(Photograph: Mohammed Abed)
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
samedi 31 janvier 2015
Syrie: cerné de cadavres dans Kobané, un "sniper" kurde expose ses exploits
"Celui-là, je l'ai tué d'une balle dans la tête alors qu'il essayait de
s'enfuir. Les autres, c'était plus facile. Ils n'arrivaient pas à courir
vite". Au milieu des ruines de Kobané à peine libérée, Musa trône
fièrement devant ses victimes jihadistes.
Neuf combattants du groupe Etat islamique (EI) gisent alignés au bord d'une rue du hameau de Khamlici, à quelques kilomètres au sud du centre de la ville.
A des journalistes de l'AFP qui ont pu entrer dans Kobané, Musa affirme les avoir abattus aux dernières heures de la bataille, alors qu'ils battaient en retraite face aux miliciens kurdes des Unités de protections du peuple (YPG).
Les combattants kurdes ont repris le contrôle de la ville lundi, au terme de plus de quatre mois de combats acharnés qui ont fait, selon les observateurs, au moins 1.800 tués, dont près de 1.200 dans les seuls rangs jihadistes.
"Je les ai eus à 400 m de distance", se souvient-il en exhibant fièrement le fusil de précision Kanas, de fabrication russe, dont il ne se sépare jamais. "Ils s'apprêtaient à s'enfuir à découvert pour rejoindre leurs camarades, ils n'ont pas réussi"...
Un bonnet vissé sur la tête, le visage mangé par une épaisse barbe noire, le combattant kurde d'origine iranienne, âgé de 25 ans, n'est pas avare de détails sur ses faits d'armes.
Dans un turc parfait, appris du temps où il faisait de la contrebande entre la Turquie et l'Iran, il raconte comment le téléphone portable d'un de ses ennemis, un jihadiste turc originaire de Manisa (ouest), s'est mis à sonner quelques heures après sa mort. Au bout du fil, sa famille qui cherchait désespérément de ses nouvelles.
"Nous leur avons dit que leur fils était ici, mais qu'il était mort", dit Musa. "Ils nous ont supplié de conserver le corps pour pouvoir au moins l'enterrer au pays, en Turquie. C'est pour cette raison qu'ils sont encore ici".
Et d'ajouter que, d'habitude, les corps des jihadistes tués sont rapidement brûlés pour empêcher la propagation des maladies.
Installé en Rojava, la région à majorité kurde de la Syrie, depuis trois ans, Musa a rejoint le front de Kobané dès le début de l'offensive jihadiste. Quatre mois de combats ininterrompus, jour et nuit, face à un ennemi redoutable.
"Ce n'était pas une guerre normale", souffle le jeune Kurde. "Dans une guerre, il y a une morale, une culture et même des règles. Mais Daesh (l'acronyme arabe du groupe EI) ne respecte aucune de ces règles", poursuit-il, "eux, ils avaient tous en tête l'idée de mourir en martyrs pour aller au paradis".
Musa n'en dira pas plus. Il est l'heure de retourner vers le centre de Kobané, plus sûr. Au-delà des faubourgs, les jihadistes rôdent encore.
A l'entrée sud de la ville, des combattantes du YPG montent la garde et tentent de se réchauffer autour d'un brasero. La pluie froide tombe sur les bâtiments éventrés. Leur chef(fe), tout sourire, salue les journalistes. Dans son treillis kaki, elle se recoiffe rapidement, discrète coquetterie après le fracas des armes.
Musa lui demande de raconter "sa" bataille mais elle refuse obstinément. "J'ai du travail".
Alors, sans se faire prier, son compagnon d'armes continue à évoquer la sienne. "La guerre a été très dure mais nous avons gagné contre un ennemi hors du commun, qui n'a cessé de décapiter les civils et les combattants".Autour de lui, le silence et la désolation règnent en maîtres absolus. Encadrés d'immeubles rasés, les rues sont jonchées de gravats, encombrées de véhicules perforés. Au loin, quelques coups de feu ou tirs d'obus claquent encore, sporadiques.
Un autre combattant a rejoint Musa. Il témoigne de l'âpreté des combats, de la motivation de ses ennemis. "On les tuait mais ils revenaient chaque fois plus nombreux", se souvient Dijwan Gever, 20 ans à peine. Mais il en est sûr, la victoire est acquise, définitivement. "Les villages autour seront bientôt libérés", pronostique-t-il.
Dijwan est moins affirmatif quand on lui parle d'un retour rapide des 200.000 habitants de la région, en grande majorité des Kurdes, qui ont fui pour la Turquie voisine. "Ils vont revenir, un jour", se contente-t-il de répondre.
Musa le sait, lui aussi. Le nettoyage et la reconstruction vont prendre du temps. Des obus de mortiers non explosés gisent encore dans les rues. "Ca va venir", promet-il, "il nous faut encore un peu de temps pour retrouver nos esprits après tant de mois de guerre".
(30-01-2015)
Neuf combattants du groupe Etat islamique (EI) gisent alignés au bord d'une rue du hameau de Khamlici, à quelques kilomètres au sud du centre de la ville.
A des journalistes de l'AFP qui ont pu entrer dans Kobané, Musa affirme les avoir abattus aux dernières heures de la bataille, alors qu'ils battaient en retraite face aux miliciens kurdes des Unités de protections du peuple (YPG).
Les combattants kurdes ont repris le contrôle de la ville lundi, au terme de plus de quatre mois de combats acharnés qui ont fait, selon les observateurs, au moins 1.800 tués, dont près de 1.200 dans les seuls rangs jihadistes.
"Je les ai eus à 400 m de distance", se souvient-il en exhibant fièrement le fusil de précision Kanas, de fabrication russe, dont il ne se sépare jamais. "Ils s'apprêtaient à s'enfuir à découvert pour rejoindre leurs camarades, ils n'ont pas réussi"...
Un bonnet vissé sur la tête, le visage mangé par une épaisse barbe noire, le combattant kurde d'origine iranienne, âgé de 25 ans, n'est pas avare de détails sur ses faits d'armes.
Dans un turc parfait, appris du temps où il faisait de la contrebande entre la Turquie et l'Iran, il raconte comment le téléphone portable d'un de ses ennemis, un jihadiste turc originaire de Manisa (ouest), s'est mis à sonner quelques heures après sa mort. Au bout du fil, sa famille qui cherchait désespérément de ses nouvelles.
"Nous leur avons dit que leur fils était ici, mais qu'il était mort", dit Musa. "Ils nous ont supplié de conserver le corps pour pouvoir au moins l'enterrer au pays, en Turquie. C'est pour cette raison qu'ils sont encore ici".
Et d'ajouter que, d'habitude, les corps des jihadistes tués sont rapidement brûlés pour empêcher la propagation des maladies.
Installé en Rojava, la région à majorité kurde de la Syrie, depuis trois ans, Musa a rejoint le front de Kobané dès le début de l'offensive jihadiste. Quatre mois de combats ininterrompus, jour et nuit, face à un ennemi redoutable.
"Ce n'était pas une guerre normale", souffle le jeune Kurde. "Dans une guerre, il y a une morale, une culture et même des règles. Mais Daesh (l'acronyme arabe du groupe EI) ne respecte aucune de ces règles", poursuit-il, "eux, ils avaient tous en tête l'idée de mourir en martyrs pour aller au paradis".
Musa n'en dira pas plus. Il est l'heure de retourner vers le centre de Kobané, plus sûr. Au-delà des faubourgs, les jihadistes rôdent encore.
A l'entrée sud de la ville, des combattantes du YPG montent la garde et tentent de se réchauffer autour d'un brasero. La pluie froide tombe sur les bâtiments éventrés. Leur chef(fe), tout sourire, salue les journalistes. Dans son treillis kaki, elle se recoiffe rapidement, discrète coquetterie après le fracas des armes.
Musa lui demande de raconter "sa" bataille mais elle refuse obstinément. "J'ai du travail".
Alors, sans se faire prier, son compagnon d'armes continue à évoquer la sienne. "La guerre a été très dure mais nous avons gagné contre un ennemi hors du commun, qui n'a cessé de décapiter les civils et les combattants".Autour de lui, le silence et la désolation règnent en maîtres absolus. Encadrés d'immeubles rasés, les rues sont jonchées de gravats, encombrées de véhicules perforés. Au loin, quelques coups de feu ou tirs d'obus claquent encore, sporadiques.
Un autre combattant a rejoint Musa. Il témoigne de l'âpreté des combats, de la motivation de ses ennemis. "On les tuait mais ils revenaient chaque fois plus nombreux", se souvient Dijwan Gever, 20 ans à peine. Mais il en est sûr, la victoire est acquise, définitivement. "Les villages autour seront bientôt libérés", pronostique-t-il.
Dijwan est moins affirmatif quand on lui parle d'un retour rapide des 200.000 habitants de la région, en grande majorité des Kurdes, qui ont fui pour la Turquie voisine. "Ils vont revenir, un jour", se contente-t-il de répondre.
Musa le sait, lui aussi. Le nettoyage et la reconstruction vont prendre du temps. Des obus de mortiers non explosés gisent encore dans les rues. "Ca va venir", promet-il, "il nous faut encore un peu de temps pour retrouver nos esprits après tant de mois de guerre".
(30-01-2015)
Israël/Palestine : Poursuite de la colonisation en pleine campagne électorale
Benjamin Netanyahu le 29 janvier 2015 à Sderot (Afp)
Israël va construire 450 nouveaux logements pour des colons en Cisjordanie occupée, continuant en plein contexte électoral à passer outre à l'indignation palestinienne et à la réprobation américaine et internationale.
Presque immédiatement, la direction palestinienne a dénoncé un "crime de guerre", qui devrait relever de la Cour pénale internationale à laquelle elle vient de demander son adhésion.
Pour les organisations israéliennes anticolonisation, il s'agit d'une manoeuvre électorale du Premier ministre Benjamin Netanyahu pour gagner le vote des colons, disputé par les autres partis de droite, en vue des législatives anticipées du 17 mars.
C'est aussi un camouflet de plus au grand allié américain qui considère, comme la communauté internationale, les colonies érigées en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est annexée illégales.
Les autorités israéliennes ont publié vendredi les appels d'offres pour l'extension de colonies déjà existantes en quatre points de la Cisjordanie occupée: 156 logements à Elkana, 114 à Adam, 102 à Kiryat Arba et 78 à Alfei Menashe, ont indiqué l'observatoire anticolonisation Terrestrial Jerusalem et l'organisation la Paix maintenant.
"On ouvre les écluses de la colonisation" -la construction d'habitations civiles dans les territoires occupés ou annexés par Israël depuis 1967- a dénoncé auprès de l'AFP Daniel Seidemann, chef de Terrestrial Jerusalem, s'inquiétant de possibles nouvelles annonces de colonies dans le contexte électoral.
Ces appels d'offres sont lancés dans un climat de vives tensions entre Israéliens et Palestiniens qui, exaspérés, viennent de demander leur adhésion à la Cour pénale internationale (CPI) pour poursuivre les dirigeants israéliens.
"Il s'agit d'un crime de guerre qui devrait pousser la Cour pénale internationale à se saisir de la question des colonies", a déclaré à l'AFP Wassel Abou Youssef, un des dirigeants de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).Les Palestiniens ont dit, en demandant leur adhésion à la CPI, que la colonisation et tous les crimes qui y sont liés selon eux devaient faire partie du champ d'investigation de ce tribunal, chargé de juger les actes de génocide, crimes contre l'humanité ou crimes de guerre.
En représailles à cette demande d'adhésion, Israël a suspendu le reversement à l'Autorité palestinienne de 106 millions d'euros de taxes qu'il collecte pour son compte. Ces paiements sont vitaux pour l'Autorité déjà en grande difficulté financière, car ils représentent plus des deux tiers de ses recettes budgétaires propres et contribuent au paiement de plus de 150 000 fonctionnaires.
La poursuite de la colonisation est non seulement l'un des facteurs de l'exaspération palestinienne, elle est aussi considérée comme un obstacle majeur à une résolution du conflit israélo-palestinien, y compris par l'allié américain d'Israël. Or les relations entre le gouvernement de Benjamin Netanyahu et l'administration de Barack Obama sont particulièrement fraîches en ce moment.
Netanyahu a une nouvelle fois pris à rebrousse-poil l'hôte de la Maison blanche en acceptant l'invitation de ses adversaires républicains à venir prononcer devant le Congrès un discours sur l'Iran, en plein bras de fer intérieur américain sur les activités nucléaires de la République islamique.
"Après avoir mis l'administration Obama dans l'embarras avec l'invitation au Congrès, Netanyahu inflige une gifle de plus aux Américains", a dit la Paix maintenant.
Pour elle comme pour Terrestrial Jerusalem, "c'est un hold-up électoral de la part du gouvernement Netanyahu".
"Je ne pense pas que ce soit terminé", a dit M. Seidemann qui s'attend à de possibles annonces pré-électorales et peut-être au lancement des appels d'offres pour 2.610 logements dans le quartier juif de Givat Hamatos, à Jérusalem-est occupée et annexée. Le projet a reçu un feu vert définitif des autorités israéliennes en octobre 2014.
A l'époque déjà, l'Union européenne et les Etats-Unis s'étaient émus, et l'annonce avait donné lieu à des échanges secs entre Américains et Israéliens.
Netanyahu pourrait ne pas s'en soucier, selon M. Seidemann: il a "tendance à agir sans vergogne quand il est en difficulté dans les sondages".
(30-01-2015)
Tunisie : couacs en cascade dans le gouvernement Essid
Crise de nerfs à tous les étages de la vie politique
tunisienne depuis que le chef du gouvernement a dévoilé la liste de ses
ministres. Sa copie fut publiquement biffée jusqu’au sein de Nidaa
Tounes, le parti du président de la République. Flash-back sur une
incroyable succession de maladresses.
L'annonce de la liste gouvernementale
Nous sommes le vendredi 23 janvier, 14 heures. Le Premier ministre annonce lui-même à la télévision la liste de ses ministres. Liste qu’il devait présenter à l’Assemblée des représentants du peuple pour validation. Dès dimanche, on pressent que le vote sera repoussé. Nidaa Tounes, parvenu en tête aux législatives, ne détient pas la majorité. Avec 86 députés sur 217, il doit composer. Un seul parti, l’UPL de l’homme d’affaires Slim Riahi, a accepté d’en être. Et ça gronde dans les rangs des autres formations. Afek Tounes (libéral), Ennahda, le Front populaire (ext-gauche)… annoncent qu’ils ne voteront pas la confiance. Les 24 ministres et les 13 secrétaires d’État au mieux ne convainquent pas, au pire déclenchent des polémiques.
La valse des ministres "compromis"
Lundi 26 janvier. Mehdi Jomâa, locataire du Matignon tunisois, se rend au palais de Carthage. Il présente la démission de son gouvernement au président de la République Beji Caïd Essebsi, fraîchement revenu de Riyad, pour cause d’obsèques du roi Abdallah. En parallèle, Habid Essid devient un équilibriste. Le Premier ministre désigné le 5 janvier 2015 peine à composer son équipe. La Constitution lui accorde trente jours, renouvelable une fois. Le ministre de l’Intérieur, un magistrat quinquagénaire, pose problème. Son attitude durant la dictature déclenche l’ire de Kalthoun Kannou, ex-candidate aux présidentielles. Cette juge au passé sans tâche pointe du doigt via un statut Facebook le rôle ambigu de Najem Gharsallah. Elle l’accuse d’avoir harcelé des magistrats. Sous Bourguiba puis Ben Ali, le ministère de l’Intérieur fut central, crucial. Et il l’est toujours. Depuis la révolution, aucun gouvernement (quatre se sont succédé depuis 2011) n’a réellement réformé cette boîte noire de l’ancien régime. La pluie de critique contraint Essid à changer de choix pour le 7, avenue Bourguiba, siège de l’Intérieur à Tunis. Pour couronner le tout, le nouveau ministre des TIC présente sa démission 24 heures après sa nomination. Karim Skik a découvert a posteriori que ses sociétés ont des contrats avec plusieurs administrations. Embarras. Le ministre du Tourisme provoque l’ire des professionnels. Évincé. Celui des Sports provoque un conflit d’intérêts. Balayé. Et le jeu des chaises musicales bat son plein. Selma Elloumi Rekik annoncée à la formation professionnelle atterrirait au tourisme. Le recalé aux Sports hériterait d’un autre portefeuille. Etc., etc. Désormais, l’annonce du gouvernement Essid 2 est prévue pour le 2 février. Le vote de confiance, le 3. Un tempo d’autant plus fragile que BCE s’est envolé pour Addis Abeba pour quatre jours.
Le péché originel du manque de majorité
Le décor est campé très exactement le 26 octobre 2014. Les élections législatives, à la proportionnelle au plus fort, placent le parti fondé pour et par BCE en première place, mais sans marge de manœuvre. Ses 86 élus ne lui suffisent pas. Il lui faut 23 alliés pour permettre d’obtenir une courte majorité à l’ARP. Avec 69 députés, les islamistes Ennahda sont battus, mais de peu. La lecture des jeux politiques qui se déroulent aux quatre coins de Tunis prouve que le pays est difficilement gouvernable. Trois mois après le scrutin législatif, on ne connaît ni le cap programmatique ni l’équipe chargée de l’appliquer. En coulisses, nombreux sont ceux qui jugent que "choisir des ministres sans avoir de feuille de route est une méthode absurde".
