Abdoullah ben Chamar ne manque pas de glisser un exemplaire du Coran
dans son paquetage au moment où il s’apprête à passer la frontière
turque pour se battre en Syrie au nom de l’islam.
"C’est notre devoir d’aller dans le grand ’Bilad al Cham’ (Syrie) et
de le défendre contre les tyrans alaouites qui massacrent leur peuple",
dit cet ancien étudiant saoudien en ingénierie de 22 ans, dans la ville
frontalière turque de Reyhanli.
Lui et un ami libyen candidat aussi au "djihad" (guerre sainte) font
partie de ces militants islamistes dont le nombre ne fait que grossir et
bien déterminés à soutenir la rébellion syrienne contre le régime de
Bachar al Assad.
Leur présence confirme les craintes de ceux qui, en Occident, n’ont
cessé de tirer la sonnette d’alarme contre la présence d’une base
militante en Syrie similaire à celle d’Al Qaïda.
Ben Chamar et son compagnon libyen Salloum affirment quant à eux
marcher dans les pas de leurs lointains ancêtres, envoyés par le
prophète Mahomet pour libérer la "Grande Syrie" des barbares byzantins.
Ils considèrent la famille Assad et l’élite de la minorité alaouite,
branche du chiisme qui domine la structure du pouvoir depuis cinq
décennies en Syrie, comme les nouveaux mécréants de ce siècle.
Les deux jeunes hommes, qui se sont rencontrés il y a plusieurs
années à Brighton (Angleterre) lors d’un séjour linguistique, sont
arrivés en Turquie cette semaine. L’attentat du 18 juillet qui a coûté
la vie à quatre proches de Bachar al Assad, leur est apparu comme un
tournant de la révolte et a été pour eux un déclencheur.
Un flux de combattants venus du Koweït, du Qatar, de Libye, d’Arabie
Saoudite, ainsi que de musulmans originaires de Grande-Bretagne, de
Belgique ou des Etats-Unis, a rejoint ces derniers mois les rangs de
l’Armée syrienne libre, selon plusieurs commandants rebelles du
nord-ouest de la Syrie.
Ils constituent ce que des sources de l’opposition décrivent comme un
flux accéléré, mais toujours faible, de combattants étrangers dans le
pays. Ils ont gagné par centaines, pour la plupart, la province de Hama
(centre), où quelques djihadistes ayant combattu en Afghanistan leur
enseignent les bases du maniement de fusils d’assaut et de la guérilla.
Les récits de massacres de villageois sunnites et de bombardements de
mosquées ont alimenté la haine qu’ils vouent aux alaouites, et poussé
certains religieux sunnites à prêcher en faveur de la guerre sainte en
Syrie.
Un diplomate occidental les compare aux idéalistes européens qui
aidèrent à combattre le régime franquiste espagnol en 1936, mais
n’eurent finalement aucune influence sur les combats.
"Nos frères syriens ont besoin de tous les soutiens qu’ils peuvent
obtenir, parce que la communauté internationale les a abandonnés,
contrairement à la Libye", dit Salloum, 24 ans, qui étudiait la chimie à
Tripoli.
Il prévoit de rejoindre les brigades Ahrar al Cham et considère que
participer à la guerre sainte est l’une des plus hautes aspirations d’un
musulman. Les sources rebelles affirment que la plupart des combattants
étrangers ont également rejoint cette unité de combat.
"Nous avons suivi les succès de nos moudjahidines (combattants)
syriens ces dernières semaines. La victoire vient d’Allah", dit-il,
assis sur un matelas, près de deux talkies-walkies, d’un iPhone et
d’autres équipements de communication.
Les rebelles disent que le conflit syrien a provoqué la colère de
beaucoup d’arabes sunnites, qui considèrent la campagne militaire
alaouite comme une tentative de purification ethnique visant à créer un
Etat alaouite allant de la côte méditerranéenne aux régions du centre de
la Syrie.
"Les Alaouites agissent avec vengeance. Ils ont été trompés par Assad
qui leur a fait croire que cette guerre est pour eux une question de
vie ou de mort et que si les sunnites gagnent, ils seront condamnés",
dit Salloum.
"Les Alaouites ont tout pris en Syrie, le pouvoir politique,
l’économie, les emplois d’Etat, et maintenant ils veulent continuer à
asservir nos frères et soeurs sunnites, ils leur disent que leur dieu
est Assad", ajoute Ben Chamar.
Assad affirme depuis le début de la révolte il y a seize mois que
l’insurrection syrienne est en grande partie le fruit de ceux qu’il
nomme des "terroristes" soutenus par l’étranger, et que ses forces
travaillent à restaurer la stabilité.
Mais les insurgés, soucieux de ne pas alimenter les craintes de leurs
partisans en Occident, jugent qu’ils ne modifieront pas
fondamentalement la structure des forces en présence.
"La plupart sont des jeunes dégoûtés par les crimes religieux du
régime. Ils portent la bannière de l’unité de l’islam et arrivent en
Syrie avec des idéaux, souvent sans avoir reçu d’entraînement et sans
expérience concrète du combat", estime le commandant Younis Khader, qui
dirige un bataillon rebelle à l’ouest d’Alep.
(31 juillet 2012 - Assawra avec les agences de presse)
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
mardi 31 juillet 2012
Syrie : : l’armée syrienne tente toujours de déloger les rebelles à Alep
Les rebelles syriens ont multiplié mardi leurs attaques contre des
positions du régime à Alep, la métropole stratégique du nord de la
Syrie, où les troupes du régime sont confrontées à une résistance
farouche. Dans la nuit de lundi à mardi, les insurgés ont attaqué avec
des roquettes RPG le siège du tribunal militaire dans la ville ainsi
qu’un poste de police et une branche du parti Baas au pouvoir dans un
quartier du sud d’Alep, selon une ONG. Des combats ont également éclaté
près du siège des puissants renseignements aériens, dans le quartier
d’al-Zahra dans l’ouest, selon la même source.
Les combats ont également repris à Damas, tombée de nouveau sous le contrôle de l’armée après une semaine d’affrontements à la mi-juillet. Les accrochages ont eu lieu notamment dans le quartier de Kafar Soussé après une attaque rebelle aux roquettes RPG contre un barrage de l’armée. Les rebelles avaient déjà marqué un point lundi en prenant un poste de contrôle clé leur permettant d’acheminer renforts et munitions à Alep, deuxième ville et poumon économique du pays où se joue une bataille cruciale entre insurgés et régime.
Plusieurs quartiers, notamment Salaheddine, dans le sud-ouest, étaient bombardés mardi matin, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). La télévision d’État syrienne a affirmé de son côté que l’armée "poursui(vait) les groupes terroristes dans des quartiers d’Alep, leur infligeant des pertes énormes". Une source de sécurité à Damas a affirmé que l’armée avait repris lundi une partie de Salaheddine, principal bastion rebelle, mais qu’elle faisait face à "une très forte résistance". Les rebelles ont, en revanche, nié que l’armée ait avancé "d’un seul mètre".
Le front d’Alep a été ouvert le 20 juillet et l’assaut de l’armée a été donné samedi après l’arrivée de renforts militaires dans la ville. Les bombardements par hélicoptères et à l’artillerie lourde dans cette ville de 2,5 millions d’habitants et ses environs ont jeté sur les routes ces deux derniers jours quelque 200 000 personnes, selon l’ONU. Lundi, les violences à travers le pays ont fait 93 morts, dont 41 civils, 33 soldats et 19 rebelles.
Face à l’escalade du conflit, la France, qui prend la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU en août, va demander d’ici à la fin de la semaine une réunion d’urgence des ministres des Affaires étrangères de cette instance. Le président américain Barack Obama et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan sont convenus de "coordonner (leurs) efforts afin d’accélérer la transition politique en Syrie, avec un départ de Bashar el-Assad", lors d’un entretien téléphonique.
Alors que l’armée mène depuis le 20 juillet une offensive pour déloger les insurgés retranchés à Alep, les rebelles de l’Armée libre syrienne (ASL) ont pris un important poste de contrôle à Anadan, ce qui leur permet désormais de relier la métropole du nord à la frontière turque, 45 km plus loin. Un passage dégagé vers la Turquie est vital pour les rebelles qui ont installé le quartier général de l’ASL dans ce pays. Et si les opposants parviennent à s’emparer d’Alep (355 km au nord de Damas), ils créeront de fait une "zone sécurisée" dans le Nord syrien, d’où l’importance de cette bataille.
L’ONG française Médecins du monde (MDM) a aussi appelé les belligérants à respecter les règles de droit en période de guerre, les accusant de ne pas protéger civils et blessés, d’empêcher les médecins de travailler et de bombarder les hôpitaux. Le régime a par ailleurs accusé le coup d’une nouvelle défection avec celle de son chargé d’affaires à Londres, Khaled al-Ayoubi, plus haut diplomate syrien en poste au Royaume-Uni qui a voulu marquer son refus de la répression.
Il s’agit de la cinquième défection d’un diplomate syrien depuis le début de la révolte qui a encore fait lundi 60 morts à travers le pays, selon un bilan de l’OSDH, qui affirme que plus de 20 000 personnes ont été tuées en 16 mois.
Le convoi transportant les observateurs de l’ONU, dont leur chef, le général Babacar Gaye, a été la cible dimanche de tirs à l’arme légère, qui n’ont pas fait de blessés, selon le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon. L’Iran a mis en garde Ankara contre toute attaque du territoire syrien, affirmant qu’il riposterait "durement", a rapporté El Watan, quotidien proche du pouvoir à Damas.
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Haytham al-Maleh chargé de former un gouvernement de transition
L’opposant syrien Haytham al-Maleh a annoncé, mardi lors d’une conférence de presse, avoir été chargé de former un gouvernement en exil qui sera basé au Caire. "J’ai été chargé de diriger un gouvernement de transition et de commencer les consultations" avec l’opposition en Syrie et en exil, a-t-il affirmé dans la capitale égyptienne.
***
Mariani dénonce une France "aux abonnés absents"
Le député des Français de l’étranger, Thierry Mariani (UMP), a estimé mardi que la France était "aux abonnés absents" sur le dossier syrien, François Hollande se limitant aux "déclarations compassionnelles". "Je constate que, depuis quelques semaines, on se contente de verser des larmes et d’appeler à un cessez-le-feu, mais à part ça, la France est aux abonnés absents", a affirmé sur France Inter Thierry Mariani, également chef de file de la Droite populaire, aile droite de l’UMP.
"Je pense qu’avoir une activité diplomatique bien plus soutenue que ce que nous avons - c’est ce que faisait Nicolas Sarkozy quand il était aux affaires -, ce serait en ce moment, par exemple, pour un président de la République de se déplacer pour aller convaincre les membres récalcitrants du Conseil de sécurité, je pense aux Russes et aux Chinois", a poursuivi l’ancien ministre. "Je voudrais que François Hollande soit actif sur le sujet et ne soit pas uniquement dans les déclarations compassionnelles, les Syriens qui se font massacrer attendent autre chose", a-t-il dit. Thierry Mariani a aussi estimé qu’il fallait oeuvrer aujourd’hui "pour un cessez-le-feu réellement appliqué" et non "livrer des armes aux rebelles", ce qui reviendrait, selon lui, à "jeter de l’huile sur le feu encore plus".
****
Au moins 40 policiers tués dans la prise de deux commissariats à Alep
Au moins 40 policiers syriens ont été tués mardi dans des combats et la prise par les rebelles de deux commissariats dans le sud d’Alep (nord), selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
"Des centaines de rebelles ont attaqué deux commissariats de police à Salhine et Bab Nairab (sud) et au moins 40 policiers ont été tués durant les combats qui ont duré des heures", a affirmé à l’AFP Rami Abdel Rahman, président de l’OSDH, qui se base sur un réseau de militants.
Parmi les morts figure le chef du poste de police de Salhine, où trois véhicules ont été détruits.
Outre ces commissariats, les rebelles avaient attaqué à l’aube au lance-roquettes RPG le siège du tribunal militaire et une branche du parti Baas au pouvoir dans la ville, selon l’OSDH.
Des combats ont également éclaté près du siège des puissants renseignements aériens, dans le quartier d’al-Zahra dans l’ouest, ainsi qu’à la périphérie du quartier Salaheddine (sud-ouest), principal bastion rebelle assiégé par les troupes régulières.
Une source de sécurité à Damas a affirmé à l’AFP que l’armée avait repris lundi une partie de Salaheddine mais qu’elle faisait face "à une très forte résistance". Les rebelles ont en revanche nié que l’armée ait "avancé d’un seul mètre".
Alors que l’armée syrienne pilonnait la ville chaque jour depuis l’ouverture du front d’Alep le 20 juillet, aucun bombardement n’a été entendu depuis mardi matin, selon un journaliste de l’AFP.
A Bab Nairab, des accrochages ont opposé les insurgés à des hommes armés du clan Berri, farouches partisans du régime dominé par les alaouites, une émanation du chiisme.
Selon Rami Abdel Rahman, le fait que le régime permette à ces clans sunnites de participer aux combats au côté de l’armée "signifie qu’il veut entraîner le pays dans une guerre civile".
"C’est la première fois que ces clans sont chargés officiellement de combattre (...) à la différence des chabbihas (miliciens pro-régime), ils ne perçoivent pas de salaires du pouvoir", explique M. Abdel Rahman.
La loyauté de ces clans au régime remontent aux années 80, lorsqu’il ont soutenu la répression du soulèvement des Frères musulmans à Alep et ont été récompensés dans des postes dans l’administration et des avantages financiers.
La télévision officielle a fait état pour sa part de combats à Daret Azza et Qabtane al-Jabal dans la province d’Alep, où les soldats ont détruit neuf véhicules équipés de mitraillettes Doshka.
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جنرال إيراني : إيران "لن تسمح للعدو بالتقدم" في سوريا
أعلن نائب رئيس أركان الجيش الإيراني الجنرال مسعود جزائري، أن إيران "لن تسمح للعدو بالتقدم في سوريا"، لكنها لا ترى ضرورة للتدخل في الوقت الحالي، بحسب ما نقلت عنه صحيفة "شرق" الثلاثاء.
وصرح جزائري "في الوقت الحالي ليس من الضروري أن يتدخل أصدقاء سوريا وتقييمنا هو أنهم لن يحتاجوا لذلك". وأضاف أن "كل فصائل المقاومة (لإسرائيل أي حزب الله اللبناني والحركات الإسلامية الفلسطينية)، هم أصدقاء لسوريا بالإضافة إلى القوى التي لها وزنها على الساحة الدولية (روسيا والصين)".
وأوضح الجنرال الإيراني "سنقرر وفقا للظروف كيف سنساعد أصدقاءنا والمقاومة في المنطقة. لن نسمح للعدو بالتقدم".
(ا ف ب)
**
مساعد وزير الخارجية التركي يصل طهران لإجراء مباحثات حول سوريا
وصل مساعد وزير الخارجية التركي لشؤون الشرق الأوسط خالد تشاويك اليوم إلى طهران، لإجراء محادثات مع المسؤولين الإيرانيين تتعلق بسوريا.
وذكرت وكالة "مهر" الإيرانية للأنباء، أن مساعد وزير الخارجية التركي سيجري محادثات مع وزير الخارجية الإيراني علي أكبر صالحي، تتعلق بما تشهده المنطقة من تطورات، لا سيما الأوضاع في سوريا.
(مهر)
***
بانيتا : يجب بقاء الجيش السوري على تماسكه عند رحيل الأسد
دعا وزير الدفاع الأميركي ليون بانيتا إلى بقاء الجيش السوري على تماسكه، عندما يفقد الرئيس السوري بشار الأسد سيطرته على الحكم في البلاد.
وقال بانيتا في مقابلة حصرية مع شبكة "سي إن إن" الأميركية، حاورته خلالها بربرا ستار من تونس، وهي المحطة الأولى لجولته الشرق أوسطية، "أعتقد انه من المهم عندما يرحل الأسد، وسوف يرحل، أن يتم الحفاظ على الاستقرار في ذاك البلد".
وأضاف أن "الطريقة المثلى للحفاظ على هذا النوع من الاستقرار هو بالحفاظ على أكبر عدد ممكن من الجيش والشرطة، بالإضافة على القوات الأمنية"، معرباً عن أمله في "أن ينتقلوا إلى حكومة ديمقراطية، وهذا أمر أساسي".
وشدد على ضرورة ألا تسمح الولايات المتحدة بتكرار الخطوات التي أقدمت عليها إدارة الرئيس الأميركي السابق جورج بوش عند حل الجيش العراقي.
وقال "من المهم ألا نرتكب الأخطاء عينها التي ارتكبناها في العراق، وخاصة عندما يتعلق الأمر بأمور مثل المواقع الكيميائية، فإن (الجيش السوري) يقوم بمهمة جيدة جداً في ما يتعلق بحماية هذه المواقع، وإذا توقف عن ذلك فجأة سيكون وقوع هذه الأسلحة الكيميائية في الأيدي الخاطئة، أي حزب الله أو متطرفين آخرين في تلك المنطقة، كارثة".
كذلك، دعا وزير الدفاع الأميركي الرئيس الأسد إلى الرحيل، وقال "إذا أراد بشار الأسد حماية نفسه وعائلته، عليه الخروج فورا من الأراضي السورية".
وأوضح بانيتا "أن الأسد يعلم حجم المشاكل التي تحيط به، وما هي إلا مسألة وقت قبل أن يخرج".
وأكد وزير الدفاع الأميركي على أن "الولايات المتحدة الأميركية تقدم مساعدات غير قتالية للثوار، مثل وسائل الاتصال، في الوقت الذي توفر دول أخرى مساعدات عسكرية مباشرة، ليستخدمها الثوار في مواصلة القتال".
لكنه أوضح أن دول أخرى تقدم مساعدة عسكرية مباشرة أكثر، "ولذا لا جدل حول أن (الثوار) يحصلون بطريقة أو بأخرى على الدعم الذي يحتاجونه بغية الاستمرار بهذا القتال".
(يو بي آي، سي ان ان)
****
الخارجية السورية : السعودية وتركيا وقطر يدعمون الإرهابيين علناً
شددت وزارة الخارجية السورية في رسالة الى الامين العام للامم المتحدة بان كي مون، على أن "الارهابيين يرتكبون جرائمهم بدعم علني من السعودية وتركيا وقطر".
وأشارت الخارجية السورية إلى أن المجموعات المسلحة شنت خلال الأيام القليلة الماضية إعتداءات على المدنيين والممتلكات العامة والخاصة في سوريا وخاصة في دمشق وحلب، آسفة لعدم سماع أي دعوات للمجموعات المسلحة لوقف عملياتها والتراجع عما قامت به.
واعتبرت أن العمليات كافة التي قامت بها الحكومة السورية وبعثة المراقبين لم تنجح لرفض الارهابيين دخول عملية سياسية، لافتة إلى أن كل ذلك حدث بعد زيارة مبعوث الأمم المتحدة والجامعة العربية إلى سوريا كوفي أنان والتي تم الاتفاق خلالها على آلية لإعادة الأمن والإستقرار الى سوريا.
وأكدت الخارجية السورية أنها تمارس حقها في الدفاع عن المدنيين الابرياء بموجب القانون الدولي والانساني وقانون حقوق الانسان، داعية أعضاء مجلس الامن لمطالبة المجموعات الارهابية المسلحة والداعمة لها بالانسحاب من المدن السورية التي هاجمتها.
وجددت وزارة الخارجية تأكيد قرارها تنفيذ خطة أنان وترحيبها بنتائج اجتماع جنيف انطلاقا من ايمانها بأن لا حل للازمة السورية الا بجلوس ممثلي الشعب السوري على طاولة الحوار.
Les combats ont également repris à Damas, tombée de nouveau sous le contrôle de l’armée après une semaine d’affrontements à la mi-juillet. Les accrochages ont eu lieu notamment dans le quartier de Kafar Soussé après une attaque rebelle aux roquettes RPG contre un barrage de l’armée. Les rebelles avaient déjà marqué un point lundi en prenant un poste de contrôle clé leur permettant d’acheminer renforts et munitions à Alep, deuxième ville et poumon économique du pays où se joue une bataille cruciale entre insurgés et régime.
