historique et factuel, et sur la neutralisation de ces événements meurtriers afin de préserver la glorieuse mythologie d’une France combattante, républicaine et fidèle à son triptyque : Liberté, Egalité, Fraternité. Cette même raison d’Etat exigeait de satisfaire les autorités d’Algérie pour renforcer la diplomatie économique chère au ministre des Affaires étrangères et au ministre des Finances qui doivent se rendre prochainement dans ce pays, et d’éviter, autant que possible, des polémiques dans l’Hexagone où l’UMP et le FN défendent plus que jamais une interprétation apologétique du passé colonial.
Sur ces sujets, n’oublions pas le très médiatique Philippe Val qui vient de découvrir, dans un essai récent – Malaise dans l’inculture –, que la colonisation française avait pour ambition d’apporter la civilisation à des peuples qui en ignoraient les beautés et les avantages. Remarquable, seule, est l’ignorance de l’auteur qui fait sien un discours impérial-républicain éculé dont la version scolaire fut inlassablement défendue par les historiens Albert Malet et Jules Isaac dans leurs nombreux manuels. Risible et dérisoire serait cette écholalie grossière si elle n’alimentait les discours toujours plus virulents des nostalgiques de l’empire.
Le 27 février 2005, l’ambassadeur de France en Algérie, Hubert Colin de Verdière, présent à Sétif, évoquait « une tragédie inexcusable. » Trois ans plus tard, son successeur, Bernard Bajolet, en visite à Guelma, soulignait « la très lourde responsabilité des autorités françaises de l’époque dans ce déchaînement de folie meurtrière » qui a fait « des milliers de victimes innocentes, presque toutes algériennes. » « Aussi durs que soient les faits, ajoutait-il, la France n’entend pas, n’entend plus les occulter. Le temps de la dénégation est terminé. » Ces massacres sont une « insulte aux principes fondateurs de la République française » et ils ont « marqué son histoire d’une tâche indélébile. » Autant de déclarations qui éclairent d’un jour pour le moins singulier le « geste » muet, puisque sans discours, du secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants.
Rappelons enfin au président de la République que, sur proposition de D. Simonnet, le Conseil de Paris a adopté à l’unanimité un vœu dans lequel les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata sont qualifiés de « crimes de guerre » et de « crimes d’Etat. » De plus, l’ouverture de toutes les archives et la création d’un lieu du souvenir à la mémoire des victimes sont également demandées. A la veille du 8 mai 2015, il faut en finir avec le mépris, l’occultation et les tergiversations qui, depuis trop longtemps, tiennent lieu de politique. Dire clairement et explicitement ce qui a été perpétré il y a soixante-dix ans dans le Constantinois est la seule façon de rendre justice à celles et ceux qui ont été assassinés et à leurs descendants, qu’ils vivent en France ou en Algérie. A la connaissance, désormais bien établie, doivent succéder le temps de la reconnaissance et le courage de la vérité.
Olivier Le Cour Grandmaison.
Universitaire. Dernier ouvrage paru L’Empire des hygiénistes. Vivre aux colonies. Fayard, 2014.
Syrie: 2000 morts dans les frappes anti-EI en sept mois
Plus de 2000 personnes, en grande majorité des jihadistes du groupe
Etat islamique (EI), ont été tuées en Syrie par les frappes de la
coalition internationale menée par Washington depuis sept mois, selon le
bilan d'une ONG jeudi.
Ainsi, "1.922 combattants de l'EI, en majorité des étrangers, ont péri depuis le 23 septembre 2014 dans les raids et les frappes aériennes de la coalition internationale sur les positions et les sièges de l'EI ainsi que des terminaux pétroliers" à travers la Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Les frappes ont visé notamment les positions du groupe extrémiste dans les provinces de Homs, Hama (centre), Alep, Raqa (nord), Hassaké (nord-est) et Deir Ezzor.
En outre 90 combattants du Front Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda et rival de l'EI, ont également péri dans des frappes sur leurs sièges notamment dans le nord du pays, en plus d'un rebelle islamiste tué par un raid alors qu'il était prisonnier de l'EI.
Le bilan comprend également 66 civils syriens dont 10 enfants, précise l'ONG.
Les frappes de la coalition avaient notamment aidé les forces kurdes à chasser l'EI fin janvier de la ville de Kobané, à la frontière turque.
La révolte pacifique lancée le 15 mars 2011 contre le régime de Bashar al-Assad, réprimée dans le sang, s'est transformée en une guerre dévastatrice entre rebelles et forces gouvernementales.