Un vrai parfum de IVe République française
Au palais de Carthage, quelques conseillers du président de la République épluchent les CV, dosent les renvois d’ascenseur et les promotions négociées durant la campagne. Un parfum de IVe République à la française ou de combinazzione façon Italie des années 80-90. Les négociations ont repris tous azimuts. Essid a revu Afek Tounes, a repris langue avec le Front populaire, cajole Ennahda tout en choyant les députés qui ne font pas partie d’un groupe au sein de l’ARP. Au menu des discussions : les ambassades, les postes dans la fonction publique… Une grande braderie qui exaspère la population étranglée par l’inflation et le chômage de masse. Pas de quoi réconcilier le peuple avec la politique. Près de cinq millions de Tunisiens en âge de voter ne se sont pas rendus aux urnes sur un total de huit millions quatre…
Une Assemblée à l’image du pays : sans majorité
Après avoir fait campagne sur le thème de TSE (Tout Sauf Ennahda), Nidaa Tounes s’apprête à gouverner avec. Ce parti, rassemblement de syndicalistes, d’hommes de gauche, d’anciens du RCD (le parti de Ben Ali) se trouve aujourd’hui coincé. Ses ténors se bousculent sur les radios et télévisions pour justifier ce qu’ils vomissaient sur les estrades électorales. L’Assemblée des représentants du peuple est la photographie de la Tunisie réelle : un pays profondément divisé. Les deux prochaines années seront riches en lois organiques, en réformes systémiques, en mesures impopulaires. Et pour cela, il faut une majorité forte à l’ARP. D’où l’incontournable alliance avec les islamistes. Et Rached Ghannouchi manie la dialectique et les jeux d’ombre avec une aisance hors-norme.
(30-01-2015)
L'annonce de la liste gouvernementale
Nous sommes le vendredi 23 janvier, 14 heures. Le Premier ministre annonce lui-même à la télévision la liste de ses ministres. Liste qu’il devait présenter à l’Assemblée des représentants du peuple pour validation. Dès dimanche, on pressent que le vote sera repoussé. Nidaa Tounes, parvenu en tête aux législatives, ne détient pas la majorité. Avec 86 députés sur 217, il doit composer. Un seul parti, l’UPL de l’homme d’affaires Slim Riahi, a accepté d’en être. Et ça gronde dans les rangs des autres formations. Afek Tounes (libéral), Ennahda, le Front populaire (ext-gauche)… annoncent qu’ils ne voteront pas la confiance. Les 24 ministres et les 13 secrétaires d’État au mieux ne convainquent pas, au pire déclenchent des polémiques.
La valse des ministres "compromis"
Lundi 26 janvier. Mehdi Jomâa, locataire du Matignon tunisois, se rend au palais de Carthage. Il présente la démission de son gouvernement au président de la République Beji Caïd Essebsi, fraîchement revenu de Riyad, pour cause d’obsèques du roi Abdallah. En parallèle, Habid Essid devient un équilibriste. Le Premier ministre désigné le 5 janvier 2015 peine à composer son équipe. La Constitution lui accorde trente jours, renouvelable une fois. Le ministre de l’Intérieur, un magistrat quinquagénaire, pose problème. Son attitude durant la dictature déclenche l’ire de Kalthoun Kannou, ex-candidate aux présidentielles. Cette juge au passé sans tâche pointe du doigt via un statut Facebook le rôle ambigu de Najem Gharsallah. Elle l’accuse d’avoir harcelé des magistrats. Sous Bourguiba puis Ben Ali, le ministère de l’Intérieur fut central, crucial. Et il l’est toujours. Depuis la révolution, aucun gouvernement (quatre se sont succédé depuis 2011) n’a réellement réformé cette boîte noire de l’ancien régime. La pluie de critique contraint Essid à changer de choix pour le 7, avenue Bourguiba, siège de l’Intérieur à Tunis. Pour couronner le tout, le nouveau ministre des TIC présente sa démission 24 heures après sa nomination. Karim Skik a découvert a posteriori que ses sociétés ont des contrats avec plusieurs administrations. Embarras. Le ministre du Tourisme provoque l’ire des professionnels. Évincé. Celui des Sports provoque un conflit d’intérêts. Balayé. Et le jeu des chaises musicales bat son plein. Selma Elloumi Rekik annoncée à la formation professionnelle atterrirait au tourisme. Le recalé aux Sports hériterait d’un autre portefeuille. Etc., etc. Désormais, l’annonce du gouvernement Essid 2 est prévue pour le 2 février. Le vote de confiance, le 3. Un tempo d’autant plus fragile que BCE s’est envolé pour Addis Abeba pour quatre jours.
Le péché originel du manque de majorité
Le décor est campé très exactement le 26 octobre 2014. Les élections législatives, à la proportionnelle au plus fort, placent le parti fondé pour et par BCE en première place, mais sans marge de manœuvre. Ses 86 élus ne lui suffisent pas. Il lui faut 23 alliés pour permettre d’obtenir une courte majorité à l’ARP. Avec 69 députés, les islamistes Ennahda sont battus, mais de peu. La lecture des jeux politiques qui se déroulent aux quatre coins de Tunis prouve que le pays est difficilement gouvernable. Trois mois après le scrutin législatif, on ne connaît ni le cap programmatique ni l’équipe chargée de l’appliquer. En coulisses, nombreux sont ceux qui jugent que "choisir des ministres sans avoir de feuille de route est une méthode absurde".
Un vrai parfum de IVe République française
Au palais de Carthage, quelques conseillers du président de la République épluchent les CV, dosent les renvois d’ascenseur et les promotions négociées durant la campagne. Un parfum de IVe République à la française ou de combinazzione façon Italie des années 80-90. Les négociations ont repris tous azimuts. Essid a revu Afek Tounes, a repris langue avec le Front populaire, cajole Ennahda tout en choyant les députés qui ne font pas partie d’un groupe au sein de l’ARP. Au menu des discussions : les ambassades, les postes dans la fonction publique… Une grande braderie qui exaspère la population étranglée par l’inflation et le chômage de masse. Pas de quoi réconcilier le peuple avec la politique. Près de cinq millions de Tunisiens en âge de voter ne se sont pas rendus aux urnes sur un total de huit millions quatre…
Une Assemblée à l’image du pays : sans majorité
Après avoir fait campagne sur le thème de TSE (Tout Sauf Ennahda), Nidaa Tounes s’apprête à gouverner avec. Ce parti, rassemblement de syndicalistes, d’hommes de gauche, d’anciens du RCD (le parti de Ben Ali) se trouve aujourd’hui coincé. Ses ténors se bousculent sur les radios et télévisions pour justifier ce qu’ils vomissaient sur les estrades électorales. L’Assemblée des représentants du peuple est la photographie de la Tunisie réelle : un pays profondément divisé. Les deux prochaines années seront riches en lois organiques, en réformes systémiques, en mesures impopulaires. Et pour cela, il faut une majorité forte à l’ARP. D’où l’incontournable alliance avec les islamistes. Et Rached Ghannouchi manie la dialectique et les jeux d’ombre avec une aisance hors-norme.
(30-01-2015)
Israël/Palestine : les nouvelles colonies, un "crime de guerre" pour les Palestiniens
La direction palestinienne a dénoncé vendredi la construction annoncée
par Israël de 430 logements en Cisjordanie occupée, comme un "crime de
guerre" dont la Cour pénale internationale devra se saisir.
"Il s'agit d'un crime de guerre qui devrait pousser la Cour pénale internationale à se saisir de la question des colonies", a dit à l'AFP Wassel Abou Youssef, un des dirigeants de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).
(30-01-2015)
"Il s'agit d'un crime de guerre qui devrait pousser la Cour pénale internationale à se saisir de la question des colonies", a dit à l'AFP Wassel Abou Youssef, un des dirigeants de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).
(30-01-2015)
Egypte: al-Sissi écourte sa visite en Ethiopie après les 26 morts du Sinaï
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a écourté vendredi sa visite
à Addis Abeba où se tient le sommet de l'Union africaine pour regagner
son pays après des attentats "terroristes" qui ont fait au moins 26
morts, en majorité des soldats, selon la présidence.
Ansar Beït al-Maqdess, principal groupe d'insurgés islamistes du Sinaï et branche du groupe Etat islamique (EI) en Egypte, a revendiqué la série d'attaques, dont le bilan est le plus meurtrier pour les forces de sécurité depuis trois mois.
"Après les opérations terroristes dans le nord du Sinaï hier soir (jeudi), le président a décidé de couper court à sa participation au sommet de l'UA après avoir assisté à la séance inaugurale, et a regagné le Caire pour suivre la situation", a indiqué la présidence.
Les victimes des attentats perpétrés dans le nord de la péninsule sont principalement des soldats. Ils ont aussi fait, selon des responsables de sécurité et des sources médicales, au moins 62 blessés, dont neuf civils.
(30-01-2015)
Ansar Beït al-Maqdess, principal groupe d'insurgés islamistes du Sinaï et branche du groupe Etat islamique (EI) en Egypte, a revendiqué la série d'attaques, dont le bilan est le plus meurtrier pour les forces de sécurité depuis trois mois.
"Après les opérations terroristes dans le nord du Sinaï hier soir (jeudi), le président a décidé de couper court à sa participation au sommet de l'UA après avoir assisté à la séance inaugurale, et a regagné le Caire pour suivre la situation", a indiqué la présidence.
Les victimes des attentats perpétrés dans le nord de la péninsule sont principalement des soldats. Ils ont aussi fait, selon des responsables de sécurité et des sources médicales, au moins 62 blessés, dont neuf civils.
(30-01-2015)
vendredi 30 janvier 2015
Maroc : François Hollande grimé en Hitler à la une d'un hebdo
"Les Français vont-ils faire renaître les camps de concentration
d'Hitler pour exterminer les musulmans ?" C'est la question que pose
l'hebdomadaire marocain El Watan Al Ane, dans son édition du 29
janvier, en présentant en une le président français avec les attributs
du leader du IIIe Reich. Une façon pour le journal de protester et de
tirer la sonnette d'alarme quant à la politique intérieure française.
Le directeur de la publication du journal, Abderrahim Ariri, assume totalement le choix de sa couverture ainsi que l'analogie avec le régime nazi. Interrogé par le site du magazine Tel Quel, il "assume" sans problème cette couverture et cette comparaison : "François Hollande mérite pire", estime-t-il. Et d'ajouter : "Le gouvernement français n'assure pas la sécurité des citoyens musulmans en France, comme c'est le cas pour la communauté juive. Plusieurs lieux de culte musulmans sont attaqués quotidiennement sans que cela alerte les autorités françaises."
Rebondissant sur la flambée des violences à l'encontre des musulmans depuis l'attentat contre Charlie Hebdo, Abderrahim Ariri estime que "la gauche comme la droite française sont parties dans une compétition à qui va causer le plus de tort à la communauté musulmane après ces attentats". Selon lui, la France prépare "le pays à priver les musulmans de leurs droits, logements et emplois, si ça continue comme ça".
Cette une intervient alors que les relations entre la France et le Maroc ont rarement été aussi froides. D'ordinaire alliés, les deux pays ont cessé tout contact diplomatique depuis près d'un an. En effet, le Maroc a suspendu fin février 2014 sa coopération judiciaire avec la France et la coopération sécuritaire a également été affectée, alors que les deux pays sont engagés dans une lutte de longue haleine contre le djihadisme. Les deux partenaires, à la relation d'ordinaire bien cadrée, ont le plus grand mal à tourner la page d'une crise inédite, née de dépôts de plainte en France contre de hauts dignitaires marocains.
En février 2014, des policiers s'étaient rendus à la résidence de l'ambassadeur marocain pour notifier une convocation à l'encontre du patron des services de renseignements Abdelatif Hammouchi, contre qui des opposants marocains avaient déposé à Paris des plaintes pour torture. "Nous n'avons jamais demandé une immunité judiciaire, quelle qu'elle soit, pour aucun de nos responsables", a réitéré le ministre marocain de la Justice Mustapha Ramid, en visite à Paris vendredi, démentant une nouvelle fois que Rabat soit à la recherche d'une exception au principe de compétence universelle autorisant la justice française à poursuivre des responsables étrangers sur son territoire. "Ce que nous demandons depuis le début (de la crise), c'est la révision des conventions d'entraide judiciaire", a-t-il ajouté, sans entrer dans le détail.
La suspension de la coopération judiciaire a de nombreuses répercussions. Paris est le premier partenaire économique du royaume, où vivent entre 60 000 et 80 000 Français tandis que plus de 1,3 million de Marocains résident en France.
Le directeur de la publication du journal, Abderrahim Ariri, assume totalement le choix de sa couverture ainsi que l'analogie avec le régime nazi. Interrogé par le site du magazine Tel Quel, il "assume" sans problème cette couverture et cette comparaison : "François Hollande mérite pire", estime-t-il. Et d'ajouter : "Le gouvernement français n'assure pas la sécurité des citoyens musulmans en France, comme c'est le cas pour la communauté juive. Plusieurs lieux de culte musulmans sont attaqués quotidiennement sans que cela alerte les autorités françaises."
Rebondissant sur la flambée des violences à l'encontre des musulmans depuis l'attentat contre Charlie Hebdo, Abderrahim Ariri estime que "la gauche comme la droite française sont parties dans une compétition à qui va causer le plus de tort à la communauté musulmane après ces attentats". Selon lui, la France prépare "le pays à priver les musulmans de leurs droits, logements et emplois, si ça continue comme ça".
Cette une intervient alors que les relations entre la France et le Maroc ont rarement été aussi froides. D'ordinaire alliés, les deux pays ont cessé tout contact diplomatique depuis près d'un an. En effet, le Maroc a suspendu fin février 2014 sa coopération judiciaire avec la France et la coopération sécuritaire a également été affectée, alors que les deux pays sont engagés dans une lutte de longue haleine contre le djihadisme. Les deux partenaires, à la relation d'ordinaire bien cadrée, ont le plus grand mal à tourner la page d'une crise inédite, née de dépôts de plainte en France contre de hauts dignitaires marocains.
En février 2014, des policiers s'étaient rendus à la résidence de l'ambassadeur marocain pour notifier une convocation à l'encontre du patron des services de renseignements Abdelatif Hammouchi, contre qui des opposants marocains avaient déposé à Paris des plaintes pour torture. "Nous n'avons jamais demandé une immunité judiciaire, quelle qu'elle soit, pour aucun de nos responsables", a réitéré le ministre marocain de la Justice Mustapha Ramid, en visite à Paris vendredi, démentant une nouvelle fois que Rabat soit à la recherche d'une exception au principe de compétence universelle autorisant la justice française à poursuivre des responsables étrangers sur son territoire. "Ce que nous demandons depuis le début (de la crise), c'est la révision des conventions d'entraide judiciaire", a-t-il ajouté, sans entrer dans le détail.
La suspension de la coopération judiciaire a de nombreuses répercussions. Paris est le premier partenaire économique du royaume, où vivent entre 60 000 et 80 000 Français tandis que plus de 1,3 million de Marocains résident en France.
Egypte: Une branche de l'EI revendique des attaques meurtrières dans le Sinaï
Ansar Beït al-Maqdess, principal groupe d'insurgés islamistes du Sinaï
et branche du groupe Etat islamique (EI) en Egypte, a revendiqué une
série d'attaques commises jeudi dans le nord de la péninsule et qui ont
fait au moins 26 morts, principalement des soldats.
Ce bilan est le plus meurtrier pour les forces de sécurité depuis trois mois.
Sur leur compte twitter, les islamistes ont revendiqué ces attaques qui ont coûté la vie principalement à des militaires et qui ont aussi fait, selon des responsables de sécurité et des sources médicales, au moins 62 blessés, dont neuf civils.
La principale attaque a eu lieu à Al-Arich, chef-lieu de la province du Nord-Sinaï, où 25 personnes, en grande majorité des militaires, ont été tuées.
Le groupe a affirmé avoir "mené des attaques massives et simultanées dans les villes d'Al-Arich, Cheikh Zoueid et Rafah".
Selon des responsables de sécurité, des roquettes ont d'abord été tirées sur le quartier général de la police d'Al-Arich ainsi que sur une base militaire adjacente, avant l'explosion d'une voiture piégée. Quelques minutes plus tard, des tirs de roquettes ont frappé un complexe résidentiel proche, où sont logés des officiers.
"Des terroristes ont attaqué plusieurs QG et installations de la police et de l'armée en se servant de voitures bourrées d'explosifs et de roquettes", a indiqué l'armée jeudi soir. "Un échange de tirs est toujours en cours", a-t-elle ajouté.
Une autre attaque a eu lieu jeudi dans le nord du Sinaï à un point de contrôle de l'armée à Rafah, à la frontière avec la bande de Gaza, où un militaire a perdu la vie. Par ailleurs, un policier a été tué dans l'explosion d'une bombe dans la ville de Suez.
Washington a condamné "avec vigueur les attaques terroristes dans la province égyptienne du Nord-Sinaï".
Les Etats-Unis "continuent de soutenir de manière inébranlable les efforts du gouvernement égyptien pour combattre la menace terroriste en Egypte dans le cadre de notre engagement permanent envers le partenariat stratégique liant nos deux pays", a indiqué dans un communiqué Jennifer Psaki, porte-parole du département d'Etat.
Les assauts de groupes armés contre les forces de sécurité se sont multipliés en Egypte depuis la destitution en juillet 2013 par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi, faisant des centaines de morts dans leurs rangs.
Les autorités ont déployé de nombreux soldats et policiers pour combattre les jihadistes dans le Sinaï.
Fin octobre, 30 soldats avaient été tués près d'Al-Arich lors d'un attentat suicide suivi d'une attaque commando dans un campement militaire, conduisant les autorités égyptiennes à décréter l'état d'urgence sur une partie du Sinaï, qui vient d'être prolongé pour trois mois.
Cette attaque, la plus meurtrière ayant visé l'armée depuis la destitution de M. Morsi, avait également été revendiquée par Ansar Beït al-Maqdess, principal groupe d'insurgés islamistes du Sinaï, qui a multiplié les attaques et fait allégeance aux jihadistes du groupe EI.