Plusieurs quartiers, notamment Salaheddine, dans le sud-ouest, étaient bombardés mardi matin, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). La télévision d’État syrienne a affirmé de son côté que l’armée "poursui(vait) les groupes terroristes dans des quartiers d’Alep, leur infligeant des pertes énormes". Une source de sécurité à Damas a affirmé que l’armée avait repris lundi une partie de Salaheddine, principal bastion rebelle, mais qu’elle faisait face à "une très forte résistance". Les rebelles ont, en revanche, nié que l’armée ait avancé "d’un seul mètre".
Le front d’Alep a été ouvert le 20 juillet et l’assaut de l’armée a été donné samedi après l’arrivée de renforts militaires dans la ville. Les bombardements par hélicoptères et à l’artillerie lourde dans cette ville de 2,5 millions d’habitants et ses environs ont jeté sur les routes ces deux derniers jours quelque 200 000 personnes, selon l’ONU. Lundi, les violences à travers le pays ont fait 93 morts, dont 41 civils, 33 soldats et 19 rebelles.
Face à l’escalade du conflit, la France, qui prend la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU en août, va demander d’ici à la fin de la semaine une réunion d’urgence des ministres des Affaires étrangères de cette instance. Le président américain Barack Obama et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan sont convenus de "coordonner (leurs) efforts afin d’accélérer la transition politique en Syrie, avec un départ de Bashar el-Assad", lors d’un entretien téléphonique.
Alors que l’armée mène depuis le 20 juillet une offensive pour déloger les insurgés retranchés à Alep, les rebelles de l’Armée libre syrienne (ASL) ont pris un important poste de contrôle à Anadan, ce qui leur permet désormais de relier la métropole du nord à la frontière turque, 45 km plus loin. Un passage dégagé vers la Turquie est vital pour les rebelles qui ont installé le quartier général de l’ASL dans ce pays. Et si les opposants parviennent à s’emparer d’Alep (355 km au nord de Damas), ils créeront de fait une "zone sécurisée" dans le Nord syrien, d’où l’importance de cette bataille.
L’ONG française Médecins du monde (MDM) a aussi appelé les belligérants à respecter les règles de droit en période de guerre, les accusant de ne pas protéger civils et blessés, d’empêcher les médecins de travailler et de bombarder les hôpitaux. Le régime a par ailleurs accusé le coup d’une nouvelle défection avec celle de son chargé d’affaires à Londres, Khaled al-Ayoubi, plus haut diplomate syrien en poste au Royaume-Uni qui a voulu marquer son refus de la répression.
Il s’agit de la cinquième défection d’un diplomate syrien depuis le début de la révolte qui a encore fait lundi 60 morts à travers le pays, selon un bilan de l’OSDH, qui affirme que plus de 20 000 personnes ont été tuées en 16 mois.
Le convoi transportant les observateurs de l’ONU, dont leur chef, le général Babacar Gaye, a été la cible dimanche de tirs à l’arme légère, qui n’ont pas fait de blessés, selon le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon. L’Iran a mis en garde Ankara contre toute attaque du territoire syrien, affirmant qu’il riposterait "durement", a rapporté El Watan, quotidien proche du pouvoir à Damas.
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Haytham al-Maleh chargé de former un gouvernement de transition
L’opposant syrien Haytham al-Maleh a annoncé, mardi lors d’une conférence de presse, avoir été chargé de former un gouvernement en exil qui sera basé au Caire. "J’ai été chargé de diriger un gouvernement de transition et de commencer les consultations" avec l’opposition en Syrie et en exil, a-t-il affirmé dans la capitale égyptienne.
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Mariani dénonce une France "aux abonnés absents"
Le député des Français de l’étranger, Thierry Mariani (UMP), a estimé mardi que la France était "aux abonnés absents" sur le dossier syrien, François Hollande se limitant aux "déclarations compassionnelles". "Je constate que, depuis quelques semaines, on se contente de verser des larmes et d’appeler à un cessez-le-feu, mais à part ça, la France est aux abonnés absents", a affirmé sur France Inter Thierry Mariani, également chef de file de la Droite populaire, aile droite de l’UMP.
"Je pense qu’avoir une activité diplomatique bien plus soutenue que ce que nous avons - c’est ce que faisait Nicolas Sarkozy quand il était aux affaires -, ce serait en ce moment, par exemple, pour un président de la République de se déplacer pour aller convaincre les membres récalcitrants du Conseil de sécurité, je pense aux Russes et aux Chinois", a poursuivi l’ancien ministre. "Je voudrais que François Hollande soit actif sur le sujet et ne soit pas uniquement dans les déclarations compassionnelles, les Syriens qui se font massacrer attendent autre chose", a-t-il dit. Thierry Mariani a aussi estimé qu’il fallait oeuvrer aujourd’hui "pour un cessez-le-feu réellement appliqué" et non "livrer des armes aux rebelles", ce qui reviendrait, selon lui, à "jeter de l’huile sur le feu encore plus".
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Au moins 40 policiers tués dans la prise de deux commissariats à Alep
Au moins 40 policiers syriens ont été tués mardi dans des combats et la prise par les rebelles de deux commissariats dans le sud d’Alep (nord), selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
"Des centaines de rebelles ont attaqué deux commissariats de police à Salhine et Bab Nairab (sud) et au moins 40 policiers ont été tués durant les combats qui ont duré des heures", a affirmé à l’AFP Rami Abdel Rahman, président de l’OSDH, qui se base sur un réseau de militants.
Parmi les morts figure le chef du poste de police de Salhine, où trois véhicules ont été détruits.
Outre ces commissariats, les rebelles avaient attaqué à l’aube au lance-roquettes RPG le siège du tribunal militaire et une branche du parti Baas au pouvoir dans la ville, selon l’OSDH.
Des combats ont également éclaté près du siège des puissants renseignements aériens, dans le quartier d’al-Zahra dans l’ouest, ainsi qu’à la périphérie du quartier Salaheddine (sud-ouest), principal bastion rebelle assiégé par les troupes régulières.
Une source de sécurité à Damas a affirmé à l’AFP que l’armée avait repris lundi une partie de Salaheddine mais qu’elle faisait face "à une très forte résistance". Les rebelles ont en revanche nié que l’armée ait "avancé d’un seul mètre".
Alors que l’armée syrienne pilonnait la ville chaque jour depuis l’ouverture du front d’Alep le 20 juillet, aucun bombardement n’a été entendu depuis mardi matin, selon un journaliste de l’AFP.
A Bab Nairab, des accrochages ont opposé les insurgés à des hommes armés du clan Berri, farouches partisans du régime dominé par les alaouites, une émanation du chiisme.
Selon Rami Abdel Rahman, le fait que le régime permette à ces clans sunnites de participer aux combats au côté de l’armée "signifie qu’il veut entraîner le pays dans une guerre civile".
"C’est la première fois que ces clans sont chargés officiellement de combattre (...) à la différence des chabbihas (miliciens pro-régime), ils ne perçoivent pas de salaires du pouvoir", explique M. Abdel Rahman.
La loyauté de ces clans au régime remontent aux années 80, lorsqu’il ont soutenu la répression du soulèvement des Frères musulmans à Alep et ont été récompensés dans des postes dans l’administration et des avantages financiers.
La télévision officielle a fait état pour sa part de combats à Daret Azza et Qabtane al-Jabal dans la province d’Alep, où les soldats ont détruit neuf véhicules équipés de mitraillettes Doshka.
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جنرال إيراني : إيران "لن تسمح للعدو بالتقدم" في سوريا
أعلن نائب رئيس أركان الجيش الإيراني الجنرال مسعود جزائري، أن إيران "لن تسمح للعدو بالتقدم في سوريا"، لكنها لا ترى ضرورة للتدخل في الوقت الحالي، بحسب ما نقلت عنه صحيفة "شرق" الثلاثاء.
وصرح جزائري "في الوقت الحالي ليس من الضروري أن يتدخل أصدقاء سوريا وتقييمنا هو أنهم لن يحتاجوا لذلك". وأضاف أن "كل فصائل المقاومة (لإسرائيل أي حزب الله اللبناني والحركات الإسلامية الفلسطينية)، هم أصدقاء لسوريا بالإضافة إلى القوى التي لها وزنها على الساحة الدولية (روسيا والصين)".
وأوضح الجنرال الإيراني "سنقرر وفقا للظروف كيف سنساعد أصدقاءنا والمقاومة في المنطقة. لن نسمح للعدو بالتقدم".
(ا ف ب)
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مساعد وزير الخارجية التركي يصل طهران لإجراء مباحثات حول سوريا
وصل مساعد وزير الخارجية التركي لشؤون الشرق الأوسط خالد تشاويك اليوم إلى طهران، لإجراء محادثات مع المسؤولين الإيرانيين تتعلق بسوريا.
وذكرت وكالة "مهر" الإيرانية للأنباء، أن مساعد وزير الخارجية التركي سيجري محادثات مع وزير الخارجية الإيراني علي أكبر صالحي، تتعلق بما تشهده المنطقة من تطورات، لا سيما الأوضاع في سوريا.
(مهر)
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بانيتا : يجب بقاء الجيش السوري على تماسكه عند رحيل الأسد
دعا وزير الدفاع الأميركي ليون بانيتا إلى بقاء الجيش السوري على تماسكه، عندما يفقد الرئيس السوري بشار الأسد سيطرته على الحكم في البلاد.
وقال بانيتا في مقابلة حصرية مع شبكة "سي إن إن" الأميركية، حاورته خلالها بربرا ستار من تونس، وهي المحطة الأولى لجولته الشرق أوسطية، "أعتقد انه من المهم عندما يرحل الأسد، وسوف يرحل، أن يتم الحفاظ على الاستقرار في ذاك البلد".
وأضاف أن "الطريقة المثلى للحفاظ على هذا النوع من الاستقرار هو بالحفاظ على أكبر عدد ممكن من الجيش والشرطة، بالإضافة على القوات الأمنية"، معرباً عن أمله في "أن ينتقلوا إلى حكومة ديمقراطية، وهذا أمر أساسي".
وشدد على ضرورة ألا تسمح الولايات المتحدة بتكرار الخطوات التي أقدمت عليها إدارة الرئيس الأميركي السابق جورج بوش عند حل الجيش العراقي.
وقال "من المهم ألا نرتكب الأخطاء عينها التي ارتكبناها في العراق، وخاصة عندما يتعلق الأمر بأمور مثل المواقع الكيميائية، فإن (الجيش السوري) يقوم بمهمة جيدة جداً في ما يتعلق بحماية هذه المواقع، وإذا توقف عن ذلك فجأة سيكون وقوع هذه الأسلحة الكيميائية في الأيدي الخاطئة، أي حزب الله أو متطرفين آخرين في تلك المنطقة، كارثة".
كذلك، دعا وزير الدفاع الأميركي الرئيس الأسد إلى الرحيل، وقال "إذا أراد بشار الأسد حماية نفسه وعائلته، عليه الخروج فورا من الأراضي السورية".
وأوضح بانيتا "أن الأسد يعلم حجم المشاكل التي تحيط به، وما هي إلا مسألة وقت قبل أن يخرج".
وأكد وزير الدفاع الأميركي على أن "الولايات المتحدة الأميركية تقدم مساعدات غير قتالية للثوار، مثل وسائل الاتصال، في الوقت الذي توفر دول أخرى مساعدات عسكرية مباشرة، ليستخدمها الثوار في مواصلة القتال".
لكنه أوضح أن دول أخرى تقدم مساعدة عسكرية مباشرة أكثر، "ولذا لا جدل حول أن (الثوار) يحصلون بطريقة أو بأخرى على الدعم الذي يحتاجونه بغية الاستمرار بهذا القتال".
(يو بي آي، سي ان ان)
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الخارجية السورية : السعودية وتركيا وقطر يدعمون الإرهابيين علناً
شددت وزارة الخارجية السورية في رسالة الى الامين العام للامم المتحدة بان كي مون، على أن "الارهابيين يرتكبون جرائمهم بدعم علني من السعودية وتركيا وقطر".
وأشارت الخارجية السورية إلى أن المجموعات المسلحة شنت خلال الأيام القليلة الماضية إعتداءات على المدنيين والممتلكات العامة والخاصة في سوريا وخاصة في دمشق وحلب، آسفة لعدم سماع أي دعوات للمجموعات المسلحة لوقف عملياتها والتراجع عما قامت به.
واعتبرت أن العمليات كافة التي قامت بها الحكومة السورية وبعثة المراقبين لم تنجح لرفض الارهابيين دخول عملية سياسية، لافتة إلى أن كل ذلك حدث بعد زيارة مبعوث الأمم المتحدة والجامعة العربية إلى سوريا كوفي أنان والتي تم الاتفاق خلالها على آلية لإعادة الأمن والإستقرار الى سوريا.
وأكدت الخارجية السورية أنها تمارس حقها في الدفاع عن المدنيين الابرياء بموجب القانون الدولي والانساني وقانون حقوق الانسان، داعية أعضاء مجلس الامن لمطالبة المجموعات الارهابية المسلحة والداعمة لها بالانسحاب من المدن السورية التي هاجمتها.
وجددت وزارة الخارجية تأكيد قرارها تنفيذ خطة أنان وترحيبها بنتائج اجتماع جنيف انطلاقا من ايمانها بأن لا حل للازمة السورية الا بجلوس ممثلي الشعب السوري على طاولة الحوار.
Israël : La loi exemptant les ultra-orthodoxes de service militaire expire
Une loi israélienne controversée, autorisant les juifs
ultra-orthodoxes à ne pas effectuer de service militaire, doit expirer
mardi soir, à minuit, laissant un grand vide législatif qui pourrait
techniquement conduire à leur appel en masse sous les drapeaux.
Après l’expiration de la loi Tal, la conscription sera régie par la législation précédente qui rendait obligatoire le service pour tous les Israéliens de 18 ans, y compris les ultra-orthodoxes. Ces derniers seront donc contraints de s’enrôler, sauf s’ils sont exemptés de façon spécifique par le ministère de la Défense.
Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak doit publier un communiqué sur la question mardi soir, afin de donner aux militaires de nouvelles directives.
En février, la Cour suprême israélienne a jugé anticonstitutionnelle la loi de conscription actuelle.
Une écrasante majorité de la population israélienne, choquée par les inégalités devant le service militaire, réclamait la fin des exemptions pour les juifs ultra-orthodoxes et la minorité des Arabes israéliens (NDLR, les Palestiniens de 1948) — exemptés de facto.
Mais le débat autour de ce changement de la loi a créé de profondes divisions au sein de la coalition du Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a échoué à faire adopter une nouvelle législation avant la suspension des travaux du Parlement cet été.
Le parti Kadima est sorti de la coalition il y a deux semaines, seulement 70 jours après l’avoir rejoint, en estimant que le projet porté par Netanyahu n’allait pas assez loin.
Netanyahu a refusé de suivre les conclusions d’une commission présidée par le député de Kadima Yohanan Plessner, qui recommandait une conscription de tous les Israéliens dès l’âge de 18 ans tout en accordant une dispense annuelle à environ 1.500 ultra-orthodoxes pour qu’ils puissent continuer à étudier dans les Yéchivot, les séminaires talmudiques.
En Israël, le service militaire dure trois ans pour les hommes et deux ans pour les femmes.
Après l’expiration de la loi Tal, la conscription sera régie par la législation précédente qui rendait obligatoire le service pour tous les Israéliens de 18 ans, y compris les ultra-orthodoxes. Ces derniers seront donc contraints de s’enrôler, sauf s’ils sont exemptés de façon spécifique par le ministère de la Défense.
Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak doit publier un communiqué sur la question mardi soir, afin de donner aux militaires de nouvelles directives.
En février, la Cour suprême israélienne a jugé anticonstitutionnelle la loi de conscription actuelle.
Une écrasante majorité de la population israélienne, choquée par les inégalités devant le service militaire, réclamait la fin des exemptions pour les juifs ultra-orthodoxes et la minorité des Arabes israéliens (NDLR, les Palestiniens de 1948) — exemptés de facto.
Mais le débat autour de ce changement de la loi a créé de profondes divisions au sein de la coalition du Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a échoué à faire adopter une nouvelle législation avant la suspension des travaux du Parlement cet été.
Le parti Kadima est sorti de la coalition il y a deux semaines, seulement 70 jours après l’avoir rejoint, en estimant que le projet porté par Netanyahu n’allait pas assez loin.
Netanyahu a refusé de suivre les conclusions d’une commission présidée par le député de Kadima Yohanan Plessner, qui recommandait une conscription de tous les Israéliens dès l’âge de 18 ans tout en accordant une dispense annuelle à environ 1.500 ultra-orthodoxes pour qu’ils puissent continuer à étudier dans les Yéchivot, les séminaires talmudiques.
En Israël, le service militaire dure trois ans pour les hommes et deux ans pour les femmes.
Egypte : Le patron du Pentagone au Caire pour rencontrer Morsi et l’armée
Le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, est arrivé mardi
au Caire où il doit rencontrer le nouveau président égyptien, le Frère
musulman Mohamed Morsi, ainsi que les chefs de la puissante armée.
Cette visite s’inscrit dans un climat tendu à propos de la transition chaotique vers un régime démocratique après trois décennies du règne autocratique d’Hosni Moubarak.
L’armée, pilier du régime renversé par la rue égyptienne en janvier 2011, et les islamistes au pouvoir par les urnes sont engagés dans une lutte d’influence à fleurets mouchetés.
Son enjeu : définir le cadre institutionnel de la nouvelle Egypte. Dix-huit mois après la chute d’Hosni Moubarak, le pays ne compte toujours pas de Constitution, de Parlement et de gouvernement permanents.
Entamant un déplacement d’une semaine au Maghreb et au Proche-Orient, Leon Panetta a confié à des journalistes qu’il demanderait aux responsables égyptiens "de constituer une coalition de gouvernement aussi large que possible".
Mohamed Morsi a promis d’oeuvrer pour l’ensemble de ses compatriotes mais ses détracteurs notent que le retard d’un mois mis à former un gouvernement montre que l’islamiste ne souhaite pas passer un compromis permettant à des opposants politiques de faire partie du futur exécutif.
Le chef du Pentagone souhaite aussi, lors de ses entretiens avec le maréchal Hussein Tantawi, président de l’influent Conseil suprême des forces armées (CSFA), approfondir la coopération militaire avec l’Etat le plus peuplé du monde arabe et qui joue traditionnellement un rôle clé dans cette région stratégique du monde.
Israël, où ira Leon Panetta après Le Caire, s’inquiète tout particulièrement de l’émergence des islamistes sur la scène politique égyptienne. Lors d’une visite à la mi-juillet au Caire, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton avait reçu l’assurance de Mohamed Morsi que son pays respecterait le traité de paix historique signé en 1979 avec l’Etat hébreu.
L’administration Obama a apporté en 2011 un soutien public à la "révolution du Nil" tout en estimant que les généraux égyptiens jouent un rôle crucial pour la sécurité de l’ensemble de la région. L’Egypte a reçu en mars une aide militaire de 1,3 milliard de dollars de la part des Etats-Unis malgré les réserves de Washington quant au processus de transition.
**
بيريز يتلقى برقية شكر من مرسي
تسلّم الرئيس الاسرائيلي شمعون بيريز اليوم برقية هي الاولى من نوعها من الرئيس المصري محمد مرسي الذي شكره على التهاني التي قدمها له بمناسبة حلول شهر رمضان المبارك.
وقال مرسي في برقيته انه يتمنى ان يتم بذل كل الجهد لاعادة المسيرة السلمية في الشرق الاوسط الى مسارها الصحيح، لتحقيق الامن والاستقرار لجميع شعوب المنطقة، ومن ضمنها الشعب الاسرائيلي.
