En partant d'Irak en 2011 dans le cadre du retrait américain de ce pays,
le sergent Michael Lair était loin de s'imaginer qu'il y remettrait un
jour les pieds.
En effet, après près de neuf ans de guerre, les violences qui avaient
coûté la vie à des dizaines de milliers d'Irakiens et des milliers de
soldats américains étaient alors au plus bas.
Mais à peine trois ans plus tard, Michael Lair est de retour. Cette
fois, sa mission est de conseiller et préparer l'armée irakienne à
lutter contre le groupe extrémiste sunnite Etat islamique qui s'est
emparé en quelques semaines de pans entiers du pays face à des forces de
sécurité totalement dépassées.
L'aviation américaine mène par ailleurs des frappes depuis août sur les régions tenues par les jihadistes.
"Je ne pensais pas qu'on reviendrait", confie le soldat depuis l'énorme
base de Taji, au nord de Bagdad, un fusil d'assaut lui barrant la
poitrine.
En 2011, "on faisait le tour de toutes les bases opérationnelles
avancées du pays pour récupérer le matériel et l'emporter au Koweït par
la route", se rappelle-t-il. "C'était un grand moment. On repartait avec
nos affaires, un plutôt bon signe".
Mais quand on l'a envoyé au Koweït en juin dernier, au moment où l'EI
approchait de Bagdad, le sergent Leir se doutait bien qu'un retour en
Irak était dans l'air. "Je me suis dit '+sois prêt à partir, parce que
je suis sûr qu'on ne va pas juste s'asseoir et regarder+".
"C'est la 4e fois que je pars. Je m'y suis fait, je ne connais rien d'autre. C'est devenu une habitude", poursuit-il.
Michael Lair fait partie des quelque 180 militaires américains installés
sur la base de Taji --où son armée était déjà présente pendant
l'occupation--, un chiffre qui pourrait augmenter, explique le capitaine
Tyler Hitter.
La base est l'un des cinq sites sur lesquels les Etats-Unis et leurs
alliés dans la lutte contre les jihadistes espèrent entraîner 5.000
militaires irakiens toutes les six à huit semaines, selon le général
Dana Pittard.
L'entraînement portera sur "les bases nécessaires à acquérir pour la contre-attaque", explique-t-il.
Les Etats-Unis ont dépensé des milliards de dollars pour l'entraînement
et l'équipement des forces irakiennes après 2003, mais cette aide s'est
réduite avec le retrait américain.
Les soldats américains estiment que l'armée irakienne n'a pas poursuivi
l'entraînement nécessaire pour maintenir à niveau ses capacités et cela,
combiné avec un pouvoir miné par les divisions, a largement contribué à
la débâcle face à l'EI.
Taji est utilisée par l'armée irakienne depuis 2011, mais les signes de
la présence américaine passée sont toujours bien présents.
Une partie des murs en béton est encore recouverte de graffitis ou de
surnoms de certaines unités. Une boîte vide de Copenhagen, le tabac à
chiquer préféré des soldats, traîne encore dans un coin.
Le sergent-chef Marlon Daily en est à sa quatrième mission en Irak depuis 2003.
La dernière fois qu'il a quitté le pays, début 2011, il ne pensait
"honnêtement" pas revenir, reconnaît-il. "Mais être déployé, comme tous
les soldats, c'est ce que je veux. Être là, faire la différence".
L'offensive de l'EI, et tout particulièrement la prise par les
jihadistes de Mossoul, la deuxième ville d'Irak, où il a été en poste,
l'a choqué.
Le sergent-major Robert Keith en est à sa 5e mission en Irak. Lui non plus ne pensait pas revenir.
"Tout s'arrêtait, on se retirait tous vers le Koweït", se souvient-il.
Au fil de ses précédents séjours, dont certains passés à entraîner des
soldats irakiens, le sergent-major a constaté "beaucoup de progrès, et
beaucoup de changements". Voir que tout cela a été balayé par l'EI est
"frustrant", confie-t-il.
"Quand vous avez accompli tant de choses et que vous revenez (...) c'est
comme repartir de zéro". Mais ça ne l'empêche pas d'être content d'être
de retour.
"J'aime venir en Irak, les gens sont géniaux ici, l'hospitalité...", lance-t-il. "Quand je dis ça, on me dit que je suis fou".
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
mercredi 31 décembre 2014
Tunisie: Caïd Essebsi prête serment et devient le nouveau président
Béji Caïd Essebsi, 88 ans, a prêté serment mercredi matin devant le
Parlement tunisien, devenant le premier président démocratiquement élu
de l'Histoire de la Tunisie.
"Je jure par Dieu Tout-Puissant de préserver l'indépendance de la Tunisie et son intégrité territoriale, de respecter sa Constitution et sa législation, de veiller sur ses intérêts et de lui être loyal", a-t-il déclaré.
"Je jure par Dieu Tout-Puissant de préserver l'indépendance de la Tunisie et son intégrité territoriale, de respecter sa Constitution et sa législation, de veiller sur ses intérêts et de lui être loyal", a-t-il déclaré.
Israël/Palestine : Abbas va demander l'adhésion à la Cour pénale internationale
Le président Mahmud Abbas va demander mercredi l'adhésion à la Cour
pénale internationale (CPI), au lendemain du rejet d'une résolution
palestinienne à l'ONU, ont indiqué à l'AFP de hauts responsables
palestiniens.
Une adhésion au Statut de Rome, qui régit la CPI, permettrait aux Palestiniens de poursuivre des responsables israéliens pour crimes de guerre. M. Abbas signera mercredi le Statut de Rome et 15 autres conventions internationales, ont dit les responsables.
Une adhésion au Statut de Rome, qui régit la CPI, permettrait aux Palestiniens de poursuivre des responsables israéliens pour crimes de guerre. M. Abbas signera mercredi le Statut de Rome et 15 autres conventions internationales, ont dit les responsables.
Israël/Palestine : Israël "satisfait" du rejet de la résolution palestinienne à l'ONU
Israël s'est dit "satisfait" mercredi du rejet par le Conseil de
sécurité de l'ONU d'une résolution palestinienne réclamant la fin de
l'occupation israélienne des Territoires palestiniens d'ici deux ans.
"Tout Israélien qui souhaite une paix avec nos voisins ne peut être que satisfait des résultats de ce vote", a affirmé à la radio publique le vice-ministre des Affaires étrangères Tzahi Hanegbi.
Dans la nuit, la résolution palestinienne prévoyant un accord de paix israélo-palestinien d'ici un an et le retrait d'Israël des Territoires occupés avant fin 2017 a recueilli 8 voix alors qu'elle devait en réunir 9 sur les 15 du Conseil, pour être adoptée.
La France, la Chine et la Russie, tous trois membres permanents du Conseil, ont voté pour, l'Australie et les Etats-Unis, proches alliés d'Israël, ont voté contre. Le Royaume-Uni s'est abstenu.
"L'échec de la résolution doit apprendre aux Palestiniens que les provocations et les tentatives d'imposer des mesures unilatérales à Israël ne les mèneront nulle part", a pour sa part estimé le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman.
"Ce vote a porté un coup aux efforts (du président palestinien) Mahmoud Abbas pour nous plonger dans l'embarras et nous isoler", a ajouté Tzahi Hanegbi, un proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
"C'est également une victoire pour l'approche israélienne qui consiste à dire que seules des négociations directes sans conditions préalables peuvent permettre, à supposer que cela soit possible, un compromis historique", a-t-il poursuivi.
Pour un commentateur de la radio publique, "Israël a évité un fiasco, mais il ne s'agit que d'une victoire à court terme" car "les pressions internationales vont se poursuivre".
Les Palestiniens ont prévenu qu'en cas de rejet de leur résolution ils chercheraient notamment à rejoindre la Cour pénale internationale afin d'y mettre en accusation les responsables israéliens pour "crimes de guerre" à Gaza.
(31-12-2014 - Assawra avec les agences de presse)
"Tout Israélien qui souhaite une paix avec nos voisins ne peut être que satisfait des résultats de ce vote", a affirmé à la radio publique le vice-ministre des Affaires étrangères Tzahi Hanegbi.
Dans la nuit, la résolution palestinienne prévoyant un accord de paix israélo-palestinien d'ici un an et le retrait d'Israël des Territoires occupés avant fin 2017 a recueilli 8 voix alors qu'elle devait en réunir 9 sur les 15 du Conseil, pour être adoptée.
La France, la Chine et la Russie, tous trois membres permanents du Conseil, ont voté pour, l'Australie et les Etats-Unis, proches alliés d'Israël, ont voté contre. Le Royaume-Uni s'est abstenu.
"L'échec de la résolution doit apprendre aux Palestiniens que les provocations et les tentatives d'imposer des mesures unilatérales à Israël ne les mèneront nulle part", a pour sa part estimé le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman.
"Ce vote a porté un coup aux efforts (du président palestinien) Mahmoud Abbas pour nous plonger dans l'embarras et nous isoler", a ajouté Tzahi Hanegbi, un proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
"C'est également une victoire pour l'approche israélienne qui consiste à dire que seules des négociations directes sans conditions préalables peuvent permettre, à supposer que cela soit possible, un compromis historique", a-t-il poursuivi.
Pour un commentateur de la radio publique, "Israël a évité un fiasco, mais il ne s'agit que d'une victoire à court terme" car "les pressions internationales vont se poursuivre".
Les Palestiniens ont prévenu qu'en cas de rejet de leur résolution ils chercheraient notamment à rejoindre la Cour pénale internationale afin d'y mettre en accusation les responsables israéliens pour "crimes de guerre" à Gaza.
(31-12-2014 - Assawra avec les agences de presse)
Israël/Palestine : Le Conseil de sécurité de l'ONU rejette la résolution palestinienne
Le Conseil de sécurité des Nations unies a rejeté
mardi une résolution palestinienne portant sur un accord de paix avec
Israël, au sujet de laquelle les Etats-Unis avaient exprimé leur
opposition bien avant le vote.
La résolution a recueilli 8 voix pour, deux voix contre et cinq abstentions, alors qu'elle devait réunir 9 voix, sur les 15 du Conseil, pour être adoptée.
La France, la Chine et la Russie, tous trois membres permanents du Conseil, ont apporté leur soutien à la résolution. L'Australie et les Etats-Unis, proches alliés d'Israël, ont voté contre.
Cinq pays, dont le Royaume-Uni, se sont abstenus.
Le texte prévoyait notamment un accord de paix d'ici douze mois et le retrait israélien des Territoires occupés avant fin 2017.
Les Palestiniens avaient apporté lundi des modifications à leur projet qui prévoit Jérusalem-Est, occupée et annexée, comme capitale d'un Etat palestinien, le règlement de la question des prisonniers palestiniens, l'arrêt de la colonisation israélienne et rappelle le caractère illégal du mur de séparation.
"Cette résolution encourage les divisions et non un compromis", a déclaré l'ambassadrice américaine à l'ONU Samantha Power. Elle a défendu la position américaine qui est de favoriser des pourparlers directs, estimant que "la paix viendra de choix et de compromis difficiles atteints à une table de négociations".
Avant elle, lundi et mardi, Jeffrey Rathke, un porte-parole du département d'Etat, avait estimé que le calendrier fixé par le texte "posait des délais arbitraires" et souligné "l'inquiétude" des Etats-Unis au sujet de la sécurité d'Israël.
Les Etats-Unis n'auront donc pas eu besoin d'exercer leur droit de veto, dont ils se sont souvent servis pour bloquer des résolutions défavorables à Israël.
Un veto américain risquait de provoquer la colère des pays arabes alliés des Etats-Unis dans la coalition qui combat les jihadistes de l'Etat islamique en Syrie et en Irak.
L'Argentine, le Tchad, le Chili, la Jordanie, le Luxembourg ont rejoint la France, la Chine et la Russie en faveur de la résolution.
La Lituanie, la Corée du Sud et le Rwanda se sont abstenus, comme le Royaume-Uni. Le Nigeria, qui devait soutenir la résolution, a changé d'avis à la dernière minute et s'est abstenu, selon des sources diplomatiques.
La France a soutenu le texte "poussée par l'urgence à agir", a affirmé devant le Conseil son ambassadeur François Delattre, exprimant sa déception que les efforts pour négocier un texte susceptible de faire consensus aient échoué.
Depuis Bruxelles, la chef de la diplomatie de l'Union européenne Federica Mogherini a estimé que le résultat du vote soulignait "une fois de plus l'urgence d'une reprise de véritables négociations entre les parties et la nécessité pour la communauté internationale de se concentrer sur des résultats concrets" pour parvenir à un accord final.
L'objectif commun est de parvenir à un accord de paix global basé sur deux Etats "vivant côte à côte en paix, en sécurité, et en se reconnaissant mutuellement", a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Avant le vote, l'ambassadeur britannique Mark Lyall Grant avait pointé des "difficultés" dans "des termes sur les délais, des nouveaux termes sur les réfugiés".
Tentant de rallier des pays à sa cause, le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait téléphoné ces deux derniers jours aux responsables de 12 pays et au président palestinien Mahmoud Abbas.
Le représentant palestinien à l'ONU Riyad Mansour a accusé le Conseil de n'avoir pas su prendre ses responsabilités et promis de chercher ailleurs l'obtention d'une reconnaissance de la Palestine.
"Les Palestiniens et le monde ne peuvent plus attendre. Ce message, en dépit de l'issue regrettable d'aujourd'hui, est tout à fait clair", a-t-il déclaré devant le Conseil.
Les responsables palestiniens se réuniront mercredi pour décider de la suite à donner au vote, a précisé M. Mansour.
Les Palestiniens avaient dit qu'en cas de rejet de leur résolution ils chercheraient notamment à rejoindre la Cour pénale internationale afin d'y mettre Israël en accusation pour crimes de guerre à Gaza.
Le représentant d'Israël a prononcé quatre phrases laconiques.
"J'ai des informations pour les Palestiniens: vous ne pouvez pas vous diriger vers un Etat en vous agitant et en provoquant", a affirmé Israel Nitzan. "J'exhorte le Conseil à arrêter de se prêter au jeu des Palestiniens et à mettre fin à leur marche vers la folie".
La résolution a recueilli 8 voix pour, deux voix contre et cinq abstentions, alors qu'elle devait réunir 9 voix, sur les 15 du Conseil, pour être adoptée.
La France, la Chine et la Russie, tous trois membres permanents du Conseil, ont apporté leur soutien à la résolution. L'Australie et les Etats-Unis, proches alliés d'Israël, ont voté contre.
Cinq pays, dont le Royaume-Uni, se sont abstenus.
Le texte prévoyait notamment un accord de paix d'ici douze mois et le retrait israélien des Territoires occupés avant fin 2017.
Les Palestiniens avaient apporté lundi des modifications à leur projet qui prévoit Jérusalem-Est, occupée et annexée, comme capitale d'un Etat palestinien, le règlement de la question des prisonniers palestiniens, l'arrêt de la colonisation israélienne et rappelle le caractère illégal du mur de séparation.
"Cette résolution encourage les divisions et non un compromis", a déclaré l'ambassadrice américaine à l'ONU Samantha Power. Elle a défendu la position américaine qui est de favoriser des pourparlers directs, estimant que "la paix viendra de choix et de compromis difficiles atteints à une table de négociations".
Avant elle, lundi et mardi, Jeffrey Rathke, un porte-parole du département d'Etat, avait estimé que le calendrier fixé par le texte "posait des délais arbitraires" et souligné "l'inquiétude" des Etats-Unis au sujet de la sécurité d'Israël.