Le conflit en Syrie est devenu plus complexe en 2014 avec la montée en puissance des jihadistes, notamment ceux de l'EI qui contrôlent des régions dans le nord et l'est du pays et combattent les différentes forces sur le terrain.
En quatre ans, les violences en Syrie ont fait plus de 220 000 morts et contraint 11,2 millions de personnes à quitter leur foyer.
Ainsi, "1.922 combattants de l'EI, en majorité des étrangers, ont péri depuis le 23 septembre 2014 dans les raids et les frappes aériennes de la coalition internationale sur les positions et les sièges de l'EI ainsi que des terminaux pétroliers" à travers la Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Les frappes ont visé notamment les positions du groupe extrémiste dans les provinces de Homs, Hama (centre), Alep, Raqa (nord), Hassaké (nord-est) et Deir Ezzor.
En outre 90 combattants du Front Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda et rival de l'EI, ont également péri dans des frappes sur leurs sièges notamment dans le nord du pays, en plus d'un rebelle islamiste tué par un raid alors qu'il était prisonnier de l'EI.
Le bilan comprend également 66 civils syriens dont 10 enfants, précise l'ONG.
Les frappes de la coalition avaient notamment aidé les forces kurdes à chasser l'EI fin janvier de la ville de Kobané, à la frontière turque.
La révolte pacifique lancée le 15 mars 2011 contre le régime de Bashar al-Assad, réprimée dans le sang, s'est transformée en une guerre dévastatrice entre rebelles et forces gouvernementales.
Le conflit en Syrie est devenu plus complexe en 2014 avec la montée en puissance des jihadistes, notamment ceux de l'EI qui contrôlent des régions dans le nord et l'est du pays et combattent les différentes forces sur le terrain.
En quatre ans, les violences en Syrie ont fait plus de 220 000 morts et contraint 11,2 millions de personnes à quitter leur foyer.
mercredi 22 avril 2015
Yémen: Ryad se targue d'un "succès" mais le conflit est loin d'être fini (Assawra)
Après quatre semaines de raids aérien, l'Arabie saoudite est parvenue à
affaiblir la rébellion chiite au Yémen mais le royaume a encore beaucoup
à faire pour ramener la paix chez son voisin, où Al-Qaïda reste très
actif, soulignent des experts.
"Mission accomplie", proclamait mercredi un journal saoudien quelques heures après l'annonce par la coalition arabe dirigée par Ryad de la fin de la campagne de frappes aériennes contre les rebelles Houthis.
Cette annonce a surpris les observateurs, moins d'un mois après le lancement de la campagne le 26 mars après un appel à l'aide du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, aujourd'hui réfugié en Arabie saoudite, face à l'avancée fulgurante des rebelles vers le sud du pays.
Mais le ministère saoudien de la Défense a justifié cet arrêt en expliquant que les frappes étaient parvenues "avec succès à éliminer les menaces pesant sur la sécurité de l'Arabie saoudite et des pays voisins". Il a fait état de la "destruction d'armes lourdes et de missiles balistiques qui avaient été saisis par la milice Houthie. Ces affirmations ont été jugées crédibles par un responsable diplomatique occidental qui a requis l'anonymat.
Même si une des raisons données à cette opération était de restaurer la légitimité du président Hadi, ce responsable estime que "la mission (de la coalition) n'a jamais été clairement définie". Et pour lui, l'annonce de la fin des bombardements est avant tout "symbolique", les Saoudiens ne voulant "pas s'enliser".
Le porte-parole de la coalition, le général Ahmed Assiri, a cependant pris soin de souligner mardi soir que des interventions militaires pour empêcher les mouvements des rebelles n'étaient pas exclues.
Et de fait, quelques heures après, des raids ponctuels ont eu lieu, destinés à desserrer l'étau autour d'une brigade restée fidèle au président Hadi et dont le camp près de Taëz (sud-ouest) venait d'être investi par des rebelles. Dans le même temps, des combats se sont poursuivis entre pro et anti-Houthis dans le pays.
Pour Ali Bukhaiti, un écrivain pro-Houthi, l'opération de la coalition est un "échec".
"Hadi est toujours à Ryad et les Houthis ne se sont pas retirés du moindre village. Ils ne se retireront qu'en vertu qu'un accord entre Yéménites", a-t-il dit, en faisant référence aux régions conquises par les rebelles dans le centre et l'ouest.
Les observateurs rappellent que les Houthis, basés dans le nord, n'en sont pas à leur première confrontation avec le pouvoir yéménite. Ils ont mené six rounds de combats entre 2004 et 2010 contre l'armée de l'ex président Ali Abdallah Saleh. Ils ont même fait en 2009 une incursion en Arabie saoudite.