وقد اعربت مصادر في مقر بيريز عن ارتياحها لتلقي البرقية واصفة اياها بالمشجعة والايجابية.
(الاذاعة الاسرائيلية)
Cette visite s’inscrit dans un climat tendu à propos de la transition chaotique vers un régime démocratique après trois décennies du règne autocratique d’Hosni Moubarak.
L’armée, pilier du régime renversé par la rue égyptienne en janvier 2011, et les islamistes au pouvoir par les urnes sont engagés dans une lutte d’influence à fleurets mouchetés.
Son enjeu : définir le cadre institutionnel de la nouvelle Egypte. Dix-huit mois après la chute d’Hosni Moubarak, le pays ne compte toujours pas de Constitution, de Parlement et de gouvernement permanents.
Entamant un déplacement d’une semaine au Maghreb et au Proche-Orient, Leon Panetta a confié à des journalistes qu’il demanderait aux responsables égyptiens "de constituer une coalition de gouvernement aussi large que possible".
Mohamed Morsi a promis d’oeuvrer pour l’ensemble de ses compatriotes mais ses détracteurs notent que le retard d’un mois mis à former un gouvernement montre que l’islamiste ne souhaite pas passer un compromis permettant à des opposants politiques de faire partie du futur exécutif.
Le chef du Pentagone souhaite aussi, lors de ses entretiens avec le maréchal Hussein Tantawi, président de l’influent Conseil suprême des forces armées (CSFA), approfondir la coopération militaire avec l’Etat le plus peuplé du monde arabe et qui joue traditionnellement un rôle clé dans cette région stratégique du monde.
Israël, où ira Leon Panetta après Le Caire, s’inquiète tout particulièrement de l’émergence des islamistes sur la scène politique égyptienne. Lors d’une visite à la mi-juillet au Caire, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton avait reçu l’assurance de Mohamed Morsi que son pays respecterait le traité de paix historique signé en 1979 avec l’Etat hébreu.
L’administration Obama a apporté en 2011 un soutien public à la "révolution du Nil" tout en estimant que les généraux égyptiens jouent un rôle crucial pour la sécurité de l’ensemble de la région. L’Egypte a reçu en mars une aide militaire de 1,3 milliard de dollars de la part des Etats-Unis malgré les réserves de Washington quant au processus de transition.
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بيريز يتلقى برقية شكر من مرسي
تسلّم الرئيس الاسرائيلي شمعون بيريز اليوم برقية هي الاولى من نوعها من الرئيس المصري محمد مرسي الذي شكره على التهاني التي قدمها له بمناسبة حلول شهر رمضان المبارك.
وقال مرسي في برقيته انه يتمنى ان يتم بذل كل الجهد لاعادة المسيرة السلمية في الشرق الاوسط الى مسارها الصحيح، لتحقيق الامن والاستقرار لجميع شعوب المنطقة، ومن ضمنها الشعب الاسرائيلي.
وقد اعربت مصادر في مقر بيريز عن ارتياحها لتلقي البرقية واصفة اياها بالمشجعة والايجابية.
(الاذاعة الاسرائيلية)
Irak : Au moins 14 morts dans des attentats
Quatorze personnes ont été tuées mardi en Irak, dont au moins douze
dans deux attentats à la voiture piégée dans la capitale, selon des
sources médicale et sécuritaire.
Un responsable au sein du ministère de l’Intérieur a fait état de 12 morts et 27 blessés dans deux attentats à la voiture piégée survenus dans le quartier central de Karrada à Bagdad.
Il a précisé que la première attaque était le fait d’un kamikaze qui a fait exploser son véhicule derrière un quartier général de la brigade criminelle.
Un responsable médical a cependant donné un bilan plus lourd, affirmant que les deux attaques avaient fait 19 morts, dont cinq policiers, et 50 blessés, dont 10 policiers.
Les explosions ont été entendues à un kilomètre à la ronde.
Par ailleurs, deux personnes ont été tuées et trois blessées dans l’explosion d’une voiture piégée au nord de Fallujah (ouest), selon un commandant de la police de la province d’Al-Anbar et un docteur de l’hôpital de Fallujah .
Une association de défense de la liberté de la presse a en outre fait état de l’assassinat lundi d’un présentateur de télévision à Mossoul (nord).
L’Obervatoire des libertés de la presse a indiqué dans un communiqué que Ghazwan Anis, qui travaillait pour la chaîne satellitaire Sama al-Mosul, avait été abattu par des hommes armés qui avaient également blessé sa mère, sa femme et son bébé.
Un lieutenant de police a confirmé l’attentat et le bilan.
L’Irak a connu un pic de violence en juin, avec au moins 282 morts, selon un décompte effectué par l’AFP à partir de bilans fournis par des responsables et des sources médicales.
Les violences en Irak ont considérablement diminué par rapport aux terribles années 2006 et 2007 mais demeurent courantes dans le pays, en proie à une grave crise politique et à des tensions confessionnelles.
Un responsable au sein du ministère de l’Intérieur a fait état de 12 morts et 27 blessés dans deux attentats à la voiture piégée survenus dans le quartier central de Karrada à Bagdad.
Il a précisé que la première attaque était le fait d’un kamikaze qui a fait exploser son véhicule derrière un quartier général de la brigade criminelle.
Un responsable médical a cependant donné un bilan plus lourd, affirmant que les deux attaques avaient fait 19 morts, dont cinq policiers, et 50 blessés, dont 10 policiers.
Les explosions ont été entendues à un kilomètre à la ronde.
Par ailleurs, deux personnes ont été tuées et trois blessées dans l’explosion d’une voiture piégée au nord de Fallujah (ouest), selon un commandant de la police de la province d’Al-Anbar et un docteur de l’hôpital de Fallujah .
Une association de défense de la liberté de la presse a en outre fait état de l’assassinat lundi d’un présentateur de télévision à Mossoul (nord).
L’Obervatoire des libertés de la presse a indiqué dans un communiqué que Ghazwan Anis, qui travaillait pour la chaîne satellitaire Sama al-Mosul, avait été abattu par des hommes armés qui avaient également blessé sa mère, sa femme et son bébé.
Un lieutenant de police a confirmé l’attentat et le bilan.
L’Irak a connu un pic de violence en juin, avec au moins 282 morts, selon un décompte effectué par l’AFP à partir de bilans fournis par des responsables et des sources médicales.
Les violences en Irak ont considérablement diminué par rapport aux terribles années 2006 et 2007 mais demeurent courantes dans le pays, en proie à une grave crise politique et à des tensions confessionnelles.
Israël/Palestine : La veuve de Yasser Arafat porte plainte pour "assassinat"
La veuve de Yasser Arafat, Souha, déposera une plainte ce mardi à
Nanterre (Hauts-de-Seine) pour "assassinat" après des informations de
presse selon lesquelles l’ancien président de l’Autorité palestinienne,
mort en 2004 en France, pourrait avoir été empoisonné, annonce un
communiqué. Ses avocats français formaliseront leur démarche auprès du
doyen des juges d’instruction du tribunal de Nanterre. Le dossier de la
mort du leader historique des Palestiniens est une pierre d’achoppement
de plus avec Israël. Souha Arafat précise qu’elle n’accuse personne -
"ni État, ni groupement, ni individu".
Après avis du procureur de Nanterre, Philippe Courroye, le doyen des juges devra déterminer les suites à donner à cette plainte contre "X", susceptible de donner lieu à une enquête de police s’il est conclu que la France est compétente juridiquement et que les griefs sont suffisamment sérieux. Selon des examens menés par un laboratoire suisse et dévoilés début juillet dans un documentaire de la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera, des traces anormalement élevées de polonium, une substance radioactive mortelle utilisée par certains services secrets, ont été retrouvées sur les effets personnels de Yasser Arafat.
L’Autorité palestinienne a donné par la suite son feu vert pour l’exhumation à Ramallah du corps de Yasser Arafat, mais aucune date n’a encore été fixée. Yasser Arafat est décédé à l’hôpital militaire de Percy, en région parisienne, le 11 novembre 2004, à l’âge de 75 ans. C’est le lieu de ce décès qui désigne le tribunal de Nanterre. Les avocats français ont choisi le chef d’assassinat, et non d’empoisonnement, pour tenter de convaincre la justice qu’elle est territorialement compétente pour instruire ces faits. Dans plusieurs déclarations, Souha Arafat a dit croire à la thèse d’un meurtre, soulignant qu’Israël et les États-Unis voyaient à l’époque en son mari un obstacle à la paix au Proche-Orient.
"Arafat voulait le succès de la cause palestinienne pour (la création) d’un État palestinien et c’est pour cette raison qu’ils se sont débarrassés de lui", a-t-elle dit à Al Jazeera. Pour examiner les restes d’"Abou Ammar", l’Autorité palestinienne a décidé de prendre contact avec l’Institut de radiophysique de Lausanne (Suisse), auteur de l’étude ayant amené la découverte de polonium. Israël a démenti toute implication dans le décès du leader historique palestinien dès 2004. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Silvan Shalom, avait alors estimé qu’il était "scandaleux" et "faux" d’imaginer une implication de l’État israélien dans la mort du dirigeant palestinien.
Yasser Arafat était tombé subitement malade et était décédé sans que ses médecins trouvent une explication à sa maladie, entretenant les soupçons d’un empoisonnement. Du polonium 210 avait été retrouvé dans le corps de l’ancien espion russe Alexandre Litvinenko en 2006 à Londres. L’hypothèse d’un empoisonnement volontaire avait été avancée. Président de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) à partir de 1969, Yasser Arafat avait signé un accord de paix avec les Israéliens en 1993 à Camp David établissant une autonomie de la Cisjordanie et de la bande de Gaza.
Après avis du procureur de Nanterre, Philippe Courroye, le doyen des juges devra déterminer les suites à donner à cette plainte contre "X", susceptible de donner lieu à une enquête de police s’il est conclu que la France est compétente juridiquement et que les griefs sont suffisamment sérieux. Selon des examens menés par un laboratoire suisse et dévoilés début juillet dans un documentaire de la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera, des traces anormalement élevées de polonium, une substance radioactive mortelle utilisée par certains services secrets, ont été retrouvées sur les effets personnels de Yasser Arafat.
L’Autorité palestinienne a donné par la suite son feu vert pour l’exhumation à Ramallah du corps de Yasser Arafat, mais aucune date n’a encore été fixée. Yasser Arafat est décédé à l’hôpital militaire de Percy, en région parisienne, le 11 novembre 2004, à l’âge de 75 ans. C’est le lieu de ce décès qui désigne le tribunal de Nanterre. Les avocats français ont choisi le chef d’assassinat, et non d’empoisonnement, pour tenter de convaincre la justice qu’elle est territorialement compétente pour instruire ces faits. Dans plusieurs déclarations, Souha Arafat a dit croire à la thèse d’un meurtre, soulignant qu’Israël et les États-Unis voyaient à l’époque en son mari un obstacle à la paix au Proche-Orient.
"Arafat voulait le succès de la cause palestinienne pour (la création) d’un État palestinien et c’est pour cette raison qu’ils se sont débarrassés de lui", a-t-elle dit à Al Jazeera. Pour examiner les restes d’"Abou Ammar", l’Autorité palestinienne a décidé de prendre contact avec l’Institut de radiophysique de Lausanne (Suisse), auteur de l’étude ayant amené la découverte de polonium. Israël a démenti toute implication dans le décès du leader historique palestinien dès 2004. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Silvan Shalom, avait alors estimé qu’il était "scandaleux" et "faux" d’imaginer une implication de l’État israélien dans la mort du dirigeant palestinien.
Yasser Arafat était tombé subitement malade et était décédé sans que ses médecins trouvent une explication à sa maladie, entretenant les soupçons d’un empoisonnement. Du polonium 210 avait été retrouvé dans le corps de l’ancien espion russe Alexandre Litvinenko en 2006 à Londres. L’hypothèse d’un empoisonnement volontaire avait été avancée. Président de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) à partir de 1969, Yasser Arafat avait signé un accord de paix avec les Israéliens en 1993 à Camp David établissant une autonomie de la Cisjordanie et de la bande de Gaza.
Syrie : Toujours à Alep
Sur l’avenue Salahedine à Alep.
(Photo Af prise le 30 juillet 2012 par Pierre Toris)
(Photo Af prise le 30 juillet 2012 par Pierre Toris)
في شارع صلاح الدين في حلب أمس (بيار توريس - أ ف )
lundi 30 juillet 2012
Syrie : La bataille d’Alep se poursuit
Malgré les cris de victoire des forces gouvernementales, les tirs
d’artillerie se poursuivaient lundi à Alep, la grande ville du nord de
la Syrie dont l’armée de Bashar al Assad et les insurgés se disputent le
contrôle.
Après deux jours d’une offensive qui a poussé, selon l’Onu, 200.000 personnes à fuir la capitale économique du pays, l’armée syrienne a affirmé dimanche soir avoir repris le contrôle du quartier de Salaheddine, ce que les rebelles ont démenti.
"C’est totalement faux", a dit un porte-parole des insurgés. "Les hommes d’Assad n’ont pas pu franchir le pont qui relie le quartier d’Hamadanyeh à celui de Salaheddine."
Inquiète de l’aggravation de la situation, la Turquie, qui craint comme la communauté internationale de nouveaux massacres, a envoyé des renforts à sa frontière avec la Syrie et la France a réclamé une réunion du Conseil de sécurité de l’Onu au niveau ministériel.
Dans la matinée, des obus se sont abattus sur certains quartiers d’Alep, la ville la plus peuplée de Syrie avec deux millions et demi d’habitants. Un hélicoptère et un avion de chasse ont survolé le quartier de Salaheddine.
Les hôpitaux et les dispensaires de fortune établis dans l’est de la ville sont bondés. "Certains jours nous recevons trente ou quarante blessés, et je ne parle pas des morts, dont certains nous arrivent totalement réduits en bouillie", raconte un membre des services médicaux.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une ONG pro-opposition basée en Grande-Bretagne, les combats de dimanche à travers la Syrie ont fait plus de 150 morts, dont 18 dans le seul secteur d’Alep où les pénuries se font de plus en plus sentir. Les trois quarts des victimes sont des civils.
Les combattants rebelles, qui patrouillaient dimanche dans Salaheddine en brandissant les drapeaux vert-blanc-noir de l’opposition malgré les pilonnages de l’artillerie et des hélicoptères de l’armée, ne doutaient pas de leur victoire.
"Alep sera le tombeau du régime Assad. Damas est la capitale mais ici nous avons le quart de la population syrienne et c’est ici que bat le coeur de l’économie", expliquait un combattant rebelle. "D’ici dix jours, la ville sera entièrement à nous", affirmait un autre.
Les journalistes de Reuters n’ont pu se rendre lundi dans le quartier de Salaheddine pour savoir quel camp le contrôlait effectivement.
L’armée syrienne a annoncé dimanche avoir repris le contrôle total de ce quartier du sud-ouest de la ville et en avoir chassé les "mercenaires". Ce mois-ci, les gouvernementaux ont repoussé les rebelles qui occupaient certains quartiers de Damas, la capitale.
Le régime a présenté la bataille d’Alep comme "la reine de toutes les batailles". Pour lui, la perte de la ville serait un coup terrible, stratégiquement comme psychologiquement.
Les experts militaires pensent que les insurgés, en raison de la faiblesse de leur armement, ne sont pas en mesure de tenir longtemps tête aux gouvernementaux.
La rébellion a d’ailleurs demandé dimanche à la communauté internationale de lui fournir des armes lourdes pour faire face aux chars, aux hélicoptères et aux avions d’Assad.
Les défections continuent de toucher l’armée syrienne. Un général de brigade, chef adjoint de la police de Lattaquié, le grand port de la Syrie, a déserté et gagné la Turquie dans la nuit de dimanche à lundi, en compagnie de onze autres policiers, a indiqué un responsable turc.
Selon la même source, 600 Syriens ont franchi la frontière turque lors de ces dernières 24 heures.
Inquiète de l’évolution de la situation, la Turquie a envoyé lundi à la frontière une vingtaine de véhicules de transport de troupes, des batteries de missiles et des véhicules blindés.
Le convoi militaire a quitté une base située dans la province de Gaziantep pour gagner la province de Kilis, selon l’agence anatolienne de presse. Plus de 43.000 Syriens se sont réfugiés ces derniers mois en Turquie et un vaste camp d’accueil a été installé à Kilis.
Sur le plan diplomatique, la France va demander une réunion du Conseil de sécurité au niveau ministériel.
"Puisque la France prend la présidence du Conseil de sécurité (des Nations unies) au 1er août, nous allons donc demander avant la fin de cette semaine la réunion du Conseil de sécurité, probablement au niveau ministériel, à la fois pour essayer d’arrêter les massacres et préparer la transition politique", a dit le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.
Depuis le début de l’insurrection en mars 2011, la Russie a opposé par trois fois son veto au Conseil de sécurité à des résolutions sanctionnant le régime de Bashar al Assad.
Laurent Fabius estime qu’il faut avancer diplomatiquement même si un nouveau blocage à l’Onu est probable. "Les règles internationales sont ainsi faites qu’ils ont la possibilité de bloquer le conseil de sécurité. Mais il ne faut pas arrêter, il ne faut pas se démobiliser, il faut continuer", a dit Laurent Fabius su RTL.
Il juge erroné l’argument selon lequel la chute du régime syrien pourrait déstabiliser le pays et la région et aboutir à un régime plus autoritaire et plus meurtrier encore.
"Il n’y a pas de plus grand désordre massacreur que ce qui se passe aujourd’hui", a-t-il dit, qualifiant Bashar al Assad de "bourreau". Prié de dire si la France pouvait répondre aux demandes de livraison d’armes des insurgés, il n’a pas répondu directement.
"Il y a des armes qui leur sont livrées par le Qatar, l’Arabie saoudite, probablement d’autres. Pas nous. Mais c’est vrai qu’il y a un déséquilibre massif", a-t-il dit.
Pour le secrétaire d’Etat américain à la Défense Leon Panetta, les attaques gouvernementales contre Alep ne font que démontrer l’illégitimité du régime. "S’il continue comme ça, Assad creusera sa propre tombe", a-t-il dit.
**
Le chargé d’affaires syrien à Londres démissionne
Le chargé d’affaires syrien à Londres, Khaled al-Ayubi, a démissionné de son poste pour "ne plus représenter un régime qui a commis des actes de répression aussi violents contre son propre peuple", a annoncé lundi le ministère britannique des Affaires étrangères.
Khaled al-Ayubi, le plus haut diplomate syrien à Londres, "nous a dit qu’il ne voulait plus représenter un régime qui a commis des actes de répression aussi violents contre son propre peuple et qu’il ne pouvait donc pas poursuivre ses fonctions", a précisé le Foreign Office dans un communiqué.
***
L’Armée syrienne libre (ASL) de l’intérieur appelle à la formation d’un conseil présidentiel de transition
L’Armée syrienne libre (ASL) de l’intérieur a appelé, lundi, à la formation d’un conseil présidentiel de six personnalités politiques et militaires qui dirigerait la transition après la chute du régime du président Bashar el-Assad. Dans une première étape sera constitué un "conseil supérieur de défense regroupant les chefs militaires des villes et des provinces syriennes ainsi que les plus importants officiers ayant fait défection ou ayant participé à la révolution", affirme l’ASL dans son "programme de salut national". Cette instance choisira d’abord "un conseil présidentiel de six personnalités politiques et militaires pour diriger le pays durant la période transitoire", selon cette feuille de route de l’ASL.
L’instance présidentielle devra "proposer des lois, soumises à référendum, pour restructurer les organismes militaires et de sécurité et proposer des solutions pour intégrer les civils qui ont combattu durant la révolution au sein des structures militaires et de sécurité", ajoute le texte. Rejetant la création à l’étranger d’un "gouvernement de transition", l’ASL insiste sur le fait que "tout gouvernement formé ici ou là n’aura aucune légitimité nationale et révolutionnaire s’il n’est pas approuvé par le commandement de l’ALS à l’intérieur et toutes les véritables forces révolutionnaires sur le terrain".