Les Etats-Unis n'auront donc pas eu besoin d'exercer leur droit de veto, dont ils se sont souvent servis pour bloquer des résolutions défavorables à Israël.
Un veto américain risquait de provoquer la colère des pays arabes alliés des Etats-Unis dans la coalition qui combat les jihadistes de l'Etat islamique en Syrie et en Irak.
L'Argentine, le Tchad, le Chili, la Jordanie, le Luxembourg ont rejoint la France, la Chine et la Russie en faveur de la résolution.
La Lituanie, la Corée du Sud et le Rwanda se sont abstenus, comme le Royaume-Uni. Le Nigeria, qui devait soutenir la résolution, a changé d'avis à la dernière minute et s'est abstenu, selon des sources diplomatiques.
La France a soutenu le texte "poussée par l'urgence à agir", a affirmé devant le Conseil son ambassadeur François Delattre, exprimant sa déception que les efforts pour négocier un texte susceptible de faire consensus aient échoué.
Depuis Bruxelles, la chef de la diplomatie de l'Union européenne Federica Mogherini a estimé que le résultat du vote soulignait "une fois de plus l'urgence d'une reprise de véritables négociations entre les parties et la nécessité pour la communauté internationale de se concentrer sur des résultats concrets" pour parvenir à un accord final.
L'objectif commun est de parvenir à un accord de paix global basé sur deux Etats "vivant côte à côte en paix, en sécurité, et en se reconnaissant mutuellement", a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Avant le vote, l'ambassadeur britannique Mark Lyall Grant avait pointé des "difficultés" dans "des termes sur les délais, des nouveaux termes sur les réfugiés".
Tentant de rallier des pays à sa cause, le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait téléphoné ces deux derniers jours aux responsables de 12 pays et au président palestinien Mahmoud Abbas.
Le représentant palestinien à l'ONU Riyad Mansour a accusé le Conseil de n'avoir pas su prendre ses responsabilités et promis de chercher ailleurs l'obtention d'une reconnaissance de la Palestine.
"Les Palestiniens et le monde ne peuvent plus attendre. Ce message, en dépit de l'issue regrettable d'aujourd'hui, est tout à fait clair", a-t-il déclaré devant le Conseil.
Les responsables palestiniens se réuniront mercredi pour décider de la suite à donner au vote, a précisé M. Mansour.
Les Palestiniens avaient dit qu'en cas de rejet de leur résolution ils chercheraient notamment à rejoindre la Cour pénale internationale afin d'y mettre Israël en accusation pour crimes de guerre à Gaza.
Le représentant d'Israël a prononcé quatre phrases laconiques.
"J'ai des informations pour les Palestiniens: vous ne pouvez pas vous diriger vers un Etat en vous agitant et en provoquant", a affirmé Israel Nitzan. "J'exhorte le Conseil à arrêter de se prêter au jeu des Palestiniens et à mettre fin à leur marche vers la folie".
mardi 30 décembre 2014
Israël/Palestine : Vote à l'ONU sur une résolution palestinienne rejetée d'emblée par Washington
Le Conseil de sécurité des Nations unies va voter mardi sur une
résolution palestinienne portant sur un accord de paix avec Israël, mais
rejetée d'emblée par les Etats-Unis.
"Nous avons décidé que nous allions passer au vote au Conseil de sécurité sur la résolution", a déclaré l'ambassadrice de Jordanie à l'ONU, Dina Kawar.
Le Conseil doit se réunir à 22H00 GMT (17H00 heure locale).
Les Palestiniens avaient apporté lundi des modifications à leur projet de résolution et demandé que le texte soit soumis au Conseil de sécurité dès cette semaine.
Mais les Etats-Unis, proches alliés d'Israël et membres permanents du Conseil, ont redit mardi leur opposition au texte, sans préciser s'ils voteraient contre ou s'abstiendraient.
"Nos inquiétudes sont multiples. Il y a une inquiétude sur le calendrier. Qui pose des délais arbitraires. Cela n'aiderait pas les négociations", a réaffirmé Jeffrey Rathke, un porte-parole du département d'Etat, lors d'un point de presse. Les Etats-Unis ont aussi "des inquiétudes sur les besoins légitimes d'Israël en matière de sécurité", a-t-il ajouté.
"Cela a été fait dans la précipitation et c'est pourquoi nous ne soutiendrons pas ce texte, que ce soit son contenu ou les bases du calendrier", a précisé le responsable américain.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'est entretenu par téléphone ces dernières 48 heures avec les responsables de 12 pays et le président palestinien Mahmud Abbas, a indiqué M. Rathke.
M. Kerry a parlé ainsi au président du Rwanda Paul Kagame ainsi qu'à ses homologues de Jordanie, d'Arabie saoudite, d'Egypte, de Russie, du Royaume-uni, de l'Union européenne, du Chili, de la Lituanie, du Luxembourg, d'Allemagne et de France.
"De nombreux pays ont dit qu'ils ne pourraient pas soutenir cette résolution. Et même parmi ces pays, il y en a qui soutiennent les Palestiniens depuis longtemps et qui ont indiqué qu'ils ne voteraient pas en faveur" du texte, a fait valoir le responsable américain.
"Beaucoup d'entre eux ont aussi reconnu qu'il s'agissait d'une résolution inopportune et non constructive", a ajouté le représentant de la diplomatie américaine.
M. Rathke avait estimé lundi que "le risque est plus grand que les négociations soient entravées qu'elles ne soient couronnées de succès".
Lors d'une réunion de deux heures lundi, convoquée par la Jordanie, qui siège au Conseil, le groupe arabe à l'ONU avait, lui, apporté son soutien au document modifié.
Les amendements prévoient Jérusalem-Est, occupée et annexée, comme capitale d'un Etat palestinien, le règlement de la question des prisonniers palestiniens, l'arrêt de la colonisation israélienne et rappellent le caractère illégal du mur de séparation.
Le texte prévoit en outre un accord de paix dans un délai de douze mois, et le retrait israélien des Territoires occupés avant fin 2017.
L'ambassadeur britannique Mark Lyall Grant a indiqué qu'il ne voterait pas en faveur de la résolution, en raison notamment "des termes sur les délais, des nouveaux termes sur les réfugiés".
L'ambassadeur palestinien Riyad Mansour a exhorté le Conseil à adopter le texte pour montrer que "toute la communauté internationale s'intéresse à la question palestinienne" alors que plusieurs pays ont reconnu récemment la Palestine comme un Etat.
Dans une allusion aux Etats-Unis, M. Mansour a affirmé que les pays arabes et européens avaient cherché un compromis pour "ouvrir une porte à la paix au Conseil de sécurité" mais qu'"une partie ne voulait pas suivre le consensus mondial".
Il semble improbable, selon des diplomates, que le texte recueille les 9 voix nécessaires (sur 15 pays au Conseil de sécurité) à son adoption, ce qui éviterait aux Etats-Unis d'exercer leur droit de veto.
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité ont un droit de veto: les Etats-Unis, la France, le Royaume-uni, la Russie, et la Chine.
Or un veto américain risquerait de provoquer la colère des pays arabes alliés des Etats-Unis dans la coalition qui combat les jihadistes de l'Etat islamique en Syrie et en Irak.
Un projet de résolution avait été formellement présenté au Conseil de sécurité il y a moins de deux semaines, mais les Etats-Unis avaient indiqué qu'ils ne soutiendraient pas le texte.
Les Palestiniens s'étaient alors dits prêts à l'amender pour échapper à un veto des Etats-Unis.
Finalement les ambassadeurs n'ont pas attendu janvier et l'arrivée de cinq nouveaux membres au Conseil (Angola, Malaisie, Nouvelle-Zélande, Espagne et Venezuela) considérés comme étant plus favorables à la cause palestinienne.
"Nous avons décidé que nous allions passer au vote au Conseil de sécurité sur la résolution", a déclaré l'ambassadrice de Jordanie à l'ONU, Dina Kawar.
Le Conseil doit se réunir à 22H00 GMT (17H00 heure locale).
Les Palestiniens avaient apporté lundi des modifications à leur projet de résolution et demandé que le texte soit soumis au Conseil de sécurité dès cette semaine.
Mais les Etats-Unis, proches alliés d'Israël et membres permanents du Conseil, ont redit mardi leur opposition au texte, sans préciser s'ils voteraient contre ou s'abstiendraient.
"Nos inquiétudes sont multiples. Il y a une inquiétude sur le calendrier. Qui pose des délais arbitraires. Cela n'aiderait pas les négociations", a réaffirmé Jeffrey Rathke, un porte-parole du département d'Etat, lors d'un point de presse. Les Etats-Unis ont aussi "des inquiétudes sur les besoins légitimes d'Israël en matière de sécurité", a-t-il ajouté.
"Cela a été fait dans la précipitation et c'est pourquoi nous ne soutiendrons pas ce texte, que ce soit son contenu ou les bases du calendrier", a précisé le responsable américain.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'est entretenu par téléphone ces dernières 48 heures avec les responsables de 12 pays et le président palestinien Mahmud Abbas, a indiqué M. Rathke.
M. Kerry a parlé ainsi au président du Rwanda Paul Kagame ainsi qu'à ses homologues de Jordanie, d'Arabie saoudite, d'Egypte, de Russie, du Royaume-uni, de l'Union européenne, du Chili, de la Lituanie, du Luxembourg, d'Allemagne et de France.
"De nombreux pays ont dit qu'ils ne pourraient pas soutenir cette résolution. Et même parmi ces pays, il y en a qui soutiennent les Palestiniens depuis longtemps et qui ont indiqué qu'ils ne voteraient pas en faveur" du texte, a fait valoir le responsable américain.
"Beaucoup d'entre eux ont aussi reconnu qu'il s'agissait d'une résolution inopportune et non constructive", a ajouté le représentant de la diplomatie américaine.
M. Rathke avait estimé lundi que "le risque est plus grand que les négociations soient entravées qu'elles ne soient couronnées de succès".
Lors d'une réunion de deux heures lundi, convoquée par la Jordanie, qui siège au Conseil, le groupe arabe à l'ONU avait, lui, apporté son soutien au document modifié.
Les amendements prévoient Jérusalem-Est, occupée et annexée, comme capitale d'un Etat palestinien, le règlement de la question des prisonniers palestiniens, l'arrêt de la colonisation israélienne et rappellent le caractère illégal du mur de séparation.
Le texte prévoit en outre un accord de paix dans un délai de douze mois, et le retrait israélien des Territoires occupés avant fin 2017.
L'ambassadeur britannique Mark Lyall Grant a indiqué qu'il ne voterait pas en faveur de la résolution, en raison notamment "des termes sur les délais, des nouveaux termes sur les réfugiés".
L'ambassadeur palestinien Riyad Mansour a exhorté le Conseil à adopter le texte pour montrer que "toute la communauté internationale s'intéresse à la question palestinienne" alors que plusieurs pays ont reconnu récemment la Palestine comme un Etat.
Dans une allusion aux Etats-Unis, M. Mansour a affirmé que les pays arabes et européens avaient cherché un compromis pour "ouvrir une porte à la paix au Conseil de sécurité" mais qu'"une partie ne voulait pas suivre le consensus mondial".
Il semble improbable, selon des diplomates, que le texte recueille les 9 voix nécessaires (sur 15 pays au Conseil de sécurité) à son adoption, ce qui éviterait aux Etats-Unis d'exercer leur droit de veto.
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité ont un droit de veto: les Etats-Unis, la France, le Royaume-uni, la Russie, et la Chine.
Or un veto américain risquerait de provoquer la colère des pays arabes alliés des Etats-Unis dans la coalition qui combat les jihadistes de l'Etat islamique en Syrie et en Irak.
Un projet de résolution avait été formellement présenté au Conseil de sécurité il y a moins de deux semaines, mais les Etats-Unis avaient indiqué qu'ils ne soutiendraient pas le texte.
Les Palestiniens s'étaient alors dits prêts à l'amender pour échapper à un veto des Etats-Unis.
Finalement les ambassadeurs n'ont pas attendu janvier et l'arrivée de cinq nouveaux membres au Conseil (Angola, Malaisie, Nouvelle-Zélande, Espagne et Venezuela) considérés comme étant plus favorables à la cause palestinienne.
Bahreïn: le chef de l'opposition chiite placé en détention pour 7 jours
Le chef de l'opposition chiite à Bahreïn, cheikh Ali Salmane, inculpé
notamment d'incitation à un changement de régime, a été placé en
détention pour sept jours, a annoncé mardi le parquet.
Arrêté dimanche à Manama, cheikh Salmane, 49 ans, est accusé d'appel à la haine et à la violence pour changer le régime dans ce royaume du Golfe à majorité chiite dirigé par la dynastie sunnite des Al-Khalifa.
Le chef d'Al-Wefaq ("L'entente"), principal mouvement de l'opposition à Bahreïn, avait été convoqué au ministère de l'Intérieur dimanche matin. Lundi soir, il a été formellement inculpé "d'incitation à un changement de régime par la force, par des menaces et des moyens illégaux, et d'insulte publique envers le ministère de l'Intérieur".
Selon le procureur général, cheikh Salmane est également accusé d'avoir incité à "la haine envers un segment de la population", une référence à la communauté sunnite.
L'opposant, qui a pu voir quatre de ses avocats avant un nouvel interrogatoire mardi, a été "confronté à des enregistrements (de ses discours) comportant des appels et des incitations qui justifient le recours à la violence et impliquent une menace de recourir à la force militaire contre l'autorité de l'Etat", a affirmé le procureur général Nayef Youssef Mahmoud dans un communiqué.
Au terme de l'interrogatoire, il a été décidé de maintenir "l'accusé en détention pendant sept jours à titre préventif pour les besoins de l'enquête", a-t-il ajouté.
Réagissant très vite, le Wefaq a estimé que cette mesure "grave" témoignait de "l'ampleur de la crise politique" à Bahreïn. Elle "ferme toutes les portes à un règlement politique", a ajouté le mouvement.
Mais le Wefaq a été rappelé à l'ordre par le ministère de la Justice qui l'a accusé dans un communiqué d'"utiliser des forums et des hommes religieux dans ses activités politiques, en contravention avec les principes de l'action politique".
Le ministère prévient que "si le Wefaq continue (...) ce sera une grave déviation", par rapport à la loi sur les associations politiques qui agissent de fait comme des partis, formellement interdits à Bahreïn.
Pressé de se conformer à cette toi, le Wefaq a tenu vendredi dernier son congrès général, au cours duquel il a reconduit Ali Salmane dans ses fonctions.
Depuis dimanche soir, des manifestations sporadiques émaillées d'incidents ont lieu dans des banlieues à majorité chiite de Manama, selon des témoins. Des heurts ont notamment éclaté entre policiers et manifestants près de la résidence de cheikh Salmane, les forces de sécurité faisant usage de gaz lacrymogènes.
Proche allié des Etats-Unis et siège de la Ve flotte américaine, Bahreïn (1,3 million d'habitants) est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation animé par la majorité chiite qui réclame une vraie monarchie constitutionnelle.
La dynastie sunnite des Al-Khalifa a jusqu'ici réprimé d'une poigne de fer toutes les manifestations violentes. Des élections législatives, organisées en novembre, ont été boycottées par l'opposition.
Arrêté dimanche à Manama, cheikh Salmane, 49 ans, est accusé d'appel à la haine et à la violence pour changer le régime dans ce royaume du Golfe à majorité chiite dirigé par la dynastie sunnite des Al-Khalifa.
Le chef d'Al-Wefaq ("L'entente"), principal mouvement de l'opposition à Bahreïn, avait été convoqué au ministère de l'Intérieur dimanche matin. Lundi soir, il a été formellement inculpé "d'incitation à un changement de régime par la force, par des menaces et des moyens illégaux, et d'insulte publique envers le ministère de l'Intérieur".