Les groupes armés disent agir en représailles à l'implacable répression dont sont victimes les partisans de M. Morsi, qui a fait au moins 1.400 morts. Des centaines d'islamistes ont aussi été condamnés à mort dans des procès de masse expéditifs et environ 15.000 ont été emprisonnés.
L'attaque du 24 octobre a aussi conduit les autorités à construire une zone tampon le long de la frontière avec Gaza pour empêcher les insurgés de s'infiltrer en Egypte depuis l'enclave palestinienne.
L'Egypte a annoncé fin décembre qu'elle allait élargir de 500 m à un kilomètre la largeur de cette zone tampon.
Pour les autorités, la zone-tampon, qui court sur environ 13,5 km, devrait permettre d'isoler les "terroristes" dans un secteur désert et d'éliminer les tunnels clandestins vers Gaza, qui seraient utilisés pour le trafic d'armes et le passage des jihadistes.
Cette mesure doit entraîner la démolition de plus de 800 habitations et l'éviction de quelque 1100 familles.
Ce bilan est le plus meurtrier pour les forces de sécurité depuis trois mois.
Sur leur compte twitter, les islamistes ont revendiqué ces attaques qui ont coûté la vie principalement à des militaires et qui ont aussi fait, selon des responsables de sécurité et des sources médicales, au moins 62 blessés, dont neuf civils.
La principale attaque a eu lieu à Al-Arich, chef-lieu de la province du Nord-Sinaï, où 25 personnes, en grande majorité des militaires, ont été tuées.
Le groupe a affirmé avoir "mené des attaques massives et simultanées dans les villes d'Al-Arich, Cheikh Zoueid et Rafah".
Selon des responsables de sécurité, des roquettes ont d'abord été tirées sur le quartier général de la police d'Al-Arich ainsi que sur une base militaire adjacente, avant l'explosion d'une voiture piégée. Quelques minutes plus tard, des tirs de roquettes ont frappé un complexe résidentiel proche, où sont logés des officiers.
"Des terroristes ont attaqué plusieurs QG et installations de la police et de l'armée en se servant de voitures bourrées d'explosifs et de roquettes", a indiqué l'armée jeudi soir. "Un échange de tirs est toujours en cours", a-t-elle ajouté.
Une autre attaque a eu lieu jeudi dans le nord du Sinaï à un point de contrôle de l'armée à Rafah, à la frontière avec la bande de Gaza, où un militaire a perdu la vie. Par ailleurs, un policier a été tué dans l'explosion d'une bombe dans la ville de Suez.
Washington a condamné "avec vigueur les attaques terroristes dans la province égyptienne du Nord-Sinaï".
Les Etats-Unis "continuent de soutenir de manière inébranlable les efforts du gouvernement égyptien pour combattre la menace terroriste en Egypte dans le cadre de notre engagement permanent envers le partenariat stratégique liant nos deux pays", a indiqué dans un communiqué Jennifer Psaki, porte-parole du département d'Etat.
Les assauts de groupes armés contre les forces de sécurité se sont multipliés en Egypte depuis la destitution en juillet 2013 par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi, faisant des centaines de morts dans leurs rangs.
Les autorités ont déployé de nombreux soldats et policiers pour combattre les jihadistes dans le Sinaï.
Fin octobre, 30 soldats avaient été tués près d'Al-Arich lors d'un attentat suicide suivi d'une attaque commando dans un campement militaire, conduisant les autorités égyptiennes à décréter l'état d'urgence sur une partie du Sinaï, qui vient d'être prolongé pour trois mois.
Cette attaque, la plus meurtrière ayant visé l'armée depuis la destitution de M. Morsi, avait également été revendiquée par Ansar Beït al-Maqdess, principal groupe d'insurgés islamistes du Sinaï, qui a multiplié les attaques et fait allégeance aux jihadistes du groupe EI.
Les groupes armés disent agir en représailles à l'implacable répression dont sont victimes les partisans de M. Morsi, qui a fait au moins 1.400 morts. Des centaines d'islamistes ont aussi été condamnés à mort dans des procès de masse expéditifs et environ 15.000 ont été emprisonnés.
L'attaque du 24 octobre a aussi conduit les autorités à construire une zone tampon le long de la frontière avec Gaza pour empêcher les insurgés de s'infiltrer en Egypte depuis l'enclave palestinienne.
L'Egypte a annoncé fin décembre qu'elle allait élargir de 500 m à un kilomètre la largeur de cette zone tampon.
Pour les autorités, la zone-tampon, qui court sur environ 13,5 km, devrait permettre d'isoler les "terroristes" dans un secteur désert et d'éliminer les tunnels clandestins vers Gaza, qui seraient utilisés pour le trafic d'armes et le passage des jihadistes.
Cette mesure doit entraîner la démolition de plus de 800 habitations et l'éviction de quelque 1100 familles.
Arabie Saoudite : Le roi Salmane d'Arabie procède à un important remaniement gouvernemental
Le roi Salmane, nouveau monarque d'Arabie saoudite, a procédé jeudi à un
important remaniement gouvernemental et limogé deux fils de l'ancien
roi Abdallah, a annoncé l'agence de presse officielle saoudienne.
"Le Gardien des deux Saintes Mosquées (ndlr: Médine et La Mecque), le roi Salmane ben Abdel Aziz al-Saoud, a publié aujourd'hui un décret royal relevant de son poste de chef du renseignement, le prince Khalid ben Bandar ben Abdel Aziz al-Saoud", a indiqué l'agence.
Cette annonce intervient une semaine après l'accession au trône du nouveau roi, à la suite du décès de son prédécesseur Abdallah à l'âge d'environ 90 ans.
Un autre décret a relevé le prince Bandar ben Sultan, un neveu d'Abdallah, de ses fonctions de secrétaire général du Conseil de la Sécurité nationale et de conseiller du roi. Le prince Bandar avait été pendant 22 ans ambassadeur d'Arabie saoudite à Washington jusqu'en 2005.
Deux fils de l'ancien monarque ont également été limogés: le prince Mishaal, gouverneur de la région de la Mecque, et le prince Turki, qui gouvernait la capitale Ryad, selon les décrets diffusés à la télévision saoudienne.
Un autre fils d'Abdallah, le prince Miteb, a pour sa part été maintenu à son poste de ministre en charge de la garde nationale, une armée parallèle d'environ 200 000 hommes.
Le roi Salmane, 79 ans, un des demi-frères d'Abdallah, a nommé un cabinet de 31 membres, maintenant dans leurs fonctions le ministre du Pétrole, Ali al-Nuaimi, le ministre des Affaires étrangères Saoud al-Faisal et le ministre des Finances Ibrahim al-Assaf.
Les premières décisions de Salmane avaient été de nommer le ministre de l'Intérieur Mohammed ben Nayef comme futur prince héritier, c'est à dire deuxième dans l'ordre de succession après le prince Moqren.
Il avait également désigné son propre fils Mohammed bin Salman à sa place comme ministre de la Défense.
Moqren est le plus jeune des 35 fils d'Abdel Aziz, fondateur du royaume saoudien. Il avait été nommé en mars 2014 futur prince héritier.
"Le Gardien des deux Saintes Mosquées (ndlr: Médine et La Mecque), le roi Salmane ben Abdel Aziz al-Saoud, a publié aujourd'hui un décret royal relevant de son poste de chef du renseignement, le prince Khalid ben Bandar ben Abdel Aziz al-Saoud", a indiqué l'agence.
Cette annonce intervient une semaine après l'accession au trône du nouveau roi, à la suite du décès de son prédécesseur Abdallah à l'âge d'environ 90 ans.
Un autre décret a relevé le prince Bandar ben Sultan, un neveu d'Abdallah, de ses fonctions de secrétaire général du Conseil de la Sécurité nationale et de conseiller du roi. Le prince Bandar avait été pendant 22 ans ambassadeur d'Arabie saoudite à Washington jusqu'en 2005.
Deux fils de l'ancien monarque ont également été limogés: le prince Mishaal, gouverneur de la région de la Mecque, et le prince Turki, qui gouvernait la capitale Ryad, selon les décrets diffusés à la télévision saoudienne.
Un autre fils d'Abdallah, le prince Miteb, a pour sa part été maintenu à son poste de ministre en charge de la garde nationale, une armée parallèle d'environ 200 000 hommes.
Le roi Salmane, 79 ans, un des demi-frères d'Abdallah, a nommé un cabinet de 31 membres, maintenant dans leurs fonctions le ministre du Pétrole, Ali al-Nuaimi, le ministre des Affaires étrangères Saoud al-Faisal et le ministre des Finances Ibrahim al-Assaf.
Les premières décisions de Salmane avaient été de nommer le ministre de l'Intérieur Mohammed ben Nayef comme futur prince héritier, c'est à dire deuxième dans l'ordre de succession après le prince Moqren.
Il avait également désigné son propre fils Mohammed bin Salman à sa place comme ministre de la Défense.
Moqren est le plus jeune des 35 fils d'Abdel Aziz, fondateur du royaume saoudien. Il avait été nommé en mars 2014 futur prince héritier.
Israël/Palestine : Israël va construire 430 logements de colons en Cisjordanie
Israël va construire 430 nouveaux logements pour des colons en
Cisjordanie occupée, continuant à passer outre à la large réprobation
internationale contre la poursuite de la colonisation, a indiqué
vendredi une organisation israélienne spécialisée.
Les autorités israéliennes ont publié vendredi les appels d'offres pour l'extension de colonies déjà existantes en quatre points de la Cisjordanie occupée, a dit à l'AFP Daniel Seidemann, chef de l'observatoire anticolonisation Terrestrial Jerusalem.
Les autorités israéliennes ont publié vendredi les appels d'offres pour l'extension de colonies déjà existantes en quatre points de la Cisjordanie occupée, a dit à l'AFP Daniel Seidemann, chef de l'observatoire anticolonisation Terrestrial Jerusalem.
Egypte: le bilan des attaques dans le Sinaï monte à au moins 25 morts
Au moins 25 personnes, pour la plupart des militaires, ont été tuées
dans des attaques jeudi dans le nord du Sinaï égyptien, selon un nouveau
bilan communiqué par des responsables de sécurité et des sources
médicales.
Des tirs de roquettes et une voiture piégée ont touché des bâtiments de la police, de l'armée et une zone où résident des officiers à Al-Arich, capitale de la province du Nord-Sinaï, alors qu'une autre attaque à la roquette a eu lieu à Rafah, à la frontière avec la bande de Gaza. Les attaques contre les forces de sécurité se sont multipliées en Egypte depuis la destitution en 2013 du président islamiste Mohamed Morsi, faisant des centaines de morts.
(29-01-2015)
Des tirs de roquettes et une voiture piégée ont touché des bâtiments de la police, de l'armée et une zone où résident des officiers à Al-Arich, capitale de la province du Nord-Sinaï, alors qu'une autre attaque à la roquette a eu lieu à Rafah, à la frontière avec la bande de Gaza. Les attaques contre les forces de sécurité se sont multipliées en Egypte depuis la destitution en 2013 du président islamiste Mohamed Morsi, faisant des centaines de morts.
(29-01-2015)
jeudi 29 janvier 2015
Égypte : Tension à tous les étages
Quatre ans après la chute de l’ex-raïs Hosni
Moubarak, l’Égypte a de nouveau à sa tête un militaire, le maréchal
Abdel Fattah al-Sissi. Le système que son régime a mis en place rend
inutile la déclaration de l’état d’urgence. Avant l’anniversaire de la
révolution cette année, les arrestations préventives se sont
multipliées. Des centaines, selon les journaux. "On les accuse de former
des cellules terroristes. La plupart du temps, il s’agit de jeunes
opposés au pouvoir, qui ont la langue bien pendue, et souvent
sympathisants des Frères musulmans, mais rien de plus", dit Mohamed
Khedr, un avocat égyptien, idéologiquement peu favorable aux islamistes,
mais qui s’occupe des cas de prisonniers politiques.
Depuis le renversement, à l’été 2013, de Mohamed Morsi, qui a été le seul président civil de l’Égypte, il y aurait eu plus de 40 000 arrestations politiques, selon des statistiques parlantes, mais peut-être exagérées, car rassemblées par les activistes. Une loi récente, fin 2014, place les bâtiments publics et l’infrastructure du pays sous la protection de l’armée : elle permet de traduire en cour martiale quiconque est perçu comme une menace pour ces lieux. Plus d’un millier de détenus ont été confiés à la justice militaire. Si l’on ajoute à cela les tribunaux civils "spécial terrorisme" qui ont été créés en décembre 2013, "Sissi a mis en place un système qui rend inutile la déclaration de l’état d’urgence", constate Joe Stork de Human Rights Watch. La loi d’état d’urgence est restée en place des dizaines d’années sous Moubarak. "Ces cours turbinent à une vitesse qui dépasse largement celle de l’époque Moubarak", ajoute M. Stork.
Les services de sécurité ont toujours la même réputation que sous Moubarak : torture - selon un journal égyptien, le Watan, plus de 90 morts en détention en 2014 – surveillance des opposants, arrestations arbitraires, bavures et exécutions extrajudiciaires au Sinaï dans les opérations antiterroristes, et dispersion des manifestations dans le sang. Les autorités se plaignent de l’insistance de la presse étrangère à couvrir ces atteintes aux droits de l’homme. Le ministère des Affaires étrangères égyptien a fait savoir ce mardi 27 janvier que "les coupables des morts au cours des manifestations seront recherchés et jugés". La justice ne paraît guère être devenue plus indépendante que sous Moubarak. Les avocats des prisonniers dits politiques parlent souvent de ce "coup de fil" venant du bureau du procureur, qui précède le verdict. Le gouvernement, au contraire, assure de l’indépendance de la magistrature.
Le discours officiel oscille entre la promotion et le remaniement du soulèvement du 25 janvier 2011. Parfois, le régime actuel en est son héritier, grâce au soulèvement du 30 juin 2013 contre les Frères qui aurait permis de "corriger le chemin de la révolution". Parfois, 2011 n'était qu'un complot financé par de nombreux pays considérés comme ennemis, États-Unis, Qatar, Turquie, Israël, etc. afin de mettre au pouvoir les islamistes. De leur côté, les différents groupes d’opposition se revendiquent comme les seuls héritiers de 2011, sans beaucoup se soucier de vraisemblance.
L’opposition est marginalisée, sans leader, sans médias indépendants facilement accessibles. Beaucoup sont en prison, sinon en exil, ou désabusés. Et les deux tendances principales de l’opposition sont toujours divisées. Les pro-Frères musulmans mettent en avant le massacre de Rabaa en août 2013, ce que l’autre faction peut comprendre, mais appellent aussi au retour de Mohamed Morsi, et utilisent des slogans d’islam politique, ce qui ne va pas du tout à l’autre groupe de l’opposition (composé par exemple du Dostour, du 6 avril, etc.). L’activisme du deuxième groupe repose sur beaucoup de campagnes en ligne, quelques petites manifestations, et l’énorme travail des avocats. L’activisme des sympathisants islamistes se voit un peu plus sur le terrain, avec de fréquentes petites manifestations un peu partout en Égypte, au moins hebdomadaires.Les islamistes reprochent aux libéraux et gauchistes d’avoir soutenu l’armée contre Morsi, au risque d’avoir approuvé, ou donné l’impression d’approuver, leur répression. Et les libéraux et gauchistes reprochent aux Frères leur complaisance à l’égard du système en place lorsqu’ils cherchaient à arriver au pouvoir, leurs tendances à l’autoritarisme et au népotisme – et enfin, ces jours-ci, l’inquiétant ressentiment d’une petite partie d’entre eux, qui les conduit à approuver les attentats contre les forces de l’ordre. Une autre partie ne croit tout simplement pas aux attaques terroristes qui se produisent en Égypte et les attribue à des mises en scène des services de renseignements.
Les autorités égyptiennes annoncent régulièrement avoir désamorcé de nombreuses bombes. Au mois de janvier, un policier égyptien aurait été kidnappé et assassiné par la branche égyptienne de Daesh, l’État du Sinaï, vidéo à l’appui. Un peu partout en Égypte, on rapporte des attaques contre les forces de sécurité. Des victimes civiles, vraisemblablement considérées comme des informateurs, sont à déplorer au Sinaï. Un policier est mort dans les affrontements du 25 janvier, qui ont fait plusieurs dizaines de victimes au total. Le gouvernement égyptien dit ne pas comprendre pourquoi la presse étrangère "ignore les crimes des Frères musulmans et les actes de terreur commis contre les civils et les forces de sécurité. Des bus, des pylônes électriques ont aussi été brûlés ou sabotés."Sur les réseaux sociaux, des groupuscules qui se revendiquent "anonymes" ou "inconnus" comme les nomment parfois les médias, en sous-entendant qu’il s’agit des pro-Frères, ou des gauchistes dévoilant leurs tendances islamistes cachées, se réjouissent en effet clairement des attaques contre les forces de sécurité. Un prédicateur extrémiste islamiste, Wagdi Ghoneim, estime qu’un présentateur de télévision mérite la mort pour avoir appelé, dans son habituelle exagération pro-régime, à l’extermination de Matareya, un quartier du Caire qui se prenait depuis le 25 janvier pour le foyer d’une nouvelle révolution.Negad el Borai, un célèbre avocat égyptien, met en garde : "En interdisant même les manifestations pacifiques, le gouvernement pousse presque à l’action violente. Cela va entraîner une spirale de violence et de contre-violence."