Le président du CNS Abdel Basset Sayda avait annoncé samedi qu’il allait discuter avec les groupes rebelles présents sur le terrain d’un gouvernement de transition qui serait dirigé par une personnalité engagée dans le soulèvement dès son déclenchement. Le 21 juillet, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait appelé l’opposition syrienne à former rapidement un "gouvernement provisoire représentatif de la diversité de la société syrienne".
****
Medvedev minimise les divergences avec Washington et Londres
Les positions de la Russie, des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne ne sont pas aussi éloignées qu’on le dit parfois, a indiqué le Premier ministre russe Dmitri Medvedev, dans un entretien publié lundi par le quotidien britannique The Times.
"En dépit de différences de forme, les positions de la Russie, des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne ne sont pas aussi éloignées qu’on le dit parfois", a indiqué M. Medvedev, qui était présent à Londres pour la cérémonie d’ouverture des jeux Olympiques vendredi soir.
"Nous sommes tous sur la position que le pire serait une guerre civile en Syrie", a-t-il ajouté.
La Russie a voté systématiquement contre des résolutions contraignantes du Conseil des sécurité des Nations unies à l’encontre du régime de Bashar al-Assad.
Le Premier ministre russe n’a pas exclu une solution politique sans Bashar al-Assad. "Je ne sais pas exactement quel sera l’équilibre politique à l’avenir, et quelle place y aurait Assad", a-t-il indiqué au quotidien.
"Cela doit être décidé par le peuple syrien. Nos partenaires nous exhortent à soutenir des actions plus fermes. Mais la question est alors posée : où s’arrêtent les résolutions (des Nations unies) et où commence l’action militaire ?", a-t-il souligné.
*****
La France va réunir le Conseil de sécurité sur la Syrie
La France va demander une réunion du Conseil de sécurité au niveau ministériel et estime qu’il ne peut y avoir pire désordre en Syrie que celui auquel le pays est en proie actuellement, a dit lundi le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.
"Puisque la France prend la présidence du Conseil de sécurité (des Nations unies-NDLR) au 1er août, nous allons donc demander avant la fin de cette semaine la réunion du Conseil de sécurité, probablement au niveau ministériel, à la fois pour essayer d’arrêter les massacres et préparer la transition politique", a-t-il dit sur RTL.
Le dossier est bloqué depuis le début de l’insurrection en mars 2011 par l’opposition de la Russie et la Chine à l’Onu, membres permanents comme la France du Conseil de sécurité, à toute mesure coercitive contre le régime de Bashar al Assad.
Le conflit a déjà fait près de 20.000 morts selon les organisations proches de l’opposition. L’armée syrienne et les forces de l’opposition ont affirmé toutes les deux dimanche avoir le contrôle du quartier de Salaheddine, à Alep, au deuxième jour de violents combats qui suscitent l’inquiétude de la communauté internationale.
Laurent Fabius estime qu’il faut avancer diplomatiquement même si un nouveau blocage à l’Onu est probable. "Les règles internationales sont ainsi faites qu’ils ont la possibilité de bloquer le conseil de sécurité. Mais il ne faut pas arrêter, il ne faut pas se démobiliser, il faut continuer", a dit Laurent Fabius su RTL.
Il juge erroné l’argument selon lequel la chute du régime syrien pourrait déstabiliser le pays et la région et aboutir à un régime plus autoritaire et plus meurtrier encore.
"Il n’y a pas de plus grand désordre massacreur que ce qui se passe aujourd’hui", a-t-il dit, qualifiant Bashar al Assad de "bourreau".
Prié de dire si la France pouvait répondre aux demandes de livraison d’armes des insurgés, il n’a pas répondu directement.
"Il y a des armes qui leur sont livrées par le Qatar, l’Arabie saoudite, probablement d’autres. Pas nous. Mais c’est vrai qu’il y a un déséquilibre massif", a-t-il dit.
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الخطوط الجوية الروسية تعتزم وقف رحلاتها بين موسكو ودمشق
أعلن المتحدث باسم شركة الخطوط الجوية الروسية "أيروفلوت"، أن الشركة تعتزم وقف تسيير رحلاتها الجوية بين موسكو ودمشق ابتداء من السادس من آب المقبل، لأسباب اقتصادية تتعلق بانخفاض الطلب على الرحلات إلى سوريا.
وذكرت صحيفة "موسكوفسكييه نوفوستي"، أن "الأسباب المالية تضطر روسيا إلى المشاركة في تطبيق الحصار الجوي على سوريا، وهو الحصار الذي تنتقده موسكو".
(أ ش أ)
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سوريا تغلق سفارتها في أستراليا
أعلن مسؤولون الاثنين، أن سوريا أغلقت سفارتها في استراليا بعد شهرين من قيام السلطات الاسترالية بطرد السفير السوري في كانبيرا.
وأعلنت السفارة على موقعها على الانترنت أن "السفارة السورية في كانبيرا أغلقت".
وأكد القنصل الفخري لسوريا في سيدني ماهر دباغ إغلاق السفارة، إلا انه رفض الكشف عن سبب إغلاقها أو مصير موظفيها، الذين ذكرت أنباء أنهم يسعون للحصول على اللجوء السياسي في استراليا.
من جهته، صرح متحدث باسم وزير الخارجية الأسترالي بوب كار الاثنين، أن السفارة السورية اتخذت قرار إغلاق أبوابها من تلقاء نفسها.
وأضاف أن "بعض الموظفين يسعون إلى البقاء في استراليا، وهذا الأمر يعود إلى دائرة الهجرة".
(ا ف ب)
Après deux jours d’une offensive qui a poussé, selon l’Onu, 200.000 personnes à fuir la capitale économique du pays, l’armée syrienne a affirmé dimanche soir avoir repris le contrôle du quartier de Salaheddine, ce que les rebelles ont démenti.
"C’est totalement faux", a dit un porte-parole des insurgés. "Les hommes d’Assad n’ont pas pu franchir le pont qui relie le quartier d’Hamadanyeh à celui de Salaheddine."
Inquiète de l’aggravation de la situation, la Turquie, qui craint comme la communauté internationale de nouveaux massacres, a envoyé des renforts à sa frontière avec la Syrie et la France a réclamé une réunion du Conseil de sécurité de l’Onu au niveau ministériel.
Dans la matinée, des obus se sont abattus sur certains quartiers d’Alep, la ville la plus peuplée de Syrie avec deux millions et demi d’habitants. Un hélicoptère et un avion de chasse ont survolé le quartier de Salaheddine.
Les hôpitaux et les dispensaires de fortune établis dans l’est de la ville sont bondés. "Certains jours nous recevons trente ou quarante blessés, et je ne parle pas des morts, dont certains nous arrivent totalement réduits en bouillie", raconte un membre des services médicaux.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une ONG pro-opposition basée en Grande-Bretagne, les combats de dimanche à travers la Syrie ont fait plus de 150 morts, dont 18 dans le seul secteur d’Alep où les pénuries se font de plus en plus sentir. Les trois quarts des victimes sont des civils.
Les combattants rebelles, qui patrouillaient dimanche dans Salaheddine en brandissant les drapeaux vert-blanc-noir de l’opposition malgré les pilonnages de l’artillerie et des hélicoptères de l’armée, ne doutaient pas de leur victoire.
"Alep sera le tombeau du régime Assad. Damas est la capitale mais ici nous avons le quart de la population syrienne et c’est ici que bat le coeur de l’économie", expliquait un combattant rebelle. "D’ici dix jours, la ville sera entièrement à nous", affirmait un autre.
Les journalistes de Reuters n’ont pu se rendre lundi dans le quartier de Salaheddine pour savoir quel camp le contrôlait effectivement.
L’armée syrienne a annoncé dimanche avoir repris le contrôle total de ce quartier du sud-ouest de la ville et en avoir chassé les "mercenaires". Ce mois-ci, les gouvernementaux ont repoussé les rebelles qui occupaient certains quartiers de Damas, la capitale.
Le régime a présenté la bataille d’Alep comme "la reine de toutes les batailles". Pour lui, la perte de la ville serait un coup terrible, stratégiquement comme psychologiquement.
Les experts militaires pensent que les insurgés, en raison de la faiblesse de leur armement, ne sont pas en mesure de tenir longtemps tête aux gouvernementaux.
La rébellion a d’ailleurs demandé dimanche à la communauté internationale de lui fournir des armes lourdes pour faire face aux chars, aux hélicoptères et aux avions d’Assad.
Les défections continuent de toucher l’armée syrienne. Un général de brigade, chef adjoint de la police de Lattaquié, le grand port de la Syrie, a déserté et gagné la Turquie dans la nuit de dimanche à lundi, en compagnie de onze autres policiers, a indiqué un responsable turc.
Selon la même source, 600 Syriens ont franchi la frontière turque lors de ces dernières 24 heures.
Inquiète de l’évolution de la situation, la Turquie a envoyé lundi à la frontière une vingtaine de véhicules de transport de troupes, des batteries de missiles et des véhicules blindés.
Le convoi militaire a quitté une base située dans la province de Gaziantep pour gagner la province de Kilis, selon l’agence anatolienne de presse. Plus de 43.000 Syriens se sont réfugiés ces derniers mois en Turquie et un vaste camp d’accueil a été installé à Kilis.
Sur le plan diplomatique, la France va demander une réunion du Conseil de sécurité au niveau ministériel.
"Puisque la France prend la présidence du Conseil de sécurité (des Nations unies) au 1er août, nous allons donc demander avant la fin de cette semaine la réunion du Conseil de sécurité, probablement au niveau ministériel, à la fois pour essayer d’arrêter les massacres et préparer la transition politique", a dit le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.
Depuis le début de l’insurrection en mars 2011, la Russie a opposé par trois fois son veto au Conseil de sécurité à des résolutions sanctionnant le régime de Bashar al Assad.
Laurent Fabius estime qu’il faut avancer diplomatiquement même si un nouveau blocage à l’Onu est probable. "Les règles internationales sont ainsi faites qu’ils ont la possibilité de bloquer le conseil de sécurité. Mais il ne faut pas arrêter, il ne faut pas se démobiliser, il faut continuer", a dit Laurent Fabius su RTL.
Il juge erroné l’argument selon lequel la chute du régime syrien pourrait déstabiliser le pays et la région et aboutir à un régime plus autoritaire et plus meurtrier encore.
"Il n’y a pas de plus grand désordre massacreur que ce qui se passe aujourd’hui", a-t-il dit, qualifiant Bashar al Assad de "bourreau". Prié de dire si la France pouvait répondre aux demandes de livraison d’armes des insurgés, il n’a pas répondu directement.
"Il y a des armes qui leur sont livrées par le Qatar, l’Arabie saoudite, probablement d’autres. Pas nous. Mais c’est vrai qu’il y a un déséquilibre massif", a-t-il dit.
Pour le secrétaire d’Etat américain à la Défense Leon Panetta, les attaques gouvernementales contre Alep ne font que démontrer l’illégitimité du régime. "S’il continue comme ça, Assad creusera sa propre tombe", a-t-il dit.
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Le chargé d’affaires syrien à Londres démissionne
Le chargé d’affaires syrien à Londres, Khaled al-Ayubi, a démissionné de son poste pour "ne plus représenter un régime qui a commis des actes de répression aussi violents contre son propre peuple", a annoncé lundi le ministère britannique des Affaires étrangères.
Khaled al-Ayubi, le plus haut diplomate syrien à Londres, "nous a dit qu’il ne voulait plus représenter un régime qui a commis des actes de répression aussi violents contre son propre peuple et qu’il ne pouvait donc pas poursuivre ses fonctions", a précisé le Foreign Office dans un communiqué.
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L’Armée syrienne libre (ASL) de l’intérieur appelle à la formation d’un conseil présidentiel de transition
L’Armée syrienne libre (ASL) de l’intérieur a appelé, lundi, à la formation d’un conseil présidentiel de six personnalités politiques et militaires qui dirigerait la transition après la chute du régime du président Bashar el-Assad. Dans une première étape sera constitué un "conseil supérieur de défense regroupant les chefs militaires des villes et des provinces syriennes ainsi que les plus importants officiers ayant fait défection ou ayant participé à la révolution", affirme l’ASL dans son "programme de salut national". Cette instance choisira d’abord "un conseil présidentiel de six personnalités politiques et militaires pour diriger le pays durant la période transitoire", selon cette feuille de route de l’ASL.
L’instance présidentielle devra "proposer des lois, soumises à référendum, pour restructurer les organismes militaires et de sécurité et proposer des solutions pour intégrer les civils qui ont combattu durant la révolution au sein des structures militaires et de sécurité", ajoute le texte. Rejetant la création à l’étranger d’un "gouvernement de transition", l’ASL insiste sur le fait que "tout gouvernement formé ici ou là n’aura aucune légitimité nationale et révolutionnaire s’il n’est pas approuvé par le commandement de l’ALS à l’intérieur et toutes les véritables forces révolutionnaires sur le terrain".
Le président du CNS Abdel Basset Sayda avait annoncé samedi qu’il allait discuter avec les groupes rebelles présents sur le terrain d’un gouvernement de transition qui serait dirigé par une personnalité engagée dans le soulèvement dès son déclenchement. Le 21 juillet, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait appelé l’opposition syrienne à former rapidement un "gouvernement provisoire représentatif de la diversité de la société syrienne".
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Medvedev minimise les divergences avec Washington et Londres
Les positions de la Russie, des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne ne sont pas aussi éloignées qu’on le dit parfois, a indiqué le Premier ministre russe Dmitri Medvedev, dans un entretien publié lundi par le quotidien britannique The Times.
"En dépit de différences de forme, les positions de la Russie, des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne ne sont pas aussi éloignées qu’on le dit parfois", a indiqué M. Medvedev, qui était présent à Londres pour la cérémonie d’ouverture des jeux Olympiques vendredi soir.
"Nous sommes tous sur la position que le pire serait une guerre civile en Syrie", a-t-il ajouté.
La Russie a voté systématiquement contre des résolutions contraignantes du Conseil des sécurité des Nations unies à l’encontre du régime de Bashar al-Assad.
Le Premier ministre russe n’a pas exclu une solution politique sans Bashar al-Assad. "Je ne sais pas exactement quel sera l’équilibre politique à l’avenir, et quelle place y aurait Assad", a-t-il indiqué au quotidien.
"Cela doit être décidé par le peuple syrien. Nos partenaires nous exhortent à soutenir des actions plus fermes. Mais la question est alors posée : où s’arrêtent les résolutions (des Nations unies) et où commence l’action militaire ?", a-t-il souligné.
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La France va réunir le Conseil de sécurité sur la Syrie
La France va demander une réunion du Conseil de sécurité au niveau ministériel et estime qu’il ne peut y avoir pire désordre en Syrie que celui auquel le pays est en proie actuellement, a dit lundi le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.
"Puisque la France prend la présidence du Conseil de sécurité (des Nations unies-NDLR) au 1er août, nous allons donc demander avant la fin de cette semaine la réunion du Conseil de sécurité, probablement au niveau ministériel, à la fois pour essayer d’arrêter les massacres et préparer la transition politique", a-t-il dit sur RTL.
Le dossier est bloqué depuis le début de l’insurrection en mars 2011 par l’opposition de la Russie et la Chine à l’Onu, membres permanents comme la France du Conseil de sécurité, à toute mesure coercitive contre le régime de Bashar al Assad.
Le conflit a déjà fait près de 20.000 morts selon les organisations proches de l’opposition. L’armée syrienne et les forces de l’opposition ont affirmé toutes les deux dimanche avoir le contrôle du quartier de Salaheddine, à Alep, au deuxième jour de violents combats qui suscitent l’inquiétude de la communauté internationale.
Laurent Fabius estime qu’il faut avancer diplomatiquement même si un nouveau blocage à l’Onu est probable. "Les règles internationales sont ainsi faites qu’ils ont la possibilité de bloquer le conseil de sécurité. Mais il ne faut pas arrêter, il ne faut pas se démobiliser, il faut continuer", a dit Laurent Fabius su RTL.
Il juge erroné l’argument selon lequel la chute du régime syrien pourrait déstabiliser le pays et la région et aboutir à un régime plus autoritaire et plus meurtrier encore.
"Il n’y a pas de plus grand désordre massacreur que ce qui se passe aujourd’hui", a-t-il dit, qualifiant Bashar al Assad de "bourreau".
Prié de dire si la France pouvait répondre aux demandes de livraison d’armes des insurgés, il n’a pas répondu directement.
"Il y a des armes qui leur sont livrées par le Qatar, l’Arabie saoudite, probablement d’autres. Pas nous. Mais c’est vrai qu’il y a un déséquilibre massif", a-t-il dit.
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اسرائيل تتهم مواطنا سوريا من الجولان بالتعامل مع الاستخبارات السورية
قدمت النيابة العامة الاسرائيلية اليوم، لائحة اتهام بحق مواطن سوري من مجدل شمس في الجولان السوري المحتل بتهمة الاتصال بجهات في الاستخبارات السورية و"نقل معلومات الى العدو".
وقالت المتحدثة باسم الشرطة الاسرائيلية لوبا السمري "انه تم السماح بنشر معلومات عن اعتقال احد سكان مجدل شمس ويدعى اياد جميل الجوهري، والبالغ من العمر 38 عاما بشبهة التواصل والاتصال مع جهات في الاستخبارات السورية".
واضافت :"تم اليوم تقديم لائحة اتهام ضد اياد جميل الجوهري في المحكمة المركزية في مدينة الناصرة".
وتابعت السمري ان "اياد الجوهري درس الطب واقام في سوريا واعترف اثناء التحقيق معه بأنه كان في السنوات بين 2005 و2008 على علاقة بشخصيات بارزة في الاستخبارات السورية وانه اجتمع معهم عدة مرات خلال عدة لقاءات تشغيل اثناء تواجده في سوريا".
واوضحت السمري انه "اثناء اجتماعات العمل مع الاستخبارات السورية طلب من اياد الجوهري جمع معلومات استخباراتية تتعلق بعمل ونشاطات وسلوكيات الجيش الاسرائيلي في هضبة الجولان".
وتابعت "كما طلب منه جمع معلومات حول قواعد الجيش الاسرائيلي وثكناته ومواقعه ومدى حجم تدريباته العسكرية وتمركزه وتحركاته ومعلومات حول الجدار الامني ومواقع ثكنات ونقاط مراقبة".
واضافت ان الجوهري "قام ايضا بنقل جهاز اتصال اسرائيلي الى مشغليه في سوريا".
(ا ف ب)
قدمت النيابة العامة الاسرائيلية اليوم، لائحة اتهام بحق مواطن سوري من مجدل شمس في الجولان السوري المحتل بتهمة الاتصال بجهات في الاستخبارات السورية و"نقل معلومات الى العدو".
وقالت المتحدثة باسم الشرطة الاسرائيلية لوبا السمري "انه تم السماح بنشر معلومات عن اعتقال احد سكان مجدل شمس ويدعى اياد جميل الجوهري، والبالغ من العمر 38 عاما بشبهة التواصل والاتصال مع جهات في الاستخبارات السورية".
واضافت :"تم اليوم تقديم لائحة اتهام ضد اياد جميل الجوهري في المحكمة المركزية في مدينة الناصرة".
وتابعت السمري ان "اياد الجوهري درس الطب واقام في سوريا واعترف اثناء التحقيق معه بأنه كان في السنوات بين 2005 و2008 على علاقة بشخصيات بارزة في الاستخبارات السورية وانه اجتمع معهم عدة مرات خلال عدة لقاءات تشغيل اثناء تواجده في سوريا".
واوضحت السمري انه "اثناء اجتماعات العمل مع الاستخبارات السورية طلب من اياد الجوهري جمع معلومات استخباراتية تتعلق بعمل ونشاطات وسلوكيات الجيش الاسرائيلي في هضبة الجولان".