Selon le procureur général, cheikh Salmane est également accusé d'avoir incité à "la haine envers un segment de la population", une référence à la communauté sunnite.
L'opposant, qui a pu voir quatre de ses avocats avant un nouvel interrogatoire mardi, a été "confronté à des enregistrements (de ses discours) comportant des appels et des incitations qui justifient le recours à la violence et impliquent une menace de recourir à la force militaire contre l'autorité de l'Etat", a affirmé le procureur général Nayef Youssef Mahmoud dans un communiqué.
Au terme de l'interrogatoire, il a été décidé de maintenir "l'accusé en détention pendant sept jours à titre préventif pour les besoins de l'enquête", a-t-il ajouté.
Réagissant très vite, le Wefaq a estimé que cette mesure "grave" témoignait de "l'ampleur de la crise politique" à Bahreïn. Elle "ferme toutes les portes à un règlement politique", a ajouté le mouvement.
Mais le Wefaq a été rappelé à l'ordre par le ministère de la Justice qui l'a accusé dans un communiqué d'"utiliser des forums et des hommes religieux dans ses activités politiques, en contravention avec les principes de l'action politique".
Le ministère prévient que "si le Wefaq continue (...) ce sera une grave déviation", par rapport à la loi sur les associations politiques qui agissent de fait comme des partis, formellement interdits à Bahreïn.
Pressé de se conformer à cette toi, le Wefaq a tenu vendredi dernier son congrès général, au cours duquel il a reconduit Ali Salmane dans ses fonctions.
Depuis dimanche soir, des manifestations sporadiques émaillées d'incidents ont lieu dans des banlieues à majorité chiite de Manama, selon des témoins. Des heurts ont notamment éclaté entre policiers et manifestants près de la résidence de cheikh Salmane, les forces de sécurité faisant usage de gaz lacrymogènes.
Proche allié des Etats-Unis et siège de la Ve flotte américaine, Bahreïn (1,3 million d'habitants) est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation animé par la majorité chiite qui réclame une vraie monarchie constitutionnelle.
La dynastie sunnite des Al-Khalifa a jusqu'ici réprimé d'une poigne de fer toutes les manifestations violentes. Des élections législatives, organisées en novembre, ont été boycottées par l'opposition.
Syrie: des centaines de prisonniers en grève de la faim à Homs
Des centaines de prisonniers, en majorité de conscience, dans la prison
de la ville syrienne de Homs ont entamé une grève la faim pour dénoncer
leurs longues détentions et les abus, ont affirmé mardi un détenu et une
ONG.
"Plus de 1.000 personnes sont en grève de la faim depuis quatre jours", a précisé par téléphone, depuis la prison de Homs (centre), un détenu allant sous le pseudonyme de "Homsi".
"Nous voulons notre liberté. Certains, ici, ont été condamnés à 30 ans de prison uniquement pour avoir manifesté pacifiquement. D'autres ont été emprisonnés de façon arbitraire", a-t-il ajouté.
"Je suis en prison depuis 7 ans, et je suis accusé d'avoir commis des actes violents pendant la révolution. Ca ne fait aucun sens", a-t-il encore dit, alors que la révolte a commencé en mars 2011.
Des organisations de défense des droits de l'Homme accusent régulièrement le régime de Bashar al-Assad de professer de fausses accusations contre les prisonniers.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui a aussi fait part de cette grève de la faim, estime à 200.000 le nombre de personnes incarcérées depuis le début du mouvement de contestation pacifique qui a été durement réprimé avant de se transformer en rébellion.
Après 4 jours de grève de la faim, "personne n'a réagi à notre mouvement", affirme Homsi. "Quelque 12 personnes se sont évanouies par manque de nourriture. Il y a, parmi les détenus, des médecins et des pharmaciens, ils prennent soin de nous. Mais nous n'avons aucun médicament".
Selon l'OSDH, de nombreux prisonniers à Homs ont déjà purgé leur peine. Les grévistes de la faim protestent également contre "les mauvais traitements et le manque de médicaments".
Les prisons syriennes sont tristement célèbres pour les tortures et mauvais traitements infligés aux détenus. Dans un récent rapport, l'OSDH a estimé à 12.000 le nombre de personnes mortes en détention depuis 2011.
Par ailleurs, l'agence officielle SANA a affirmé que l'armée avait évacué des dizaines de familles de la région de la Ghouta orientale, tenue par les rebelles et assiégée depuis plus d'un par les soldats, à l'est de Damas.
"Des unités de l'armée ont ouvert des passages sûrs à 31 familles de Douma et Zibdine", a-t-elle précisé. Parmi les personnes évacuées figurent des femmes, des enfants et des vieillards ainsi que "des hommes armés qui se sont rendus".
Un militant anti-régime à Douma, parlant à l'AFP via internet, a confirmé ces évacuations, tout en mettant en garde contre le recrutement forcé des hommes évacués dans les rangs des milices fidèles au régime.
Dans le nord syrien, les autorités détenaient 19 étudiantes de l'université d'Alep arrêtées il y a plusieurs jours lors d'une manifestation pour réclamer la libération de leurs camarades, selon l'OSDH.
"En pleine guerre, les protestations se poursuivent dans les régions tenues par le régime", a souligné l'ONG. "Nous avons peur pour ces 19 filles dont le seul crime était d'avoir manifesté pacifiquement".
"Plus de 1.000 personnes sont en grève de la faim depuis quatre jours", a précisé par téléphone, depuis la prison de Homs (centre), un détenu allant sous le pseudonyme de "Homsi".
"Nous voulons notre liberté. Certains, ici, ont été condamnés à 30 ans de prison uniquement pour avoir manifesté pacifiquement. D'autres ont été emprisonnés de façon arbitraire", a-t-il ajouté.
"Je suis en prison depuis 7 ans, et je suis accusé d'avoir commis des actes violents pendant la révolution. Ca ne fait aucun sens", a-t-il encore dit, alors que la révolte a commencé en mars 2011.
Des organisations de défense des droits de l'Homme accusent régulièrement le régime de Bashar al-Assad de professer de fausses accusations contre les prisonniers.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui a aussi fait part de cette grève de la faim, estime à 200.000 le nombre de personnes incarcérées depuis le début du mouvement de contestation pacifique qui a été durement réprimé avant de se transformer en rébellion.
Après 4 jours de grève de la faim, "personne n'a réagi à notre mouvement", affirme Homsi. "Quelque 12 personnes se sont évanouies par manque de nourriture. Il y a, parmi les détenus, des médecins et des pharmaciens, ils prennent soin de nous. Mais nous n'avons aucun médicament".
Selon l'OSDH, de nombreux prisonniers à Homs ont déjà purgé leur peine. Les grévistes de la faim protestent également contre "les mauvais traitements et le manque de médicaments".
Les prisons syriennes sont tristement célèbres pour les tortures et mauvais traitements infligés aux détenus. Dans un récent rapport, l'OSDH a estimé à 12.000 le nombre de personnes mortes en détention depuis 2011.
Par ailleurs, l'agence officielle SANA a affirmé que l'armée avait évacué des dizaines de familles de la région de la Ghouta orientale, tenue par les rebelles et assiégée depuis plus d'un par les soldats, à l'est de Damas.
"Des unités de l'armée ont ouvert des passages sûrs à 31 familles de Douma et Zibdine", a-t-elle précisé. Parmi les personnes évacuées figurent des femmes, des enfants et des vieillards ainsi que "des hommes armés qui se sont rendus".
Un militant anti-régime à Douma, parlant à l'AFP via internet, a confirmé ces évacuations, tout en mettant en garde contre le recrutement forcé des hommes évacués dans les rangs des milices fidèles au régime.
Dans le nord syrien, les autorités détenaient 19 étudiantes de l'université d'Alep arrêtées il y a plusieurs jours lors d'une manifestation pour réclamer la libération de leurs camarades, selon l'OSDH.
"En pleine guerre, les protestations se poursuivent dans les régions tenues par le régime", a souligné l'ONG. "Nous avons peur pour ces 19 filles dont le seul crime était d'avoir manifesté pacifiquement".
Bahreïn: les appels se multiplient pour la libération du chef de l'opposition
Les appels se sont multipliés lundi pour la libération du chef de
l'opposition chiite à Bahreïn, arrêté dans ce royaume du Golfe où les
autorités peinent à étouffer un mouvement de contestation qui dure
depuis près de quatre ans.
L'arrestation dimanche de cheikh Ali Salmane, secrétaire général du mouvement Al-Wefaq ("L'entente"), constitue une "escalade" qui menace la "stabilité sociale" et la "paix civile", ont averti le Wefaq et quatre autres groupes d'opposition dans un texte conjoint.
En fin d'après-midi, des heurts ont éclaté entre policiers et manifestants près de la résidence de cheikh Salmane dans un village de la banlieue de Manama, ont indiqué des témoins, précisant que les forces de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogènes.
Des organisations locales et régionales de défense des droits de l'Homme ont également exigé la "libération immédiate et sans condition" de cheikh Salmane, détenu pour avoir exercé son "droit à la liberté d'expression", selon un communiqué.
Dans la matinée, des dizaines de dignitaires religieux chiites avaient protesté dans une mosquée en brandissant des portraits du chef de l'opposition qui n'a pas été libéré après un interrogatoire de près de dix heures dimanche au ministère de l'Intérieur.
Son arrestation a provoqué immédiatement des manifestations sporadiques, accompagnées de heurts nocturnes, entre jeunes et policiers dans plusieurs villages chiites de la banlieue de Manama, selon des images postées sur les réseaux sociaux.
Proche allié des Etats-Unis et siège de la Ve flotte américaine, Bahreïn (1,3 million d'habitants) est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation animé par la majorité chiite qui réclame une monarchie constitutionnelle.
La dynastie sunnite des Al-Khalifa a jusqu'ici réprimé d'une poigne de fer toutes les manifestations violentes. Un dialogue national, entamé en juillet 2011 et auquel a participé le Wefaq, n'a abouti à aucun résultat tangible. Des élections législatives, organisées en novembre, ont été boycottées par l'opposition.
Vendredi, à l'issue d'un Congrès général, le Wefaq a reconduit cheikh Salmane au poste de secrétaire général, qu'il occupe depuis 2006, pour un mandat de quatre ans.
Le même jour, une manifestation ayant rassemblé plusieurs milliers de chiites a été organisée près de Manama pour réclamer l'éviction du gouvernement et du Parlement, qualifiés "d'illégitimes".
Cheikh Salmane a été convoqué dimanche matin au ministère de l'Intérieur pour être interrogé par la police criminelle sur "des violations des dispositions de la loi" qui n'ont pas été précisées par les autorités.
Selon son avocat Abdallah al-Chamlane, qui dit ne pas avoir été autorisé à l'assister, cheikh Salmane est accusé "d'incitation à la haine contre le régime et d'appel à le renverser par la force", d'"insulte envers la magistrature et le pouvoir exécutif", d'"incitation confessionnelle", de "propagation de fausses nouvelles" et de "participation à des manifestations préjudiciables à l'économie".
Nabeel Rajab, directeur du Centre bahreïni des droits de l'Homme, a réagi à l'arrestation de l'opposant en affirmant que "le silence de la communauté internationale a contribué" au durcissement des autorités.
Face à la poursuite de la contestation, Bahreïn a alourdi les peines pour les auteurs de violences et introduit la peine capitale ou la prison à perpétuité en cas de morts ou de blessés.
Lundi, un tribunal de Manama a condamné deux chiites à la peine de mort et un troisième à la prison à vie pour avoir tué un policier. Neuf autres ont été condamnés à six ans de prison chacun pour leur implication dans l'explosion qui a tué le policier, a précisé l'agence officielle Bna.
(29-12-2014 - Assawra avec les agences de presse)
L'arrestation dimanche de cheikh Ali Salmane, secrétaire général du mouvement Al-Wefaq ("L'entente"), constitue une "escalade" qui menace la "stabilité sociale" et la "paix civile", ont averti le Wefaq et quatre autres groupes d'opposition dans un texte conjoint.
En fin d'après-midi, des heurts ont éclaté entre policiers et manifestants près de la résidence de cheikh Salmane dans un village de la banlieue de Manama, ont indiqué des témoins, précisant que les forces de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogènes.
Des organisations locales et régionales de défense des droits de l'Homme ont également exigé la "libération immédiate et sans condition" de cheikh Salmane, détenu pour avoir exercé son "droit à la liberté d'expression", selon un communiqué.
Dans la matinée, des dizaines de dignitaires religieux chiites avaient protesté dans une mosquée en brandissant des portraits du chef de l'opposition qui n'a pas été libéré après un interrogatoire de près de dix heures dimanche au ministère de l'Intérieur.
Son arrestation a provoqué immédiatement des manifestations sporadiques, accompagnées de heurts nocturnes, entre jeunes et policiers dans plusieurs villages chiites de la banlieue de Manama, selon des images postées sur les réseaux sociaux.
Proche allié des Etats-Unis et siège de la Ve flotte américaine, Bahreïn (1,3 million d'habitants) est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation animé par la majorité chiite qui réclame une monarchie constitutionnelle.
La dynastie sunnite des Al-Khalifa a jusqu'ici réprimé d'une poigne de fer toutes les manifestations violentes. Un dialogue national, entamé en juillet 2011 et auquel a participé le Wefaq, n'a abouti à aucun résultat tangible. Des élections législatives, organisées en novembre, ont été boycottées par l'opposition.
Vendredi, à l'issue d'un Congrès général, le Wefaq a reconduit cheikh Salmane au poste de secrétaire général, qu'il occupe depuis 2006, pour un mandat de quatre ans.
Le même jour, une manifestation ayant rassemblé plusieurs milliers de chiites a été organisée près de Manama pour réclamer l'éviction du gouvernement et du Parlement, qualifiés "d'illégitimes".
Cheikh Salmane a été convoqué dimanche matin au ministère de l'Intérieur pour être interrogé par la police criminelle sur "des violations des dispositions de la loi" qui n'ont pas été précisées par les autorités.
Selon son avocat Abdallah al-Chamlane, qui dit ne pas avoir été autorisé à l'assister, cheikh Salmane est accusé "d'incitation à la haine contre le régime et d'appel à le renverser par la force", d'"insulte envers la magistrature et le pouvoir exécutif", d'"incitation confessionnelle", de "propagation de fausses nouvelles" et de "participation à des manifestations préjudiciables à l'économie".
Nabeel Rajab, directeur du Centre bahreïni des droits de l'Homme, a réagi à l'arrestation de l'opposant en affirmant que "le silence de la communauté internationale a contribué" au durcissement des autorités.
Face à la poursuite de la contestation, Bahreïn a alourdi les peines pour les auteurs de violences et introduit la peine capitale ou la prison à perpétuité en cas de morts ou de blessés.
Lundi, un tribunal de Manama a condamné deux chiites à la peine de mort et un troisième à la prison à vie pour avoir tué un policier. Neuf autres ont été condamnés à six ans de prison chacun pour leur implication dans l'explosion qui a tué le policier, a précisé l'agence officielle Bna.
(29-12-2014 - Assawra avec les agences de presse)
Israël/Palestine : : les Palestiniens veulent présenter une résolution modifiée cette semaine
Les Palestiniens ont apporté lundi des modifications à leur projet de
résolution portant sur un accord de paix avec Israël et demandé à ce que
le texte soit soumis au Conseil de sécurité dès cette semaine.