Depuis le renversement, à l’été 2013, de Mohamed Morsi, qui a été le seul président civil de l’Égypte, il y aurait eu plus de 40 000 arrestations politiques, selon des statistiques parlantes, mais peut-être exagérées, car rassemblées par les activistes. Une loi récente, fin 2014, place les bâtiments publics et l’infrastructure du pays sous la protection de l’armée : elle permet de traduire en cour martiale quiconque est perçu comme une menace pour ces lieux. Plus d’un millier de détenus ont été confiés à la justice militaire. Si l’on ajoute à cela les tribunaux civils "spécial terrorisme" qui ont été créés en décembre 2013, "Sissi a mis en place un système qui rend inutile la déclaration de l’état d’urgence", constate Joe Stork de Human Rights Watch. La loi d’état d’urgence est restée en place des dizaines d’années sous Moubarak. "Ces cours turbinent à une vitesse qui dépasse largement celle de l’époque Moubarak", ajoute M. Stork.
Les services de sécurité ont toujours la même réputation que sous Moubarak : torture - selon un journal égyptien, le Watan, plus de 90 morts en détention en 2014 – surveillance des opposants, arrestations arbitraires, bavures et exécutions extrajudiciaires au Sinaï dans les opérations antiterroristes, et dispersion des manifestations dans le sang. Les autorités se plaignent de l’insistance de la presse étrangère à couvrir ces atteintes aux droits de l’homme. Le ministère des Affaires étrangères égyptien a fait savoir ce mardi 27 janvier que "les coupables des morts au cours des manifestations seront recherchés et jugés". La justice ne paraît guère être devenue plus indépendante que sous Moubarak. Les avocats des prisonniers dits politiques parlent souvent de ce "coup de fil" venant du bureau du procureur, qui précède le verdict. Le gouvernement, au contraire, assure de l’indépendance de la magistrature.
Le discours officiel oscille entre la promotion et le remaniement du soulèvement du 25 janvier 2011. Parfois, le régime actuel en est son héritier, grâce au soulèvement du 30 juin 2013 contre les Frères qui aurait permis de "corriger le chemin de la révolution". Parfois, 2011 n'était qu'un complot financé par de nombreux pays considérés comme ennemis, États-Unis, Qatar, Turquie, Israël, etc. afin de mettre au pouvoir les islamistes. De leur côté, les différents groupes d’opposition se revendiquent comme les seuls héritiers de 2011, sans beaucoup se soucier de vraisemblance.
L’opposition est marginalisée, sans leader, sans médias indépendants facilement accessibles. Beaucoup sont en prison, sinon en exil, ou désabusés. Et les deux tendances principales de l’opposition sont toujours divisées. Les pro-Frères musulmans mettent en avant le massacre de Rabaa en août 2013, ce que l’autre faction peut comprendre, mais appellent aussi au retour de Mohamed Morsi, et utilisent des slogans d’islam politique, ce qui ne va pas du tout à l’autre groupe de l’opposition (composé par exemple du Dostour, du 6 avril, etc.). L’activisme du deuxième groupe repose sur beaucoup de campagnes en ligne, quelques petites manifestations, et l’énorme travail des avocats. L’activisme des sympathisants islamistes se voit un peu plus sur le terrain, avec de fréquentes petites manifestations un peu partout en Égypte, au moins hebdomadaires.Les islamistes reprochent aux libéraux et gauchistes d’avoir soutenu l’armée contre Morsi, au risque d’avoir approuvé, ou donné l’impression d’approuver, leur répression. Et les libéraux et gauchistes reprochent aux Frères leur complaisance à l’égard du système en place lorsqu’ils cherchaient à arriver au pouvoir, leurs tendances à l’autoritarisme et au népotisme – et enfin, ces jours-ci, l’inquiétant ressentiment d’une petite partie d’entre eux, qui les conduit à approuver les attentats contre les forces de l’ordre. Une autre partie ne croit tout simplement pas aux attaques terroristes qui se produisent en Égypte et les attribue à des mises en scène des services de renseignements.
Les autorités égyptiennes annoncent régulièrement avoir désamorcé de nombreuses bombes. Au mois de janvier, un policier égyptien aurait été kidnappé et assassiné par la branche égyptienne de Daesh, l’État du Sinaï, vidéo à l’appui. Un peu partout en Égypte, on rapporte des attaques contre les forces de sécurité. Des victimes civiles, vraisemblablement considérées comme des informateurs, sont à déplorer au Sinaï. Un policier est mort dans les affrontements du 25 janvier, qui ont fait plusieurs dizaines de victimes au total. Le gouvernement égyptien dit ne pas comprendre pourquoi la presse étrangère "ignore les crimes des Frères musulmans et les actes de terreur commis contre les civils et les forces de sécurité. Des bus, des pylônes électriques ont aussi été brûlés ou sabotés."Sur les réseaux sociaux, des groupuscules qui se revendiquent "anonymes" ou "inconnus" comme les nomment parfois les médias, en sous-entendant qu’il s’agit des pro-Frères, ou des gauchistes dévoilant leurs tendances islamistes cachées, se réjouissent en effet clairement des attaques contre les forces de sécurité. Un prédicateur extrémiste islamiste, Wagdi Ghoneim, estime qu’un présentateur de télévision mérite la mort pour avoir appelé, dans son habituelle exagération pro-régime, à l’extermination de Matareya, un quartier du Caire qui se prenait depuis le 25 janvier pour le foyer d’une nouvelle révolution.Negad el Borai, un célèbre avocat égyptien, met en garde : "En interdisant même les manifestations pacifiques, le gouvernement pousse presque à l’action violente. Cela va entraîner une spirale de violence et de contre-violence."
Irak : Des survivants accusent des milices chiites d'un massacre au centre de l'Irak
Les autorités irakiennes ont ordonné une enquête sur
le massacre présumé de dizaines de sunnites par des miliciens chiites
dans le village de Barwana (centre), après l'expulsion des forces
jihadistes.
Le Premier ministre Haider al-Abadi "a ordonné une enquête sur le sujet", suite aux témoignages de plusieurs survivants, a indiqué jeudi a l'AFP son porte-parole, Rafid Jobouri.
Le massacre aurait eu lieu lundi dans le village de Barwana, dans la province de Diyala (centre), où ont trouvé refuge des familles sunnites ayant fui l'avancée de l'Etat islamique (EI), une organisation qui depuis juin contrôle des zones entières du pays et y fait régner la terreur.
L'armée irakienne, appuyée par des miliciens chiites, a annoncé lundi avoir chassé les jihadistes de Diyala, après trois jours de combats.
Mais dans l'après midi, selon plusieurs témoins, des miliciens sont entrés à Barwana. Ils ont appelé les jeunes hommes, vérifié leurs papiers d'identité, puis les ont alignés. Et les ont abattus, selon les témoignages.
"Des voitures sont entrées dans le village, des hommes armés à bord. Ils ont rassemblé tout le monde, même les enfants", a raconté à l'AFP Nahda al-Daini, une parlementaire de Diyala.
"Ils en ont tué 77", affirme-t-elle. "Ce sont des milices chiites qui ont perpétré ce massacre, avec la complicité des forces de sécurité".
Ali Jobouri, un jeune père de 27 ans, avait trouvé refuge à Barwana en juin, après que les jihadistes se sont emparés de son village de Hamada, non loin.
Quand les miliciens sont rentrés à Barwana, plusieurs hommes ont été emmenés d'un côté, raconte-t-il. "Ils vérifiaient encore les noms lorsqu'on a entendu les premiers tirs et les femmes hurler", poursuit-il, au téléphone avec L'AFP.
"Le Mukhtar (chef de village, ndlr), est allé dans une des maisons. Il a trouvé 35 corps dans un coin. Un peu plus loin, il y en avait une quarantaine de plus".
Le chef de village est revenu, "il nous a dit de tout abandonner et de courir, sinon ils allaient nous tuer. Alors on a couru vers un verger, on s'est caché, puis on est parti.
Jamal Mohamed, un professeur, a établi une liste des victimes. Il en connaissait 71 mais, ajoute-t-il, certains habitants manquent encore à l'appel.
Selon lui, quatre garçons âgés de 9 à 12 ans ont été tués, mais aucune femme ou fille.
La journée de lundi avait pourtant très bien commencé, poursuit le professeur. "Quand un commandant de l'armée et des responsables sont arrivés, ils ont été accueillis par des applaudissements. Des femmes ont distribué des douceurs...On leur a juste dit que nous voulions rentrer chez nous".
"Ils sont partis, puis les miliciens sont arrivés dans plusieurs véhicules. Ils avaient des ordinateurs portables avec eux, et ont commencé à relever les noms".
Plusieurs autres témoins interrogés par l'AFP ont fait état de bilans légèrement différents, mais les versions des évènements sont très similaires.
Pour le général Abdulamir al-Zaidi, chef des opérations dans la zone, "aucune balle n'a été tirée à Barwana".
Ses hommes auraient par contre trouvé des preuves selon lesquelles des jihadistes de l'EI avaient rasé leurs barbes pour, vraisemblablement, essayer de s'enfuir en se mêlant aux habitants.
Sur les murs du village, racontent Ali et Jamal, les miliciens auraient laissé des inscriptions en hommage à l'imam Hussein, vénéré par les chiites. Et sur l'un des murs, "Revanche pour Speicher", en référence au massacre par l'EI de centaines de jeunes recrues de l'armée le 12 juin près de Tikrit.
Selon un rapport d'Amnesty International publié à l'automne, des miliciens chiites alliés aux forces gouvernementales ont commis des "dizaines" de meurtres de sunnites en Irak, des "exécutions délibérées".
Ces accusations ont rendu furieux les leaders chiites, qui affirment que ce sont les milices qui ont sauvé Bagdad, et empêché l'intégralité du pays de tomber aux mains des jihadistes.
Sans prendre position sur les allégations, l'envoyé de l'ONU en Irak, Nickolay Mladenov, a salué l'ouverture d'une enquête. "Il est de la responsabilité du gouvernement de s'assurer que toutes les forces armées sont sous son contrôle, que la loi est respecté, et que les citoyens sont protégés sur l'ensemble du territoire, même dans les zones récemment libérées" de l'EI, a-t-il dit dans un communiqué.
Le Premier ministre Haider al-Abadi "a ordonné une enquête sur le sujet", suite aux témoignages de plusieurs survivants, a indiqué jeudi a l'AFP son porte-parole, Rafid Jobouri.
Le massacre aurait eu lieu lundi dans le village de Barwana, dans la province de Diyala (centre), où ont trouvé refuge des familles sunnites ayant fui l'avancée de l'Etat islamique (EI), une organisation qui depuis juin contrôle des zones entières du pays et y fait régner la terreur.
L'armée irakienne, appuyée par des miliciens chiites, a annoncé lundi avoir chassé les jihadistes de Diyala, après trois jours de combats.
Mais dans l'après midi, selon plusieurs témoins, des miliciens sont entrés à Barwana. Ils ont appelé les jeunes hommes, vérifié leurs papiers d'identité, puis les ont alignés. Et les ont abattus, selon les témoignages.
"Des voitures sont entrées dans le village, des hommes armés à bord. Ils ont rassemblé tout le monde, même les enfants", a raconté à l'AFP Nahda al-Daini, une parlementaire de Diyala.
"Ils en ont tué 77", affirme-t-elle. "Ce sont des milices chiites qui ont perpétré ce massacre, avec la complicité des forces de sécurité".
Ali Jobouri, un jeune père de 27 ans, avait trouvé refuge à Barwana en juin, après que les jihadistes se sont emparés de son village de Hamada, non loin.
Quand les miliciens sont rentrés à Barwana, plusieurs hommes ont été emmenés d'un côté, raconte-t-il. "Ils vérifiaient encore les noms lorsqu'on a entendu les premiers tirs et les femmes hurler", poursuit-il, au téléphone avec L'AFP.
"Le Mukhtar (chef de village, ndlr), est allé dans une des maisons. Il a trouvé 35 corps dans un coin. Un peu plus loin, il y en avait une quarantaine de plus".
Le chef de village est revenu, "il nous a dit de tout abandonner et de courir, sinon ils allaient nous tuer. Alors on a couru vers un verger, on s'est caché, puis on est parti.
Jamal Mohamed, un professeur, a établi une liste des victimes. Il en connaissait 71 mais, ajoute-t-il, certains habitants manquent encore à l'appel.
Selon lui, quatre garçons âgés de 9 à 12 ans ont été tués, mais aucune femme ou fille.
La journée de lundi avait pourtant très bien commencé, poursuit le professeur. "Quand un commandant de l'armée et des responsables sont arrivés, ils ont été accueillis par des applaudissements. Des femmes ont distribué des douceurs...On leur a juste dit que nous voulions rentrer chez nous".
"Ils sont partis, puis les miliciens sont arrivés dans plusieurs véhicules. Ils avaient des ordinateurs portables avec eux, et ont commencé à relever les noms".
Plusieurs autres témoins interrogés par l'AFP ont fait état de bilans légèrement différents, mais les versions des évènements sont très similaires.
Pour le général Abdulamir al-Zaidi, chef des opérations dans la zone, "aucune balle n'a été tirée à Barwana".
Ses hommes auraient par contre trouvé des preuves selon lesquelles des jihadistes de l'EI avaient rasé leurs barbes pour, vraisemblablement, essayer de s'enfuir en se mêlant aux habitants.
Sur les murs du village, racontent Ali et Jamal, les miliciens auraient laissé des inscriptions en hommage à l'imam Hussein, vénéré par les chiites. Et sur l'un des murs, "Revanche pour Speicher", en référence au massacre par l'EI de centaines de jeunes recrues de l'armée le 12 juin près de Tikrit.
Selon un rapport d'Amnesty International publié à l'automne, des miliciens chiites alliés aux forces gouvernementales ont commis des "dizaines" de meurtres de sunnites en Irak, des "exécutions délibérées".
Ces accusations ont rendu furieux les leaders chiites, qui affirment que ce sont les milices qui ont sauvé Bagdad, et empêché l'intégralité du pays de tomber aux mains des jihadistes.
Sans prendre position sur les allégations, l'envoyé de l'ONU en Irak, Nickolay Mladenov, a salué l'ouverture d'une enquête. "Il est de la responsabilité du gouvernement de s'assurer que toutes les forces armées sont sous son contrôle, que la loi est respecté, et que les citoyens sont protégés sur l'ensemble du territoire, même dans les zones récemment libérées" de l'EI, a-t-il dit dans un communiqué.
Liban: Israël menace le Hezbollah de représailles
Les véhicules des forces d'occupation atteints par les frappes de la résistance. (Afp)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a menacé mercredi soir le Hezbollah de lui faire "payer le prix" de son attaque qui a coûté la vie à deux soldats dans une zone occupée à la frontière du Liban.
Selon le porte-parole de l'armée israélienne Peter Lerner, il s'agit du "plus grave" incident à la frontière depuis 2006, lorsqu'une attaque similaire du Hezbollah contre des soldats israéliens avait entraîné une guerre dévastatrice avec l'Etat hébreu.
Un casque bleu espagnol de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a en outre été tué dans le "cours des développements", a indiqué cette dernière, précisant que l'homme était décédé après avoir été grièvement blessé et qu'une enquête était en cours sur les circonstances de sa mort.
L'Espagne a affirmé mercredi à New York que le Casque bleu espagnol avait été tué par un tir israélien, et a appelé l'ONU à enquêter sur les récents affrontements, lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur l'incident, convoquée à 21h00 GMT.
"C'est clair que c'est à cause de l'escalade des violences et c'est venu du côté israélien", a déclaré à des journalistes l'ambassadeur d'Espagne à l'ONU, Roman Oyarzun.
La Finul a appelé Israël et le Hezbollah à la retenue, alors que la chef de la diplomatie de l'Union européenne Federica Mogherini a appelé à une "cessation immédiate des hostilités".
Benjamin Netanyahu a cependant vivement réagi en prévenant que "ceux qui sont derrière l'attaque en paieront le prix", a indiqué son bureau.
M. Netanyahu tenait en soirée à Tel-Aviv une réunion d'urgence avec le ministre de la Défense Moshé Yaalon, le chef des forces armées, le général Benny Gantz, et le directeur du Shin Beth, les services de sécurité israéliens.
Ce regain de tension intervient alors qu'Israël se trouve en pleine campagne pour des élections anticipées qui doivent se tenir le 17 mars après la dissolution du parlement le 8 décembre votée par les députés israéliens sur fond de crise politique.
L'ambassadeur israélien aux Nations unies Ron Prosor a de son côté exhorté le Conseil de sécurité à "condamner le Hezbollah sans équivoque".
Le mouvement Résistance islamique, l'aile militaire du Hezbollah, a revendiqué l'attaque dans un communiqué, indiquant qu'"un groupe des martyrs de Qouneitra (...) a visé avec des roquettes (...) un convoi militaire israélien" dans le secteur des Fermes de Chebaa occupé par Israël, près du village arabe de Ghajar.
L'armée israélienne a affirmé qu'"un véhicule militaire dans la zone de Har Dov", le terme israélien désignant les Fermes de Chebaa, avait été touché, et que plus tard, des tirs de mortier avaient visé une base militaire israélienne sur le mont Hermon.
Elle a ensuite fait état de deux morts et sept blessés dans ses rangs.
En riposte, les chars et l'artillerie israéliens ont bombardé plusieurs villages dans le sud du Liban, où se trouvent des positions de l'armée libanaise et de la Finul, chargée de surveiller la frontière israélo-libanaise, selon une source de sécurité libanaise.
L'armée israélienne a indiqué avoir "répondu avec des frappes combinées air et sol contre les positions opérationnelles du Hezbollah".
Des habitants de Ghajar, Hussein, 31 ans, et Ali, 37 ans, ont expliqué que trois maisons du village avaient été touchées lors des échanges de tirs entre soldats israéliens et Hezbollah.
"Des civils ont été blessés par des éclats de projectiles visant apparemment les positions israéliennes dans le village", a indiqué Hussein.