وتابعت "كما طلب منه جمع معلومات حول قواعد الجيش الاسرائيلي وثكناته ومواقعه ومدى حجم تدريباته العسكرية وتمركزه وتحركاته ومعلومات حول الجدار الامني ومواقع ثكنات ونقاط مراقبة".
واضافت ان الجوهري "قام ايضا بنقل جهاز اتصال اسرائيلي الى مشغليه في سوريا".
(ا ف ب)
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الخطوط الجوية الروسية تعتزم وقف رحلاتها بين موسكو ودمشق
أعلن المتحدث باسم شركة الخطوط الجوية الروسية "أيروفلوت"، أن الشركة تعتزم وقف تسيير رحلاتها الجوية بين موسكو ودمشق ابتداء من السادس من آب المقبل، لأسباب اقتصادية تتعلق بانخفاض الطلب على الرحلات إلى سوريا.
وذكرت صحيفة "موسكوفسكييه نوفوستي"، أن "الأسباب المالية تضطر روسيا إلى المشاركة في تطبيق الحصار الجوي على سوريا، وهو الحصار الذي تنتقده موسكو".
(أ ش أ)
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سوريا تغلق سفارتها في أستراليا
أعلن مسؤولون الاثنين، أن سوريا أغلقت سفارتها في استراليا بعد شهرين من قيام السلطات الاسترالية بطرد السفير السوري في كانبيرا.
وأعلنت السفارة على موقعها على الانترنت أن "السفارة السورية في كانبيرا أغلقت".
وأكد القنصل الفخري لسوريا في سيدني ماهر دباغ إغلاق السفارة، إلا انه رفض الكشف عن سبب إغلاقها أو مصير موظفيها، الذين ذكرت أنباء أنهم يسعون للحصول على اللجوء السياسي في استراليا.
من جهته، صرح متحدث باسم وزير الخارجية الأسترالي بوب كار الاثنين، أن السفارة السورية اتخذت قرار إغلاق أبوابها من تلقاء نفسها.
وأضاف أن "بعض الموظفين يسعون إلى البقاء في استراليا، وهذا الأمر يعود إلى دائرة الهجرة".
(ا ف ب)
Israël : le gouvernement se réunit pour voter un plan d’austérité
Le gouvernement israélien a approuvé lundi une série de mesures
d’austérité essentielles, selon lui, pour réduire le déficit budgétaire
et protéger Israël de la crise économique mondiale, a annoncé le bureau
du Premier ministre Benyamin Netanyahou. "Le gouvernement a approuvé il y
a peu de temps des mesures pour réduire le déficit et faire face aux
effets de la crise économique mondiale sur l’économie israélienne",
a-t-il indiqué dans un communiqué, après plus de sept heures de débat.
"C’est une décision responsable qui va préserver l’économie d’Israël et
les emplois de ses citoyens", a affirmé Benyamin Netanyahou, cité par le
communiqué.
Parmi les mesures approuvées pour limiter le déficit budgétaire figurent une augmentation immédiate d’un point du taux de TVA à 17 % ainsi qu’une hausse l’an prochain de 1 % de l’impôt pour les particuliers dont le revenu mensuel est situé entre 8 881 et 41 830 shekels (2 220 et 10 457 dollars). Une taxe spéciale de 2 % sera prélevée sur les revenus de plus de 67 000 shekels (16 750 dollars). Des coupes de 750 millions de shekels (187 millions de dollars) dans les crédits des différents ministères, à l’exception de la Défense, de l’Éducation, des Affaires sociales et de l’Intégration des nouveaux immigrants, sont également prévues. L’an prochain, une coupe supplémentaire de 3 % devrait intervenir.
**
Israël : le gouvernement se réunit pour voter un plan d’austérité
Le gouvernement israélien était réuni lundi pour voter un plan d’austérité prévoyant notamment une augmentation du taux de TVA et des impôts sur le revenu, a indiqué le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Parmi les mesures proposées pour limiter le déficit budgétaire figurent une augmentation immédiate d’un point du taux de TVA à 17%, ainsi qu’une hausse l’an prochain de 1% de l’impôt pour les particuliers dont le revenu mensuel est situé entre 8.881 et 41.830 shekels (2.220 et 10.457 dollars). Une taxe spéciale de 2% sera prélevée sur les revenus de plus 67.000 shekels (16.750 dollars).
Des coupes de 750 millions de Shekels (187 millions de dollars) dans les crédits des différents ministères à l’exception de la Défense, de l’Education, des Affaires sociales et de l’Intégration des nouveaux immigrants sont également prévues. L’an prochain une coupe supplémentaire de 3% va également intervenir.
"Ces mesures sont indispensables en raison de la baisse de la croissance qui a diminué de 5% par an à environ 3% actuellement si nous ne voulons pas nous retrouver dans une situation catastrophique comme celle que connaît la Grèce ou l’Espagne", a affirmé M. Stenitz.
Le ministre des Finances a également annoncé une "guerre contre la fraude fiscale" ainsi qu’une imposition sur les bénéfices accumulés en Israël depuis plusieurs années par les multinationales israéliennes ou étrangères.
"Si l’économie israélienne s’effondre, le gouvernement ne pourra pas compter sur une Banque Fédérale comme aux Etats-Unis ni sur une Banque Centrale Européenne pour venir nous venir nous aider", a ajouté M. Steinitz.
Le directeur général des Finances Doron Cohen a pour sa part expliqué que le gouvernement a doublé le 1er juillet à 3% du PIB le pourcentage du déficit budgétaire pour 2013 afin d’éviter une augmentation trop forte des impôts.
"Mais avec la baisse de rentrées fiscales due au ralentissement de la croissance, ce déficit aurait été bien supérieur si nous n’avions pas pris les mesures de rigueur qui sont soutenues à la fois par le Fonds Monétaire International et les agences de notations internationales", a ajouté M. Cohen.
Jeudi dernier, les taxes sur le tabac et la bière ont été également alourdies, ce qui devrait rapporter 1,04 milliard de Shekels (250 millions de dollars).
Selon les commentateurs, ces propositions devraient être entérinées par la majorité des ministres.
Parmi les mesures approuvées pour limiter le déficit budgétaire figurent une augmentation immédiate d’un point du taux de TVA à 17 % ainsi qu’une hausse l’an prochain de 1 % de l’impôt pour les particuliers dont le revenu mensuel est situé entre 8 881 et 41 830 shekels (2 220 et 10 457 dollars). Une taxe spéciale de 2 % sera prélevée sur les revenus de plus de 67 000 shekels (16 750 dollars). Des coupes de 750 millions de shekels (187 millions de dollars) dans les crédits des différents ministères, à l’exception de la Défense, de l’Éducation, des Affaires sociales et de l’Intégration des nouveaux immigrants, sont également prévues. L’an prochain, une coupe supplémentaire de 3 % devrait intervenir.
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Israël : le gouvernement se réunit pour voter un plan d’austérité
Le gouvernement israélien était réuni lundi pour voter un plan d’austérité prévoyant notamment une augmentation du taux de TVA et des impôts sur le revenu, a indiqué le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Parmi les mesures proposées pour limiter le déficit budgétaire figurent une augmentation immédiate d’un point du taux de TVA à 17%, ainsi qu’une hausse l’an prochain de 1% de l’impôt pour les particuliers dont le revenu mensuel est situé entre 8.881 et 41.830 shekels (2.220 et 10.457 dollars). Une taxe spéciale de 2% sera prélevée sur les revenus de plus 67.000 shekels (16.750 dollars).
Des coupes de 750 millions de Shekels (187 millions de dollars) dans les crédits des différents ministères à l’exception de la Défense, de l’Education, des Affaires sociales et de l’Intégration des nouveaux immigrants sont également prévues. L’an prochain une coupe supplémentaire de 3% va également intervenir.
"Ces mesures sont indispensables en raison de la baisse de la croissance qui a diminué de 5% par an à environ 3% actuellement si nous ne voulons pas nous retrouver dans une situation catastrophique comme celle que connaît la Grèce ou l’Espagne", a affirmé M. Stenitz.
Le ministre des Finances a également annoncé une "guerre contre la fraude fiscale" ainsi qu’une imposition sur les bénéfices accumulés en Israël depuis plusieurs années par les multinationales israéliennes ou étrangères.
"Si l’économie israélienne s’effondre, le gouvernement ne pourra pas compter sur une Banque Fédérale comme aux Etats-Unis ni sur une Banque Centrale Européenne pour venir nous venir nous aider", a ajouté M. Steinitz.
Le directeur général des Finances Doron Cohen a pour sa part expliqué que le gouvernement a doublé le 1er juillet à 3% du PIB le pourcentage du déficit budgétaire pour 2013 afin d’éviter une augmentation trop forte des impôts.
"Mais avec la baisse de rentrées fiscales due au ralentissement de la croissance, ce déficit aurait été bien supérieur si nous n’avions pas pris les mesures de rigueur qui sont soutenues à la fois par le Fonds Monétaire International et les agences de notations internationales", a ajouté M. Cohen.
Jeudi dernier, les taxes sur le tabac et la bière ont été également alourdies, ce qui devrait rapporter 1,04 milliard de Shekels (250 millions de dollars).
Selon les commentateurs, ces propositions devraient être entérinées par la majorité des ministres.
Israël : Mitt Romney à Jérusalem
Mitt Romney, le rival républicain de Barack Obama à l’élection
présidentielle américaine de novembre prochain, à Jérusalem. Selon l’un
de ses conseillers, il devait assurer les responsables israéliens de son
appui si l’Etat hébreu décide de frapper militairement l’Iran,
soupçonné depuis plusieurs années de vouloir se doter de l’arme
nucléaire.
(Photo Reuters prise le 29 juillet 2012 par Jason Reed)
(Photo Reuters prise le 29 juillet 2012 par Jason Reed)
dimanche 29 juillet 2012
Syrie : Kofi Annan appelle les belligérants à trouver une issue pacifique au conflit
Les rebelles ont affirmé dimanche avoir repoussé des assauts de l’armée
syrienne contre leurs positions à Alep, au deuxième jour d’une offensive
faisant craindre un "massacre" à l’opposition qui réclame des armes et
une réunion d’urgence de l’ONU.
Les bombardements par hélicoptères et à l’artillerie lourde ont jeté sur les routes des milliers d’habitants dès les premières attaques de l’armée samedi contre les rebelles retranchés dans plusieurs quartiers de cette ville de 2,5 millions d’habitants, à 355 km au nord de Damas.
Le médiateur international pour la Syrie Kofi Annan s’est dit inquiet face à "la concentration de troupes et d’armes lourdes autour d’Alep", appelant les belligérants à trouver une issue pacifique à ce conflit qui a fait en 16 mois plus de 20.000 morts, dont près de la moitié au cours des quatre derniers mois, selon une ONG syrienne.
En visite en Iran, principal pays allié de Damas dans la région, le chef de la diplomatie syrienne Walid Muallem a assuré que les rebelles seraient "vaincus" par l’armée et accusé "le Qatar, l’Arabie Saoudite, la Turquie et les pays étrangers" de soutenir les insurgés en leur fournissant des armes.
Dans le même temps à Alep, des chars tentaient d’attaquer le quartier de Salaheddine, bastion rebelle également mitraillé par des hélicoptères, mais ont été repoussés par l’Armée syrienne libre (ASL), formée de déserteurs et de civils armés, a déclaré Abu Hicham al-Halabi, un militant joint par l’AFP via Skype.
Un autre militant, Abu Alaa, a indiqué que les combats se concentraient autour de Salaheddine mais que "des affrontements avaient aussi lieu à Bab al-Nasr et Bab al-Hadid", proches de la vieille ville d’Alep, classée au patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco.
Des explosions ont été entendues dans d’autres quartiers alors que l’aviation survolait la ville dont le contrôle est crucial pour les protagonistes, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Le chef du conseil militaire rebelle d’Alep, le colonel Abdel Jabbar al-Oqaidi, a appelé l’Occident à instaurer une zone d’exclusion aérienne au-dessus du nord de la Syrie et accusé le régime de préparer "un massacre" dans cette ville.
Selon le quotidien officiel syrien Al-Watan, "l’armée syrienne a commencé une opération très délicate à Alep pour (...) faire régner l’autorité de la loi et libérer les Alépins des terroristes envoyés de différentes régions du monde pour faire tomber l’Etat, semer le chaos et tuer le plus possible de Syriens".
L’OSDH a affirmé que les "soldats avaient encerclé plusieurs zones tenues par les rebelles" pour les isoler et les empêcher de recevoir des renforts. Le front d’Alep a été ouvert le 20 juillet et l’assaut a été donné après l’arrivée des renforts militaires dans la ville.
Le président du Conseil national syrien (CNS), Abdel Basset Sayda, a demandé samedi soir aux pays "frères" et "amis" d’armer les membres de l’ASL qui combattent "avec de veilles armes".
"Nous voulons des armes qui nous permettraient d’arrêter les chars et les avions de combat", a ajouté Abdel Basset Sayda.
Dans un communiqué dimanche, le CNS a réclamé une réunion "d’urgence" du Conseil de sécurité de l’ONU pour empêcher les massacres de civils que le régime s’apprête à commettre, selon lui, à Alep. Il appelle aussi "les pays amis" "à imposer une zone d’exculsion aérienne et à instaurer des zones sécurisées pour quelque deux millions de déplacés".
Les Frères musulmans en Syrie ont pressé la communauté internationale de "tout faire pour empêcher un massacrez à Alep" et dénoncé vivement le soutien de la Russie et de l’Iran au régime syrien, selon un communiqué.
Le pape Benoît XVI a de son côté lancé "un appel urgent" pour que cesse "l’effusion de sang", demandant à la communauté internationale de n’épargner "aucun effort" pour parvenir "à une solution politique juste au conflit".
Les violences ont fait dimanche à travers le pays 66 morts, soit 25 civils, 19 militaires et 22 rebelles, selon un bilan invérifiable de l’OSDH.
Les bombardements par hélicoptères et à l’artillerie lourde ont jeté sur les routes des milliers d’habitants dès les premières attaques de l’armée samedi contre les rebelles retranchés dans plusieurs quartiers de cette ville de 2,5 millions d’habitants, à 355 km au nord de Damas.
Le médiateur international pour la Syrie Kofi Annan s’est dit inquiet face à "la concentration de troupes et d’armes lourdes autour d’Alep", appelant les belligérants à trouver une issue pacifique à ce conflit qui a fait en 16 mois plus de 20.000 morts, dont près de la moitié au cours des quatre derniers mois, selon une ONG syrienne.
En visite en Iran, principal pays allié de Damas dans la région, le chef de la diplomatie syrienne Walid Muallem a assuré que les rebelles seraient "vaincus" par l’armée et accusé "le Qatar, l’Arabie Saoudite, la Turquie et les pays étrangers" de soutenir les insurgés en leur fournissant des armes.
Dans le même temps à Alep, des chars tentaient d’attaquer le quartier de Salaheddine, bastion rebelle également mitraillé par des hélicoptères, mais ont été repoussés par l’Armée syrienne libre (ASL), formée de déserteurs et de civils armés, a déclaré Abu Hicham al-Halabi, un militant joint par l’AFP via Skype.
Un autre militant, Abu Alaa, a indiqué que les combats se concentraient autour de Salaheddine mais que "des affrontements avaient aussi lieu à Bab al-Nasr et Bab al-Hadid", proches de la vieille ville d’Alep, classée au patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco.
Des explosions ont été entendues dans d’autres quartiers alors que l’aviation survolait la ville dont le contrôle est crucial pour les protagonistes, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Le chef du conseil militaire rebelle d’Alep, le colonel Abdel Jabbar al-Oqaidi, a appelé l’Occident à instaurer une zone d’exclusion aérienne au-dessus du nord de la Syrie et accusé le régime de préparer "un massacre" dans cette ville.
Selon le quotidien officiel syrien Al-Watan, "l’armée syrienne a commencé une opération très délicate à Alep pour (...) faire régner l’autorité de la loi et libérer les Alépins des terroristes envoyés de différentes régions du monde pour faire tomber l’Etat, semer le chaos et tuer le plus possible de Syriens".
L’OSDH a affirmé que les "soldats avaient encerclé plusieurs zones tenues par les rebelles" pour les isoler et les empêcher de recevoir des renforts. Le front d’Alep a été ouvert le 20 juillet et l’assaut a été donné après l’arrivée des renforts militaires dans la ville.
Le président du Conseil national syrien (CNS), Abdel Basset Sayda, a demandé samedi soir aux pays "frères" et "amis" d’armer les membres de l’ASL qui combattent "avec de veilles armes".
"Nous voulons des armes qui nous permettraient d’arrêter les chars et les avions de combat", a ajouté Abdel Basset Sayda.
Dans un communiqué dimanche, le CNS a réclamé une réunion "d’urgence" du Conseil de sécurité de l’ONU pour empêcher les massacres de civils que le régime s’apprête à commettre, selon lui, à Alep. Il appelle aussi "les pays amis" "à imposer une zone d’exculsion aérienne et à instaurer des zones sécurisées pour quelque deux millions de déplacés".
Les Frères musulmans en Syrie ont pressé la communauté internationale de "tout faire pour empêcher un massacrez à Alep" et dénoncé vivement le soutien de la Russie et de l’Iran au régime syrien, selon un communiqué.
Le pape Benoît XVI a de son côté lancé "un appel urgent" pour que cesse "l’effusion de sang", demandant à la communauté internationale de n’épargner "aucun effort" pour parvenir "à une solution politique juste au conflit".
Les violences ont fait dimanche à travers le pays 66 morts, soit 25 civils, 19 militaires et 22 rebelles, selon un bilan invérifiable de l’OSDH.
Israël : Mitt Romney poursuit sa tournée diplomatique
Mitt Romney, le rival républicain de Barack Obama à l’élection
présidentielle américaine de novembre prochain, a été reçu dimanche à
Jérusalem par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Selon l’un de ses conseillers, il devait assurer les responsables israéliens de son appui si l’Etat hébreu décide de frapper militairement l’Iran, soupçonné depuis plusieurs années de vouloir se doter de l’arme nucléaire.
"Si Israël prend la responsabilité d’agir en vue d’empêcher l’Iran de développer ses capacités (nucléaires), on respectera cette décision", a déclaré Dan Senor, conseiller de Romney à la sécurité, à des journalistes.
Tout en n’excluant aucune piste, l’administration Obama privilégie la voie diplomatique et les sanctions économiques pour dissuader Téhéran d’acquérir l’arme atomique.
"Nous devrions être prêts à recourir à toutes les mesures possibles pour dissuader le régime iranien" de se doter d’un arsenal nucléaire, a affirmé Dan Senor.
Mitt Romney, a-t-il ajouté, "espère vraiment que les mesures diplomatiques et économiques y parviendront" mais "il reconnaît le droit d’Israël à se défendre". Et pour le candidat républicain, "les Etats-Unis doivent se tenir aux côtés" de l’Etat hébreu, a insisté Senor.
Dans le bureau du Premier ministre israélien, au début de leur entretien dimanche, Mitt Romney a simplement déclaré qu’il prenait "très au sérieux" les efforts de l’Iran pour devenir une puissance nucléaire.
Netanyahu, pour sa part, a une nouvelle fois réclamé un renforcement des sanctions internationales contre Téhéran et a plaidé pour une plus grande fermeté de la communauté internationale.
"Nous devons bien reconnaître que les sanctions n’ont pas fait bouger d’un iota les Iraniens sur leur programme nucléaire. Pour avoir une chance que cela change, il faut brandir la menace militaire en plus des sanctions", a-t-il affirmé.
Dans un discours qu’il devait prononcer plus tard dans la journée, Mitt Romney devait encore souligner la nécessité d’être ferme face à la République islamique.
"Quand les dirigeants iraniens nient l’Holocauste ou parlent d’effacer Israël de la carte, il n’y a que les naïfs - ou pire encore - pour croire qu’il ne s’agit là que d’un simple exercice de rhétorique", devait-il dire, selon des extraits de son allocution fournis à la presse.