Les Etats-Unis, proches alliés d'Israël et membres permanents du Conseil, ont d'emblée rejeté le texte.
"Comme nous l'avons dit par le passé, nous ne soutenons pas ce projet de résolution et d'autres pays partagent nos inquiétudes", a déclaré Jeffrey Rathke, un porte-parole du département d'Etat.
Lors d'une réunion de deux heures convoquée par la Jordanie, qui siège au Conseil, le groupe arabe à l'ONU a, lui, apporté son soutien au document modifié.
Les amendements prévoient Jérusalem-Est, occupée et annexée, comme capitale d'un Etat palestinien, le règlement de la question des prisonniers palestiniens, l'arrêt de la colonisation israélienne et rappellent le caractère illégal du mur de séparation.
Le texte prévoit en outre un accord de paix dans un délai de douze mois, et le retrait israélien des Territoires occupés avant fin 2017.
La réunion du groupe arabe devait porter notamment sur l'opportunité de chercher à obtenir un vote du Conseil de sécurité cette semaine, peut-être même dès mardi, ont fait savoir des diplomates jordanien et palestinien.
"Nos dirigeants respectifs vont s'entretenir pour trouver le meilleur moyen et le meilleur moment pour qu'un vote ait lieu sur la résolution", a expliqué à la presse l'ambassadrice jordanienne Dina Kawar.
Un vote mardi est "réaliste", a soutenu l'ambassadeur palestinien à l'ONU, Riyad Mansour.
Le projet de résolution a été formellement présenté au Conseil de sécurité il y a moins de deux semaines mais les Etats-Unis ont indiqué qu'ils ne soutiendraient pas un texte fixant un calendrier pour l'aboutissement des pourparlers de paix avec Israël.
Les Palestiniens se sont déjà dits prêts à l'amender pour échapper à un veto américain.
Mais lundi, M. Rathke, le porte-parole du département d'Etat, a jugé que le projet de résolution n'était pas "constructif. Nous pensons qu'il pose des délais arbitraires à un succès des négociations de paix et au retrait d'Israël de Cisjordanie, et le risque est plus grand que les négociations soient entravées qu'elles ne soient couronnées de succès".
Et avec cinq nouveaux membres qui vont rejoindre le Conseil de sécurité à partir du 1er janvier, les ambassadeurs pourraient décider de patienter jusqu'au mois prochain.
L'Angola, la Malaisie, la Nouvelle-Zélande, l'Espagne et le Venezuela vont siéger pendant deux ans au Conseil, un changement qui est considéré comme étant plus favorable à la cause palestinienne. Ils vont remplacer l'Argentine, l'Australie, le Luxembourg, le Rwanda et la Corée du Sud.
Cette nouvelle initiative palestinienne pour parvenir à un accord de paix avec Israël intervient alors que la communauté internationale s'inquiète de plus en plus de la montée de la violence et de l'incapacité à relancer les tractations.
L'armée israélienne a tué par balles lundi un Palestinien de 17 ans dans le nord de la Cisjordanie occupée après des jets de pierres, ont indiqué des responsables des services de sécurité des deux camps.
Les Etats-Unis, proches alliés d'Israël et membres permanents du Conseil, ont d'emblée rejeté le texte.
"Comme nous l'avons dit par le passé, nous ne soutenons pas ce projet de résolution et d'autres pays partagent nos inquiétudes", a déclaré Jeffrey Rathke, un porte-parole du département d'Etat.
Lors d'une réunion de deux heures convoquée par la Jordanie, qui siège au Conseil, le groupe arabe à l'ONU a, lui, apporté son soutien au document modifié.
Les amendements prévoient Jérusalem-Est, occupée et annexée, comme capitale d'un Etat palestinien, le règlement de la question des prisonniers palestiniens, l'arrêt de la colonisation israélienne et rappellent le caractère illégal du mur de séparation.
Le texte prévoit en outre un accord de paix dans un délai de douze mois, et le retrait israélien des Territoires occupés avant fin 2017.
La réunion du groupe arabe devait porter notamment sur l'opportunité de chercher à obtenir un vote du Conseil de sécurité cette semaine, peut-être même dès mardi, ont fait savoir des diplomates jordanien et palestinien.
"Nos dirigeants respectifs vont s'entretenir pour trouver le meilleur moyen et le meilleur moment pour qu'un vote ait lieu sur la résolution", a expliqué à la presse l'ambassadrice jordanienne Dina Kawar.
Un vote mardi est "réaliste", a soutenu l'ambassadeur palestinien à l'ONU, Riyad Mansour.
Le projet de résolution a été formellement présenté au Conseil de sécurité il y a moins de deux semaines mais les Etats-Unis ont indiqué qu'ils ne soutiendraient pas un texte fixant un calendrier pour l'aboutissement des pourparlers de paix avec Israël.
Les Palestiniens se sont déjà dits prêts à l'amender pour échapper à un veto américain.
Mais lundi, M. Rathke, le porte-parole du département d'Etat, a jugé que le projet de résolution n'était pas "constructif. Nous pensons qu'il pose des délais arbitraires à un succès des négociations de paix et au retrait d'Israël de Cisjordanie, et le risque est plus grand que les négociations soient entravées qu'elles ne soient couronnées de succès".
Et avec cinq nouveaux membres qui vont rejoindre le Conseil de sécurité à partir du 1er janvier, les ambassadeurs pourraient décider de patienter jusqu'au mois prochain.
L'Angola, la Malaisie, la Nouvelle-Zélande, l'Espagne et le Venezuela vont siéger pendant deux ans au Conseil, un changement qui est considéré comme étant plus favorable à la cause palestinienne. Ils vont remplacer l'Argentine, l'Australie, le Luxembourg, le Rwanda et la Corée du Sud.
Cette nouvelle initiative palestinienne pour parvenir à un accord de paix avec Israël intervient alors que la communauté internationale s'inquiète de plus en plus de la montée de la violence et de l'incapacité à relancer les tractations.
L'armée israélienne a tué par balles lundi un Palestinien de 17 ans dans le nord de la Cisjordanie occupée après des jets de pierres, ont indiqué des responsables des services de sécurité des deux camps.
Irak: 17 morts dans un attentat suicide contre des chiites
Au moins 17 pèlerins chiites sont morts lundi dans un attentat suicide
au nord de Bagdad, ont rapporté des responsables et des survivants.
L'attaque, qui a visé une tente sous laquelle étaient servis des rafraichissements aux pèlerins dans la région de Taji, a également blessé au moins 35 personnes.
Les victimes étaient en route vers Samarra, à 110 km au nord de Bagdad, pour y commémorer l'anniversaire de la mort de Hassan al-Askari, l'un des douze imams révérés par la communauté chiite, majoritaire en Irak.
"Nous étions en train de distribuer de la nourriture, des fruits et du thé aux pèlerins en route vers Samarra lorsqu'un (kamikaze) s'est fait exploser", a raconté Sajjad, 25 ans, depuis l'hôpital de Bagdad où était traité son frère, qui a reçu des éclats.
Le kamikaze portait, pour passer inaperçu, un drapeau chiite, et a crié "Allah Akbar" (Dieu est grand) avant de faire détoner les explosifs qu'il portait, a ajouté le jeune homme.
La ville majoritairement sunnite de Samarra abrite l'un des grands lieux saints chiites du pays, le mausolée des imams Ali al-Hadi et Hassan al-Askari.
L'attaque n'a pas été immédiatement revendiquée, mais les attentats suicide sont en très grande majorité le fait d'extrémistes sunnites en Irak, dont les jihadistes de l'organisation Etat islamique (EI).
L'EI, qui a lancé en juin une offensive fulgurante en Irak, s'est depuis emparé de vastes pans de territoire et a décrété un califat sur les zones qu'il contrôle en Irak mais aussi en Syrie voisine.
Dépassée au début du conflit, l'armée irakienne tente depuis, aidée par les combattants kurdes et des miliciens chiites et parfois sunnites, de repousser les jihadistes.
Et une coalition internationale, emmenée par les Etats-Unis, apporte un appui aérien en menant des raids réguliers contre des positions du groupe ultradical sunnite accusé par l'ONU de crimes contre l'Humanité.
L'attaque, qui a visé une tente sous laquelle étaient servis des rafraichissements aux pèlerins dans la région de Taji, a également blessé au moins 35 personnes.
Les victimes étaient en route vers Samarra, à 110 km au nord de Bagdad, pour y commémorer l'anniversaire de la mort de Hassan al-Askari, l'un des douze imams révérés par la communauté chiite, majoritaire en Irak.
"Nous étions en train de distribuer de la nourriture, des fruits et du thé aux pèlerins en route vers Samarra lorsqu'un (kamikaze) s'est fait exploser", a raconté Sajjad, 25 ans, depuis l'hôpital de Bagdad où était traité son frère, qui a reçu des éclats.
Le kamikaze portait, pour passer inaperçu, un drapeau chiite, et a crié "Allah Akbar" (Dieu est grand) avant de faire détoner les explosifs qu'il portait, a ajouté le jeune homme.
La ville majoritairement sunnite de Samarra abrite l'un des grands lieux saints chiites du pays, le mausolée des imams Ali al-Hadi et Hassan al-Askari.
L'attaque n'a pas été immédiatement revendiquée, mais les attentats suicide sont en très grande majorité le fait d'extrémistes sunnites en Irak, dont les jihadistes de l'organisation Etat islamique (EI).
L'EI, qui a lancé en juin une offensive fulgurante en Irak, s'est depuis emparé de vastes pans de territoire et a décrété un califat sur les zones qu'il contrôle en Irak mais aussi en Syrie voisine.
Dépassée au début du conflit, l'armée irakienne tente depuis, aidée par les combattants kurdes et des miliciens chiites et parfois sunnites, de repousser les jihadistes.
Et une coalition internationale, emmenée par les Etats-Unis, apporte un appui aérien en menant des raids réguliers contre des positions du groupe ultradical sunnite accusé par l'ONU de crimes contre l'Humanité.
Israël/Palestine : un Palestinien tué par l'armée israélienne en Cisjordanie
L'armée israélienne a tué par balles lundi un Palestinien dans le nord
de la Cisjordanie occupée après des jets de pierres, ont indiqué des
responsables des services de sécurité palestiniens.
L'armée israélienne a confirmé qu'un Palestinien avait succombé à ses blessures par balles, affirmant avoir d'abord procédé à des tirs de sommation pour faire cesser les jets de pierres en direction de civils israéliens.
Les sources palestiniennes ont, elles, évoqué des jets de pierre sur des véhicules militaires israéliens.
L'âge et l'identité de la victime, tuée près de la colonie de Tapuah, au sud de Naplouse, n'ont pas été précisés dans l'immédiat. Un autre Palestinien, âgé de 19 ans, a été blessé, selon les responsables palestiniens.
Selon un décompte de l'AFP, une vingtaine de Palestiniens ont été tués par l'armée israélienne depuis juin en Cisjordanie.
Le 10 décembre, c'est un haut responsable palestinien, Ziad Abou Ein, en charge du dossier de la colonisation au sein de l'Autorité palestinienne, qui est mort lors d'une manifestation qui se voulait pacifique après avoir été repoussé brutalement par des soldats israéliens qui l'ont empoigné à la gorge.
L'armée israélienne a confirmé qu'un Palestinien avait succombé à ses blessures par balles, affirmant avoir d'abord procédé à des tirs de sommation pour faire cesser les jets de pierres en direction de civils israéliens.
Les sources palestiniennes ont, elles, évoqué des jets de pierre sur des véhicules militaires israéliens.
L'âge et l'identité de la victime, tuée près de la colonie de Tapuah, au sud de Naplouse, n'ont pas été précisés dans l'immédiat. Un autre Palestinien, âgé de 19 ans, a été blessé, selon les responsables palestiniens.
Selon un décompte de l'AFP, une vingtaine de Palestiniens ont été tués par l'armée israélienne depuis juin en Cisjordanie.
Le 10 décembre, c'est un haut responsable palestinien, Ziad Abou Ein, en charge du dossier de la colonisation au sein de l'Autorité palestinienne, qui est mort lors d'une manifestation qui se voulait pacifique après avoir été repoussé brutalement par des soldats israéliens qui l'ont empoigné à la gorge.
lundi 29 décembre 2014
Israël/Palestine : Les enfants de Gaza, rescapés de la guerre, luttent contre ses séquelles
Cet été, Mountasser a réchappé à un missile israélien
qui a tué son frère et trois cousins sur une plage de Gaza. Cinq mois
plus tard, et après plusieurs tentatives de suicide, ce Palestinien de
11 ans affronte seul les démons qui le hantent encore.
L'opinion mondiale s'est émue de la mort en direct des quatre garçons, âgés de neuf à onze ans, fauchés pendant qu'ils jouaient au ballon sur une plage de l'enclave palestinienne, alors en proie au pilonnage intensif de l'aviation israélienne.
Fin août, Palestiniens et Israéliens ont conclu un cessez-le-feu, le troisième en six ans à Gaza, laissant derrière eux près de 2.200 Palestiniens tués, des milliers de blessés et des séquelles psychologiques chez de nombreux Gazaouis.
Les premiers touchés, ce sont les enfants. Plus de 500 d'entre eux ont été tués et des centaines de milliers d'autres auraient aujourd'hui besoin d'aide psychologique après le traumatisme du conflit. Mountasser Bakr n'est qu'un cas parmi de nombreux autres.
"Depuis ce qui s'est passé, il est pris en charge par un centre de santé mentale. Si le rendez-vous ou la prise de médicament prend du retard, même de dix minutes, on ne peut plus le contrôler", raconte son père Ahed.
Ce Gazaoui de 55 ans, qui a perdu son fils Zacharia, neuf ans, ce 16 juillet sur la plage de Gaza, regarde, anxieux, Mountasser se ronger les ongles enfermé dans son silence. "Il devient ultra-violent, il casse tout et il se met à se frapper la tête contre les murs. Il a même essayé de se jeter du toit".
Mountasser s'en prend aussi aux autres. "L'autre jour, on l'a retrouvé en train d'essayer de pendre ses cousins", dit son père, en triturant les tablettes de comprimés qu'il tient dans sa main.
Depuis qu'il a vu son frère et ses cousins mourir, Mountasser "est dans un autre monde" et refuse d'aller à l'école. Et son père avoue ne pas s'être battu à ce sujet. "Et si jamais il essayait de tuer un de ses camarades?".
Sortant brusquement de son mutisme, les yeux rivés au sol, Mountasser se met à parler. "Je ne veux pas aller à l'école. Avant j'y allai avec Zacharia. En classe, il m'aidait à écrire mon nom. Mais maintenant il est mort".
Alors que le vidéaste de l'AFP s'approche de lui, le garçon recule brusquement et lance, énervé: "je ne veux rien faire, je veux juste prendre une Kalachnikov et tous les tuer pour venger Zacharia et mes cousins".
Un silence. Puis, "la nuit, je rêve d'eux, je rêve que je les prends dans mes bras. Je ne vais plus à la plage parce que c'est là qu'ils sont morts". De nouveau, le silence.
"Les souvenirs que ces enfants ont emmagasiné pendant la guerre sont durs et impossibles à effacer, et cela concerne tous les enfants gazaouis", affirme Samir Zaqqout, qui travaille dans la santé mentale à Gaza. "Ils ont été soumis à des chocs successifs, à des traumatismes continus: après trois guerres en six ans, comment ces enfants pourraient-ils retrouver une vie normale ?".
A la souffrance s'ajoute le manque d'infrastructures et de médecins spécialisés en santé mentale dans la petite enclave où s'entassent 1,8 million de Palestiniens, dont près de la moitié ont moins de 14 ans, souligne M. Zaqqout.