Un autre responsable diplomatique ayant requis l'anonymat estime en revanche que l'opération est "d'une certaine façon est une victoire".
Pour lui, la coalition est parvenue à arrêter l'avancée des Houthis, a obtenu un soutien international, mobilisé des alliés arabes et "montré sa détermination face à l'Iran", un pays accusé par l'Arabie saoudite de soutenir militairement les rebelles.
Tout cela a "créé un nouveau cadre pour une reprise du dialogue national, avec un nouvel équilibre", avance ce responsable.
"A la fois le président américain Obama et le président (russe) Poutine ont été clairs sur le fait qu'ils étaient favorables à une solution politique", indique à ce sujet le groupe de réflexion américain Soufan.
Il souligne que Oman, seule monarchie de la péninsule arabique à ne pas avoir rejoint la coalition, avait joué un rôle d'intermédiaire avec l'Iran, pays avec lequel il entretient des relations privilégiées.
La coalition a annoncé que la nouvelle phase de sa campagne, baptisée "Restaurer l'espoir", visait à une reprise du processus politique au Yémen, la fourniture d'aides humanitaires et la "lutte contre le terrorisme" dans un pays où Al-Qaïda est très actif.
"Toutes les parties ont bien conscience que le plus grand bénéficiaire du chaos au Yémen a été (...) Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa)", dont l'"objectif est d'attaquer l'Arabie saoudite", souligne Soufan.
"De façon ironique, la force la plus efficace contre Aqpa au Yémen était jusqu'à présent les Houthis", note-t-il.
(22-04-2015 - Assawra)
"Mission accomplie", proclamait mercredi un journal saoudien quelques heures après l'annonce par la coalition arabe dirigée par Ryad de la fin de la campagne de frappes aériennes contre les rebelles Houthis.
Cette annonce a surpris les observateurs, moins d'un mois après le lancement de la campagne le 26 mars après un appel à l'aide du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, aujourd'hui réfugié en Arabie saoudite, face à l'avancée fulgurante des rebelles vers le sud du pays.
Mais le ministère saoudien de la Défense a justifié cet arrêt en expliquant que les frappes étaient parvenues "avec succès à éliminer les menaces pesant sur la sécurité de l'Arabie saoudite et des pays voisins". Il a fait état de la "destruction d'armes lourdes et de missiles balistiques qui avaient été saisis par la milice Houthie. Ces affirmations ont été jugées crédibles par un responsable diplomatique occidental qui a requis l'anonymat.
Même si une des raisons données à cette opération était de restaurer la légitimité du président Hadi, ce responsable estime que "la mission (de la coalition) n'a jamais été clairement définie". Et pour lui, l'annonce de la fin des bombardements est avant tout "symbolique", les Saoudiens ne voulant "pas s'enliser".
Le porte-parole de la coalition, le général Ahmed Assiri, a cependant pris soin de souligner mardi soir que des interventions militaires pour empêcher les mouvements des rebelles n'étaient pas exclues.
Et de fait, quelques heures après, des raids ponctuels ont eu lieu, destinés à desserrer l'étau autour d'une brigade restée fidèle au président Hadi et dont le camp près de Taëz (sud-ouest) venait d'être investi par des rebelles. Dans le même temps, des combats se sont poursuivis entre pro et anti-Houthis dans le pays.
Pour Ali Bukhaiti, un écrivain pro-Houthi, l'opération de la coalition est un "échec".
"Hadi est toujours à Ryad et les Houthis ne se sont pas retirés du moindre village. Ils ne se retireront qu'en vertu qu'un accord entre Yéménites", a-t-il dit, en faisant référence aux régions conquises par les rebelles dans le centre et l'ouest.
Les observateurs rappellent que les Houthis, basés dans le nord, n'en sont pas à leur première confrontation avec le pouvoir yéménite. Ils ont mené six rounds de combats entre 2004 et 2010 contre l'armée de l'ex président Ali Abdallah Saleh. Ils ont même fait en 2009 une incursion en Arabie saoudite.
Un autre responsable diplomatique ayant requis l'anonymat estime en revanche que l'opération est "d'une certaine façon est une victoire".
Pour lui, la coalition est parvenue à arrêter l'avancée des Houthis, a obtenu un soutien international, mobilisé des alliés arabes et "montré sa détermination face à l'Iran", un pays accusé par l'Arabie saoudite de soutenir militairement les rebelles.
Tout cela a "créé un nouveau cadre pour une reprise du dialogue national, avec un nouvel équilibre", avance ce responsable.
"A la fois le président américain Obama et le président (russe) Poutine ont été clairs sur le fait qu'ils étaient favorables à une solution politique", indique à ce sujet le groupe de réflexion américain Soufan.