"Ne nous y trompons pas : les ayatollahs à Téhéran sont en train de tester nos défenses. Ils veulent savoir qui s’opposera à eux et qui prendra une autre voie."
"Mon message au peuple d’Israël et aux dirigeants iraniens est toujours le même : je ne regarderai pas ailleurs (si quelque chose se passe), et mon pays non plus", a souligné Mitt Romney.
Un responsable israélien a démenti dimanche un article paru dans le journal israélien Haaretz, faisant état de la visite d’un membre de l’administration Obama pour dévoiler à Netanyahu des plans américains en cas d’attaque contre l’Iran.
Selon le quotidien, Tom Donilon, conseiller à la sécurité de la Maison blanche, aurait présenté le plan lors de discussions avec Netanyahu à la mi-juillet. Cette réunion à huis clos, ajoute Haaretz, marque la plus importante tentative de l’administration américaine pour dissuader l’Etat hébreu de mener seul une attaque contre la République islamique.
Citant une source anonyme au sein de la délégation américaine, le journal explique que Donilon aurait montré à Netanyahu des plans concernant l’attaque des sites nucléaires iraniens et pour entrer dans les sites souterrains. Ces plans américains ont été préparés en cas d’impasse diplomatique avec l’Iran sur le dossier du nucléaire.
Vendredi dernier, Barack Obama a signé un projet de loi visant à renforcer la coopération militaire entre les Etats-Unis et Israël. Cette ratification intervient alors que le président américain cherche à rassurer l’électorat juif sur son engagement en faveur d’une alliance étroite avec Israël.
Après sa rencontre avec Netanyahu, Mitt Romney a vu le président Shimon Peres, le chef de l’opposition israélienne Shaul Mofaz et le Premier ministre palestinien Salam Fayyad. Il s’est ensuite rendu au mur des Lamentations, le lieu le plus sacré du judaïsme.
La journée de Mitt Romney lundi en Israël sera l’occasion d’un gala de collecte de fonds dans un grand hôtel de Jérusalem en présence notamment d’Américains juifs, dont Sheldon Adelson, magnat des casinos de Las Vegas qui fut longtemps le principal soutien de Newt Gingrich, candidat malheureux à l’investiture républicaine.
Mitt Romney est ensuite attendu en Pologne dans le cadre de cette tournée à l’étranger visant à renforcer sa stature internationale.
La première étape de ce déplacement, à Londres, a été parasitée par sa gaffe sur les Jeux olympiques. Après avoir exprimé des doutes sur le degré de préparation de la capitale britannique, et essuyé les reproches du Premier ministre David Cameron, il a dû faire machine arrière.
Selon l’un de ses conseillers, il devait assurer les responsables israéliens de son appui si l’Etat hébreu décide de frapper militairement l’Iran, soupçonné depuis plusieurs années de vouloir se doter de l’arme nucléaire.
"Si Israël prend la responsabilité d’agir en vue d’empêcher l’Iran de développer ses capacités (nucléaires), on respectera cette décision", a déclaré Dan Senor, conseiller de Romney à la sécurité, à des journalistes.
Tout en n’excluant aucune piste, l’administration Obama privilégie la voie diplomatique et les sanctions économiques pour dissuader Téhéran d’acquérir l’arme atomique.
"Nous devrions être prêts à recourir à toutes les mesures possibles pour dissuader le régime iranien" de se doter d’un arsenal nucléaire, a affirmé Dan Senor.
Mitt Romney, a-t-il ajouté, "espère vraiment que les mesures diplomatiques et économiques y parviendront" mais "il reconnaît le droit d’Israël à se défendre". Et pour le candidat républicain, "les Etats-Unis doivent se tenir aux côtés" de l’Etat hébreu, a insisté Senor.
Dans le bureau du Premier ministre israélien, au début de leur entretien dimanche, Mitt Romney a simplement déclaré qu’il prenait "très au sérieux" les efforts de l’Iran pour devenir une puissance nucléaire.
Netanyahu, pour sa part, a une nouvelle fois réclamé un renforcement des sanctions internationales contre Téhéran et a plaidé pour une plus grande fermeté de la communauté internationale.
"Nous devons bien reconnaître que les sanctions n’ont pas fait bouger d’un iota les Iraniens sur leur programme nucléaire. Pour avoir une chance que cela change, il faut brandir la menace militaire en plus des sanctions", a-t-il affirmé.
Dans un discours qu’il devait prononcer plus tard dans la journée, Mitt Romney devait encore souligner la nécessité d’être ferme face à la République islamique.
"Quand les dirigeants iraniens nient l’Holocauste ou parlent d’effacer Israël de la carte, il n’y a que les naïfs - ou pire encore - pour croire qu’il ne s’agit là que d’un simple exercice de rhétorique", devait-il dire, selon des extraits de son allocution fournis à la presse.
"Ne nous y trompons pas : les ayatollahs à Téhéran sont en train de tester nos défenses. Ils veulent savoir qui s’opposera à eux et qui prendra une autre voie."
"Mon message au peuple d’Israël et aux dirigeants iraniens est toujours le même : je ne regarderai pas ailleurs (si quelque chose se passe), et mon pays non plus", a souligné Mitt Romney.
Un responsable israélien a démenti dimanche un article paru dans le journal israélien Haaretz, faisant état de la visite d’un membre de l’administration Obama pour dévoiler à Netanyahu des plans américains en cas d’attaque contre l’Iran.
Selon le quotidien, Tom Donilon, conseiller à la sécurité de la Maison blanche, aurait présenté le plan lors de discussions avec Netanyahu à la mi-juillet. Cette réunion à huis clos, ajoute Haaretz, marque la plus importante tentative de l’administration américaine pour dissuader l’Etat hébreu de mener seul une attaque contre la République islamique.
Citant une source anonyme au sein de la délégation américaine, le journal explique que Donilon aurait montré à Netanyahu des plans concernant l’attaque des sites nucléaires iraniens et pour entrer dans les sites souterrains. Ces plans américains ont été préparés en cas d’impasse diplomatique avec l’Iran sur le dossier du nucléaire.
Vendredi dernier, Barack Obama a signé un projet de loi visant à renforcer la coopération militaire entre les Etats-Unis et Israël. Cette ratification intervient alors que le président américain cherche à rassurer l’électorat juif sur son engagement en faveur d’une alliance étroite avec Israël.
Après sa rencontre avec Netanyahu, Mitt Romney a vu le président Shimon Peres, le chef de l’opposition israélienne Shaul Mofaz et le Premier ministre palestinien Salam Fayyad. Il s’est ensuite rendu au mur des Lamentations, le lieu le plus sacré du judaïsme.
La journée de Mitt Romney lundi en Israël sera l’occasion d’un gala de collecte de fonds dans un grand hôtel de Jérusalem en présence notamment d’Américains juifs, dont Sheldon Adelson, magnat des casinos de Las Vegas qui fut longtemps le principal soutien de Newt Gingrich, candidat malheureux à l’investiture républicaine.
Mitt Romney est ensuite attendu en Pologne dans le cadre de cette tournée à l’étranger visant à renforcer sa stature internationale.
La première étape de ce déplacement, à Londres, a été parasitée par sa gaffe sur les Jeux olympiques. Après avoir exprimé des doutes sur le degré de préparation de la capitale britannique, et essuyé les reproches du Premier ministre David Cameron, il a dû faire machine arrière.
Libye : transfert de pouvoir à la nouvelle Assemblée nationale le 8 août
Les autorités intérimaires libyennes prévoient de transférer
officiellement le pouvoir à la nouvelle Assemblée nationale le 8 août,
a-t-on appris dimanche auprès d’un responsable du Conseil national de
transition (CNT).
"Le 8 août est la date qui a été prévue pour le transfert de pouvoir entre le Conseil national de transition et le Congrès général national", a déclaré à l’AFP Othman Ben Sassi, membre du CNT.
Le Congrès général national (CGN) est issu des élections du 7 juillet, premier scrutin libre depuis la chute du dictateur Muammar Kadhafi qui avait été salué par les Etats-Unis et les Européens.
La transition s’effectuera au cours d’une "cérémonie symbolique" et le Congrès comptant 200 sièges commencera formellement ses travaux un jour ou deux après, selon le responsable du CNT.
Le CGN sera chargé de choisir un nouveau gouvernement pour prendre le relais du CNT qui devrait être dissous lors de sa première session. Il devra conduire le pays à de nouvelles élections sur la base d’une nouvelle Constitution.
L’Alliance des forces nationales (AFN), qui réunit plus de 40 petits partis libéraux autour d’architectes de la révolte de 2011 contre le colonel Kadhafi, détient 39 sièges sur les 80 réservés à des partis politiques.
Le Parti de la justice et de la construction (PJC), issu des Frères musulmans, est la deuxième formation politique du Congrès avec 17 sièges.
Les 120 sièges restants ont été attribués à des candidats indépendants aux allégeances et convictions encore floues mais qui seront très courtisés par les partis.
"Le 8 août est la date qui a été prévue pour le transfert de pouvoir entre le Conseil national de transition et le Congrès général national", a déclaré à l’AFP Othman Ben Sassi, membre du CNT.
Le Congrès général national (CGN) est issu des élections du 7 juillet, premier scrutin libre depuis la chute du dictateur Muammar Kadhafi qui avait été salué par les Etats-Unis et les Européens.
La transition s’effectuera au cours d’une "cérémonie symbolique" et le Congrès comptant 200 sièges commencera formellement ses travaux un jour ou deux après, selon le responsable du CNT.
Le CGN sera chargé de choisir un nouveau gouvernement pour prendre le relais du CNT qui devrait être dissous lors de sa première session. Il devra conduire le pays à de nouvelles élections sur la base d’une nouvelle Constitution.
L’Alliance des forces nationales (AFN), qui réunit plus de 40 petits partis libéraux autour d’architectes de la révolte de 2011 contre le colonel Kadhafi, détient 39 sièges sur les 80 réservés à des partis politiques.
Le Parti de la justice et de la construction (PJC), issu des Frères musulmans, est la deuxième formation politique du Congrès avec 17 sièges.
Les 120 sièges restants ont été attribués à des candidats indépendants aux allégeances et convictions encore floues mais qui seront très courtisés par les partis.
Syrie : Alep jour 2
Des combats faisaient rage dimanche dans la grande ville syrienne d’Alep
au deuxième jour d’une offensive de l’armée contre les rebelles
retranchés dans plusieurs quartiers, le chef de l’opposition réclamant
des armes face aux forces régulières.
(Photo diffusée par l’Afp.)
(Photo diffusée par l’Afp.)
samedi 28 juillet 2012
Syrie : L’armée de Bashar à la reconquête d’Alep
Des hélicoptères de l’armée syrienne ont bombardé samedi des
positions tenues par les insurgés dans le centre d’Alep et des unités
blindées ont pris position en vue de reprendre le contrôle total de la
grande ville du nord de la Syrie, un assaut que la presse favorable au
président Bashar al Assad présente comme la "reine de toutes les
batailles".
La Turquie, inquiète du développement du conflit à ses frontières, a appelé à de nouvelles initiatives internationales pour mettre fin aux affrontements mais Moscou a estimé que le soutien aux insurgés ne pouvait qu’entraîner de nouvelles effusions de sang.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une ONG favorable à l’opposition syrienne et basée à Londres, a rapporté que des hélicoptères gouvernementaux avaient attaqué dans la matinée le quartier de Salaheddine à Alep, capitale économique et ville la plus peuplée de Syrie avec deux millions et demi d’habitants.
De violents combats ont également eu lieu à l’entrée du quartier de Sakhur, ajoute l’OSDH.
Un militant de l’opposition a précisé avoir vu des chars et des véhicules blindés de transport de troupes faire mouvement vers le quartier de Salaheddine.
La communauté internationale s’inquiète de voir la bataille d’Alep entraîner des massacres de civils et le conflit s’étendre à d’autres pays de la région.
Pour de nombreux experts militaires, les forces d’Assad, en raison de leur supériorité matérielle, sont en mesure de contrôler les zones urbaines, notamment Alep et Damas, mais pourraient se retrouver sur la défensive dans les régions rurales.
Illustration de ce phénomène, une colonne blindée gouvernementale qui opérait jusqu’ici dans le province d’Idlib, dans le nord de la Syrie, a été envoyée à Alep en vue de la grande contre-attaque.
"A Alep, il est probable que les forces d’Assad sont en mesure de s’assurer un succès tactique qui permettra au régime de démontrer sa supériorité militaire", dit l’analyste Ayham Kamel, de l’Eurasia Group, qui souligne toutefois que les insurgés ne cessent de se renforcer alors que l’armée gouvernementale connaît de plus en plus de défections.
Dans la nuit de vendredi à samedi, entre minuit et le lever du jour, trois combattants rebelles ont été tués dans les combats à Alep, selon l’OSDH. Vendredi, les violences ont fait au total 160 morts à travers le pays, ajoute l’ONG. Le bilan du soulèvement depuis mars 2011 serait d’environ 18.000 morts.
Des affrontements ont également été signalés samedi à Deraa, le berceau de la révolte dans le sud du pays, à Homs, dans le centre, et à Hama, ville où un soulèvement islamiste au début des années 1980 avait été écrasé dans le sang par le président Hafez al Assad, le père de Bashar.
Près de Damas, à Maadameiat al Cham, les forces de sécurité ont tué une dizaine de personnes, rapporte l’OSDH.
Vendredi soir, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, autrefois proche d’Assad, a estimé que la communauté internationale devait agir face à l’aggravation de la situation à Alep et à la menace brandie par Damas de faire usage de son arsenal chimique en cas d’agression étrangère.
"Il y a des renforts (de l’armée syrienne) à Alep, et les récentes déclarations sur l’utilisation d’armes de destruction massive sont des éléments devant lesquels nous ne pouvons pas rester simples observateurs ou spectateurs", a-t-il dit à Londres lors d’une conférence de presse commune avec le Premier ministre britannique, David Cameron.
"Des mesures conjointes doivent être prises par le Conseil de sécurité de l’Onu, l’Organisation des pays islamiques, la Ligue arabe, et nous devons travailler ensemble pour tenter de surmonter cette situation."
A la télévision turque, Erdogan a clairement apporté son soutien aux insurgés syriens. "A Alep, le régime (d’Assad) se prépare à lancer une attaque avec ses chars et ses hélicoptères (...) J’espère que les vrais fils de la Syrie sauront lui donner la réponse qu’il mérite", a-t-il dit.
Le chef du gouvernement britannique a de son côté fait part des préoccupations de Londres et d’Ankara face à un possible massacre que s’apprêteraient à commettre à Alep les forces fidèles au président Assad.
"Ce serait totalement inacceptable. Ce régime doit prendre conscience qu’il est illégitime, qu’il est injuste et qu’il doit arrêter ce qu’il est en train de faire", a déclaré David Cameron.
Pour les Russes, qui se sont par trois fois opposés au Conseil de sécurité de l’Onu à des résolutions sanctionnant le gouvernement de Damas, le soutien de la communauté internationale aux insurgés ne peut que conduire à de nouvelles effusions de sang car il est "irréaliste" de penser qu’Assad acceptera de rendre les armes.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d’une conférence de presse samedi à Sotchi avec son homologue japonais Koichiro Gemba, a dit craindre une tragédie "imminente" à Alep.
"Malheureusement, nos partenaires occidentaux, avec des pays voisins de la Syrie, encouragent, soutiennent et dirigent la lutte armée contre le régime syrien", a-t-il déploré. "Le prix à payer pour tout cela, ce seront de nouvelles effusions de sang."
Moscou veut que les Occidentaux et les pays arabes fassent pression sur les rebelles pour qu’ils suspendent les combats et acceptent une solution négociée.
Le Kremlin a par ailleurs dit son refus de laisser inspecter ses navires de commerce en route pour la Syrie, comme le prévoient les sanctions de l’Union européenne destinées à empêcher l’envoi d’armes au régime de Damas.
"Nous n’envisageons pas de nous associer à ces appels européens et nous n’autoriserons pas la fouille des navires qui battent pavillon russe", a dit le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch.
Vendredi, Navi Pillay, haut commissaire des Nations unies pour les droits de l’homme, a exhorté les combattants des deux bords à épargner la population civile à Alep.
Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, s’est également dit "profondément préoccupé" par une possible utilisation d’armes chimiques par le gouvernement syrien. "Je demande (...) aux autorités syriennes de s’engager catégoriquement à n’utiliser en aucune circonstance des armes chimiques ou de destruction massive", a-t-il dit.
**
Déluge de feu et panique dans les quartiers rebelles d’Alep
Immeubles en flammes, hélicoptères mitraillant les positions ennemies, familles paniquées à la recherche d’abris : le quartier de Salaheddine à Alep, où des insurgés résistaient aux assauts de l’armée syrienne, était samedi sous un déluge de feu.
Des familles avec leurs bébés couraient dans les rues pour se mettre à l’abri des bombardements, emportant parfois quelques boîtes de conserve, des bouteilles de lait et de l’eau, a constaté un correspondant de l’AFP.
Forte de sa puissance de feu, l’armée syrienne a lancé l’assaut à l’aube contre la métropole du nord pour tenter d’écraser dans le sang les rebelles retranchés dans le sud-ouest de la ville, où se situe Salaheddine, principal bastion insurgé.
Les bombardements ont commencé tôt le matin, avec des hélicoptères et des chars en action, avant de devenir intermittents dans l’après-midi.
A Salaheddine, de nombreux habitants se sont réfugiés dans des sous-sols, dont trois femmes armées de petits pistolets. "Je préfère la mort plutôt que d’être attaquée par l’armée du régime", affirme l’une d’entre elles à l’AFP.
Tout le quartier est cerné. Les combattants sont des opposants syriens et une poignée d’étrangers qui affirment appartenir au "Liwa Tawhid al-Moujahidine", la Brigade de l’unification des Moujahidines (combattants islamistes).
Parmi ces quelques étrangers, certains se présentent comme des Tchétchènes, des Algériens, des Suédois et des Français de confession musulmane.
Le correspondant de l’AFP a assisté à une offensive de l’armée venue de Hamdaniyé, un secteur proche, qui a été repoussée par les rebelles.
Sur la chaussée, on voit les carcasses de trois chars et de deux blindés détruits par les rebelles, et les corps de six soldats et quatre insurgés.
D’autres canons et chars BMB détruits traînent sur un grand boulevard entre Hamdaniyé et Salaheddine — à leur côté, gisent cinq corps de soldats.
Une vidéo diffusée par des militants sur internet montre des rebelles montés sur une fourgonnette rouge — sur laquelle est écrit en blanc le nom de la "Brigade de l’unification des Moujahidines" — tirant à la mitrailleuse en direction des hélicoptères de l’armée, des salves saluées par les cris d’autres rebelles postés dans les rues.
Dans une autre vidéo, un immeuble est en flammes tandis que retentissent des tirs nourris et des sourates du Coran récitées par le muezzin d’une mosquée.
Depuis vendredi, nombre de femmes et d’enfants ont fui le quartier pour trouver refuge dans d’autres secteurs de la ville et seule une partie des hommes est restée. Il n’y a ni eau, ni électricité.
Selon le correspondant de l’AFP, les habitants ont de grandes difficultés à se ravitailler en pain. De nombreux civils se sont abrités dans les sous-sols des maisons.
"Les gens se réfugient dans les écoles et dans les parcs publics et tout le monde les aide à trouver un endroit où s’installer", affirme Lana, une assistante sociale de 26 ans vivant dans le centre d’Alep, moins affecté par les violences."Il y a des milliers de personnes dans les rues fuyant les bombardements, elles sont terrorisées par les hélicoptères qui survolent à basse altitude" les immeubles, affirme à l’AFP Amer, porte-parole d’un réseau de militants à Alep en contact avec les habitants.
"Ils ne peuvent pas sortir de la ville", affirme-t-il, contacté visa Skype.