"Il y a de la fumée partout et les enfants pleurent", a indiqué Ali.
L'attaque a été saluée par les groupes palestiniens Hamas et Jihad islamique, la Brigade Al-Qods du Jihad la qualifiant notamment d'"héroïque".
Mais aussi au Liban, où des drapeaux du Hezbollah ont été brandis à la frontière avec Israël et dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du mouvement chiite.
"La résistance a parlé. Israël a été brûlé par le feu qu'il a allumé à Qouneitra", a déclaré pour sa part la télévision du Hezbollah.
Le Hezbollah fait allusion au raid mené contre lui le 18 janvier dans la province de Qouneitra en Syrie, et attribué à Israël, dans lequel six de ses membres et un général iranien avaient été tués.
Le Hezbollah, qui soutient le régime syrien contre les rebelles et les jihadistes, avait menacé de se venger de ce raid - qu'Israël n'a ni revendiqué ni démenti officiellement.
Les Fermes de Chebaa sont une minuscule zone aux confins d'Israël, de la Syrie et du Liban qui revendique la souveraineté sur cette zone occupée par l'Etat hébreu.
Des incidents ont régulièrement lieu le long de la Ligne bleue, qui fixe la frontière libano-israélienne, selon le tracé dessiné par l'ONU après le retrait israélien mettant fin en 2000 à 22 ans d'occupation du sud du Liban.
Liban : le Hezbollah attaque une patrouille israélienne, plusieurs soldats des forces d'occupation tués.
Le Hezbollah a mené mercredi une attaque contre
l'armée israélienne dans une zone occupée à la frontière du Liban,
faisant au moins deux morts parmi les soldats israéliens et provoquant
des bombardements israéliens de représailles sur le sud du Liban. Un
Casque bleu espagnol de la Force intérimaire des Nations unies au Liban
(Finul) a été tué lors des violences, a indiqué l'ambassade d'Espagne au
Liban. Le porte-parole de la Finul, Andrea Tenenti, avait fait état de
la mort de ce soldat au Liban Sud, sans pouvoir préciser l'origine des
tirs qui l'ont tué. Le commandant de la Finul "est en contact avec
toutes les parties et les appelle à la retenue afin d'éviter une
escalade", a-t-il indiqué à l'AFP.
En réaction à l'attaque du Hezbollah sur le secteur des fermes de Chebaa occupé par Israël, près du village arabe de Ghajar, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a averti que l'armée était prête à agir "avec force sur tous les fronts". "À 11 h 25, le groupe des martyrs de Qouneitra de la Résistance islamique a visé avec des roquettes, dans les fermes de Chebaa libanaises occupées, un convoi militaire israélien composé de plusieurs véhicules transportant des officiers et soldats sionistes", affirme dans un communiqué le mouvement Résistance islamique, l'aile militaire du Hezbollah. "Plusieurs véhicules ont été détruits et il y a des victimes dans les rangs de l'ennemi", a ajouté le groupe chiite.
À Jérusalem, l'armée israélienne a fait état "d'un tir de missile antichar contre un véhicule militaire dans la zone de Har Dov", le terme israélien désignant les fermes de Chebaa. Le porte-parole de l'armée a évoqué "plusieurs blessés" dans l'attaque, précisant qu'il s'agissait de soldats, mais aussi "peut-être" de civils. Une source au sein des services israéliens sécurité a indiqué qu'il y avait au moins six soldats blessés.
(28-01-2015)
En réaction à l'attaque du Hezbollah sur le secteur des fermes de Chebaa occupé par Israël, près du village arabe de Ghajar, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a averti que l'armée était prête à agir "avec force sur tous les fronts". "À 11 h 25, le groupe des martyrs de Qouneitra de la Résistance islamique a visé avec des roquettes, dans les fermes de Chebaa libanaises occupées, un convoi militaire israélien composé de plusieurs véhicules transportant des officiers et soldats sionistes", affirme dans un communiqué le mouvement Résistance islamique, l'aile militaire du Hezbollah. "Plusieurs véhicules ont été détruits et il y a des victimes dans les rangs de l'ennemi", a ajouté le groupe chiite.
À Jérusalem, l'armée israélienne a fait état "d'un tir de missile antichar contre un véhicule militaire dans la zone de Har Dov", le terme israélien désignant les fermes de Chebaa. Le porte-parole de l'armée a évoqué "plusieurs blessés" dans l'attaque, précisant qu'il s'agissait de soldats, mais aussi "peut-être" de civils. Une source au sein des services israéliens sécurité a indiqué qu'il y avait au moins six soldats blessés.
(28-01-2015)
Liban/Israël ; Aux abors des fermes de Chebaa
Un soldat des forces d'occupation atteint par les frappes du Hezbollah à Chebaa (Liban).
(Photo Afp prise le 28 janvier 2015)
Liban : tirs entre le Hezbollah et Israël, un soldat de l'ONU tué
Soldats israéliens à la frontière libano-israélienne, le 20 janvier 2015. (Afp)
Un militaire espagnol de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a été tué mercredi au Sud-Liban où des bombardements ont eu lieu entre l'armée israélienne et le Hezbollah, a affirmé un porte-parole. "Je peux confirmer qu'un soldat espagnol a été tué au Liban du sud", a affirmé à l'AFP une source à l'ambassade. Auparavant, le porte-parole de la Finul, Andrea Tenenti, avait fait état de la mort d'un soldat, sans pouvoir préciser sa nationalité. "Le commandant de la Finul, le général Luciano Portolano est en contact avec toutes les parties et les appelle à la retenue afin d'éviter une escalade", a-t-il indiqué à l'AFP.
Le Hezbollah a mené mercredi une attaque contre l'armée israélienne dans une zone occupée à la frontière du Liban, provoquant des bombardements israéliens de représailles sur le sud du Liban. Dans une première réaction à l'attaque menée dans le secteur des Fermes de Chebaa, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a averti que l'armée était prête à agir "avec force sur tous les fronts".
"À 11 h 25 (10 h 25 à Paris), le groupe des martyrs de Qouneitra de la Résistance islamique a visé avec des roquettes, dans les Fermes de Chebaa libanaises occupées, un convoi militaire israélien composé de plusieurs véhicules transportant des officiers et soldats sionistes", affirme dans un communiqué le mouvement Résistance islamique, l'aile militaire du Hezbollah. "Plusieurs véhicules ont été détruits et il y a des victimes dans les rangs de l'ennemi", a ajouté le mouvement de résistance.
(28-01-2015)
Liban: Escalade des tensions entre Israël et le Hezbollah
Ce qui reste du véhicule des forces d'occupation atteint par la frappe de la résistance.
Le Hezbollah a mené mercredi une attaque contre l'armée israélienne dans une zone occupée à la frontière du Liban, faisant quatre blessés et provoquant des bombardements israéliens de représailles sur le sud du Liban. Dans une première réaction à l'attaque menée dans le secteur des Fermes de Chebaa, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a averti que l'armée était prête à agir "avec force sur tous les fronts".
"À 11 h 25 (10 h 25 à Paris), le groupe des martyrs de Qouneitra de la Résistance islamique a visé avec des roquettes, dans les Fermes de Chebaa libanaises occupées, un convoi militaire israélien composé de plusieurs véhicules transportant des officiers et soldats sionistes", affirme dans un communiqué le mouvement Résistance islamique, l'aile militaire du Hezbollah. "Plusieurs véhicules ont été détruits et il y a des victimes dans les rangs de l'ennemi", a ajouté le mouvement de résistance.
À Jérusalem, l'armée israélienne a fait état dans un communiqué laconique "d'un tir de missile antichar contre un véhicule militaire dans la zone de Har Dov", le nom israélien désignant les fermes de Chebaa. Mais une source au sein des services de sécurité israéliens a fait état de "quatre blessés" dans le tir de missile contre le véhicule, qui a été "accompagné de tirs très nourris à courte portée". Après cette attaque, des tirs de mortier ont visé une base militaire israélienne de la région proche du mont Hermon, a ajouté l'armée.
En riposte, les chars et l'artillerie israéliens ont bombardé les villages de Kfar Chouba, Majidiyé, Halta et Arkoub, dans le sud du Liban, où se trouvent des positions de l'armée libanaise et de la force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), chargée de surveiller la frontière israélo-libanaise, selon une source de sécurité libanaise.
Par les "martyrs de Qouneitra", le Hezbollah faisait allusion au raid mené le 18 janvier contre le Hezbollah dans la zone de Qouneitra en Syrie, attribué à Israël, et dans lequel six membres du Hezbollah avaient été tués, ainsi qu'un général iranien. Le Hezbollah, qui soutient militairement le régime de Bachar el-Assad dans sa guerre contre les rebelles et les djihadistes, avait menacé de venger ses combattants. Israël n'a pas revendiqué ni démenti officiellement la responsabilité du raid contre le Hezbollah en Syrie, mais s'attend depuis à une riposte.
Les Fermes de Chebaa sont une minuscule zone aux confins d'Israël, du Liban et de la Syrie. Le Liban revendique la souveraineté sur cette zone occupée par Israël. La région est une zone de tension et des incidents ont régulièrement lieu le long de la Ligne bleue, qui fixe la frontière libano-israélienne. Cette ligne a été tracée par l'ONU après le retrait israélien mettant fin en 2000 à 22 ans d'occupation du sud du Liban.
(28-01-2015 - Assawra avec les agences de presse)
Liban: Le Hezbollah revendique l'attaque contre l'armée d'occupation
Le puissant mouvement libanais du Hezbollah a revendiqué mercredi une
attaque visant un convoi militaire israélien dans les fermes de Chebaa,
une zone occupée par l'Etat hébreu à la frontière avec le Liban, et fait
état de victimes israéliennes.
"A 11H25 (09H25 GMT), le groupe des martyrs de Quneitra de la Résistance islamique a visé avec des roquettes, dans les fermes Chebaa libanaises occupées, un convoi militaire israélien composé de plusieurs véhicules transportant à des officiers et soldats sionistes", indique dans un communiqué le mouvement Résistance islamique, l'aile militaire du Hezbollah.
"Plusieurs véhicules ont été détruits et il y a des victimes dans les rangs de l'ennemi", précise le communiqué.
Le 18 mars, six combattants du Hezbollah et un général des Gardiens de la révolution iraniens avaient été tués lors d'un raid israélien sur la partie syrienne du plateau du Golan. Lors des funérailles, les militants du mouvement de résistance ont appelé à la vengeance et le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, doit prononcer un discours vendredi.
(28-01-2015)
"A 11H25 (09H25 GMT), le groupe des martyrs de Quneitra de la Résistance islamique a visé avec des roquettes, dans les fermes Chebaa libanaises occupées, un convoi militaire israélien composé de plusieurs véhicules transportant à des officiers et soldats sionistes", indique dans un communiqué le mouvement Résistance islamique, l'aile militaire du Hezbollah.
"Plusieurs véhicules ont été détruits et il y a des victimes dans les rangs de l'ennemi", précise le communiqué.
Le 18 mars, six combattants du Hezbollah et un général des Gardiens de la révolution iraniens avaient été tués lors d'un raid israélien sur la partie syrienne du plateau du Golan. Lors des funérailles, les militants du mouvement de résistance ont appelé à la vengeance et le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, doit prononcer un discours vendredi.
(28-01-2015)
mercredi 28 janvier 2015
Syrie: Discussions à Moscou entre opposants et émissaires d'Assad
Des opposants syriens et des émissaires de Bashar al-Assad ont
commencé mercredi matin à Moscou des pourparlers visant à renouer le
dialogue après presque quatre ans d'une guerre qui a fait 200.000 morts.
Les 32 membres de différents groupes de l'opposition tolérée par Damas et les 6 membres de la délégation officielle menée par l'ambassadeur de Syrie à l'ONU se sont réunis peu après 10H00 (07H00 GMT) dans une résidence de la diplomatie russe, a indiqué un des participants à l'AFP.
Il s'agit des premières discussions entre des membres de l'opposition, notamment des représentants du Comité de coordination nationale pour les forces du changement démocratique (CCND) et des Kurdes, et des responsables du régime depuis l'échec des pourparlers de Genève II en février 2014.
Mais, reconnaît, un des opposants participant aux discussions, les ambitions sont modestes, compte tenu de l'absence de la Coalition nationale de l'opposition syrienne, basée à Istanbul et considérée par la communauté internationale comme la principale force d'opposition syrienne.
La Coalition a exclu toute participation, estimant que les discussions devraient avoir lieu sous l'égide de l'ONU en pays "neutre", et non en Russie, soutien indéfectible de Damas.
"Nous sommes venus avec une liste de dix points. Pour éviter de faire la même erreur que l'opposition à Genève II, nous n'allons pas aborder tout de suite la question d'un gouvernement transitoire", a affirmé cet opposant. Parmi les priorités de l'opposition avancées à Moscou: l'arrêt des bombardements, la libération de prisonniers politiques, "en priorité les femmes et les enfants", des "mécanismes pour l'acheminement de l'aide humanitaire".
"Ces premières discussions ne sont que le début d'un long processus" de paix, a souligné l'opposant qui s'exprime sous couvert de l'anonymat pour ne pas saper les négociations.
Après une première session de discussions dans la matinée, les Syriens doivent rencontrer le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov dans l'après-midi avant de reprendre leurs pourparlers.
Des discussions entre opposants et responsables du régime sont également prévues jeudi. L'opposition s'est réunie lundi et mardi pour tenter d'établir une position commune.
Ces discussions interviennent alors que l'irruption des islamistes radicaux de l'organisation État islamique a modifié la donne en Syrie et poussé les Occidentaux, Américains en tête, à infléchir leur stratégie et à quasiment cesser de réclamer le départ immédiat du président Bashar al-Assad.
Dans une interview à la revue Foreign Affairs publiée lundi, le président syrien a apporté son soutien aux rencontres tout en mettant en cause la légitimité de certains participants.
"Ce qui se déroule à Moscou n'est pas une négociation sur une solution (au conflit). Ce sont juste des préparatifs pour une conférence", a déclaré Bashar al-Assad.
"Nous allons parler à tout le monde. Mais il faut demander à chacun (des opposants): Qui représentez-vous?", a-t-il ajouté, fustigeant les "marionnettes du Qatar, de l'Arabie saoudite ou de tout pays occidental".
Selon une source gouvernementale syrienne interrogée la semaine dernière par l'AFP, la délégation de Damas espère que les participants se mettront d'accord sur une feuille de route comprenant: la "lutte contre le terrorisme", des "réconciliations au niveau local" et des discussions sur un "gouvernement d'union nationale".
Pour sa part, Washington a déclaré soutenir "tout effort" qui pourrait permettre d'obtenir "une solution durable au conflit".
Les 32 membres de différents groupes de l'opposition tolérée par Damas et les 6 membres de la délégation officielle menée par l'ambassadeur de Syrie à l'ONU se sont réunis peu après 10H00 (07H00 GMT) dans une résidence de la diplomatie russe, a indiqué un des participants à l'AFP.
Il s'agit des premières discussions entre des membres de l'opposition, notamment des représentants du Comité de coordination nationale pour les forces du changement démocratique (CCND) et des Kurdes, et des responsables du régime depuis l'échec des pourparlers de Genève II en février 2014.
Mais, reconnaît, un des opposants participant aux discussions, les ambitions sont modestes, compte tenu de l'absence de la Coalition nationale de l'opposition syrienne, basée à Istanbul et considérée par la communauté internationale comme la principale force d'opposition syrienne.
La Coalition a exclu toute participation, estimant que les discussions devraient avoir lieu sous l'égide de l'ONU en pays "neutre", et non en Russie, soutien indéfectible de Damas.
"Nous sommes venus avec une liste de dix points. Pour éviter de faire la même erreur que l'opposition à Genève II, nous n'allons pas aborder tout de suite la question d'un gouvernement transitoire", a affirmé cet opposant. Parmi les priorités de l'opposition avancées à Moscou: l'arrêt des bombardements, la libération de prisonniers politiques, "en priorité les femmes et les enfants", des "mécanismes pour l'acheminement de l'aide humanitaire".
"Ces premières discussions ne sont que le début d'un long processus" de paix, a souligné l'opposant qui s'exprime sous couvert de l'anonymat pour ne pas saper les négociations.
Après une première session de discussions dans la matinée, les Syriens doivent rencontrer le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov dans l'après-midi avant de reprendre leurs pourparlers.
Des discussions entre opposants et responsables du régime sont également prévues jeudi. L'opposition s'est réunie lundi et mardi pour tenter d'établir une position commune.
Ces discussions interviennent alors que l'irruption des islamistes radicaux de l'organisation État islamique a modifié la donne en Syrie et poussé les Occidentaux, Américains en tête, à infléchir leur stratégie et à quasiment cesser de réclamer le départ immédiat du président Bashar al-Assad.
Dans une interview à la revue Foreign Affairs publiée lundi, le président syrien a apporté son soutien aux rencontres tout en mettant en cause la légitimité de certains participants.
"Ce qui se déroule à Moscou n'est pas une négociation sur une solution (au conflit). Ce sont juste des préparatifs pour une conférence", a déclaré Bashar al-Assad.
"Nous allons parler à tout le monde. Mais il faut demander à chacun (des opposants): Qui représentez-vous?", a-t-il ajouté, fustigeant les "marionnettes du Qatar, de l'Arabie saoudite ou de tout pays occidental".
Selon une source gouvernementale syrienne interrogée la semaine dernière par l'AFP, la délégation de Damas espère que les participants se mettront d'accord sur une feuille de route comprenant: la "lutte contre le terrorisme", des "réconciliations au niveau local" et des discussions sur un "gouvernement d'union nationale".
Pour sa part, Washington a déclaré soutenir "tout effort" qui pourrait permettre d'obtenir "une solution durable au conflit".