A la fin de la guerre, Kamela Abou Hadaf s'est retrouvée seule face aux traumatismes de ses cinq enfants qui ont recommencé à faire pipi au lit. Aujourd'hui, elle a trouvé des médecins allemands qui organisent des sessions de parole avec les enfants.
Une façon de soulager des parents désarmés. "Je ne sais pas quoi faire pour les aider. Pendant la guerre, ils étaient terrorisés, mais nous aussi, les adultes, on était effrayés, donc on n'a pas su les rassurer", avoue cette mère de famille de 45 ans.
Raghda Ahmed, elle, se fait du souci pour son fils Wissam, huit ans. "Depuis la guerre, il ne me quitte plus, même pas pour une minute. Il me dit +reste avec moi, comme ça si les avions bombardent, on mourra ensemble+", rapporte cette Gazaouie de 30 ans.
"Souvent, je reste même avec lui à l'école", poursuit la mère. Avant d'être interrompue par son fils: "mais pourquoi aller à l'école et étudier? Dans tous les cas, on va mourir à la prochaine guerre".
L'opinion mondiale s'est émue de la mort en direct des quatre garçons, âgés de neuf à onze ans, fauchés pendant qu'ils jouaient au ballon sur une plage de l'enclave palestinienne, alors en proie au pilonnage intensif de l'aviation israélienne.
Fin août, Palestiniens et Israéliens ont conclu un cessez-le-feu, le troisième en six ans à Gaza, laissant derrière eux près de 2.200 Palestiniens tués, des milliers de blessés et des séquelles psychologiques chez de nombreux Gazaouis.
Les premiers touchés, ce sont les enfants. Plus de 500 d'entre eux ont été tués et des centaines de milliers d'autres auraient aujourd'hui besoin d'aide psychologique après le traumatisme du conflit. Mountasser Bakr n'est qu'un cas parmi de nombreux autres.
"Depuis ce qui s'est passé, il est pris en charge par un centre de santé mentale. Si le rendez-vous ou la prise de médicament prend du retard, même de dix minutes, on ne peut plus le contrôler", raconte son père Ahed.
Ce Gazaoui de 55 ans, qui a perdu son fils Zacharia, neuf ans, ce 16 juillet sur la plage de Gaza, regarde, anxieux, Mountasser se ronger les ongles enfermé dans son silence. "Il devient ultra-violent, il casse tout et il se met à se frapper la tête contre les murs. Il a même essayé de se jeter du toit".
Mountasser s'en prend aussi aux autres. "L'autre jour, on l'a retrouvé en train d'essayer de pendre ses cousins", dit son père, en triturant les tablettes de comprimés qu'il tient dans sa main.
Depuis qu'il a vu son frère et ses cousins mourir, Mountasser "est dans un autre monde" et refuse d'aller à l'école. Et son père avoue ne pas s'être battu à ce sujet. "Et si jamais il essayait de tuer un de ses camarades?".
Sortant brusquement de son mutisme, les yeux rivés au sol, Mountasser se met à parler. "Je ne veux pas aller à l'école. Avant j'y allai avec Zacharia. En classe, il m'aidait à écrire mon nom. Mais maintenant il est mort".
Alors que le vidéaste de l'AFP s'approche de lui, le garçon recule brusquement et lance, énervé: "je ne veux rien faire, je veux juste prendre une Kalachnikov et tous les tuer pour venger Zacharia et mes cousins".
Un silence. Puis, "la nuit, je rêve d'eux, je rêve que je les prends dans mes bras. Je ne vais plus à la plage parce que c'est là qu'ils sont morts". De nouveau, le silence.
"Les souvenirs que ces enfants ont emmagasiné pendant la guerre sont durs et impossibles à effacer, et cela concerne tous les enfants gazaouis", affirme Samir Zaqqout, qui travaille dans la santé mentale à Gaza. "Ils ont été soumis à des chocs successifs, à des traumatismes continus: après trois guerres en six ans, comment ces enfants pourraient-ils retrouver une vie normale ?".
A la souffrance s'ajoute le manque d'infrastructures et de médecins spécialisés en santé mentale dans la petite enclave où s'entassent 1,8 million de Palestiniens, dont près de la moitié ont moins de 14 ans, souligne M. Zaqqout.
A la fin de la guerre, Kamela Abou Hadaf s'est retrouvée seule face aux traumatismes de ses cinq enfants qui ont recommencé à faire pipi au lit. Aujourd'hui, elle a trouvé des médecins allemands qui organisent des sessions de parole avec les enfants.
Une façon de soulager des parents désarmés. "Je ne sais pas quoi faire pour les aider. Pendant la guerre, ils étaient terrorisés, mais nous aussi, les adultes, on était effrayés, donc on n'a pas su les rassurer", avoue cette mère de famille de 45 ans.
Raghda Ahmed, elle, se fait du souci pour son fils Wissam, huit ans. "Depuis la guerre, il ne me quitte plus, même pas pour une minute. Il me dit +reste avec moi, comme ça si les avions bombardent, on mourra ensemble+", rapporte cette Gazaouie de 30 ans.
"Souvent, je reste même avec lui à l'école", poursuit la mère. Avant d'être interrompue par son fils: "mais pourquoi aller à l'école et étudier? Dans tous les cas, on va mourir à la prochaine guerre".
Tunisie : investissements contrariés, prêts relancés
En reconstruction démocratique depuis 2011, la Tunisie n'en a pas fini
d'accuser le coup sur le plan économique pendant trois années où les
Tunisiens ont beaucoup été sollicités électoralement. L'une des
illustrations est le niveau des investissements étrangers.
Comparativement aux onze premiers mois de 2013, ceux de 2014 révèlent que les investissements étrangers ont atteint 1,64 milliard de dinars (1 dinar tunisien = 0,53 dollar) contre 1,79 milliard de dinars. C'est donc une baisse de 8,6% en glissement annuel que relève l’Agence nationale de promotion de l'investissement extérieur. "Entre janvier et novembre, les investissements directs étrangers (IDE) se sont établis à 1,49 milliard de dinars, soit 10,9% de moins par rapport à 2013, alors que les investissements de portefeuille ont grimpé de 22,5% par rapport à 2013, à 151,9 millions de dinars", indique l'Agence nationale de promotion de l'investissement extérieur. Comment ces investissements se sont-ils répartis ? Avec 870 millions de dinars, le secteur énergétique accapare la plus grande part des investissements. S'ensuivent ceux en direction des services avec 321,4 millions de dinars, de l’industrie (294,2 millions de dinars) et de l’agriculture (6,2 millions de dinars).
Parallèlement à ce flux d'investissements, la Tunisie a bénéficié pour 2014 d'un appui financier de 204 millions d’euros. Selon la délégation de l’Union européenne à Tunis, "après avoir accordé 135 millions d’euros de dons en 2013, l’UE a accentué son soutien en allouant 169 millions d’euros au programme d’action 2014". Elle y a ajouté 35 millions d’euros au titre de la Facilité investissement voisinage. Pour Laura Baeza, ambassadrice de l’UE en Tunisie, il y a un parallèle entre ce volontarisme européen et l'évolution que le pays a connu ces dernières années. "L’ampleur du soutien européen reflète les avancées remarquables accomplies par la Tunisie en matière de gouvernance démocratique avec l’adoption d’une Constitution consensuelle et l’organisation d’élections législatives transparentes et pluralistes", explique-t-elle. Et l'Union européenne n'y est pas allée de main morte. Selon l'agence Ecofin, sept grands programmes de coopération ont été financés en 2014. Ainsi de l’accompagnement des réformes en matière de gouvernance et de transition, de justice, idem du soutien aux médias audiovisuels, de la gestion intégrée des frontières et de la réhabilitation des quartiers populaires.
À côté de l'Union européenne, la Banque mondiale entend apporter son soutien à la Tunisie ,et ce, dès le premier trimestre de 2015. Alors que la cérémonie de prestation de serment de Beji Caïd Essebsi est prévue ce mercredi 31 décembre, le pays sait pouvoir compter sur un prêt de 500 millions de dollars que la Banque mondiale va lui accorder. Selon le ministre tunisien de l'Économie et des Finances, Hakim Ben Hammouda, "cela se fera en deux temps : d'abord, par un premier crédit de 250 millions de dollars qui sera décaissé en janvier 2015, ensuite par un deuxième crédit d'un montant identique qui sera versé en mars". Et de préciser : "La décision prise par le Fonds monétaire international le 12 décembre relative au décaissement de la 5e tranche du crédit de garantie conclu avec la Tunisie est de nature à encourager les institutions financières à soutenir davantage la Tunisie durant la prochaine étape."
Dans la ligne de mire de Hakim Ben Hammouda, il y a la volonté de voir la perception de la Tunisie améliorée aux yeux des agences de notation. Celles-ci ne manqueront pas, au début de 2015, de réagir à la nouvelle donne politique du pays et donc à la stratégie économique que les nouvelles autorités entendent adopter pour sortir la Tunisie de l'ornière.
Comparativement aux onze premiers mois de 2013, ceux de 2014 révèlent que les investissements étrangers ont atteint 1,64 milliard de dinars (1 dinar tunisien = 0,53 dollar) contre 1,79 milliard de dinars. C'est donc une baisse de 8,6% en glissement annuel que relève l’Agence nationale de promotion de l'investissement extérieur. "Entre janvier et novembre, les investissements directs étrangers (IDE) se sont établis à 1,49 milliard de dinars, soit 10,9% de moins par rapport à 2013, alors que les investissements de portefeuille ont grimpé de 22,5% par rapport à 2013, à 151,9 millions de dinars", indique l'Agence nationale de promotion de l'investissement extérieur. Comment ces investissements se sont-ils répartis ? Avec 870 millions de dinars, le secteur énergétique accapare la plus grande part des investissements. S'ensuivent ceux en direction des services avec 321,4 millions de dinars, de l’industrie (294,2 millions de dinars) et de l’agriculture (6,2 millions de dinars).
Parallèlement à ce flux d'investissements, la Tunisie a bénéficié pour 2014 d'un appui financier de 204 millions d’euros. Selon la délégation de l’Union européenne à Tunis, "après avoir accordé 135 millions d’euros de dons en 2013, l’UE a accentué son soutien en allouant 169 millions d’euros au programme d’action 2014". Elle y a ajouté 35 millions d’euros au titre de la Facilité investissement voisinage. Pour Laura Baeza, ambassadrice de l’UE en Tunisie, il y a un parallèle entre ce volontarisme européen et l'évolution que le pays a connu ces dernières années. "L’ampleur du soutien européen reflète les avancées remarquables accomplies par la Tunisie en matière de gouvernance démocratique avec l’adoption d’une Constitution consensuelle et l’organisation d’élections législatives transparentes et pluralistes", explique-t-elle. Et l'Union européenne n'y est pas allée de main morte. Selon l'agence Ecofin, sept grands programmes de coopération ont été financés en 2014. Ainsi de l’accompagnement des réformes en matière de gouvernance et de transition, de justice, idem du soutien aux médias audiovisuels, de la gestion intégrée des frontières et de la réhabilitation des quartiers populaires.
À côté de l'Union européenne, la Banque mondiale entend apporter son soutien à la Tunisie ,et ce, dès le premier trimestre de 2015. Alors que la cérémonie de prestation de serment de Beji Caïd Essebsi est prévue ce mercredi 31 décembre, le pays sait pouvoir compter sur un prêt de 500 millions de dollars que la Banque mondiale va lui accorder. Selon le ministre tunisien de l'Économie et des Finances, Hakim Ben Hammouda, "cela se fera en deux temps : d'abord, par un premier crédit de 250 millions de dollars qui sera décaissé en janvier 2015, ensuite par un deuxième crédit d'un montant identique qui sera versé en mars". Et de préciser : "La décision prise par le Fonds monétaire international le 12 décembre relative au décaissement de la 5e tranche du crédit de garantie conclu avec la Tunisie est de nature à encourager les institutions financières à soutenir davantage la Tunisie durant la prochaine étape."
Dans la ligne de mire de Hakim Ben Hammouda, il y a la volonté de voir la perception de la Tunisie améliorée aux yeux des agences de notation. Celles-ci ne manqueront pas, au début de 2015, de réagir à la nouvelle donne politique du pays et donc à la stratégie économique que les nouvelles autorités entendent adopter pour sortir la Tunisie de l'ornière.
Algérie : des mesures fortes pour compenser la baisse des recettes pétrolières
L'explication de cette décision du gouvernement algérien vient du fait
que le pays commence à souffrir sérieusement de la baisse des cours du
pétrole, lequel représente sa principale source de revenus.
Il se trouve que les créances fiscales que les entreprises et administrations algériennes doivent à l'État s'élèvent à 60 milliards de dollars. "Soit l'équivalent d'une année entière de recettes pétrolières", précise Khelil Mahi qui ajoute qu'"il s’agit d’une manne qui pourrait renflouer les caisses du Trésor public". Cité par l'agence Ecofin, il précise qu'"il faut que le recouvrement se fasse de manière beaucoup plus efficace pour ces quatre dernières années". "Cela permettra de suppléer un petit peu la baisse des prix du pétrole", poursuit-il.
Il faut savoir qu'en Algérie, la fiscalité pétrolière contribue à hauteur de 60 % au budget de l'État. Le problème, c'est que les recettes provenant des hydrocarbures ont baissé de 1,84 % durant les onze premiers mois de 2014. En guise de rappel, les prix du pétrole ont chuté de 57,23 à 56,2 milliards de dollars, selon les chiffres révélés le 21 décembre par la douane. Vu que le pétrole représente 96 % des revenus externes de l'Algérie, on comprend que le gouvernement ait envoyé ce signal fort de recouvrement des créances fiscales.
De l'avis de l'ancien ministre et non moins ex-P-DG de la compagnie nationale Sonatrach, Abdelmadjid Attar cité par Maghreb Emergent, "la baisse actuelle des cours pétroliers est un signal et une alerte". De fait, il appelle à "la définition d’une politique énergétique globale fondée sur la consolidation de la production d’hydrocarbures, les économies d’énergies et le développement des énergies renouvelables". Et d'ajouter : "La dégringolade du prix du baril constitue une opportunité unique pour prendre des mesures en matière d’économie d’énergie". S'exprimant début décembre avec un pronostic de prix du baril de pétrole proche de 60 ou 65 dollars, il prévoyait un mois de décembre catastrophique. À moins de 60 dollars, selon les services des Douanes, il semble que la ligne rouge soit franchie.
Pour Abdelmadjid Attar, il est tout à fait envisageable d'avoir en 2015 un prix moyen du baril proche de 70 dollars. "Ce sera un manque à gagner de 30 % qui pourrait être enregistré par la fiscalité pétrolière", explique-t-il. Un vrai problème au regard des prévisions de la loi des finances que venait d’adopter l’Algérie. Et d'avancer que "le pays aura donc à puiser très largement dans le Fonds de régulation des recettes aussi bien cette année que l’année prochaine". Abdelmadjid Attar poursuit : "À cette allure, les ressources de ce fonds alimenté par les excédents de la fiscalité pétrolière depuis sa création en 2010 risquent d’être épuisées en quelques années et on pourrait commencer à avoir des problèmes à partir de 2016."
Autant de données qui conduisent à tirer la sonnette d'alarme et à se dire qu'une posture nouvelle est absolument nécessaire pour qu'avec le cours du baril de pétrole en baisse, l'Algérie ne s'enfonce dans une crise financière qui pourrait secouer tout l'édifice économique du pays.
