Le Premier ministre égyptien, Hicham Qandil, se rendra vendredi dans
la bande de Gaza, visée par une opération militaire israélienne
condamnée par Le Caire, a annoncé jeudi le mouvement palestinien Hamas,
au pouvoir à Gaza. "La direction égyptienne nous a informés que le
Premier ministre, Hicham Qandil, se rendrait à Gaza demain accompagné de
plusieurs ministres", a déclaré à l’AFP le porte-parole du gouvernement
du Hamas, Taher al-Nounou. "Nous saluons cette visite et apprécions
cette position courageuse", a-t-il ajouté, estimant qu’elle "confirmait
le soutien de la direction, du gouvernement et du peuple égyptiens au
peuple palestinien qui subit la guerre israélienne contre la bande de
Gaza".
L’Égypte intervient régulièrement comme médiateur entre Israël et le
Hamas pour ramener le calme autour de Gaza. "Les Israéliens doivent
réaliser que cette agression, nous ne l’acceptons pas et qu’elle ne peut
mener qu’à de l’instabilité dans la région", a déclaré jeudi le
président Mohamed Morsi, un ancien cadre des Frères musulmans, dont le
Hamas est issu.
M. Morsi a ordonné mercredi le rappel de l’ambassadeur d’Égypte en
Israël et s’est entretenu avec le président américain, Barack Obama, et
le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon. Avec M. Obama, "nous avons
discuté de la nécessité de mettre fin à cette agression et qu’elle ne se
répète pas", a dit M. Morsi. "J’ai expliqué le rôle de l’Égypte, la
position de l’Égypte, le fait que nous veillons aux relations avec les
États-Unis et avec le monde, mais en même temps notre refus total de
cette agression", a-t-il ajouté.
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Les frappes israéliennes se poursuivent
Le Hamas a rejeté jeudi "toute discussion sur une trêve avec Israël en
ce moment", alors que les frappes israéliennes sur le territoire
palestinien se poursuivaient pour la deuxième journée consécutive. "Nous
ne nous laisserons plus abuser par les duperies de l’occupant. Nous
considérons que discuter d’une trêve en ce moment reviendrait à fournir
une couverture supplémentaire à la poursuite de l’escalade contre Gaza",
a déclaré Sami Abu Zuhri, un porte-parole du Hamas. "Parler de trêve
est une nouvelle tentative de duperie de l’occupant", a-t-il insisté,
lors d’une conférence de presse à Gaza.
Un autre porte-parole du Hamas, Fawzi Barhum, a également récusé la
notion de trêve, déclarant : "L’ennemi a commencé une guerre contre
notre peuple et notre résistance à Gaza, c’est lui qui a lancé
l’agression et la guerre a dépassé ce terme." Au total, 15 Palestiniens
ont péri, dont deux mineurs et une femme, et au moins 150 autres ont été
blessés depuis le début de l’opération israélienne déclenchée mercredi
après-midi avec l’assassinat du chef des opérations militaires du Hamas,
Ahmad Jaabari, selon des sources médicales.
Dans le même temps, plus de 200 roquettes ont été tirées de Gaza sur
Israël, faisant 3 morts et 16 blessés, selon la police israélienne et
des sources médicales.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a prévenu mercredi
soir dans une déclaration télévisée qu’Israël était prêt à "étendre" son
opération à Gaza si nécessaire. De son côté, la Ligue arabe prépare une
réunion d’urgence, a indiqué une source de la Ligue au Caire, après que
le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, et le
président Mahmud Abbas ont tous deux appelé à une telle réunion.
Parallèlement, l’Égypte annonce avoir rappelé son ambassadeur en Israël
après les frappes israéliennes qui ont tué le chef militaire du Hamas.
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Maison-Blanche : "Aucune justification pour la violence" du Hamas
La Maison-Blanche a affirmé jeudi qu’il n’y avait "aucune justification
pour la violence" du Hamas, à la suite d’une escalade des hostilités
entre le mouvement islamiste palestinien et Israël. Tout en affirmant
regretter les morts des deux côtés, le porte-parole du président Barack
Obama a imputé au Hamas la responsabilité de l’explosion récente de la
violence. Cette violence "ne fait rien pour aider les Palestiniens", a
ajouté Jay Carney face aux journalistes dans l’avion Air Force One qui
transportait Barack Obama vers New York.
Ces déclarations s’inscrivent dans la continuité du compte rendu
américain d’une conversation téléphonique mercredi entre Barack Obama et
le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. Le président
américain a appelé son interlocuteur à faire "tous les efforts possibles
pour éviter des victimes civiles" tout en soutenant le droit d’Israël à
se défendre contre les attaques du Hamas. Barack Obama et Benyamin
Netanyahou "sont d’accord sur le fait que le Hamas doit cesser ses
attaques contre Israël pour permettre une désescalade de la situation",
avait précisé la Maison-Blanche, considérant ainsi clairement le Hamas
comme responsable de la situation
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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