Libye: l'attaque meurtrière de Tripoli condamnée par l'Onu
Le Conseil de sécurité de l'ONU a fermement condamné mardi l'attaque
"abominable" perpétrée contre un hôtel de Tripoli en Libye, qui a fait
neuf morts, demandant à ce que les responsables soient traduits devant
la justice.
Neuf personnes, dont cinq étrangers --un Américain, un Français, deux femmes de nationalité philippine et un Sud-Coréen-- ont été tuées mardi dans l'attaque de plusieurs heures revendiquée par le groupe Etat islamique contre un hôtel du centre de Tripoli, nouvel exemple du chaos régnant en Libye.
Dans une déclaration unanime, les quinze pays membres du Conseil ont "condamné dans les termes les plus forts l'attaque terroriste" et présenté leurs condoléances aux familles des victimes pour cet "acte abominable".
Le Conseil a aussi exhorté les hommes politiques et les factions en Libye à travailler avec les Nations unies pour lancer un processus politique "destiné à relever les défis politiques et sécuritaires du pays".
L'émissaire de l'ONU Bernardino Leon cherche à obtenir notamment un accord sur la formation d'un gouvernement d'unité en Libye, qui est plongée dans l'anarchie depuis le renversement de Muammar Kadhafi en 2011.
La branche libyenne du groupe jihadiste EI a affirmé sur Twitter que ses membres avaient pris d'assaut l'hôtel, selon le centre américain de surveillance des sites islamistes SITE.
Livré aux milices, le pays est dirigé par deux Parlements et deux gouvernements rivaux, l'un proche de la coalition de milices Fajr Libya (Aube de la Libye), qui contrôle la capitale libyenne, et l'autre reconnu par la communauté internationale, qui siège dans l'est du pays.
Neuf personnes, dont cinq étrangers --un Américain, un Français, deux femmes de nationalité philippine et un Sud-Coréen-- ont été tuées mardi dans l'attaque de plusieurs heures revendiquée par le groupe Etat islamique contre un hôtel du centre de Tripoli, nouvel exemple du chaos régnant en Libye.
Dans une déclaration unanime, les quinze pays membres du Conseil ont "condamné dans les termes les plus forts l'attaque terroriste" et présenté leurs condoléances aux familles des victimes pour cet "acte abominable".
Le Conseil a aussi exhorté les hommes politiques et les factions en Libye à travailler avec les Nations unies pour lancer un processus politique "destiné à relever les défis politiques et sécuritaires du pays".
L'émissaire de l'ONU Bernardino Leon cherche à obtenir notamment un accord sur la formation d'un gouvernement d'unité en Libye, qui est plongée dans l'anarchie depuis le renversement de Muammar Kadhafi en 2011.
La branche libyenne du groupe jihadiste EI a affirmé sur Twitter que ses membres avaient pris d'assaut l'hôtel, selon le centre américain de surveillance des sites islamistes SITE.
Livré aux milices, le pays est dirigé par deux Parlements et deux gouvernements rivaux, l'un proche de la coalition de milices Fajr Libya (Aube de la Libye), qui contrôle la capitale libyenne, et l'autre reconnu par la communauté internationale, qui siège dans l'est du pays.
Chars israéliens le 28 janvier 2015 près de la frontière avec la Syrie sur le plateau du Golan (Afp) L'armée de l'air israélienne a mené dans la nuit de mardi à mercredi des raids contre des positions de l'armée syrienne dans la région sous tension du plateau du Golan, a indiqué l'armée israélienne. "Plus tôt aujourd'hui (mardi), des roquettes se sont abattues sur le Golan. En réponse, il y a peu de temps, l'armée israélienne a attaqué des bases d'artillerie de l'armée syrienne", a indiqué l'armée israélienne dans un communiqué diffusé aux premières heures de mercredi. "L'armée tient le gouvernement syrien pour responsable de toutes les attaques en provenance de son territoire et prendra toutes les mesures nécessaires pour défendre les citoyens israéliens", a précisé le porte-parole de l'armée Peter Lerner. Le ministre de la Défense israélien Moshé Yaalon a adressé une mise en garde directe au président syrien Bachar al-Assad. "Les attaques menées cette nuit par l'armée de l'air contre des cibles situées en territoire syrien sous le contrôle d'Assad sont un message clair que nous ne tolérerons aucun tir vers le territoire israélien, aucune violation de notre souveraineté et que nous réagirons avec force et détermination", a-t-il déclaré dans un communiqué. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou avait déjà prévenu mardi soir qu'Israël était prêt à répondre "avec force" et que "ceux qui jouent avec le feu vont se brûler les doigts". Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, qui s'appuie sur un large réseau de sources en Syrie, les frappes ont touché deux bases de la province de Quneïtra, où le Hezbollah, bête noire d'Israël et allié de Damas, est le fer de lance des opérations du régime syrien. Israël avait commencé par riposter avec son artillerie lorsque les roquettes, au moins deux, tirées depuis le Golan syrien se sont abattues mardi dans la zone du plateau occupée par Israël. Les accrochages se sont multipliés avec l'extension du conflit syrien sur le Golan. La partie du Golan occupée par Israël est régulièrement frappée par des projectiles venus du côté syrien, où les combats font rage entre l'armée syrienne d'un côté et de l'autre les rebelles et des djihadistes. Il n'apparaît pas toujours clairement si les tirs sont intentionnels ou non. Mais l'armée israélienne a jugé que ceux de mardi étaient délibérés. Les tensions dans le secteur se sont considérablement accentuées avec le raid meurtrier mené le 18 janvier en Syrie contre le Hezbollah et attribué à Israël. L'opération a tué six membres du Hezbollah, ainsi qu'un général des Gardiens de la révolution iraniens. Israël a annexé en 1981 la partie du Golan qu'il occupait depuis 1967 et la guerre des Six Jours. Cette annexion n'est pas reconnue par la communauté internationale. Israël et la Syrie restent officiellement en état de guerre, mais la ligne de cessez-le-feu était considérée jusqu'à ces dernières années comme relativement calme.
Syrie/Israël : Raids israéliens sur le Golan
Chars israéliens le 28 janvier 2015 près de la frontière avec la Syrie sur le plateau du Golan (Afp)
L'armée de l'air israélienne a mené dans la nuit de mardi à mercredi des raids contre des positions de l'armée syrienne dans la région sous tension du plateau du Golan, a indiqué l'armée israélienne. "Plus tôt aujourd'hui (mardi), des roquettes se sont abattues sur le Golan. En réponse, il y a peu de temps, l'armée israélienne a attaqué des bases d'artillerie de l'armée syrienne", a indiqué l'armée israélienne dans un communiqué diffusé aux premières heures de mercredi. "L'armée tient le gouvernement syrien pour responsable de toutes les attaques en provenance de son territoire et prendra toutes les mesures nécessaires pour défendre les citoyens israéliens", a précisé le porte-parole de l'armée Peter Lerner.
Le ministre de la Défense israélien Moshé Yaalon a adressé une mise en garde directe au président syrien Bashar al-Assad. "Les attaques menées cette nuit par l'armée de l'air contre des cibles situées en territoire syrien sous le contrôle d'Assad sont un message clair que nous ne tolérerons aucun tir vers le territoire israélien, aucune violation de notre souveraineté et que nous réagirons avec force et détermination", a-t-il déclaré dans un communiqué. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou avait déjà prévenu mardi soir qu'Israël était prêt à répondre "avec force" et que "ceux qui jouent avec le feu vont se brûler les doigts".
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, qui s'appuie sur un large réseau de sources en Syrie, les frappes ont touché deux bases de la province de Quneïtra, où le Hezbollah, bête noire d'Israël et allié de Damas, est le fer de lance des opérations du régime syrien. Israël avait commencé par riposter avec son artillerie lorsque les roquettes, au moins deux, tirées depuis le Golan syrien se sont abattues mardi dans la zone du plateau occupée par Israël.
Les accrochages se sont multipliés avec l'extension du conflit syrien sur le Golan. La partie du Golan occupée par Israël est régulièrement frappée par des projectiles venus du côté syrien, où les combats font rage entre l'armée syrienne d'un côté et de l'autre les rebelles et des djihadistes. Il n'apparaît pas toujours clairement si les tirs sont intentionnels ou non. Mais l'armée israélienne a jugé que ceux de mardi étaient délibérés. Les tensions dans le secteur se sont considérablement accentuées avec le raid meurtrier mené le 18 janvier en Syrie contre le Hezbollah et attribué à Israël. L'opération a tué six membres du Hezbollah, ainsi qu'un général des Gardiens de la révolution iraniens.
Israël a annexé en 1981 la partie du Golan qu'il occupait depuis 1967 et la guerre des Six Jours. Cette annexion n'est pas reconnue par la communauté internationale. Israël et la Syrie restent officiellement en état de guerre, mais la ligne de cessez-le-feu était considérée jusqu'à ces dernières années comme relativement calme.
mardi 27 janvier 2015
Libye : Des terroristes se font exploser dans un hôtel de Tripoli
Les assaillants qui ont pris d'assaut mardi un grand hôtel de la
capitale libyenne Tripoli se sont fait exploser dans l'établissement
après avoir tué neuf personnes, dont cinq étrangers, lors de cette
attaque, revendiquée par le groupe État islamique, selon des sources de
sécurité. "Pourchassés et encerclés au 21e étage de l'hôtel par les
forces de sécurité, les assaillants ont fait détoner les ceintures
explosives qu'ils portaient", a indiqué le porte-parole des opérations
de sécurité à Tripoli, Issam al-Naass. Une autre source sécuritaire sur
place a confirmé cette information.
Des hommes armés avaient pris d'assaut un hôtel de la capitale libyenne, après avoir fait exploser une voiture piégée devant l'établissement encerclé par les forces de sécurité, faisant trois morts, selon des sources de sécurité. La capitale libyenne est contrôlée par Fajr Libya, une puissante coalition de milices, notamment islamistes, qui a installé un gouvernement parallèle à Tripoli après en avoir chassé le gouvernement reconnu par la communauté internationale.
Selon le porte-parole des opérations de sécurité à Tripoli, Issam
al-Naass, quatre hommes ont fait exploser une voiture piégée devant
l'hôtel puis ont pénétré dans les lieux, tuant par balle deux membres
des forces de sécurité. Ils ont également blessé par balle trois
employés. Un troisième membre de la sécurité est mort dans l'explosion
de la voiture piégée alors que deux employées, de nationalité
philippine, ont été légèrement blessées par des éclats de verre en
raison du souffle.
L'hôtel, connu pour accueillir des diplomates et des responsables, avait un temps abrité les sièges de plusieurs missions diplomatiques et celui du gouvernement libyen. En milieu d'après-midi, l'hôtel était toujours encerclé par les forces de sécurité, a indiqué un correspondant de l'AFP sur place, selon qui des tirs intermittents ont été entendus le matin en provenance du bâtiment. Les forces de sécurité gardaient les journalistes à distance, à environ 100 m de l'hôtel situé dans le centre de la capitale. Une dizaine d'ambulances dépêchées sur place étaient garées non loin.
Dans un message sur Twitter, la branche de l'EI dans la région de Tripoli a affirmé que ses membres avaient pris d'assaut l'hôtel, selon SITE. Ce groupe avait revendiqué plusieurs attaques en Libye, où règne le chaos depuis la chute de Muammar Kadhafi au terme de huit mois de révolte en 2011. Dans une première réaction à l'attaque, la représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini a condamné "un acte de terrorisme répréhensible qui porte un coup aux efforts destinés à rétablir la paix et la stabilité dans le pays", en allusion aux négociations en cours à Genève. Livré aux milices d'ex-rebelles qui se disputent les territoires et la manne pétrolière, le pays est dirigé par deux Parlements et deux gouvernements rivaux, l'un proche de Fajr Libya et l'autre reconnu par la communauté internationale.
Des hommes armés avaient pris d'assaut un hôtel de la capitale libyenne, après avoir fait exploser une voiture piégée devant l'établissement encerclé par les forces de sécurité, faisant trois morts, selon des sources de sécurité. La capitale libyenne est contrôlée par Fajr Libya, une puissante coalition de milices, notamment islamistes, qui a installé un gouvernement parallèle à Tripoli après en avoir chassé le gouvernement reconnu par la communauté internationale.
L'hôtel, connu pour accueillir des diplomates et des responsables, avait un temps abrité les sièges de plusieurs missions diplomatiques et celui du gouvernement libyen. En milieu d'après-midi, l'hôtel était toujours encerclé par les forces de sécurité, a indiqué un correspondant de l'AFP sur place, selon qui des tirs intermittents ont été entendus le matin en provenance du bâtiment. Les forces de sécurité gardaient les journalistes à distance, à environ 100 m de l'hôtel situé dans le centre de la capitale. Une dizaine d'ambulances dépêchées sur place étaient garées non loin.
Dans un message sur Twitter, la branche de l'EI dans la région de Tripoli a affirmé que ses membres avaient pris d'assaut l'hôtel, selon SITE. Ce groupe avait revendiqué plusieurs attaques en Libye, où règne le chaos depuis la chute de Muammar Kadhafi au terme de huit mois de révolte en 2011. Dans une première réaction à l'attaque, la représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini a condamné "un acte de terrorisme répréhensible qui porte un coup aux efforts destinés à rétablir la paix et la stabilité dans le pays", en allusion aux négociations en cours à Genève. Livré aux milices d'ex-rebelles qui se disputent les territoires et la manne pétrolière, le pays est dirigé par deux Parlements et deux gouvernements rivaux, l'un proche de Fajr Libya et l'autre reconnu par la communauté internationale.
Arabie Saoudite : Les Saoudiens prêtent allégeance à leur nouveau roi sur Twitter
Dans le temps, les Saoudiens traversaient le désert pour prêter
allégeance à leur nouveau roi. Aujourd'hui, ils le font sur Twitter d'un
simple clic. Suivant une tradition bien établie, des milliers de
Saoudiens se sont rués vers le palais du nouveau roi Salman pour lui
prêter allégeance après la mort vendredi de son demi-frère Abdallah.
D'autres l'ont fait dans des palais royaux disséminés à travers le vaste
territoire saoudien. Mais beaucoup ont choisi d'effectuer ce geste
virtuellement en utilisant les réseaux sociaux et plus particulièrement
Twitter, très populaire dans ce royaume pourtant ultraconservateur, qui
censure tout écart.
Le hashtag en arabe "Je prête allégeance au roi Salman" est vite devenu populaire dans la blogosphère saoudienne après l'annonce de la disparition du roi Abdallah. "J'ai prêté allégeance par Twitter, car même si la technologie progresse, nous ne devrions pas oublier notre identité et nos traditions", a indiqué un simple citoyen, Salman al-Otaibi. "Prêter allégeance est un devoir pour tout musulman", a-t-il expliqué à l'AFP. "En toute obéissance, je prête serment à vous, Salman", a tweeté Metaab al-Samiri, un autre Saoudien. Pour les musulmans, ce geste est à la fois une obligation destinée à donner de la légitimité au souverain et un engagement tribal à lui obéir. Le roi Salman a lui-même un compte Twitter, qui a vu le nombre de ceux qui le suivent bondir à 1,6 million depuis qu'il est devenu monarque absolu. "Je prie Dieu pour qu'il m'aide à servir notre cher peuple à réaliser ses aspirations et à préserver la sécurité et la stabilité de notre pays", a écrit le nouveau souverain sur son compte.
L'Arabie saoudite compte plus de cinq millions d'utilisateurs de Twitter, soit l'un des taux les plus élevés au monde. En 2012, Riyad figurait dans les dix premières villes du monde à utiliser ce réseau social. Il est à la fois utilisé par les dignitaires religieux, aussi bien les conservateurs que les libéraux. Mais les plus suivis sont les prédicateurs, à l'instar de Mohammed al-Arefe (salafiste), qui compte 10,8 millions de fidèles sur Twitter. Ce média s'avère être un casse-tête pour les autorités dans les monarchies du Golfe, car il permet facilement de contourner la censure. De nombreux blogueurs sont poursuivis par la justice pour des tweets jugés offensants pour les autorités ou insultants pour l'islam. Les autorités saoudiennes ont bloqué les comptes Twitter de certains militants des droits de l'homme.
Les tweets appelant à des réformes dans le royaume expriment généralement un mécontentement vis-à-vis de la famille royale et demandent des concessions. "Nous voulons un Conseil consultatif qui soit élu par le peuple, capable de voter des lois et de tenir le gouvernement responsable" de sa gestion, souligne un de ces tweets. "De cette manière, les réformes peuvent être réalisées", ajoute le même tweet qui utilise un autre hashtag populaire : "Demandes au roi Salman".
En dépit de timides réformes sous le règne d'Abdallah, l'Arabie saoudite reste un royaume où tout est surveillé et où les conservateurs continuent de jouer un rôle prépondérant. Le cas du blogueur Raef Badaoui, condamné à dix ans de prison pour "insulte à l'islam" et à 1 000 coups de fouet à raison de 50 par semaine, est un exemple des limites mises à la liberté d'expression. Après la première séance de flagellation, l'exécution de cette sentence a été suspendue à deux reprises pour "raisons médicales". En octobre, le plus haut responsable religieux saoudien avait jugé dans une fatwa que Twitter était la source de "tout le mal et de toute dévastation". "Les gens pensent que c'est la source d'informations crédibles, alors que c'est la source de mensonges", avait ajouté cheikh Abdel Aziz al-Cheikh.