Il se trouve que les créances fiscales que les entreprises et administrations algériennes doivent à l'État s'élèvent à 60 milliards de dollars. "Soit l'équivalent d'une année entière de recettes pétrolières", précise Khelil Mahi qui ajoute qu'"il s’agit d’une manne qui pourrait renflouer les caisses du Trésor public". Cité par l'agence Ecofin, il précise qu'"il faut que le recouvrement se fasse de manière beaucoup plus efficace pour ces quatre dernières années". "Cela permettra de suppléer un petit peu la baisse des prix du pétrole", poursuit-il.
Il faut savoir qu'en Algérie, la fiscalité pétrolière contribue à hauteur de 60 % au budget de l'État. Le problème, c'est que les recettes provenant des hydrocarbures ont baissé de 1,84 % durant les onze premiers mois de 2014. En guise de rappel, les prix du pétrole ont chuté de 57,23 à 56,2 milliards de dollars, selon les chiffres révélés le 21 décembre par la douane. Vu que le pétrole représente 96 % des revenus externes de l'Algérie, on comprend que le gouvernement ait envoyé ce signal fort de recouvrement des créances fiscales.
De l'avis de l'ancien ministre et non moins ex-P-DG de la compagnie nationale Sonatrach, Abdelmadjid Attar cité par Maghreb Emergent, "la baisse actuelle des cours pétroliers est un signal et une alerte". De fait, il appelle à "la définition d’une politique énergétique globale fondée sur la consolidation de la production d’hydrocarbures, les économies d’énergies et le développement des énergies renouvelables". Et d'ajouter : "La dégringolade du prix du baril constitue une opportunité unique pour prendre des mesures en matière d’économie d’énergie". S'exprimant début décembre avec un pronostic de prix du baril de pétrole proche de 60 ou 65 dollars, il prévoyait un mois de décembre catastrophique. À moins de 60 dollars, selon les services des Douanes, il semble que la ligne rouge soit franchie.
Pour Abdelmadjid Attar, il est tout à fait envisageable d'avoir en 2015 un prix moyen du baril proche de 70 dollars. "Ce sera un manque à gagner de 30 % qui pourrait être enregistré par la fiscalité pétrolière", explique-t-il. Un vrai problème au regard des prévisions de la loi des finances que venait d’adopter l’Algérie. Et d'avancer que "le pays aura donc à puiser très largement dans le Fonds de régulation des recettes aussi bien cette année que l’année prochaine". Abdelmadjid Attar poursuit : "À cette allure, les ressources de ce fonds alimenté par les excédents de la fiscalité pétrolière depuis sa création en 2010 risquent d’être épuisées en quelques années et on pourrait commencer à avoir des problèmes à partir de 2016."
Autant de données qui conduisent à tirer la sonnette d'alarme et à se dire qu'une posture nouvelle est absolument nécessaire pour qu'avec le cours du baril de pétrole en baisse, l'Algérie ne s'enfonce dans une crise financière qui pourrait secouer tout l'édifice économique du pays.
dimanche 28 décembre 2014
Irak: nouveau front dans l'offensive antijihadistes
Les forces irakiennes ont pénétré dimanche dans la ville de Doulouïya,
au nord de Bagdad, contrôlée en grande partie par le groupe Etat
islamique (EI), ouvrant un nouveau front dans leur offensive contre
cette organisation jihadiste, selon des responsables.
Les jihadistes tentent depuis des mois de s'emparer totalement de cette ville stratégique située à 90 km de Bagdad, mais font face à une résistance des tribus sunnites notamment celle d'Al-Joubour, dans la partie sud de la cité donnant sur le fleuve Tigre.
Policiers et soldats, aidés des forces spéciales antiterroristes, de miliciens armés et de membres de tribus, et appuyés par l'aviation irakienne, ont réussi à pénétrer à partir du nord de plusieurs km à l'intérieur de la ville, selon les responsables militaires et de la sécurité.
Ils cherchent désormais à consolider leurs positions avant de se lancer en direction du centre, ont-ils précisé.
L'offensive a été lancée vendredi à partir de plusieurs axes. Les forces irakiennes ont réussi à prendre plusieurs villages au sud de cette ville de taille moyenne, ont ajouté les responsables.
"Les forces armées sont entrées à Doulouïya" après avoir pris le contrôle de l'aéroport situé au nord de la ville et "renforcent les positions conquises", a dit un officier de l'armée à l'AFP. Elles sont la cible de francs-tireurs de l'EI et craignent les mines laissées par les jihadistes.
Un policier prenant part à l'assaut a confirmé à l'AFP la prise de l'aéroport en expliquant que les forces irakiennes tentaient de resserrer l'étau autour des jihadistes.
Doulouïya relie les provinces de Diyala (est) et Salaheddine (nord) et est située au sud de la ville de Samarra qui abrite l'un des principaux mausolées chiites.
Cette ville est passée ces derniers mois tantôt aux mains des jihadistes tantôt aux mains des forces irakiennes. Mais il y a près d'un mois et demi, l'EI avait réussi à y reprendre les zones dont il avait été chassé par l'armée.
L'EI, un groupe ultradical sunnite accusé de crimes contre l'Humanité, a lancé une offensive fulgurante en juin qui lui a permis de s'emparer de vastes régions sunnites d'Irak face à une armée en déroute.
Les forces gouvernementales dominées par les chiites ont ensuite cherché à regagner du terrain avec l'aide de combattants sunnites et kurdes et surtout l'appui aérien des Etats-Unis, à partir d'août, auxquels se sont joints ensuite des pays occidentaux dans le cadre de la coalition internationale antijihadistes.
Les combattants kurdes (peshmergas), alliés des forces irakiennes, ont lancé le 20 décembre une offensive depuis le sud de la ville de Rabia, à la frontière avec la Syrie, avec l'objectif de reconquérir au total un territoire d'environ 2.100 km2. A la faveur de cette offensive, ils ont réussi à briser le siège imposé au Mont Sinjar depuis septembre par l'EI.
L'armée a enregistré ces derniers mois plusieurs succès, en reprenant notamment la ville de Baïji (nord) et le barrage de Mossoul, le plus important du pays, ainsi que d'autres secteurs moins significatifs.
Les jihadistes tentent depuis des mois de s'emparer totalement de cette ville stratégique située à 90 km de Bagdad, mais font face à une résistance des tribus sunnites notamment celle d'Al-Joubour, dans la partie sud de la cité donnant sur le fleuve Tigre.
Policiers et soldats, aidés des forces spéciales antiterroristes, de miliciens armés et de membres de tribus, et appuyés par l'aviation irakienne, ont réussi à pénétrer à partir du nord de plusieurs km à l'intérieur de la ville, selon les responsables militaires et de la sécurité.
Ils cherchent désormais à consolider leurs positions avant de se lancer en direction du centre, ont-ils précisé.
L'offensive a été lancée vendredi à partir de plusieurs axes. Les forces irakiennes ont réussi à prendre plusieurs villages au sud de cette ville de taille moyenne, ont ajouté les responsables.
"Les forces armées sont entrées à Doulouïya" après avoir pris le contrôle de l'aéroport situé au nord de la ville et "renforcent les positions conquises", a dit un officier de l'armée à l'AFP. Elles sont la cible de francs-tireurs de l'EI et craignent les mines laissées par les jihadistes.
Un policier prenant part à l'assaut a confirmé à l'AFP la prise de l'aéroport en expliquant que les forces irakiennes tentaient de resserrer l'étau autour des jihadistes.
Doulouïya relie les provinces de Diyala (est) et Salaheddine (nord) et est située au sud de la ville de Samarra qui abrite l'un des principaux mausolées chiites.
Cette ville est passée ces derniers mois tantôt aux mains des jihadistes tantôt aux mains des forces irakiennes. Mais il y a près d'un mois et demi, l'EI avait réussi à y reprendre les zones dont il avait été chassé par l'armée.
L'EI, un groupe ultradical sunnite accusé de crimes contre l'Humanité, a lancé une offensive fulgurante en juin qui lui a permis de s'emparer de vastes régions sunnites d'Irak face à une armée en déroute.
Les forces gouvernementales dominées par les chiites ont ensuite cherché à regagner du terrain avec l'aide de combattants sunnites et kurdes et surtout l'appui aérien des Etats-Unis, à partir d'août, auxquels se sont joints ensuite des pays occidentaux dans le cadre de la coalition internationale antijihadistes.
Les combattants kurdes (peshmergas), alliés des forces irakiennes, ont lancé le 20 décembre une offensive depuis le sud de la ville de Rabia, à la frontière avec la Syrie, avec l'objectif de reconquérir au total un territoire d'environ 2.100 km2. A la faveur de cette offensive, ils ont réussi à briser le siège imposé au Mont Sinjar depuis septembre par l'EI.
L'armée a enregistré ces derniers mois plusieurs succès, en reprenant notamment la ville de Baïji (nord) et le barrage de Mossoul, le plus important du pays, ainsi que d'autres secteurs moins significatifs.
Bahreïn: Le chef de l'opposition chiite a été arrêté
Le chef du principal groupe de l'opposition chiite bahreïnie, cheikh Ali
Salmane, a été arrêté dimanche après avoir été longuement interrogé au
ministère de l'Intérieur, a annoncé son groupe Al-Wefaq dans un
communiqué.
Cheikh Salmane avait été convoqué dans la matinée pour être interrogé sur "des violations des dispositions de la loi", avait indiqué le ministère de l'Intérieur sans préciser lesquelles.
Dans son communiqué, Al-Wefaq a exigé "la libération immédiate" de son chef et prévenu que son arrestation était "une aventure grave et (aux conséquences) incalculables".
Plutôt, l'avocat de cheikh Salmane, Abdallah al-Chamlane, a affirmé que le chef d'Al-Wefaq était accusé d'"incitation à la haine contre le régime et d'appel à le renverser par la force". Il a aussi indiqué avoir été interdit d'assister son client durant son interrogatoire par la police criminelle.
L'arrestation de cheikh Salmane est survenue au lendemain de sa reconduction pour quatre ans à la tête du groupe, au terme d'un congrès général tenu pour se mettre en conformité avec la loi du royaume, un proche allié des Etats-Unis.
Petit pays dirigé par la dynastie sunnite des Al-Khalifa et siège de la Ve flotte américaine, Bahreïn est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation animé par la majorité chiite, qui réclame une monarchie constitutionnelle.
Cheikh Salmane avait été convoqué dans la matinée pour être interrogé sur "des violations des dispositions de la loi", avait indiqué le ministère de l'Intérieur sans préciser lesquelles.
Dans son communiqué, Al-Wefaq a exigé "la libération immédiate" de son chef et prévenu que son arrestation était "une aventure grave et (aux conséquences) incalculables".
Plutôt, l'avocat de cheikh Salmane, Abdallah al-Chamlane, a affirmé que le chef d'Al-Wefaq était accusé d'"incitation à la haine contre le régime et d'appel à le renverser par la force". Il a aussi indiqué avoir été interdit d'assister son client durant son interrogatoire par la police criminelle.
L'arrestation de cheikh Salmane est survenue au lendemain de sa reconduction pour quatre ans à la tête du groupe, au terme d'un congrès général tenu pour se mettre en conformité avec la loi du royaume, un proche allié des Etats-Unis.
Petit pays dirigé par la dynastie sunnite des Al-Khalifa et siège de la Ve flotte américaine, Bahreïn est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation animé par la majorité chiite, qui réclame une monarchie constitutionnelle.
Israël/Palestine : AL-Quds au cœur de la Palestine et de la nation, soutien à la résistance maqdissie palestinienne
La
bataille d’al-Quds est engagée, mais les sionistes n’osent se l’avouer.
Pour eux, c’est le sort de la ville d’al-Quds et de la bande de Gaza
qui se retrouve au centre des débats et des surenchères des différents
partis politiques qui se disputent pour parvenir à siéger dans leur
parlement. Al-Quds est au centre de leurs débats, bien que tous disent à
peu près la même chose : refus de se retirer de la partie Est de la
ville, maintien de « Jérusalem unifiée », expulsion de tous les
« agitateurs », soit les Palestiniens refusant l’occupation, poursuite
de la judaïsation. Ce qui les distingue concerne uniquement une partie
de la mosquée al-Aqsa : les plus extrémistes voudraient supprimer la
mosquée pour y bâtir le « troisième temple » et poursuivre la
profanation de l’ensemble du lieu saint, alors que les plus
« réalistes » souhaiteraient préserver une petite partie de la mosquée
pour les musulmans, tout en contrôlant leur entrée et tempérer l’ardeur
des colons extrémistes, au profit d’une politique gouvernementale plus
ferme, mais non moins meurtrière. Les débats qui agitent la société
sioniste, à chaque échéance électorale, montrent la limite de sa
pseudo-démocratie, chantée par le monde occidental : même entre colons,
les choix sont restreints, et quiconque sort du « mainstream » est
hors-jeu.
Au
moment où les sionistes affirment poursuivre leur projet de judaïsation
de la ville, l’Autorité palestinienne concocte avec les Etats arabes un
plan qu’elle souhaiterait présenter au conseil de sécurité de l’ONU. Ce
plan n’est plus ni moins un abandon supplémentaire des droits
palestiniens, même sur la ville d’al-Quds : accepter de partager le
droit palestinien avec les occupants, sous le prétexte d’un rapport de
forces défavorable, est la dernière proposition de l’équipe du président
Mahmoud Abbas, proposition refusée par la plupart des formations
politiques palestiniennes.
Mais
l’avenir d’al-Quds est entre les mains de sa population, qui se bat
quotidiennement contre la présence des sionistes, forces armées ou
colons « civils ». Depuis plusieurs mois, les maqdissis livrent des
batailles, individuelles ou collectives, en utilisant les moyens
disponibles : poignards, voitures, pierres, feux d’artifice, cocktails
molotov et armes à feu. Aucun quartier n’est épargné, suscitant de
grosses pertes au tourisme de l’institution sioniste.
I - Al-Quds occupée : résistance palestinienne
Des
affrontements ont eu lieu au cours de la nuit du 27-28 décembre dans
Wadi Joz, entre les forces sionistes et la population maqdissie. Les
forces de l’occupation avaient multiplié les barrages et les
provocations après qu’un Palestinien ait réussi à poignarder deux
soldats sionistes près de Bab al-Asbat, à quelques mètres de la mosquée
al-Aqsa. Le jeune a réussi à s’enfuir.
Un
groupe de jeunes palestiniens ont lancé des pierres et des coktails
molotov sur un bus de la compagnie sioniste Eged, alors qu’il circulait
dans la zone Wadi Haramiyye, dans al-Quds.
Les
fidèles sont de plus en plus nombreux à assister aux prières
collectives dans la mosquée al-Aqsa, notamment les jours du vendredi, et
l’institution d’al-Aqsa et du patrimoine a mis à leur disposition des
cars circulant des villes de la Palestine occupée en 48 vers al-Quds.
Selon l’institution, ils étaient plus de 60.000 fidèles à se diriger
vers la mosquée le 26 décembre, venus très tôt pour accomplir la prière
de l’aube également. Pendant les autres jours de la semaine, les fidèles
ont assuré également une présence, notamment aux portes de la mosquée
où ils ont protesté contre les incursions des colons. 20 Palestiniens
ont été arrêté ce jour-là, à l’entrée de la mosquée.
Les
parents d’élèves des écoles situées dans le quartier At-Tor ont
manifesté devant les écoles en protestation contre la présence des
forces armées sionistes aux alentours des écoles, provoquant des heurts
quotidiens. La police sioniste prétend que la présence de ses forces
sert à protéger les touristes des jets de pierre (20 décembre).
