vendredi 16 novembre 2012

Israël/Palestine : Le Premier ministre égyptien à Gaza vendredi 16 novembre

Le Premier ministre égyptien, Hicham Qandil, se rendra vendredi dans la bande de Gaza, visée par une opération militaire israélienne condamnée par Le Caire, a annoncé jeudi le mouvement palestinien Hamas, au pouvoir à Gaza. "La direction égyptienne nous a informés que le Premier ministre, Hicham Qandil, se rendrait à Gaza demain accompagné de plusieurs ministres", a déclaré à l’AFP le porte-parole du gouvernement du Hamas, Taher al-Nounou. "Nous saluons cette visite et apprécions cette position courageuse", a-t-il ajouté, estimant qu’elle "confirmait le soutien de la direction, du gouvernement et du peuple égyptiens au peuple palestinien qui subit la guerre israélienne contre la bande de Gaza".
L’Égypte intervient régulièrement comme médiateur entre Israël et le Hamas pour ramener le calme autour de Gaza. "Les Israéliens doivent réaliser que cette agression, nous ne l’acceptons pas et qu’elle ne peut mener qu’à de l’instabilité dans la région", a déclaré jeudi le président Mohamed Morsi, un ancien cadre des Frères musulmans, dont le Hamas est issu.
M. Morsi a ordonné mercredi le rappel de l’ambassadeur d’Égypte en Israël et s’est entretenu avec le président américain, Barack Obama, et le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon. Avec M. Obama, "nous avons discuté de la nécessité de mettre fin à cette agression et qu’elle ne se répète pas", a dit M. Morsi. "J’ai expliqué le rôle de l’Égypte, la position de l’Égypte, le fait que nous veillons aux relations avec les États-Unis et avec le monde, mais en même temps notre refus total de cette agression", a-t-il ajouté.

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Les frappes israéliennes se poursuivent
Le Hamas a rejeté jeudi "toute discussion sur une trêve avec Israël en ce moment", alors que les frappes israéliennes sur le territoire palestinien se poursuivaient pour la deuxième journée consécutive. "Nous ne nous laisserons plus abuser par les duperies de l’occupant. Nous considérons que discuter d’une trêve en ce moment reviendrait à fournir une couverture supplémentaire à la poursuite de l’escalade contre Gaza", a déclaré Sami Abu Zuhri, un porte-parole du Hamas. "Parler de trêve est une nouvelle tentative de duperie de l’occupant", a-t-il insisté, lors d’une conférence de presse à Gaza.
Un autre porte-parole du Hamas, Fawzi Barhum, a également récusé la notion de trêve, déclarant : "L’ennemi a commencé une guerre contre notre peuple et notre résistance à Gaza, c’est lui qui a lancé l’agression et la guerre a dépassé ce terme." Au total, 15 Palestiniens ont péri, dont deux mineurs et une femme, et au moins 150 autres ont été blessés depuis le début de l’opération israélienne déclenchée mercredi après-midi avec l’assassinat du chef des opérations militaires du Hamas, Ahmad Jaabari, selon des sources médicales.
Dans le même temps, plus de 200 roquettes ont été tirées de Gaza sur Israël, faisant 3 morts et 16 blessés, selon la police israélienne et des sources médicales.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a prévenu mercredi soir dans une déclaration télévisée qu’Israël était prêt à "étendre" son opération à Gaza si nécessaire. De son côté, la Ligue arabe prépare une réunion d’urgence, a indiqué une source de la Ligue au Caire, après que le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, et le président Mahmud Abbas ont tous deux appelé à une telle réunion. Parallèlement, l’Égypte annonce avoir rappelé son ambassadeur en Israël après les frappes israéliennes qui ont tué le chef militaire du Hamas.

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Maison-Blanche : "Aucune justification pour la violence" du Hamas
La Maison-Blanche a affirmé jeudi qu’il n’y avait "aucune justification pour la violence" du Hamas, à la suite d’une escalade des hostilités entre le mouvement islamiste palestinien et Israël. Tout en affirmant regretter les morts des deux côtés, le porte-parole du président Barack Obama a imputé au Hamas la responsabilité de l’explosion récente de la violence. Cette violence "ne fait rien pour aider les Palestiniens", a ajouté Jay Carney face aux journalistes dans l’avion Air Force One qui transportait Barack Obama vers New York.
Ces déclarations s’inscrivent dans la continuité du compte rendu américain d’une conversation téléphonique mercredi entre Barack Obama et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. Le président américain a appelé son interlocuteur à faire "tous les efforts possibles pour éviter des victimes civiles" tout en soutenant le droit d’Israël à se défendre contre les attaques du Hamas. Barack Obama et Benyamin Netanyahou "sont d’accord sur le fait que le Hamas doit cesser ses attaques contre Israël pour permettre une désescalade de la situation", avait précisé la Maison-Blanche, considérant ainsi clairement le Hamas comme responsable de la situation

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