Le hashtag en arabe "Je prête allégeance au roi Salman" est vite devenu populaire dans la blogosphère saoudienne après l'annonce de la disparition du roi Abdallah. "J'ai prêté allégeance par Twitter, car même si la technologie progresse, nous ne devrions pas oublier notre identité et nos traditions", a indiqué un simple citoyen, Salman al-Otaibi. "Prêter allégeance est un devoir pour tout musulman", a-t-il expliqué à l'AFP. "En toute obéissance, je prête serment à vous, Salman", a tweeté Metaab al-Samiri, un autre Saoudien. Pour les musulmans, ce geste est à la fois une obligation destinée à donner de la légitimité au souverain et un engagement tribal à lui obéir. Le roi Salman a lui-même un compte Twitter, qui a vu le nombre de ceux qui le suivent bondir à 1,6 million depuis qu'il est devenu monarque absolu. "Je prie Dieu pour qu'il m'aide à servir notre cher peuple à réaliser ses aspirations et à préserver la sécurité et la stabilité de notre pays", a écrit le nouveau souverain sur son compte.
L'Arabie saoudite compte plus de cinq millions d'utilisateurs de Twitter, soit l'un des taux les plus élevés au monde. En 2012, Riyad figurait dans les dix premières villes du monde à utiliser ce réseau social. Il est à la fois utilisé par les dignitaires religieux, aussi bien les conservateurs que les libéraux. Mais les plus suivis sont les prédicateurs, à l'instar de Mohammed al-Arefe (salafiste), qui compte 10,8 millions de fidèles sur Twitter. Ce média s'avère être un casse-tête pour les autorités dans les monarchies du Golfe, car il permet facilement de contourner la censure. De nombreux blogueurs sont poursuivis par la justice pour des tweets jugés offensants pour les autorités ou insultants pour l'islam. Les autorités saoudiennes ont bloqué les comptes Twitter de certains militants des droits de l'homme.
Les tweets appelant à des réformes dans le royaume expriment généralement un mécontentement vis-à-vis de la famille royale et demandent des concessions. "Nous voulons un Conseil consultatif qui soit élu par le peuple, capable de voter des lois et de tenir le gouvernement responsable" de sa gestion, souligne un de ces tweets. "De cette manière, les réformes peuvent être réalisées", ajoute le même tweet qui utilise un autre hashtag populaire : "Demandes au roi Salman".
En dépit de timides réformes sous le règne d'Abdallah, l'Arabie saoudite reste un royaume où tout est surveillé et où les conservateurs continuent de jouer un rôle prépondérant. Le cas du blogueur Raef Badaoui, condamné à dix ans de prison pour "insulte à l'islam" et à 1 000 coups de fouet à raison de 50 par semaine, est un exemple des limites mises à la liberté d'expression. Après la première séance de flagellation, l'exécution de cette sentence a été suspendue à deux reprises pour "raisons médicales". En octobre, le plus haut responsable religieux saoudien avait jugé dans une fatwa que Twitter était la source de "tout le mal et de toute dévastation". "Les gens pensent que c'est la source d'informations crédibles, alors que c'est la source de mensonges", avait ajouté cheikh Abdel Aziz al-Cheikh.
Israël/Palestine : l'ONU à court d'argent suspend son aide aux réparations de maisons à Gaza
L'ONU a annoncé mardi suspendre son aide financière à des dizaines de
milliers de Palestiniens pour réparer leur maison ou payer leur loyer à
Gaza dévastée par la guerre avec Israël, en dénonçant les promesses
internationales non tenues.
"5,4 milliards de dollars avaient été promis en octobre à la conférence du Caire" pour la reconstruction du territoire après la guerre de juillet-août 2014, "et aucune de cette aide n'est pour ainsi dire arrivée à Gaza. C'est douloureux et inacceptable", a dit dans un communiqué l'Agence pour l'aide aux réfugiés de Palestine (UNRWA).
"5,4 milliards de dollars avaient été promis en octobre à la conférence du Caire" pour la reconstruction du territoire après la guerre de juillet-août 2014, "et aucune de cette aide n'est pour ainsi dire arrivée à Gaza. C'est douloureux et inacceptable", a dit dans un communiqué l'Agence pour l'aide aux réfugiés de Palestine (UNRWA).
lundi 26 janvier 2015
Égypte : les deux fils Moubarak remis en liberté
Les deux fils de l'ancien président égyptien Hosni Moubarak, qui doivent
être rejugés dans une affaire de corruption, ont été remis en liberté, a
affirmé lundi le ministre de l'Intérieur, après des informations
contradictoires au sujet de leur sortie de prison. Un tribunal égyptien
avait ordonné jeudi la remise en liberté de Alaa et Gamal Moubarak, en
attendant leur nouveau jugement. Cette décision intervenait quelques
jours seulement avant le quatrième anniversaire, marqué dimanche, du
soulèvement de 2011 qui a mis fin au pouvoir de l'ancien raïs.
Vendredi, la presse étatique avait rapporté leur sortie de prison. Mais des responsables des autorités carcérales ont affirmé dimanche que leur remise en liberté avait été retardée pour ne pas exacerber la colère de l'opposition à la veille de l'anniversaire de la révolte. "Ils ont été libérés et actuellement ils sont en liberté", a indiqué sans développer le ministre de l'Intérieur Mohamed Ibrahim, lors d'une conférence de presse.
Interrogé par un journaliste sur la date de cette remise en liberté, Mohamed Ibrahim a répondu : "En quoi cela vous concerne, quand sont-ils sortis ?" Les deux fils, accusés avec leur père d'avoir détourné plus de 10 millions d'euros d'argent public, devaient être remis en liberté, car ils ont atteint la période maximale légale de détention provisoire.
La remise en liberté du clan Moubarak représente un dilemme pour l'ex-chef de l'armée et actuel président Abdel Fattah al-Sissi, souvent accusé par les défenseurs des droits de l'Homme d'avoir instauré un régime plus autoritaire encore que celui de l'ex-raïs, depuis qu'il a destitué et fait arrêter l'islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013.
Vendredi, la presse étatique avait rapporté leur sortie de prison. Mais des responsables des autorités carcérales ont affirmé dimanche que leur remise en liberté avait été retardée pour ne pas exacerber la colère de l'opposition à la veille de l'anniversaire de la révolte. "Ils ont été libérés et actuellement ils sont en liberté", a indiqué sans développer le ministre de l'Intérieur Mohamed Ibrahim, lors d'une conférence de presse.
Interrogé par un journaliste sur la date de cette remise en liberté, Mohamed Ibrahim a répondu : "En quoi cela vous concerne, quand sont-ils sortis ?" Les deux fils, accusés avec leur père d'avoir détourné plus de 10 millions d'euros d'argent public, devaient être remis en liberté, car ils ont atteint la période maximale légale de détention provisoire.
La remise en liberté du clan Moubarak représente un dilemme pour l'ex-chef de l'armée et actuel président Abdel Fattah al-Sissi, souvent accusé par les défenseurs des droits de l'Homme d'avoir instauré un régime plus autoritaire encore que celui de l'ex-raïs, depuis qu'il a destitué et fait arrêter l'islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013.
Égypte : Une vingtaine de morts lors de l'anniversaire de la révolte de 2011
Les chiffres du ministère de la Santé font état de vingt personnes, dont
un policier, tuées dimanche en Égypte lors de heurts entre manifestants
et forces de l'ordre à l'occasion du quatrième anniversaire de la
révolte de 2011 qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir.
Dix-neuf civils, pour la plupart des manifestants islamistes, ont été tués dans ces affrontements, au cours de rassemblements organisés par les partisans de l'ex-président islamiste Mohamed Morsi, selon un nouveau bilan communiqué par le porte-parole du ministère de la Santé Hossam Abdel Ghaffar.
À l'occasion du quatrième anniversaire du soulèvement populaire de 2011, les pro-Morsi avaient appelé à manifester contre le président Abdel Fattah al-Sissi, l'ex-chef de l'armée qui a destitué Mohamed Morsi en 2013. Dix-huit personnes ont été tuées au Caire, où un policier a également été abattu, alors qu'un manifestant islamiste est mort à Alexandrie (nord) a précisé M. Abdel Ghaffar.
Samedi à la veille du jour anniversaire de la révolte du 25 janvier 2011, Shaïmaa al-Sabbagh, une militante de 34 ans d'un parti laïc de gauche, avait été tuée par un tir de chevrotine lors de heurts avec la police durant un rassemblement pour commémorer le soulèvement.
Depuis l'éviction de Mohamed Morsi, soldats et policiers ont tué plus de 1 400 manifestants pro-islamistes, dont 700 en quelques heures lorsque les forces de sécurité ont dispersé des rassemblements islamistes le 14 août 2013 au Caire. Human Rights Watch a dénoncé lundi "l'usage excessif de la force" par la police en Égypte "contre des manifestations pacifiques".
Dix-neuf civils, pour la plupart des manifestants islamistes, ont été tués dans ces affrontements, au cours de rassemblements organisés par les partisans de l'ex-président islamiste Mohamed Morsi, selon un nouveau bilan communiqué par le porte-parole du ministère de la Santé Hossam Abdel Ghaffar.
À l'occasion du quatrième anniversaire du soulèvement populaire de 2011, les pro-Morsi avaient appelé à manifester contre le président Abdel Fattah al-Sissi, l'ex-chef de l'armée qui a destitué Mohamed Morsi en 2013. Dix-huit personnes ont été tuées au Caire, où un policier a également été abattu, alors qu'un manifestant islamiste est mort à Alexandrie (nord) a précisé M. Abdel Ghaffar.
Samedi à la veille du jour anniversaire de la révolte du 25 janvier 2011, Shaïmaa al-Sabbagh, une militante de 34 ans d'un parti laïc de gauche, avait été tuée par un tir de chevrotine lors de heurts avec la police durant un rassemblement pour commémorer le soulèvement.
Depuis l'éviction de Mohamed Morsi, soldats et policiers ont tué plus de 1 400 manifestants pro-islamistes, dont 700 en quelques heures lorsque les forces de sécurité ont dispersé des rassemblements islamistes le 14 août 2013 au Caire. Human Rights Watch a dénoncé lundi "l'usage excessif de la force" par la police en Égypte "contre des manifestations pacifiques".
Israël/Palestine : Benyamin Netanyahou, l'homme qui s'invite partout (Armin Arefi)
Entre les intérêts de l'État d'Israël et les siens,
Benyamin Netanyahou semble avoir tranché. En campagne féroce pour les
élections législatives anticipées du 17 mars prochain, le Premier
ministre israélien n'a pas hésité à s'inviter, coup sur coup, en France
et aux États-Unis, quitte à heurter ses hôtes qui ne souhaitaient pas sa
venue. Sa première "infraction" a lieu à Paris, le 11 janvier 2015. Au
lendemain des attentats de Paris, l'Élysée fait savoir à Tel-Aviv qu'il
serait préférable que Benyamin Netanyahou ne participe pas à la marche
de solidarité du 11 janvier en hommage aux victimes.
Paris craint en effet que la venue du Premier ministre israélien, pourtant légitime au regard de la confession juive de quatre des victimes, ne vienne exacerber les tensions entre musulmans et juifs français. François Hollande n'a pas oublié non plus que le 31 octobre 2012, sept mois après la tuerie de l'école juive d'Ozar-Hatorah, Benyamin Netanyahou avait invité lors d'une conférence de presse à l'Élysée les juifs français à venir s'installer en Israël, infligeant un sévère camouflet au président français.
Cette fois, la présidence française décide donc d'"éconduire" selon les usages diplomatiques le Premier ministre israélien. S'exécutant tout d'abord, Benyamin Netanyahou fait pourtant brusquement volte-face le soir du 10 janvier en s'invitant tout seul à la grand-messe. Il a en effet appris la veille la venue sur place de deux de ses ministres Avigdor Lieberman (Affaires étrangères) et Naftali Bennett (Économie), à la tête chacun d'une liste (d'extrême droite) concurrente à la sienne pour les législatives anticipées du 17 mars prochain.
Hors de question pour le chef du gouvernement israélien de laisser les deux hommes, aujourd'hui rivaux pour les prochaines élections, occuper le terrain de l'émotion à sa place. Passablement énervée par ce grave manquement aux usages diplomatiques, la présidence française invite alors, en plus du Premier ministre israélien, le président palestinien Mahmoud Abbas. Les images des deux hommes défilant dans les rues de Paris à une demi-douzaine de mètres l'un de l'autre feront le tour du monde.
Pourtant, d'autres clichés moins glorieux, rapportés par le quotidien israélien Haaretz, montrent le Premier ministre israélien jouer des coudes à Paris pour se faire une place au premier rang. L'étonnante scène, allègrement reprise sur les réseaux sociaux en Israël, a même donné naissance à un jeu vidéo intitulé "Push Bibi". Mais provoque tout autant l'exaspération de ses rivaux. "Le comportement du Premier ministre à Paris montre au monde l'image d'un Israélien mal élevé et arrogant et c'est malheureux", fustigera depuis Tel-Aviv son ancien ministre de centre droit Yaïr Lapid.
Ces "écarts diplomatiques" répétés ne semblent pourtant pas avoir dérangé outre mesure le principal intéressé. Preuve en est, à peine dix jours plus tard, le Premier ministre israélien récidive en provoquant un nouvel incident diplomatique, cette fois avec l'indéfectible allié d'Israël : les États-Unis. Déterminé à faire échouer la politique de Barack Obama à l'égard de l'Iran - le président américain ne veut pas que le Congrès américain vote de nouvelles sanctions pouvant faire échouer les négociations sur le dossier nucléaire - le Premier ministre israélien réussit la prouesse de se faire inviter au Congrès le 3 mars prochain pour s'exprimer sur la menace que représente l'Iran.
Un honneur rarissime pour un dirigeant étranger - à l'exception de Netanyahou qui s'exprimera devant le Congrès américain pour la troisième fois en 19 ans -, mais surtout une ingérence dans les affaires américaines aux yeux de la Maison-Blanche. D'autant plus qu'elle n'a pas du tout été prévenue. "Le protocole classique est que le dirigeant d'un pays prenne contact avec le dirigeant du pays dans lequel il se rend", a ainsi rappelé Josh Earnest, porte-parole de Barack Obama, peinant à cacher son agacement. "Cet événement semble donc être un écart au protocole."
À l'origine de ce "camouflet anti-Obama", le président républicain de la Chambre des représentants, John Boenher, qui a présenté son invitation comme "la marque de notre engagement sans faille en faveur de la sécurité et du bien-être de son peuple (de Benyamin Netanyahou)". Les observateurs y voient davantage la réponse du camp républicain aux menaces du président américain d'opposer son veto à toute sanction américaine.
Un précédent "dangereux et toxique", s'est alarmé jeudi le quotidien israélien Yedioth Ahronoth. "Le Parti républicain américain se mêle des élections ici (en Israël) et, en retour, un parti israélien se mêle de politique là-bas." Et le journal de droite de conclure : "Ils aident Netanyahou à battre ses adversaires ici et lui les aide à humilier leurs rivaux." Fait rarissime, le Mossad s'est également invité dans les débats.
Conscients qu'un échec des négociations avec l'Iran relancerait la course à la bombe, ce qui n'est certainement pas dans l'intérêt d'Israël, les services de renseignements extérieurs israéliens se sont lancés dans un intense lobbying à Washington, visant à convaincre les sénateurs américains du danger que représenteraient de nouvelles sanctions contre la République islamique. "Cela reviendrait à lancer une grenade dans le processus", a résumé le secrétaire d'État John Kerry, affirmant rapporter les propos d'un haut responsable israélien du renseignement. En réaction, le Mossad s'est fendu d'un démenti.
Barack Obama s'est abstenu de tout commentaire. En revanche, la Maison-Blanche a indiqué qu'il ne rencontrerait pas Benyamin Netanyahou en mars "en raison de la proximité des élections en Israël". Netanyahou, lui, persiste et signe. "J'irai partout où je serai invité pour faire entendre la position d'Israël et pour protéger son avenir et son existence", a-t-il insisté dimanche.
(26-01-2015 - Armin Arefi)
Paris craint en effet que la venue du Premier ministre israélien, pourtant légitime au regard de la confession juive de quatre des victimes, ne vienne exacerber les tensions entre musulmans et juifs français. François Hollande n'a pas oublié non plus que le 31 octobre 2012, sept mois après la tuerie de l'école juive d'Ozar-Hatorah, Benyamin Netanyahou avait invité lors d'une conférence de presse à l'Élysée les juifs français à venir s'installer en Israël, infligeant un sévère camouflet au président français.
Cette fois, la présidence française décide donc d'"éconduire" selon les usages diplomatiques le Premier ministre israélien. S'exécutant tout d'abord, Benyamin Netanyahou fait pourtant brusquement volte-face le soir du 10 janvier en s'invitant tout seul à la grand-messe. Il a en effet appris la veille la venue sur place de deux de ses ministres Avigdor Lieberman (Affaires étrangères) et Naftali Bennett (Économie), à la tête chacun d'une liste (d'extrême droite) concurrente à la sienne pour les législatives anticipées du 17 mars prochain.
Hors de question pour le chef du gouvernement israélien de laisser les deux hommes, aujourd'hui rivaux pour les prochaines élections, occuper le terrain de l'émotion à sa place. Passablement énervée par ce grave manquement aux usages diplomatiques, la présidence française invite alors, en plus du Premier ministre israélien, le président palestinien Mahmoud Abbas. Les images des deux hommes défilant dans les rues de Paris à une demi-douzaine de mètres l'un de l'autre feront le tour du monde.
Pourtant, d'autres clichés moins glorieux, rapportés par le quotidien israélien Haaretz, montrent le Premier ministre israélien jouer des coudes à Paris pour se faire une place au premier rang. L'étonnante scène, allègrement reprise sur les réseaux sociaux en Israël, a même donné naissance à un jeu vidéo intitulé "Push Bibi". Mais provoque tout autant l'exaspération de ses rivaux. "Le comportement du Premier ministre à Paris montre au monde l'image d'un Israélien mal élevé et arrogant et c'est malheureux", fustigera depuis Tel-Aviv son ancien ministre de centre droit Yaïr Lapid.