Des
affrontements quotidiens opposent les jeunes Maqdissis aux forces de
l’occupation dans la ville occupée d’al-Quds. Le 19, au cours
d’affrontements dans Wadi Joz, 6 jeunes ont été blessés et 6 autres
arrêtés puis relâchés. Les Maqdissis ont riposté aux tirs de l’occupant
par des jets de pierres, des explosifs pour jeux et des cocktails
molotov.
Des
affrontements ont eu lieu à l’entrée de Anata, au nord-est d’al-Quds,
les Palestiniens ripostant aux tirs en lançant des pierres et des
explosifs. Des affrontements ont eu lieu dans Jabal Zaytoun, où la
population s’est plaint d’avoir été inondée par l’eau usagée que les
forces de l’occupation lancent sur les Palestiniens. Un officier de la
police a été atteint par les pierres. Des affrontements ont eu lieu à
Ras al-Amoud près de la mosquée al-Aqsa, des dizaines de Maqdissis ont
été asphyxiés par les gaz lancés par l’occupant.
Le 19 décembre, des jeunes armés ont attaqué des colons au nord d’al-Quds, sans faire de victimes.
Des
affrontements ont eu lieu à Ras al-Amoud le 15/12 près de la colonie
Maale Zitim, les jeunes ont utilisé les pierres et les explosifs pour se
défendre.
II - Al-Quds occupée : asphyxie et purification ethnico-religieuse
Le
Haut conseil islamique a organisé le 15/12 une conférence dans al-Quds
dénonçant la politique d’expulsion exécutée par l’occupant, qui a visé
des dirigeants politiques et cadres politiques. Sheikh Ikrima Sabri,
président du Haut conseil, a expliqué que la pratique de l’expulsion
s’appuie sur les lois d’exception britanniques, disant que ce ne sont
pas des lois mais des ordres militaires qui condamnent des individus
sans les juger. L’avocat Khaled Zabarka a déclaré que la politique de
l’expulsion constitue un grave danger sur la présence palestinienne dans
la ville. La politique récente a commencé en 2007 en expulsant des
personnalités musulmanes de la Palestine occupée en 1948 pour les
éloigner de la mosquée al-Aqsa, et notamment sheikh Raed Salah. Le Père
William Shomali a dénoncé cette pratique disant qu’elle poursuit ce qui a
été commencé au cours de la Nakba puis l’occupation de toute la
Palestine en 1967, afin de vider al-Quds de sa population et la
remplacer par les colons.
Le
rapport publié par le « bureau national pour la défense de la terre et
résister à la colonisation » a signalé que l’occupant a multiplié ces
dernières semaines son activité coloniale dans la ville d’al-Quds
(construction de colonies et destruction des maisons palestiniennes). Il
a signalé également que le département de la planification a accepté la
construction de 316 unités de logement, dont 243 dans la colonie Ramot
construite sur les terres palestiniennes au nord d’al-Quds et 73 dans la
colonie Har Homa construite sur les terres de Jabal Abu Ghnaym, au sud.
Selon le rapport, un réseau de falsification des titres de propriété a
été découvert, ce réseau comprenait des membres du gouvernement
Netanyahu.
L’occupant
sioniste envisage de construire 12 usines dans la colonie de « Michour
Adomim » située sur des terres expropriées à Khan al-Ahmad, à proximité
de la ville d’al-Quds. Le complexe colonial d’ « Adomim » est implanté
sur 48000 dunums.
Dans
la course électorale menée par les partis sionistes, al-Quds prend une
importance capitale, chaque parti sioniste voulant assurer sa fidélité
aux principes de la colonisation. Le ministre des finances démis, Lapid,
a déclaré qu’il refuserait le partage d’al-Quds (retour de la partie
orientale aux Palestiniens), même s’il fallait ne pas parvenir à un
accord avec les Palestiniens (l’Autorité de Mahmoud Abbbas).
L’occupant
poursuit deux projets de judaïsation aux alentours de la mosquée
al-Aqsa : la construction de la « Maison Strauss » dans la zone
historique « Jisr al-Banat », à l’ouest de la mosquée, détruisant les
vestiges musulmans et modifiant les traits du quartier, les devantures
du quartier musulman ont été détruites, les murs et les arcs des maisons
anciennes ont été détruits pour être remplacés par des devantures d’un
style différent et en installant des portes et fenêtres. La construction
juve « maison Strauss » est bâtie sur 1716 mètres carrés, sur trois
étages, et est distante de la mosquée al-Aqsa de 20 mètres.
La
municipalité de l’occupation a remis un ordre de démolition à l’épouse
de Akram Sharfa, visant la maison de ce dernier, dans le quartier
At-Tor, à l’est d’al-Quds. Akram Sharfa a été expulsé de sa ville à la
fin du mois dernier. Sharfa a déclaré que l’occupant non seulement
l’éloigne de sa ville et de sa famille, mais s’en prend à présent à sa
maison, dans laquelle vit sa famille.
Le
14 décembre, l’occupant a remis 6 ordres de démolition dans Selwan,
sous prétexte que les constructions n’ont pas obtenu d’autorisation. Il
faut rappeler que l’occupant a prévu de démolir 88 maisons dans Selwan
pour achever son projet colonial de judaïsation du quartier.
Les
départements des impôts et la municipalité ont mené une campagne contre
les boutiques tenues par les Maqdissis dans la vieille ville, le lundi
22 décembre. Le contenu de certaines boutiques a été endommagé et des
commerçants ont été battus. Le propriétaire d’un restaurant a été arrêté
et une amende de 5000 shekels lui a été imposée. C’est la pratique de
l’occupant depuis plusieurs années, en vue d’alourdir les charges des
Maqdissis pour les faire partir de la ville.
23
bâtiments situés dans Jabal Baba, dans Izariyyé, ont reçu l’ordre de
démolition. Hani Halabiyye, au nom des comités de la résistance
populaire, a déclaré que tous les bâtiments situés dans Jabal Baba dont
la superficie est de 1000 dunums, sont menacés de destruction.Ces
constructions abritent 300 à 350 personnes.
Le
14/12, l’occupant remet un ordre de démolition de la maison à un
responsable du Fateh dans la ville, Adnane Gayth. L’ordre est un « ordre
administratif » de démolition. Mohammad Gayth a également reçu un tel
ordre, et trois autres ordres ont été remis dans le quartier à Ahmad
Abbassi et ses fils.
L’occupant
a investi la maison du martyr Mu’tazz Hijazi, à ath-Thawri, le 15/12,
et a remis à la famille un ordre de démolition sous prétexte que la
maison n’a pas été autorisée, alors qu’elle est construite avant 1967,
avant l’occupation. Dr. Jamal Amrou, spécialiste des affaires maqdissies
a également reçu un ordre de démolition de sa maison, construite en
1945.
III – Al-Quds occupée : répression
L’enfant
Mohammad Jamal Ubayd, 5 ans, a été blessé devant la maison familiale.
Alors qu’il descendait de l’autobus de l’école, il a été atteint à l’œil
par une balle tirée par l’occupant. Son cas a été jugé critique. Depuis
le mois dernier de Ramadan, Mohammad est le second enfant à être touché
de la sorte à Issawiya.
Le
tribunal de la ville occupée d’al-Quds a accusé 8 citoyens palestiniens
maqdissis d’incitation à la violence sur facebook. Les personnes
accusées sont âgées entre 18 et 45 ans. Ils sont accusés d’appel à
résister et à mener des opérations contre l’occupant.
Le
photographe Abdel Afou Zghayar a été expulsé de la ville pour 15 jours,
y compris de la mosquée al-Aqsa, à cause de sa défense des femmes
voulant entrer dans la mosquée.
Les
forces de l’occupation ont mené une incursion dans le quartier de Jabal
Mukabber le 14 décembre et arrêté Ramzi Uwaysat, 31 ans et Alaa Khaled
Uwaysat, 22 ans.
Le
17 décembre, les autorités de l’occupation ont arrêté Bara’ Zahayka, 12
ans, devant son école à Ayn Lawze, à Selwan, et Dalia Qarawi, 17 ans, à
la sortie de l’école. Un jeune a été arrêté parce qu’il écoutait des
chants patriotiques dans sa voiture. Ibtissam Issawi, prisonnière
libérée, 46 ans, a été arrêtée lors d’une incursion à son domicile dans
Jabal Mukabber. Elle avait été libérée il y a trois ans lors de l’accord
d’échange en octobre 2011, elle avait été détenue pendant dix ans dans
les prisons de l’occupation.
Le
18 décembre, le jeune Alaa Salah, 16 ans, a été arrêté avec Bashar
Mahmoud devant leurs maisons à Issawiya. Une campagne d’arrestations a
eu lieu à Wadi Joz le 19 décembre. L’enfant Ahmad Abu Sbaytan, 12 ans, a
été arrêté devant son école à At-Tor, et a été emmené à la prison de
Moskobiyya.
Le
10/12, les forces de l’occupation ont mené une incursion dans la maison
de Daoud Ghoul, à Ras a-Amoud, et confisqué ses papiers personnels et
son ordinateur. Elles ont décidé de déporter Daoud de la Cisjordanie
pour 6 mois, alors qu’il a été expulsé de la ville d’al-Quds pour 5
mois.
L’occupant
renouvelle la détention de plusieurs Maqdissis et la transforme en
« détention administrative » : le jeune Adham Hindi, du camp de She’fat,
6 mois, Adnane Ghayth et son frère Sadeq pour trois semaines.
L’occupant
a investi l’école des jeunes gens à Ras al-Amoud le 16 décembre, à la
poursuite des élèves sous prétexte qu’ils auraient lancé des pierres sur
les soldats de l’occupation.
Le
14/12, l’occupant a arrêté le responsable du dossier jeunesse dans le
mouvement Fateh, Ibrahim Abu Gharbiye, 39 ans. Les jeunes Ibrahim Abu
Sunayne et Ibada Najib ont également été arrêtés.
115 Maqdissis ont été arrêtés au cours de la première moitié du mois de décembre, dont 30 mineurs.
N°16 – décembre 2014
Syrie : l'EI a exécuté près de 2 000 personnes en 6 mois, selon une ONG
Près de 2 000 personnes en Syrie, dont la moitié des membres d'une
importante tribu sunnite, ont été exécutées par le groupe État islamique
(EI) depuis l'annonce fin juin de l'établissement de son "califat",
rapporte dimanche une ONG. "L'Observatoire syrien des droits de l'homme
(OSDH) a pu documenter l'exécution de 1 878 personnes aux mains de
l'État islamique en Syrie depuis l'annonce de son 'califat' le 28 juin
jusqu'au 27 décembre", indique l'ONG qui dispose d'un large réseau de
sources civiles, médicales et militaires.
Ces victimes ont été abattues par balle, décapitées ou lapidées jusqu'à la mort dans les provinces de Deir Ezzor (est), Hassaka (nord-est), Raqa et Alep (nord), Homs et Hama (centre), d'après l'Observatoire. Sur les 1 878, 1 175 sont des civils, dont quatre enfants et huit femmes. Parmi eux figurent 930 membres de la tribu sunnite des Chaïtat, qui s'est rebellée contre l'EI durant l'été dans l'est de la Syrie.
En outre, le groupe extrémiste a exécuté 502 soldats et miliciens pro-régime lors de combats, ou après les avoir enlevés. Il a également tué 120 de ses propres membres ayant tenté en majorité de fuir pour revenir dans leur pays et 80 rebelles syriens et membres du groupe rival le Front Al-Nosra, branche syrienne d'al-Qaida.
L'OSDH estime que le nombre réel des personnes exécutées est supérieur à 1 878, en raison de la présence de centaines de disparus dans les geôles de l'EI. D'après des analystes, les exécutions par les djihadistes de l'EI, souvent filmées et diffusées sur Internet, visent à terroriser les civils et les groupes qui tentent de se rebeller contre eux, mais aussi à attirer de nouveaux djihadistes dans leurs rangs.
Ces victimes ont été abattues par balle, décapitées ou lapidées jusqu'à la mort dans les provinces de Deir Ezzor (est), Hassaka (nord-est), Raqa et Alep (nord), Homs et Hama (centre), d'après l'Observatoire. Sur les 1 878, 1 175 sont des civils, dont quatre enfants et huit femmes. Parmi eux figurent 930 membres de la tribu sunnite des Chaïtat, qui s'est rebellée contre l'EI durant l'été dans l'est de la Syrie.
En outre, le groupe extrémiste a exécuté 502 soldats et miliciens pro-régime lors de combats, ou après les avoir enlevés. Il a également tué 120 de ses propres membres ayant tenté en majorité de fuir pour revenir dans leur pays et 80 rebelles syriens et membres du groupe rival le Front Al-Nosra, branche syrienne d'al-Qaida.
L'OSDH estime que le nombre réel des personnes exécutées est supérieur à 1 878, en raison de la présence de centaines de disparus dans les geôles de l'EI. D'après des analystes, les exécutions par les djihadistes de l'EI, souvent filmées et diffusées sur Internet, visent à terroriser les civils et les groupes qui tentent de se rebeller contre eux, mais aussi à attirer de nouveaux djihadistes dans leurs rangs.
Libye: raids aériens contre des positions islamistes à Misrata
L'armée libyenne a mené dimanche pour la première fois des raids sur des
positions islamistes à Misrata, d'où sont originaires la plupart des
miliciens qui se sont emparés de la capitale, Tripoli, selon une source
militaire.
Ces raids contre la troisième ville du pays, à 200 km à l'est de Tripoli, sont les premiers depuis la chute du colonel Muammar Kadhafi en 2011 et le début des luttes de pouvoir entre milices rivales, qui ont plongé le pays dans le chaos.
Selon des témoins interrogés par l'AFP, les raids, qui n'ont pas fait de victime, ont visé l'Académie de l'aviation toute proche de l'aéroport de Misrata, le port de la ville et une usine de sidérurgie.
Ils ont été menés en riposte à de nouvelles tentatives d'attaques lancées dimanche matin par des miliciens de Fajr Libya ("aube de la Libye") contre le terminal pétrolier d'al-Sedra, dont ils cherchent à s'emparer depuis jeudi, selon le porte-parole du commandement des forces armées libyennes, le colonel Ahmed Mesmari.
Al-Sedra est l'un des terminaux du "Croissant pétrolier" libyen, qui comprend aussi Ras Lanouf et Brega, les trois plus importants du pays.
Au moins sept terminaux sur les 19 que compte al-Sedra, étaient en feu dimanche à cause des combats entre miliciens et forces gouvernementales dans cette zone, selon un responsable pétrolier libyen.
La mission de l'ONU en Libye (Unsmil) a condamné l'attaque de ces installations pétrolières, affirmant dans un communiqué que "le pétrole libyen appartient à tous ses citoyens et constitue une ressource vitale" pour le pays.
"Outre son impact négatif sur l'économie, l'escalade des violences dans le Croissant pétrolier sape les efforts menés pour organiser un dialogue politique", a ajouté l'Unsmil.
Livrée aux milices depuis 2011, la Libye est dirigé par deux gouvernements et deux Parlements qui se disputent le pouvoir à distance.
Ces raids contre la troisième ville du pays, à 200 km à l'est de Tripoli, sont les premiers depuis la chute du colonel Muammar Kadhafi en 2011 et le début des luttes de pouvoir entre milices rivales, qui ont plongé le pays dans le chaos.
Selon des témoins interrogés par l'AFP, les raids, qui n'ont pas fait de victime, ont visé l'Académie de l'aviation toute proche de l'aéroport de Misrata, le port de la ville et une usine de sidérurgie.