Une source de sécurité syrienne affirme d’ailleurs à l’AFP que "les quartiers chauds sont complètement bouclés pour empêcher les terroristes de s’échapper", en référence aux rebelles.
Selon un militant à Alep, "certains soldats se font passer pour des rebelles en installant des barrages avec le drapeau de la rébellion pour pièger les militants qui transportent de l’aide entre les quartiers sûrs et les quartiers chauds".
***
Hollande appelle à une intervention rapide du Conseil de sécurité
Le président François Hollande a appelé samedi à une intervention rapide du Conseil de sécurité de l’ONU pour éviter de nouveaux massacres en Syrie, en marge d’une visite à Monlezun, dans le Gers. "Je m’adresse une fois encore à la Russie et à la Chine pour qu’ils prennent en considération que ce sera le chaos et la guerre civile si (le président syrien) Bashar el-Assad n’est pas à un moment empêché", a souligné le chef de l’État.
"Le régime de Bachar el-Assad sait qu’il est condamné et donc il va utiliser la force jusqu’au bout", a-t-il jugé. "La seule solution qui permettra de réconcilier et de réunir les Syriens, ce sera le départ de Bachar el-Assad et la constitution d’un gouvernement de transition", a-t-il poursuivi. "Il n’est pas trop tard, mais chaque jour qui passe, c’est une répression, des soulèvements et donc des massacres", a-t-il dit.
****
La Russie refusera que ses navires soient inspectés
La Russie a averti samedi qu’elle ne coopérerait pas à la mise en oeuvre d’une nouvelle série de sanctions de l’Union européenne contre la Syrie et qu’elle n’accepterait aucune inspection des ses navires.
"Nous n’envisageons pas une quelconque participation à la mise en oeuvre des décisions de l’Union européenne dirigées contre la Syrie", a déclaré dans un communiqué Alexandre Loukachevitch, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères. "Entre autres choses, nous ne tiendrons pas compte des requêtes et nous ne donnerons pas notre accord à la fouille de navires naviguant sous pavillon russe ni au recours à d’autres mesures restrictives", a-t-il ajouté, dans ce texte publié sur le site internet du ministère. La Russie avait condamné mercredi les nouvelles sanctions imposées lundi par l’UE à la Syrie, les qualifiant de "blocus". Ces mesures comprennent notamment de nouveaux gels d’avoirs ainsi que l’obligation de contrôler des navires et aéronefs soupçonnés de transporter des armes à destination du régime de Damas.
"De fait, les mesures prises par l’Union européenne peuvent être considérées comme un blocus aérien et maritime", avait réagi le ministère russe des Affaires étrangères. La Russie est hostile aux sanctions unilatérales, qu’elle juge "contre-productives". Partenaire de longue date du régime syrien auquel elle livre des armes, elle a bloqué la semaine dernière, pour la troisième fois, une résolution occidentale au Conseil de sécurité de l’ONU menaçant Damas de sanctions.
La Turquie, inquiète du développement du conflit à ses frontières, a appelé à de nouvelles initiatives internationales pour mettre fin aux affrontements mais Moscou a estimé que le soutien aux insurgés ne pouvait qu’entraîner de nouvelles effusions de sang.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une ONG favorable à l’opposition syrienne et basée à Londres, a rapporté que des hélicoptères gouvernementaux avaient attaqué dans la matinée le quartier de Salaheddine à Alep, capitale économique et ville la plus peuplée de Syrie avec deux millions et demi d’habitants.
De violents combats ont également eu lieu à l’entrée du quartier de Sakhur, ajoute l’OSDH.
Un militant de l’opposition a précisé avoir vu des chars et des véhicules blindés de transport de troupes faire mouvement vers le quartier de Salaheddine.
La communauté internationale s’inquiète de voir la bataille d’Alep entraîner des massacres de civils et le conflit s’étendre à d’autres pays de la région.
Pour de nombreux experts militaires, les forces d’Assad, en raison de leur supériorité matérielle, sont en mesure de contrôler les zones urbaines, notamment Alep et Damas, mais pourraient se retrouver sur la défensive dans les régions rurales.
Illustration de ce phénomène, une colonne blindée gouvernementale qui opérait jusqu’ici dans le province d’Idlib, dans le nord de la Syrie, a été envoyée à Alep en vue de la grande contre-attaque.
"A Alep, il est probable que les forces d’Assad sont en mesure de s’assurer un succès tactique qui permettra au régime de démontrer sa supériorité militaire", dit l’analyste Ayham Kamel, de l’Eurasia Group, qui souligne toutefois que les insurgés ne cessent de se renforcer alors que l’armée gouvernementale connaît de plus en plus de défections.
Dans la nuit de vendredi à samedi, entre minuit et le lever du jour, trois combattants rebelles ont été tués dans les combats à Alep, selon l’OSDH. Vendredi, les violences ont fait au total 160 morts à travers le pays, ajoute l’ONG. Le bilan du soulèvement depuis mars 2011 serait d’environ 18.000 morts.
Des affrontements ont également été signalés samedi à Deraa, le berceau de la révolte dans le sud du pays, à Homs, dans le centre, et à Hama, ville où un soulèvement islamiste au début des années 1980 avait été écrasé dans le sang par le président Hafez al Assad, le père de Bashar.
Près de Damas, à Maadameiat al Cham, les forces de sécurité ont tué une dizaine de personnes, rapporte l’OSDH.
Vendredi soir, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, autrefois proche d’Assad, a estimé que la communauté internationale devait agir face à l’aggravation de la situation à Alep et à la menace brandie par Damas de faire usage de son arsenal chimique en cas d’agression étrangère.
"Il y a des renforts (de l’armée syrienne) à Alep, et les récentes déclarations sur l’utilisation d’armes de destruction massive sont des éléments devant lesquels nous ne pouvons pas rester simples observateurs ou spectateurs", a-t-il dit à Londres lors d’une conférence de presse commune avec le Premier ministre britannique, David Cameron.
"Des mesures conjointes doivent être prises par le Conseil de sécurité de l’Onu, l’Organisation des pays islamiques, la Ligue arabe, et nous devons travailler ensemble pour tenter de surmonter cette situation."
A la télévision turque, Erdogan a clairement apporté son soutien aux insurgés syriens. "A Alep, le régime (d’Assad) se prépare à lancer une attaque avec ses chars et ses hélicoptères (...) J’espère que les vrais fils de la Syrie sauront lui donner la réponse qu’il mérite", a-t-il dit.
Le chef du gouvernement britannique a de son côté fait part des préoccupations de Londres et d’Ankara face à un possible massacre que s’apprêteraient à commettre à Alep les forces fidèles au président Assad.
"Ce serait totalement inacceptable. Ce régime doit prendre conscience qu’il est illégitime, qu’il est injuste et qu’il doit arrêter ce qu’il est en train de faire", a déclaré David Cameron.
Pour les Russes, qui se sont par trois fois opposés au Conseil de sécurité de l’Onu à des résolutions sanctionnant le gouvernement de Damas, le soutien de la communauté internationale aux insurgés ne peut que conduire à de nouvelles effusions de sang car il est "irréaliste" de penser qu’Assad acceptera de rendre les armes.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d’une conférence de presse samedi à Sotchi avec son homologue japonais Koichiro Gemba, a dit craindre une tragédie "imminente" à Alep.
"Malheureusement, nos partenaires occidentaux, avec des pays voisins de la Syrie, encouragent, soutiennent et dirigent la lutte armée contre le régime syrien", a-t-il déploré. "Le prix à payer pour tout cela, ce seront de nouvelles effusions de sang."
Moscou veut que les Occidentaux et les pays arabes fassent pression sur les rebelles pour qu’ils suspendent les combats et acceptent une solution négociée.
Le Kremlin a par ailleurs dit son refus de laisser inspecter ses navires de commerce en route pour la Syrie, comme le prévoient les sanctions de l’Union européenne destinées à empêcher l’envoi d’armes au régime de Damas.
"Nous n’envisageons pas de nous associer à ces appels européens et nous n’autoriserons pas la fouille des navires qui battent pavillon russe", a dit le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch.
Vendredi, Navi Pillay, haut commissaire des Nations unies pour les droits de l’homme, a exhorté les combattants des deux bords à épargner la population civile à Alep.
Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, s’est également dit "profondément préoccupé" par une possible utilisation d’armes chimiques par le gouvernement syrien. "Je demande (...) aux autorités syriennes de s’engager catégoriquement à n’utiliser en aucune circonstance des armes chimiques ou de destruction massive", a-t-il dit.
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Déluge de feu et panique dans les quartiers rebelles d’Alep
Immeubles en flammes, hélicoptères mitraillant les positions ennemies, familles paniquées à la recherche d’abris : le quartier de Salaheddine à Alep, où des insurgés résistaient aux assauts de l’armée syrienne, était samedi sous un déluge de feu.
Des familles avec leurs bébés couraient dans les rues pour se mettre à l’abri des bombardements, emportant parfois quelques boîtes de conserve, des bouteilles de lait et de l’eau, a constaté un correspondant de l’AFP.
Forte de sa puissance de feu, l’armée syrienne a lancé l’assaut à l’aube contre la métropole du nord pour tenter d’écraser dans le sang les rebelles retranchés dans le sud-ouest de la ville, où se situe Salaheddine, principal bastion insurgé.
Les bombardements ont commencé tôt le matin, avec des hélicoptères et des chars en action, avant de devenir intermittents dans l’après-midi.
A Salaheddine, de nombreux habitants se sont réfugiés dans des sous-sols, dont trois femmes armées de petits pistolets. "Je préfère la mort plutôt que d’être attaquée par l’armée du régime", affirme l’une d’entre elles à l’AFP.
Tout le quartier est cerné. Les combattants sont des opposants syriens et une poignée d’étrangers qui affirment appartenir au "Liwa Tawhid al-Moujahidine", la Brigade de l’unification des Moujahidines (combattants islamistes).
Parmi ces quelques étrangers, certains se présentent comme des Tchétchènes, des Algériens, des Suédois et des Français de confession musulmane.
Le correspondant de l’AFP a assisté à une offensive de l’armée venue de Hamdaniyé, un secteur proche, qui a été repoussée par les rebelles.
Sur la chaussée, on voit les carcasses de trois chars et de deux blindés détruits par les rebelles, et les corps de six soldats et quatre insurgés.
D’autres canons et chars BMB détruits traînent sur un grand boulevard entre Hamdaniyé et Salaheddine — à leur côté, gisent cinq corps de soldats.
Une vidéo diffusée par des militants sur internet montre des rebelles montés sur une fourgonnette rouge — sur laquelle est écrit en blanc le nom de la "Brigade de l’unification des Moujahidines" — tirant à la mitrailleuse en direction des hélicoptères de l’armée, des salves saluées par les cris d’autres rebelles postés dans les rues.
Dans une autre vidéo, un immeuble est en flammes tandis que retentissent des tirs nourris et des sourates du Coran récitées par le muezzin d’une mosquée.
Depuis vendredi, nombre de femmes et d’enfants ont fui le quartier pour trouver refuge dans d’autres secteurs de la ville et seule une partie des hommes est restée. Il n’y a ni eau, ni électricité.
Selon le correspondant de l’AFP, les habitants ont de grandes difficultés à se ravitailler en pain. De nombreux civils se sont abrités dans les sous-sols des maisons.
"Les gens se réfugient dans les écoles et dans les parcs publics et tout le monde les aide à trouver un endroit où s’installer", affirme Lana, une assistante sociale de 26 ans vivant dans le centre d’Alep, moins affecté par les violences."Il y a des milliers de personnes dans les rues fuyant les bombardements, elles sont terrorisées par les hélicoptères qui survolent à basse altitude" les immeubles, affirme à l’AFP Amer, porte-parole d’un réseau de militants à Alep en contact avec les habitants.
"Ils ne peuvent pas sortir de la ville", affirme-t-il, contacté visa Skype.
Une source de sécurité syrienne affirme d’ailleurs à l’AFP que "les quartiers chauds sont complètement bouclés pour empêcher les terroristes de s’échapper", en référence aux rebelles.
Selon un militant à Alep, "certains soldats se font passer pour des rebelles en installant des barrages avec le drapeau de la rébellion pour pièger les militants qui transportent de l’aide entre les quartiers sûrs et les quartiers chauds".
***
Hollande appelle à une intervention rapide du Conseil de sécurité
Le président François Hollande a appelé samedi à une intervention rapide du Conseil de sécurité de l’ONU pour éviter de nouveaux massacres en Syrie, en marge d’une visite à Monlezun, dans le Gers. "Je m’adresse une fois encore à la Russie et à la Chine pour qu’ils prennent en considération que ce sera le chaos et la guerre civile si (le président syrien) Bashar el-Assad n’est pas à un moment empêché", a souligné le chef de l’État.
"Le régime de Bachar el-Assad sait qu’il est condamné et donc il va utiliser la force jusqu’au bout", a-t-il jugé. "La seule solution qui permettra de réconcilier et de réunir les Syriens, ce sera le départ de Bachar el-Assad et la constitution d’un gouvernement de transition", a-t-il poursuivi. "Il n’est pas trop tard, mais chaque jour qui passe, c’est une répression, des soulèvements et donc des massacres", a-t-il dit.
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La Russie refusera que ses navires soient inspectés
La Russie a averti samedi qu’elle ne coopérerait pas à la mise en oeuvre d’une nouvelle série de sanctions de l’Union européenne contre la Syrie et qu’elle n’accepterait aucune inspection des ses navires.
"Nous n’envisageons pas une quelconque participation à la mise en oeuvre des décisions de l’Union européenne dirigées contre la Syrie", a déclaré dans un communiqué Alexandre Loukachevitch, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères. "Entre autres choses, nous ne tiendrons pas compte des requêtes et nous ne donnerons pas notre accord à la fouille de navires naviguant sous pavillon russe ni au recours à d’autres mesures restrictives", a-t-il ajouté, dans ce texte publié sur le site internet du ministère. La Russie avait condamné mercredi les nouvelles sanctions imposées lundi par l’UE à la Syrie, les qualifiant de "blocus". Ces mesures comprennent notamment de nouveaux gels d’avoirs ainsi que l’obligation de contrôler des navires et aéronefs soupçonnés de transporter des armes à destination du régime de Damas.
"De fait, les mesures prises par l’Union européenne peuvent être considérées comme un blocus aérien et maritime", avait réagi le ministère russe des Affaires étrangères. La Russie est hostile aux sanctions unilatérales, qu’elle juge "contre-productives". Partenaire de longue date du régime syrien auquel elle livre des armes, elle a bloqué la semaine dernière, pour la troisième fois, une résolution occidentale au Conseil de sécurité de l’ONU menaçant Damas de sanctions.
Israël : Obama signe un accord de défense et de coopération avec l'Etat hébreu
Obama, à la Maison blanche, signe le décret portant sur la coopération avec Israël.
(Photo Apa prise le 27 juillet 2012)
(Photo Apa prise le 27 juillet 2012)
أوباما يوقع قانون التعاون مع إسرائيل في البيت الأبيض أمس (أ ب أ)
vendredi 27 juillet 2012
Tunisie : le ministre des Finances démissionne pour désaccord politique
Le ministre tunisien des Finances, Houcine Dimassi, a présenté sa
démission en raison de divergences politiques avec le gouvernement
dirigé par l’islamiste Hamadi Jebali, a-t-on appris vendredi de sources
officielles.
"Je confirme cette démission qui a été acceptée", a indiqué à l’AFP Ridha Kazdaghli, membre du cabinet du chef du gouvernement.
Il s’agit du deuxième ministre à claquer la porte du gouvernement depuis l’entrée en fonction fin 2011 de l’équipe au pouvoir composée par le parti islamiste Ennahda et deux partis de centre gauche, Ettakatol et le Congrès pour la république (CPR).
Dans une déclaration écrite dont l’AFP a obtenu copie, Houcine Dimassi, qui était l’un des rares indépendants à siéger au gouvernement, a expliqué sa démission par des "désaccords grandissants" avec le gouvernement en matière de politiques économique, monétaire et sociale.
Dimassi a dénoncé la "politique électoraliste de la plupart des membres du gouvernement" qui a pour conséquence, selon lui, de faire "exploser les dépenses de l’Etat".
Ces "dérapages" ont, d’après lui, pour "objectif de gagner la sympathie de certaines catégories sociales dans la perspective des prochaines élections".
Dimassi explique également sa décision par son opposition à un projet de loi soumis à l’Assemblée nationale constituante en vue de la réhabilitation et de l’indemnistation de Tunisiens ayant été notamment injustement incarcérés sous l’ancien régime.
Le parti islamiste Ennahda, auquel appartient Jebali, a soulevé la controverse en réclamant une indemnisation pour ses partisans et dirigeants opprimés sous l’ancien président Ben Ali, au même titre que les "martyrs de la révolution" qui a chassé ce dernier du pouvoir en janvier 2011.
"Ce projet nécessite des dépenses supplémentaires considérables, compte tenu du nombre important de bénéficiaires potentiels", et ce "au détriment de la situation économique et financière difficile", écrit le ministre démissionnaire.
Dans sa déclaration, cet économiste a aussi dénoncé la manière "arbitraire" et "injuste" avec laquelle le gouverneur de la Banque centrale Mustapha Kamel Nabli avait été limogé et remplacé cette semaine par Chedly Ayari.
En juin dernier, le ministre de la Réforme administrative (Congrès pour la République), Mohamed Abbou, avait démissionné pour protester contre des entraves présumées dans la lutte contre la corruption dans l’administration.
"Je confirme cette démission qui a été acceptée", a indiqué à l’AFP Ridha Kazdaghli, membre du cabinet du chef du gouvernement.
Il s’agit du deuxième ministre à claquer la porte du gouvernement depuis l’entrée en fonction fin 2011 de l’équipe au pouvoir composée par le parti islamiste Ennahda et deux partis de centre gauche, Ettakatol et le Congrès pour la république (CPR).
Dans une déclaration écrite dont l’AFP a obtenu copie, Houcine Dimassi, qui était l’un des rares indépendants à siéger au gouvernement, a expliqué sa démission par des "désaccords grandissants" avec le gouvernement en matière de politiques économique, monétaire et sociale.
Dimassi a dénoncé la "politique électoraliste de la plupart des membres du gouvernement" qui a pour conséquence, selon lui, de faire "exploser les dépenses de l’Etat".
Ces "dérapages" ont, d’après lui, pour "objectif de gagner la sympathie de certaines catégories sociales dans la perspective des prochaines élections".
Dimassi explique également sa décision par son opposition à un projet de loi soumis à l’Assemblée nationale constituante en vue de la réhabilitation et de l’indemnistation de Tunisiens ayant été notamment injustement incarcérés sous l’ancien régime.
Le parti islamiste Ennahda, auquel appartient Jebali, a soulevé la controverse en réclamant une indemnisation pour ses partisans et dirigeants opprimés sous l’ancien président Ben Ali, au même titre que les "martyrs de la révolution" qui a chassé ce dernier du pouvoir en janvier 2011.
"Ce projet nécessite des dépenses supplémentaires considérables, compte tenu du nombre important de bénéficiaires potentiels", et ce "au détriment de la situation économique et financière difficile", écrit le ministre démissionnaire.
Dans sa déclaration, cet économiste a aussi dénoncé la manière "arbitraire" et "injuste" avec laquelle le gouverneur de la Banque centrale Mustapha Kamel Nabli avait été limogé et remplacé cette semaine par Chedly Ayari.
En juin dernier, le ministre de la Réforme administrative (Congrès pour la République), Mohamed Abbou, avait démissionné pour protester contre des entraves présumées dans la lutte contre la corruption dans l’administration.
Israël : Démonstration de soutien d’Obama à Israël, peu avant une visite de Romney
Le président des Etats-Unis Barack Obama s’est livré vendredi à une
démonstration de soutien à Israël, où son adversaire à la présidentielle
de novembre, Mitt Romney, est attendu en visite à la fin de la semaine.