Ces "écarts diplomatiques" répétés ne semblent pourtant pas avoir dérangé outre mesure le principal intéressé. Preuve en est, à peine dix jours plus tard, le Premier ministre israélien récidive en provoquant un nouvel incident diplomatique, cette fois avec l'indéfectible allié d'Israël : les États-Unis. Déterminé à faire échouer la politique de Barack Obama à l'égard de l'Iran - le président américain ne veut pas que le Congrès américain vote de nouvelles sanctions pouvant faire échouer les négociations sur le dossier nucléaire - le Premier ministre israélien réussit la prouesse de se faire inviter au Congrès le 3 mars prochain pour s'exprimer sur la menace que représente l'Iran.
Un honneur rarissime pour un dirigeant étranger - à l'exception de Netanyahou qui s'exprimera devant le Congrès américain pour la troisième fois en 19 ans -, mais surtout une ingérence dans les affaires américaines aux yeux de la Maison-Blanche. D'autant plus qu'elle n'a pas du tout été prévenue. "Le protocole classique est que le dirigeant d'un pays prenne contact avec le dirigeant du pays dans lequel il se rend", a ainsi rappelé Josh Earnest, porte-parole de Barack Obama, peinant à cacher son agacement. "Cet événement semble donc être un écart au protocole."
À l'origine de ce "camouflet anti-Obama", le président républicain de la Chambre des représentants, John Boenher, qui a présenté son invitation comme "la marque de notre engagement sans faille en faveur de la sécurité et du bien-être de son peuple (de Benyamin Netanyahou)". Les observateurs y voient davantage la réponse du camp républicain aux menaces du président américain d'opposer son veto à toute sanction américaine.
Un précédent "dangereux et toxique", s'est alarmé jeudi le quotidien israélien Yedioth Ahronoth. "Le Parti républicain américain se mêle des élections ici (en Israël) et, en retour, un parti israélien se mêle de politique là-bas." Et le journal de droite de conclure : "Ils aident Netanyahou à battre ses adversaires ici et lui les aide à humilier leurs rivaux." Fait rarissime, le Mossad s'est également invité dans les débats.
Conscients qu'un échec des négociations avec l'Iran relancerait la course à la bombe, ce qui n'est certainement pas dans l'intérêt d'Israël, les services de renseignements extérieurs israéliens se sont lancés dans un intense lobbying à Washington, visant à convaincre les sénateurs américains du danger que représenteraient de nouvelles sanctions contre la République islamique. "Cela reviendrait à lancer une grenade dans le processus", a résumé le secrétaire d'État John Kerry, affirmant rapporter les propos d'un haut responsable israélien du renseignement. En réaction, le Mossad s'est fendu d'un démenti.
Barack Obama s'est abstenu de tout commentaire. En revanche, la Maison-Blanche a indiqué qu'il ne rencontrerait pas Benyamin Netanyahou en mars "en raison de la proximité des élections en Israël". Netanyahou, lui, persiste et signe. "J'irai partout où je serai invité pour faire entendre la position d'Israël et pour protéger son avenir et son existence", a-t-il insisté dimanche.
(26-01-2015 - Armin Arefi)
Syrie: Les forces kurdes ont chassé les jihadistes de l'EI de Kobané
Les forces kurdes ont chassé le groupe État islamique
(EI) de la ville syrienne de Kobané. Une défaite cuisante pour les
djihadistes après plus de quatre mois de combats, a rapporté lundi une
ONG. "La milice des YPG (Unités de protection du peuple kurde) a chassé
l'EI de Kobané et contrôle quasi totalement la ville", a indiqué
l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), précisant que les
djihadistes se sont repliés dans les environs de Kobané.
"Certains djihadistes combattent encore à l'extrémité est de Kobané, notamment à la périphérie du quartier Maqtala", précise l'ONG. Il s'agit de la plus importante défaite de l'EI en Syrie depuis l'apparition de ce groupe dans le conflit, en 2013, et, selon les analystes, cet échec porte un coup d'arrêt à son expansion territoriale.
L'EI a perdu plus de 1 000 djihadistes depuis le début de son offensive contre Kobané le 16 septembre. Les combats, qui ont fait au total plus de 1 600 morts, et la détermination de l'EI à conquérir cette ville frontalière de la Turquie ont transformé Kobané en un symbole de la lutte contre ce groupe extrémiste qui contrôle de larges territoires en Syrie et en Irak.
Les forces kurdes, au départ sous-équipées, ont bénéficié de l'appui crucial des frappes aériennes menées par une coalition internationale dirigée par Washington depuis le 23 septembre.
"Certains djihadistes combattent encore à l'extrémité est de Kobané, notamment à la périphérie du quartier Maqtala", précise l'ONG. Il s'agit de la plus importante défaite de l'EI en Syrie depuis l'apparition de ce groupe dans le conflit, en 2013, et, selon les analystes, cet échec porte un coup d'arrêt à son expansion territoriale.
L'EI a perdu plus de 1 000 djihadistes depuis le début de son offensive contre Kobané le 16 septembre. Les combats, qui ont fait au total plus de 1 600 morts, et la détermination de l'EI à conquérir cette ville frontalière de la Turquie ont transformé Kobané en un symbole de la lutte contre ce groupe extrémiste qui contrôle de larges territoires en Syrie et en Irak.
Les forces kurdes, au départ sous-équipées, ont bénéficié de l'appui crucial des frappes aériennes menées par une coalition internationale dirigée par Washington depuis le 23 septembre.
Égypte: Au Caire, de rares femmes affrontent à vélo bouchons et harcèlement
Yasmine s'élance sur sa bicyclette dans les embouteillages monstres et
la circulation chaotique du Caire, sous les yeux ébahis des passants.
"Malheureusement en Egypte, ce n'est pas bien vu pour une fille de faire
du vélo", déplore-t-elle.
Yasmine Mahmoud, 31 ans, fait figure d'exception dans la mégalopole égyptienne car circuler à vélo est un pari risqué en général, en particulier pour les femmes.
Outre l'ampleur des embouteillages et les dangers d'une circulation totalement anarchique, il faut affronter le harcèlement sexuel et les regards réprobateurs, certains jugeant indécente la posture d'une fille chevauchant un vélo. La position en amazone, très hasardeuse, de femmes derrière leur mari ou frère, est en revanche monnaie courante, en vélo ou à moto.
Yasmine a commencé à faire du vélo il y a quatre ans à l'insu de ses parents, initialement opposés à l'idée. Mais avec le temps, la jeune femme employée dans l'administration a réussi à les convaincre. Et aujourd'hui elle effectue la plupart de ses déplacements ainsi, du moins dans son quartier huppé de Madinet Nasr.
La jeune femme possède une voiture mais ne l'utilise plus que pour les longs trajets.
"Le vélo me fait gagner du temps, mais aussi économiser l'argent de l'essence," s'exclame joyeusement Yasmine, les cheveux au vent, en jean et sweat-shirt jaune, après avoir doublé en quelques minutes plusieurs voitures arrêtées à un carrefour. "Ces quelques mètres m'auraient pris au moins une demi-heure en voiture," ajoute-t-elle.
Alors que Yasmine roule sur une avenue animée, deux jeunes à bord d'une moto s'approchent et l'interpellent.
Cette fois, elle a de la chance car les deux hommes ne sont pas agressifs. En Egypte en effet, les femmes sont quotidiennement victimes de remarques obscènes, voire d'attouchements.
"Le harcèlement verbal c'est un problème, avec les moqueries des passants", reconnaît-elle, en affirmant qu'un jour, un jeune homme avait essayé de monter derrière elle.
De manière générale, le vélo est loin d'être un mode de transport répandu dans le pays, où il est principalement utilisé par une frange limitée de la classe ouvrière.
L'absence de pistes cyclables oblige les passionnés à composer avec l'anarchie totale qui règne dans les rues: celles-ci, mal entretenues, sont extrêmement dangereuses et le code de la route rarement respecté.
Pourtant, les autorités ont semblé l'année dernière s'intéresser au vélo. Le président Abdel Fattah al-Sissi a organisé au Caire une promenade cycliste en compagnie de ses ministres. Les images du chef de l'Etat, souriant et en tenue de sport, avaient été reprises par des médias enthousiastes.
Mais si M. Sissi a incité à plusieurs reprises les citoyens à troquer leur voiture contre un vélo, les autorités n'ont pris aucune mesure concrète pour encourager le phénomène.
"Ce dont nous avons besoin, ce sont des pistes cyclables pour des trajets plus sûrs", explique Mohamed Samy, fondateur de l'association Go Bike, qui organise tous les vendredis, au premier jour du week-end, des promenades à vélo à travers la capitale.
Quand l'AFP a rencontré M. Samy, ils étaient des dizaines -dont plusieurs femmes- à s'être déplacés au petit matin pour goûter aux joies de la bicyclette dans les rues quasi désertes.
Wafaa Mohamed, 50 ans, veut acheter un vélo pour se rendre au travail mais elle dit "craindre plus le harcèlement des gens que l'anarchie du trafic et le danger des routes". Alors, en attendant, elle pédale chaque vendredi avec le groupe de Go Bike.
"Un objectif important pour nous est de changer la vision de la société vis-à-vis de la femme qui monte à vélo. (...) Nous essayons de faire sortir l'Egyptienne du moule des traditions", affirme Hadir, la porte-parole de Go Bike.
Et Yasmine, qui enseigne deux fois par semaine à d'autres femmes comment monter à bicyclette, livre sa devise à une débutante: "Oublie les gens autour de toi".
Yasmine Mahmoud, 31 ans, fait figure d'exception dans la mégalopole égyptienne car circuler à vélo est un pari risqué en général, en particulier pour les femmes.
Outre l'ampleur des embouteillages et les dangers d'une circulation totalement anarchique, il faut affronter le harcèlement sexuel et les regards réprobateurs, certains jugeant indécente la posture d'une fille chevauchant un vélo. La position en amazone, très hasardeuse, de femmes derrière leur mari ou frère, est en revanche monnaie courante, en vélo ou à moto.
Yasmine a commencé à faire du vélo il y a quatre ans à l'insu de ses parents, initialement opposés à l'idée. Mais avec le temps, la jeune femme employée dans l'administration a réussi à les convaincre. Et aujourd'hui elle effectue la plupart de ses déplacements ainsi, du moins dans son quartier huppé de Madinet Nasr.
La jeune femme possède une voiture mais ne l'utilise plus que pour les longs trajets.
"Le vélo me fait gagner du temps, mais aussi économiser l'argent de l'essence," s'exclame joyeusement Yasmine, les cheveux au vent, en jean et sweat-shirt jaune, après avoir doublé en quelques minutes plusieurs voitures arrêtées à un carrefour. "Ces quelques mètres m'auraient pris au moins une demi-heure en voiture," ajoute-t-elle.
Alors que Yasmine roule sur une avenue animée, deux jeunes à bord d'une moto s'approchent et l'interpellent.
Cette fois, elle a de la chance car les deux hommes ne sont pas agressifs. En Egypte en effet, les femmes sont quotidiennement victimes de remarques obscènes, voire d'attouchements.
"Le harcèlement verbal c'est un problème, avec les moqueries des passants", reconnaît-elle, en affirmant qu'un jour, un jeune homme avait essayé de monter derrière elle.
De manière générale, le vélo est loin d'être un mode de transport répandu dans le pays, où il est principalement utilisé par une frange limitée de la classe ouvrière.
L'absence de pistes cyclables oblige les passionnés à composer avec l'anarchie totale qui règne dans les rues: celles-ci, mal entretenues, sont extrêmement dangereuses et le code de la route rarement respecté.
Pourtant, les autorités ont semblé l'année dernière s'intéresser au vélo. Le président Abdel Fattah al-Sissi a organisé au Caire une promenade cycliste en compagnie de ses ministres. Les images du chef de l'Etat, souriant et en tenue de sport, avaient été reprises par des médias enthousiastes.
Mais si M. Sissi a incité à plusieurs reprises les citoyens à troquer leur voiture contre un vélo, les autorités n'ont pris aucune mesure concrète pour encourager le phénomène.
"Ce dont nous avons besoin, ce sont des pistes cyclables pour des trajets plus sûrs", explique Mohamed Samy, fondateur de l'association Go Bike, qui organise tous les vendredis, au premier jour du week-end, des promenades à vélo à travers la capitale.
Quand l'AFP a rencontré M. Samy, ils étaient des dizaines -dont plusieurs femmes- à s'être déplacés au petit matin pour goûter aux joies de la bicyclette dans les rues quasi désertes.
Wafaa Mohamed, 50 ans, veut acheter un vélo pour se rendre au travail mais elle dit "craindre plus le harcèlement des gens que l'anarchie du trafic et le danger des routes". Alors, en attendant, elle pédale chaque vendredi avec le groupe de Go Bike.
"Un objectif important pour nous est de changer la vision de la société vis-à-vis de la femme qui monte à vélo. (...) Nous essayons de faire sortir l'Egyptienne du moule des traditions", affirme Hadir, la porte-parole de Go Bike.
Et Yasmine, qui enseigne deux fois par semaine à d'autres femmes comment monter à bicyclette, livre sa devise à une débutante: "Oublie les gens autour de toi".
Syrie : Des opposants syriens réunis à Moscou avant des négociations avec le régime de Damas
Des représentants de l'opposition syrienne ont commencé lundi à se
réunir à Moscou avant d'être rejoints mercredi par des émissaires du
régime de Damas pour des pourparlers qui visent à renouer le dialogue
après presque quatre ans de guerre civile en Syrie.
Les premières discussions ont commencé à 11H00 (08H00 GMT), a indiqué le vice-ministre des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, cité par l'agence Ria Novosti.
"Environ 25 membres de l'opposition sont là. Ils seront à terme une trentaine", a déclaré M. Bogdanov.
Les membres de l'opposition tolérée par Damas, notamment des représentants du Comité de coordination nationale pour les forces du changement démocratique (CCND), sont réunis lundi et mardi dans une résidence du ministère russe des Affaires étrangères pour des discussions à huis-clos.
Toute l'opposition n'est pas représentée puisque la Coalition nationale de l'opposition en exil ne sera pas présente. La Coalition estime que ces discussions devraient avoir lieu sous l'égide de l'ONU et dans un pays "neutre", pas en Russie, soutien indéfectible de Damas.
Cinq de ses membres participeront toutefois à titre individuel. Une délégation du régime du président Bashar al-Assad, menée par l'ambassadeur syrien à l'ONU, Bachar Jaafari, doit rejoindre les pourparlers mercredi, selon le quotidien al-Watan.
M. Jaafari sera accompagné de six personnalités dont Ahmad Arnouss, un conseiller du ministre des Affaires étrangères Walid Mouallem, précise le quotidien proche du régime.
Selon le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, il n'y a pas d'ordre du jour et pas de signature de document ou d'accord prévue. Et l'absence d'une partie de l'opposition atténue très largement la portée des pourparlers.
Selon une source gouvernementale syrienne interrogée la semaine dernière par l'AFP, la délégation de Damas espère que les participants se mettront d'accord sur une feuille de route comprenant: la "lutte contre le terrorisme", des "réconciliations au niveau local" et des discussions sur un "gouvernement d'union nationale".
Pour leur part, l'opposition en exil comme celle de l'intérieur veulent discuter d'un gouvernement transitoire en vue de trouver une issue à la guerre qui a fait plus de 200.000 morts.
L'initiative de Moscou, allié traditionnel de Damas, intervient après les pourparlers de paix de Genève I en juin 2012 et Genève II en février 2014, sous l'égide de l'ONU et des grandes puissances.
Les premières discussions ont commencé à 11H00 (08H00 GMT), a indiqué le vice-ministre des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, cité par l'agence Ria Novosti.
"Environ 25 membres de l'opposition sont là. Ils seront à terme une trentaine", a déclaré M. Bogdanov.
Les membres de l'opposition tolérée par Damas, notamment des représentants du Comité de coordination nationale pour les forces du changement démocratique (CCND), sont réunis lundi et mardi dans une résidence du ministère russe des Affaires étrangères pour des discussions à huis-clos.
Toute l'opposition n'est pas représentée puisque la Coalition nationale de l'opposition en exil ne sera pas présente. La Coalition estime que ces discussions devraient avoir lieu sous l'égide de l'ONU et dans un pays "neutre", pas en Russie, soutien indéfectible de Damas.
Cinq de ses membres participeront toutefois à titre individuel. Une délégation du régime du président Bashar al-Assad, menée par l'ambassadeur syrien à l'ONU, Bachar Jaafari, doit rejoindre les pourparlers mercredi, selon le quotidien al-Watan.
M. Jaafari sera accompagné de six personnalités dont Ahmad Arnouss, un conseiller du ministre des Affaires étrangères Walid Mouallem, précise le quotidien proche du régime.
Selon le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, il n'y a pas d'ordre du jour et pas de signature de document ou d'accord prévue. Et l'absence d'une partie de l'opposition atténue très largement la portée des pourparlers.
Selon une source gouvernementale syrienne interrogée la semaine dernière par l'AFP, la délégation de Damas espère que les participants se mettront d'accord sur une feuille de route comprenant: la "lutte contre le terrorisme", des "réconciliations au niveau local" et des discussions sur un "gouvernement d'union nationale".
Pour leur part, l'opposition en exil comme celle de l'intérieur veulent discuter d'un gouvernement transitoire en vue de trouver une issue à la guerre qui a fait plus de 200.000 morts.
L'initiative de Moscou, allié traditionnel de Damas, intervient après les pourparlers de paix de Genève I en juin 2012 et Genève II en février 2014, sous l'égide de l'ONU et des grandes puissances.
Inscription à :
Articles (Atom)