Il souligne que Oman, seule monarchie de la péninsule arabique à ne pas avoir rejoint la coalition, avait joué un rôle d'intermédiaire avec l'Iran, pays avec lequel il entretient des relations privilégiées.
La coalition a annoncé que la nouvelle phase de sa campagne, baptisée "Restaurer l'espoir", visait à une reprise du processus politique au Yémen, la fourniture d'aides humanitaires et la "lutte contre le terrorisme" dans un pays où Al-Qaïda est très actif.
"Toutes les parties ont bien conscience que le plus grand bénéficiaire du chaos au Yémen a été (...) Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa)", dont l'"objectif est d'attaquer l'Arabie saoudite", souligne Soufan.
"De façon ironique, la force la plus efficace contre Aqpa au Yémen était jusqu'à présent les Houthis", note-t-il.
(22-04-2015 - Assawra)
Syrie: Nouvelle visite en Syrie de touristes français
Un groupe de 17 touristes français effectue cette semaine une visite de
sept jours en Syrie, où les autorités multiplient les initiatives pour
favoriser ces voyages en dépit de l'opposition du gouvernement
français.
La délégation comprend dans sa grande majorité des franco-syriens désireux de manifester leur "solidarité" avec le gouvernement de Bashar au cours de ce voyage organisé par la communauté syrienne à Paris avec le soutien du ministère syrien du Tourisme.
Florine Maarouf, une jeune Franco-syrienne a déclaré à l'AFP que les voyageurs allaient "voir de leurs propres yeux que ce que montrent les médias occidentaux n'est pas la réalité".
"Nous sommes venus rencontrer les Syriens, voir la situation et visiter des zones accessibles", a précisé un autre voyageur, Christian Vanderbrouch.
Le ministre du Tourisme syrien Bichr Yazigi a rencontré les voyageurs. "Nous apprécions la détermination des Français à briser la barrière psychologique érigée par leur gouvernement et leur volonté de connaître la vérité", a-t-il déclaré à l'AFP. "Ces visiteurs sont les ambassadeurs de la vérité", a-t-il ajouté.
Après Damas, les touristes se rendront à Lattaquié (ouest), à Homs (centre) et visiteront le Krak des chevaliers, un château fort datant de l'époque des Croisades, avant un retour en France lundi.
La France n'a plus de relations diplomatiques avec Damas depuis 2012 et a pour ligne officielle de ne pas parler avec le dictateur Bashar al-Assad, qu'elle considère comme le principal responsable des 220 000 morts en quatre ans de guerre.
Début avril, une trentaine de Français de l'association SOS Chrétiens s'étaient rendus en Syrie où ils avaient visité des lieux emblématiques de la présence chrétienne.
La visite de quatre parlementaires français en février à Damas, où trois d'entre eux ont rencontré Bashar, avait été condamnée par le gouvernement français.
La délégation comprend dans sa grande majorité des franco-syriens désireux de manifester leur "solidarité" avec le gouvernement de Bashar au cours de ce voyage organisé par la communauté syrienne à Paris avec le soutien du ministère syrien du Tourisme.
Florine Maarouf, une jeune Franco-syrienne a déclaré à l'AFP que les voyageurs allaient "voir de leurs propres yeux que ce que montrent les médias occidentaux n'est pas la réalité".
"Nous sommes venus rencontrer les Syriens, voir la situation et visiter des zones accessibles", a précisé un autre voyageur, Christian Vanderbrouch.
Le ministre du Tourisme syrien Bichr Yazigi a rencontré les voyageurs. "Nous apprécions la détermination des Français à briser la barrière psychologique érigée par leur gouvernement et leur volonté de connaître la vérité", a-t-il déclaré à l'AFP. "Ces visiteurs sont les ambassadeurs de la vérité", a-t-il ajouté.
Après Damas, les touristes se rendront à Lattaquié (ouest), à Homs (centre) et visiteront le Krak des chevaliers, un château fort datant de l'époque des Croisades, avant un retour en France lundi.
La France n'a plus de relations diplomatiques avec Damas depuis 2012 et a pour ligne officielle de ne pas parler avec le dictateur Bashar al-Assad, qu'elle considère comme le principal responsable des 220 000 morts en quatre ans de guerre.
Début avril, une trentaine de Français de l'association SOS Chrétiens s'étaient rendus en Syrie où ils avaient visité des lieux emblématiques de la présence chrétienne.
La visite de quatre parlementaires français en février à Damas, où trois d'entre eux ont rencontré Bashar, avait été condamnée par le gouvernement français.
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