Dans le cadre solennel du Bureau ovale, entouré de représentants du lobby pro-israélien AIPAC et d’élus américains, Obama a promulgué une loi renforçant la coopération en matière de sécurité et de défense avec l’Etat hébreu et a réaffirmé le soutien "inaltérable" de Washington à ce pays.
Des représentants de la presse israélienne avaient été conviés à assister à cette cérémonie, outre les photographes et journalistes de presse écrite accrédités à la Maison Blanche.
Cette loi, qui permet notamment à Israël d’avoir accès à davantage d’armes et de munitions américaines, "illustre notre engagement inaltérable vis-à-vis de la sécurité d’Israël", a affirmé Obama, reprenant l’expression qu’il utilise invariablement au sujet de l’Etat hébreu.
Le président a aussi salué la contribution supplémentaire des Etats-Unis au système antimissile israélien "Dôme de fer", à hauteur de 70 millions de dollars, déjà annoncée en mai par son secrétaire à la Défense Leon Panetta.
"Dôme de fer", censé protéger Israël des roquettes des mouvements islamistes chiite Hezbollah au Liban et du Hamas depuis la Bande de Gaza, a déjà reçu 205 millions de dollars de financements américains. "C’est un programme qui a été crucial pour la sécurité des Israéliens, c’est un programme dont l’efficacité a été prouvée", a assuré Obama.
"J’espère qu’au moment de signer cette loi, tout le monde comprend à quel point nous sommes tous engagés, républicains et démocrates, en tant qu’Américains, envers nos amis pour nous assurer qu’ils sont en sécurité", a conclu Obama.
Cette cérémonie est intervenue alors que Romney, qui disputera le 6 novembre la Maison Blanche à Obama, est attendu ce week-end en Israël, deuxième étape d’une tournée à l’étranger de six jours, entamée à Londres et qui se conclura en Pologne.
Dans le cadre solennel du Bureau ovale, entouré de représentants du lobby pro-israélien AIPAC et d’élus américains, Obama a promulgué une loi renforçant la coopération en matière de sécurité et de défense avec l’Etat hébreu et a réaffirmé le soutien "inaltérable" de Washington à ce pays.
Des représentants de la presse israélienne avaient été conviés à assister à cette cérémonie, outre les photographes et journalistes de presse écrite accrédités à la Maison Blanche.
Cette loi, qui permet notamment à Israël d’avoir accès à davantage d’armes et de munitions américaines, "illustre notre engagement inaltérable vis-à-vis de la sécurité d’Israël", a affirmé Obama, reprenant l’expression qu’il utilise invariablement au sujet de l’Etat hébreu.
Le président a aussi salué la contribution supplémentaire des Etats-Unis au système antimissile israélien "Dôme de fer", à hauteur de 70 millions de dollars, déjà annoncée en mai par son secrétaire à la Défense Leon Panetta.
"Dôme de fer", censé protéger Israël des roquettes des mouvements islamistes chiite Hezbollah au Liban et du Hamas depuis la Bande de Gaza, a déjà reçu 205 millions de dollars de financements américains. "C’est un programme qui a été crucial pour la sécurité des Israéliens, c’est un programme dont l’efficacité a été prouvée", a assuré Obama.
"J’espère qu’au moment de signer cette loi, tout le monde comprend à quel point nous sommes tous engagés, républicains et démocrates, en tant qu’Américains, envers nos amis pour nous assurer qu’ils sont en sécurité", a conclu Obama.
Cette cérémonie est intervenue alors que Romney, qui disputera le 6 novembre la Maison Blanche à Obama, est attendu ce week-end en Israël, deuxième étape d’une tournée à l’étranger de six jours, entamée à Londres et qui se conclura en Pologne.
Syrie : L’ONU lance un signal d’alarme sur la situation des civils en Syrie
La haut-commissaire de l’ONU en charge des droits de l’homme,
Mme Navi Pillay, s’est déclarée vendredi "profondément inquiète" du sort
des civils en Syrie et par la possibilité d’"une confrontation
imminente majeure" à Alep, la seconde ville la plus importante de Syrie,
selon un communiqué publié à Genève par l’agence onusienne. "J’ai reçu
des informations encore non confirmées d’atrocités, dont des exécutions
sommaires et des tirs de francs-tireurs contre des civils pendant les
récents combats dans les faubourgs de Damas", a affirmé Navi Pillay.
"Cela va sans dire que l’utilisation croissante d’armes lourdes, de
chars, d’hélicoptères dans les attaques et, selon certaines
informations, même d’avions de chasse dans des zones urbaines, a causé
de nombreuses victimes civiles et risque d’en provoquer un nombre encore
plus grand", poursuit la haut-commissaire.
"Tout ceci, avec l’accumulation de forces dans et autour d’Alep, est de mauvais augure pour la population de cette ville", a averti Mme Pillay. "Les civils et les objets civils, comme les maisons, les propriétés, les écoles, les places de travail, doivent être protégés à tout moment, toutes les parties, les forces gouvernementales et de l’opposition, doivent s’assurer qu’elles font bien la distinction entre les objectifs civils et militaires", a déclaré Mme Pillay. Mme Pillay a aussi une nouvelle fois dénoncé les crimes contre l’humanité commis en Syrie par les deux camps.
"Bien que de telles conclusions ne puissent être tirées que par un tribunal, je suis convaincue, sur la base des preuves rassemblées de sources crédibles et diverses, que des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre ont été et continuent d’être commis en Syrie", a affirmé la haut-commissaire dans une déclaration écrite qui détaille les exactions commises par l’armée syrienne et les rebelles. "Ceux qui les commettent ne doivent pas croire qu’ils échapperont à la justice. Le monde n’oublie pas ou ne pardonne pas de tels crimes", a averti la haut-commissaire. "Cela s’applique aux forces de l’opposition commettant des crimes comme aux forces gouvernementales et à leurs alliés", a-t-elle ajouté. Mme Pillay a ainsi exhorté le gouvernement syrien et l’opposition armée à respecter les règles du droit international humanitaire et à protéger la population civile en rappelant qu’une obligation d’avertissement est requise.
"Tout ceci, avec l’accumulation de forces dans et autour d’Alep, est de mauvais augure pour la population de cette ville", a averti Mme Pillay. "Les civils et les objets civils, comme les maisons, les propriétés, les écoles, les places de travail, doivent être protégés à tout moment, toutes les parties, les forces gouvernementales et de l’opposition, doivent s’assurer qu’elles font bien la distinction entre les objectifs civils et militaires", a déclaré Mme Pillay. Mme Pillay a aussi une nouvelle fois dénoncé les crimes contre l’humanité commis en Syrie par les deux camps.
"Bien que de telles conclusions ne puissent être tirées que par un tribunal, je suis convaincue, sur la base des preuves rassemblées de sources crédibles et diverses, que des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre ont été et continuent d’être commis en Syrie", a affirmé la haut-commissaire dans une déclaration écrite qui détaille les exactions commises par l’armée syrienne et les rebelles. "Ceux qui les commettent ne doivent pas croire qu’ils échapperont à la justice. Le monde n’oublie pas ou ne pardonne pas de tels crimes", a averti la haut-commissaire. "Cela s’applique aux forces de l’opposition commettant des crimes comme aux forces gouvernementales et à leurs alliés", a-t-elle ajouté. Mme Pillay a ainsi exhorté le gouvernement syrien et l’opposition armée à respecter les règles du droit international humanitaire et à protéger la population civile en rappelant qu’une obligation d’avertissement est requise.
Israël : nouveau délai pour évacuer la colonie sauvage de Migron
La Cour suprême israélienne a accepté vendredi d’accorder aux
autorités israéliennes un nouveau délai pour évacuer Migron, la plus
ancienne et la plus vaste des colonies sauvages en Cisjordanie occupée,
repoussant l’application de la mesure au 21 août.
C’est la deuxième fois que la justice israélienne repousse cette évacuation.
Le gouvernement israélien avait demandé dimanche à la Cour, qui a ordonné l’arrasement de cette colonie construite sur des terres palestiniennes, de repousser de trois semaines l’exécution de l’ordre d’évacuation des colons juifs de Migron, fixé l’an dernier au 1er août.
Le représentant du ministère de la Justice a fait valoir un recours en justice intenté par les colons qui affirment avoir acheté récemment une partie du territoire de la colonie et a évoqué le risque de représailles par des colons extrémistes en plein ramadan.
Dans sa décision de vendredi, la Cour suprême donne à l’état hébreu jusqu’au 19 août pour donner sa réponse, et prévoit une audience le 21 août. L’ordre de raser Migron a été repoussé jusqu’à cette audience, indique la Cour.
La Cour suprême avait ordonné au gouvernement de raser Migron d’ici la fin mars, car la colonie a été construite sur des terres privées palestiniennes.
La Cour a ensuite repoussé le délai au 1er août, avant d’accorder un nouveau délai vendredi.
La semaine dernière, le gouvernement avait décidé de ne pas s’opposer au recours en justice d’une partie des colons installés à Migron, qui refusent d’être évacués, affirmant avoir acheté récemment à des Palestiniens une partie des terres sur lesquelles ils sont installés.
Un comité ministériel formé par Benjamin Netanyahu a demandé à l’Etat de réclamer qu’ils puissent continuer à habiter là.
Dimanche, le représentant du ministère de la Justice, Osnat Mandel, avait indiqué que la police avait ouvert une enquête sur les documents soumis par certaines familles de colons prouvant leur achat de la terre, et qui pourraient être des faux.
Israël considère illégales les colonies sauvages construites sans l’accord du gouvernement, et fait régulièrement détruire par ses services de sécurité de telles implantations, qui se limitent habituellement à quelques caravanes.
Aux yeux de la communauté internationale toutes les colonies israéliennes dans les Territoires palestiniens occupés, qu’elles aient ou non été autorisées par le gouvernement israélien, sont illégales.
C’est la deuxième fois que la justice israélienne repousse cette évacuation.
Le gouvernement israélien avait demandé dimanche à la Cour, qui a ordonné l’arrasement de cette colonie construite sur des terres palestiniennes, de repousser de trois semaines l’exécution de l’ordre d’évacuation des colons juifs de Migron, fixé l’an dernier au 1er août.
Le représentant du ministère de la Justice a fait valoir un recours en justice intenté par les colons qui affirment avoir acheté récemment une partie du territoire de la colonie et a évoqué le risque de représailles par des colons extrémistes en plein ramadan.
Dans sa décision de vendredi, la Cour suprême donne à l’état hébreu jusqu’au 19 août pour donner sa réponse, et prévoit une audience le 21 août. L’ordre de raser Migron a été repoussé jusqu’à cette audience, indique la Cour.
La Cour suprême avait ordonné au gouvernement de raser Migron d’ici la fin mars, car la colonie a été construite sur des terres privées palestiniennes.
La Cour a ensuite repoussé le délai au 1er août, avant d’accorder un nouveau délai vendredi.
La semaine dernière, le gouvernement avait décidé de ne pas s’opposer au recours en justice d’une partie des colons installés à Migron, qui refusent d’être évacués, affirmant avoir acheté récemment à des Palestiniens une partie des terres sur lesquelles ils sont installés.
Un comité ministériel formé par Benjamin Netanyahu a demandé à l’Etat de réclamer qu’ils puissent continuer à habiter là.
Dimanche, le représentant du ministère de la Justice, Osnat Mandel, avait indiqué que la police avait ouvert une enquête sur les documents soumis par certaines familles de colons prouvant leur achat de la terre, et qui pourraient être des faux.
Israël considère illégales les colonies sauvages construites sans l’accord du gouvernement, et fait régulièrement détruire par ses services de sécurité de telles implantations, qui se limitent habituellement à quelques caravanes.
Aux yeux de la communauté internationale toutes les colonies israéliennes dans les Territoires palestiniens occupés, qu’elles aient ou non été autorisées par le gouvernement israélien, sont illégales.
Palestine : La cueillette
Cueillette de la figue de barbarie à Ramallah.
(Photo Reuters de Mhammad Torkman prise le 15 juillet 2012)
(Photo Reuters de Mhammad Torkman prise le 15 juillet 2012)
قطف فاكهة الصبير في رام الله (محمد تركمان – رويترز)
jeudi 26 juillet 2012
Liban : le Hezbollah défie le président
Pour la première fois depuis le début de la crise syrienne, il y a
maintenant 17 mois, le président libanais hausse publiquement le ton
contre son voisin Bachar el-Assad. Dans un communiqué publié lundi,
Michel Sleiman a exprimé son "mécontentement" et a demandé au ministre
des Affaires étrangères, Adnan Mansour, de remettre une lettre
officielle de protestation à l’ambassadeur syrien à Beyrouth. Selon le
quotidien libanais L’Orient-Le Jour, le chef de l’État a pris cette
décision dans la nuit de dimanche à lundi, après l’incursion dans la
région libanaise du Qaa de forces syriennes sur plus de 500 mètres.
D’après des témoignages recueillis par la chaîne libanaise MTV, des soldats syriens armés se seraient rendus coupables de destructions et de vols. Cette offensive a entraîné la fuite des habitants de la région, ajoute MTV. Il ne s’agit pourtant pas d’une première. Que ce soit dans la vallée de la Bekaa (centre) ou dans le nord du Liban, des incidents similaires se sont produits au cours des derniers mois, provoquant la colère des habitants du Qaa, outrés que l’armée, présente sur place, ne les ait pas protégés.
Les agissements de la Syrie au pays du Cèdre ont été maintes fois dénoncés par le président libanais. Mais il s’est toujours heurté à l’hostilité de son conseil des ministres, issu de la coalition pro-syrienne du 8 mars. Ce gouvernement a toujours tenu à rester à l’écart du conflit syrien afin, dit-il, de "préserver la stabilité" du Liban. Un mutisme qui n’aura donc pas résisté à la dernière offensive syrienne. "Michel Sleiman ne pouvait plus rester silencieux, la légitimité de l’armée libanaise étant en jeu", estime Daniel Meier *, chercheur associé au Center for Middle East Studies à Oxford. "Si le président, en tant que chef suprême des armées, continuait sa stratégie du laisser-faire, il perdait toute légitimité", ajoute le spécialiste du Liban.
Étonnamment, l’initiative présidentielle pourrait également servir les intérêts de Damas. D’après L’Orient-Le Jour, la sortie de Michel Sleiman viserait également à mettre un terme à la contrebande d’armes alimentant les rebelles syriens. En effet, Damas a déjà protesté à plusieurs reprises contre le trafic organisé à la frontière libano-syrienne, au nord du pays. Si le message de Michel Sleiman devrait satisfaire les forces d’opposition libanaises, farouchement hostiles à la Syrie, il semble avoir irrité le Hezbollah. En témoigne la réaction du ministre libanais des Affaires étrangères, Adnan Mansour, issu des rangs du parti de Dieu. Selon la presse libanaise, ce dernier a refusé de transmettre la lettre de protestation à l’ambassadeur syrien.
(*) Daniel Meier, auteur de Le Liban : idées reçues (éditions Cavalier bleu)
D’après des témoignages recueillis par la chaîne libanaise MTV, des soldats syriens armés se seraient rendus coupables de destructions et de vols. Cette offensive a entraîné la fuite des habitants de la région, ajoute MTV. Il ne s’agit pourtant pas d’une première. Que ce soit dans la vallée de la Bekaa (centre) ou dans le nord du Liban, des incidents similaires se sont produits au cours des derniers mois, provoquant la colère des habitants du Qaa, outrés que l’armée, présente sur place, ne les ait pas protégés.
Les agissements de la Syrie au pays du Cèdre ont été maintes fois dénoncés par le président libanais. Mais il s’est toujours heurté à l’hostilité de son conseil des ministres, issu de la coalition pro-syrienne du 8 mars. Ce gouvernement a toujours tenu à rester à l’écart du conflit syrien afin, dit-il, de "préserver la stabilité" du Liban. Un mutisme qui n’aura donc pas résisté à la dernière offensive syrienne. "Michel Sleiman ne pouvait plus rester silencieux, la légitimité de l’armée libanaise étant en jeu", estime Daniel Meier *, chercheur associé au Center for Middle East Studies à Oxford. "Si le président, en tant que chef suprême des armées, continuait sa stratégie du laisser-faire, il perdait toute légitimité", ajoute le spécialiste du Liban.
Étonnamment, l’initiative présidentielle pourrait également servir les intérêts de Damas. D’après L’Orient-Le Jour, la sortie de Michel Sleiman viserait également à mettre un terme à la contrebande d’armes alimentant les rebelles syriens. En effet, Damas a déjà protesté à plusieurs reprises contre le trafic organisé à la frontière libano-syrienne, au nord du pays. Si le message de Michel Sleiman devrait satisfaire les forces d’opposition libanaises, farouchement hostiles à la Syrie, il semble avoir irrité le Hezbollah. En témoigne la réaction du ministre libanais des Affaires étrangères, Adnan Mansour, issu des rangs du parti de Dieu. Selon la presse libanaise, ce dernier a refusé de transmettre la lettre de protestation à l’ambassadeur syrien.
(*) Daniel Meier, auteur de Le Liban : idées reçues (éditions Cavalier bleu)
Syrie : Vu à Bab al-Hawa
Les membres d’une famille syrienne, à un poste-frontière turc, attendant de pouvoir retourner chez eux en Syrie.
(Photo Reuters prise le 25 juillet 2012)
(Photo Reuters prise le 25 juillet 2012)
عائلة سورية أمام معبر تركي أمس بانتظار العودة إلى سوريا (رويترز)
Maroc : Visite de Manuel Valls
Le ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls, a commencé
mercredi soir sa visite au Maroc durant laquelle il évoquera notamment
la coopération sécuritaire et anti-drogue entre les deux pays, a
constaté l’AFP.
M. Valls, accompagné de responsables de la police et de la gendarmerie, aura jeudi des entretiens avec le chef du gouvernement marocain, Abdelilah Benkirane, et le ministre des Affaires Etrangères Saad Eddine El Othmani.
Une audience est également prévue avec le roi Mohammed VI.
Dans la matinée, le ministre français rencontrera son homologue Mohand Laenser, avec qui il participera à une rencontre avec les élèves de l’Institut Royal de Police et de l’Institut Royal de l’Administration territoriale marocaine.
Au cours de cette visite, il sera question notamment de coopération policière et sécuritaire ainsi que de lutte anti-drogue, un axe important de la coopération France-Maroc.
L’ancien gouvernement français de droite souhaitait négocier un accord de gestion concerté des flux migratoires avec le Maroc.
Mais le chef de la diplomatie marocaine a indiqué mardi que son pays refusait "de jouer le rôle de gendarme de l’Europe".
En 2010, il y avait 463.000 Marocains à détenir un titre de séjour en France, soit la deuxième communauté (hors UE) après les Algériens. Ils arrivaient en troisième position en matière de délivrance de visas après les Russes et les Chinois.
M. Valls, accompagné de responsables de la police et de la gendarmerie, aura jeudi des entretiens avec le chef du gouvernement marocain, Abdelilah Benkirane, et le ministre des Affaires Etrangères Saad Eddine El Othmani.
Une audience est également prévue avec le roi Mohammed VI.
Dans la matinée, le ministre français rencontrera son homologue Mohand Laenser, avec qui il participera à une rencontre avec les élèves de l’Institut Royal de Police et de l’Institut Royal de l’Administration territoriale marocaine.
Au cours de cette visite, il sera question notamment de coopération policière et sécuritaire ainsi que de lutte anti-drogue, un axe important de la coopération France-Maroc.
L’ancien gouvernement français de droite souhaitait négocier un accord de gestion concerté des flux migratoires avec le Maroc.
Mais le chef de la diplomatie marocaine a indiqué mardi que son pays refusait "de jouer le rôle de gendarme de l’Europe".
En 2010, il y avait 463.000 Marocains à détenir un titre de séjour en France, soit la deuxième communauté (hors UE) après les Algériens. Ils arrivaient en troisième position en matière de délivrance de visas après les Russes et les Chinois.
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