Ils ont été menés en riposte à de nouvelles tentatives d'attaques lancées dimanche matin par des miliciens de Fajr Libya ("aube de la Libye") contre le terminal pétrolier d'al-Sedra, dont ils cherchent à s'emparer depuis jeudi, selon le porte-parole du commandement des forces armées libyennes, le colonel Ahmed Mesmari.
Al-Sedra est l'un des terminaux du "Croissant pétrolier" libyen, qui comprend aussi Ras Lanouf et Brega, les trois plus importants du pays.
Au moins sept terminaux sur les 19 que compte al-Sedra, étaient en feu dimanche à cause des combats entre miliciens et forces gouvernementales dans cette zone, selon un responsable pétrolier libyen.
La mission de l'ONU en Libye (Unsmil) a condamné l'attaque de ces installations pétrolières, affirmant dans un communiqué que "le pétrole libyen appartient à tous ses citoyens et constitue une ressource vitale" pour le pays.
"Outre son impact négatif sur l'économie, l'escalade des violences dans le Croissant pétrolier sape les efforts menés pour organiser un dialogue politique", a ajouté l'Unsmil.
Livrée aux milices depuis 2011, la Libye est dirigé par deux gouvernements et deux Parlements qui se disputent le pouvoir à distance.
samedi 27 décembre 2014
Liban : Le Liban au bord du gouffre Comment le sauver de la chute ? (Marie Nassif-Debs)
Combats à caractère confessionnel, crise économique, politique et
sociale, noyautage par les groupes terroristes… les menaces qui planent
sur le Liban sont nombreuses. Elles placent ce pays de 4,5 millions
d’habitants, situé entre Israël et la Syrie, au bord du gouffre.
Marie Nassif-Debs, Secrétaire Générale adjointe du PCL, livre son expertise à la LRI.
Le Liban est, une fois de plus, dans l’œil du cyclone.
Menacé par Israël, qui n’a pas oublié les défaites cuisantes dues au Front de la Résistance patriotique, asphyxié par un exode syrien massif dépassant le chiffre de un million trois cent mille personnes disséminées un peu partout et côtoyant, parfois, des camps palestiniens qui regorgent, eux aussi, de nouveaux venus, il est, surtout, noyauté par les groupes terroristes nés, il y quelques années, dans la foulée de la guerre syrienne et dont un des objectifs majeurs est de constituer un émirat islamiste, sunnite, sur une partie de son territoire, afin de mieux combattre les « mécréants » qui pullulent dans cette partie de l’Orient arabe…
En effet, et à la suite d’un premier échec à Ersal (porte de l’Anti Liban vers la région du Kalamoun syrien), l’offensive de « l’Etat Islamique en Irak et en Syrie », Daech, et de ses alliés, se fait de plus en plus pressante sur la presque totalité de nos frontières est et nord-est. Le but d’une telle offensive est de faire une jonction entre les quelques régions syriennes tombées sous l’influence militaire de ce groupe terroriste et la partie du territoire libanais - habitée essentiellement par des Sunnites - qui traverse le nord du pays pour s’ouvrir sur la Méditerranée ; ce qui faciliterait l’acheminement du pétrole syrien, exploité actuellement par Daech, par une voie autre que celle transitant par la Turquie. Surtout que les frappes aériennes de la nouvelle « coalition militaire », dirigée par les Etats-Unis, gênent, parfois, le transport de l’or noir vers les ports turcs et, de là, vers l’Europe.
Une situation explosive
Cette situation, explosive, au nord et à l’est, et qui fut à la base des combats de Ersal et, dernièrement, de Tripoli, ne veut pas dire pour autant que les autres régions libanaises sont pacifiées et que les frontières libanaises avec la Palestine occupée sont plus calmes ; bien au contraire. Les groupes terroristes, toutes tendances confondues, ont trouvé chez le gouvernement israélien des oreilles attentives à leurs doléances. Voilà pourquoi ils ont pu s’emparer d’une partie du Golan syrien occupé d’où ils font la guerre, en même temps, aux populations civiles de cette région et aux Libanais qui habitent de l’autre côté des frontières, sous prétexte qu’ils sont partisans de l’ennemi commun, le Hezbollah.
Il faut dire que les combats, à caractère confessionnel, se sont soldés jusqu’à ce jour par des centaines de morts et de blessés, surtout parmi les soldats de l’armée libanaise (dont une vingtaine sont toujours aux mains des terroristes). De plus, et malgré le démantèlement de plus de cent-vingt cellules terroristes et la saisie d’une grande quantité d’armes et d’explosifs, Daech, « An Nosra » et consort ne sont pas pour autant détruits, puisqu’ils ont élu domicile dans les camps des réfugiés venus de Syrie, en plus d’une certaine présence, plus ancienne, dans les camps palestiniens, surtout près de Tripoli (au nord) et de Saida (au sud). Ce qui fait que les forces armées libanaises se trouvent en difficulté de fouiller les camps qui abritent, également, des terroristes venus d’autres pays arabes mais aussi d’Europe et des Etats-Unis.
Le Liban vit une crise politique, économique et sociale
A cela, il ne faut pas oublier d’ajouter que le Liban vit une crise double, politique et socio-économique, très grave. Ses institutions politiques sont paralysées puisqu’il est sans président de la République depuis plus de sept mois et que ses députés viennent de prolonger leur mandat pour la deuxième fois. Et, comble de malheurs, les banques et les sociétés financières, qui gèrent la situation du pays à leur convenance, détruisent tout sur leur passage, en premier lieu les services publics, afin de soumettre le peuple libanais aux diktats du FMI et de la Banque mondiale, mais aussi de mettre fin à toute résistance vis-à-vis du projet impérialiste, dit du « Nouveau Moyen Orient », imaginé par Washington et qui vise l’implosion de tous les pays de la région en une multitude de mini Etats confessionnels qui se font la guerre, permettant, ainsi, à Israël et aux puissances impérialistes de reprendre en main la situation d’un monde arabe traversé par des soulèvements et des rébellions qui menacent les intérêts impérialistes dans la région toute entière.
D’où la question : Daech est-il, comme le fut al Qaeda, une création impérialiste, et l’aide apportée aux différents groupes terroristes par l’Arabie saoudite ou le Qatar se fait-elle sous le contrôle de Washington et de ses alliés ?
Il n’est pas nécessaire d’être sorcier pour répondre par l’affirmative à cette question. Cependant, ce qui demande plus de réflexion, c’est comment faire pour arrêter ce projet infernal, tant au Liban que dans les autres pays arabes.Nous pensons que la seule voie est la résistance populaire qui saurait allier l’opposition au projet impérialiste à partir de la lutte contre ses représentants intérieurs, la bourgeoisie inféodée et dépendante. Cela implique un nouveau mouvement de libération nationale arabe et un nouveau mouvement syndical et populaire. Mais aussi une plus grande coordination entre les partis de la gauche arabe et internationale.
Marie Nassif-Debs
Secrétaire Générale Adjointe
Du Parti Communiste Libanais
Responsable des questions internationales
LRI, France, Décembre 2014
Marie Nassif-Debs, Secrétaire Générale adjointe du PCL, livre son expertise à la LRI.
Le Liban est, une fois de plus, dans l’œil du cyclone.
Menacé par Israël, qui n’a pas oublié les défaites cuisantes dues au Front de la Résistance patriotique, asphyxié par un exode syrien massif dépassant le chiffre de un million trois cent mille personnes disséminées un peu partout et côtoyant, parfois, des camps palestiniens qui regorgent, eux aussi, de nouveaux venus, il est, surtout, noyauté par les groupes terroristes nés, il y quelques années, dans la foulée de la guerre syrienne et dont un des objectifs majeurs est de constituer un émirat islamiste, sunnite, sur une partie de son territoire, afin de mieux combattre les « mécréants » qui pullulent dans cette partie de l’Orient arabe…
En effet, et à la suite d’un premier échec à Ersal (porte de l’Anti Liban vers la région du Kalamoun syrien), l’offensive de « l’Etat Islamique en Irak et en Syrie », Daech, et de ses alliés, se fait de plus en plus pressante sur la presque totalité de nos frontières est et nord-est. Le but d’une telle offensive est de faire une jonction entre les quelques régions syriennes tombées sous l’influence militaire de ce groupe terroriste et la partie du territoire libanais - habitée essentiellement par des Sunnites - qui traverse le nord du pays pour s’ouvrir sur la Méditerranée ; ce qui faciliterait l’acheminement du pétrole syrien, exploité actuellement par Daech, par une voie autre que celle transitant par la Turquie. Surtout que les frappes aériennes de la nouvelle « coalition militaire », dirigée par les Etats-Unis, gênent, parfois, le transport de l’or noir vers les ports turcs et, de là, vers l’Europe.
Une situation explosive
Cette situation, explosive, au nord et à l’est, et qui fut à la base des combats de Ersal et, dernièrement, de Tripoli, ne veut pas dire pour autant que les autres régions libanaises sont pacifiées et que les frontières libanaises avec la Palestine occupée sont plus calmes ; bien au contraire. Les groupes terroristes, toutes tendances confondues, ont trouvé chez le gouvernement israélien des oreilles attentives à leurs doléances. Voilà pourquoi ils ont pu s’emparer d’une partie du Golan syrien occupé d’où ils font la guerre, en même temps, aux populations civiles de cette région et aux Libanais qui habitent de l’autre côté des frontières, sous prétexte qu’ils sont partisans de l’ennemi commun, le Hezbollah.
Il faut dire que les combats, à caractère confessionnel, se sont soldés jusqu’à ce jour par des centaines de morts et de blessés, surtout parmi les soldats de l’armée libanaise (dont une vingtaine sont toujours aux mains des terroristes). De plus, et malgré le démantèlement de plus de cent-vingt cellules terroristes et la saisie d’une grande quantité d’armes et d’explosifs, Daech, « An Nosra » et consort ne sont pas pour autant détruits, puisqu’ils ont élu domicile dans les camps des réfugiés venus de Syrie, en plus d’une certaine présence, plus ancienne, dans les camps palestiniens, surtout près de Tripoli (au nord) et de Saida (au sud). Ce qui fait que les forces armées libanaises se trouvent en difficulté de fouiller les camps qui abritent, également, des terroristes venus d’autres pays arabes mais aussi d’Europe et des Etats-Unis.
Le Liban vit une crise politique, économique et sociale
A cela, il ne faut pas oublier d’ajouter que le Liban vit une crise double, politique et socio-économique, très grave. Ses institutions politiques sont paralysées puisqu’il est sans président de la République depuis plus de sept mois et que ses députés viennent de prolonger leur mandat pour la deuxième fois. Et, comble de malheurs, les banques et les sociétés financières, qui gèrent la situation du pays à leur convenance, détruisent tout sur leur passage, en premier lieu les services publics, afin de soumettre le peuple libanais aux diktats du FMI et de la Banque mondiale, mais aussi de mettre fin à toute résistance vis-à-vis du projet impérialiste, dit du « Nouveau Moyen Orient », imaginé par Washington et qui vise l’implosion de tous les pays de la région en une multitude de mini Etats confessionnels qui se font la guerre, permettant, ainsi, à Israël et aux puissances impérialistes de reprendre en main la situation d’un monde arabe traversé par des soulèvements et des rébellions qui menacent les intérêts impérialistes dans la région toute entière.
D’où la question : Daech est-il, comme le fut al Qaeda, une création impérialiste, et l’aide apportée aux différents groupes terroristes par l’Arabie saoudite ou le Qatar se fait-elle sous le contrôle de Washington et de ses alliés ?
Il n’est pas nécessaire d’être sorcier pour répondre par l’affirmative à cette question. Cependant, ce qui demande plus de réflexion, c’est comment faire pour arrêter ce projet infernal, tant au Liban que dans les autres pays arabes.Nous pensons que la seule voie est la résistance populaire qui saurait allier l’opposition au projet impérialiste à partir de la lutte contre ses représentants intérieurs, la bourgeoisie inféodée et dépendante. Cela implique un nouveau mouvement de libération nationale arabe et un nouveau mouvement syndical et populaire. Mais aussi une plus grande coordination entre les partis de la gauche arabe et internationale.
Marie Nassif-Debs
Secrétaire Générale Adjointe
Du Parti Communiste Libanais
Responsable des questions internationales
LRI, France, Décembre 2014
Israël/Palestine : Le Père Noël aussi !
Lors d'affrontements contre la colonisation en Cisjordanie.
(Photo prise le 26 décembre 2014 par un correspondant d'Assawra)
(Photo prise le 26 décembre 2014 par un correspondant d'Assawra)
Bahreïn: L'opposition chiite, en congrès, reconduit son chef (Assawra)
Le principal groupe d'opposition de Bahreïn, Al-Wefaq, frappé
d'interdiction depuis octobre, a annoncé samedi la reconduction de son
chef, cheikh Ali Salmane, pour un mandat de 4 ans, au cours d'un congrès
tenu pour se mettre en conformité avec la loi du royaume.
Le Wefaq, l'entente, en arabe, a été interdit d'activités fin octobre pour une durée de trois mois, la justice bahreïnie pressant le mouvement de "se mettre en conformité avec la loi sur les associations".
Cette réglementation régit les activités des groupes et mouvements politiques, la loi bahreïnie ne reconnaissant pas explicitement le droit de fonder des partis politiques proprement dits.
Le congrès, réuni vendredi soir à Manama, a renouvelé l'ensemble des instances dirigeantes du Wefaq, dont les 30 membres de son Majlis al-Choura, qui fait office de comité central, et reconduit cheikh Ali Salmane, 49 ans, dans ses fonctions de secrétaire général du groupe, selon un communiqué des congressistes publié samedi.
Le Wefaq et les autres groupes de l'opposition avaient boycotté les élections législatives de novembre, les premières depuis la contestation anti-régime de 2011 dans ce petit royaume du Golfe allié des Etats-Unis.
Ces élections étaient organisées sur fond d'impasse politique dans ce pays à majorité chiite, où l'opposition réclame une monarchie constitutionnelle.
Dans le rapport politique soumis aux congressistes, le Wefaq répète qu'une sortie de crise passera par "un dialogue sérieux et sincère", entre le pouvoir et l'opposition.
"L'opposition réagira positivement à tout appel honnête et sérieux au dialogue et à la négociation, mais restera prudente et vigilante face aux tentatives du régime de contourner les revendications du peuple", souligne le texte.
Sans l'instauration d'une véritable monarchie constitutionnelle, la contestation contre la dynastie sunnite des Al-Khalifa "se poursuivra, s'il le faut, encore pendant plusieurs années" mais "par les moyens pacifiques", est-il encore écrit.
Face à la poursuite de la contestation, Bahreïn a alourdi les peines pour les auteurs de violences et introduit la peine capitale ou la prison à perpétuité en cas de morts ou de blessés.
(27-12-2014 - Assawra)
Le Wefaq, l'entente, en arabe, a été interdit d'activités fin octobre pour une durée de trois mois, la justice bahreïnie pressant le mouvement de "se mettre en conformité avec la loi sur les associations".
Cette réglementation régit les activités des groupes et mouvements politiques, la loi bahreïnie ne reconnaissant pas explicitement le droit de fonder des partis politiques proprement dits.
Le congrès, réuni vendredi soir à Manama, a renouvelé l'ensemble des instances dirigeantes du Wefaq, dont les 30 membres de son Majlis al-Choura, qui fait office de comité central, et reconduit cheikh Ali Salmane, 49 ans, dans ses fonctions de secrétaire général du groupe, selon un communiqué des congressistes publié samedi.
Le Wefaq et les autres groupes de l'opposition avaient boycotté les élections législatives de novembre, les premières depuis la contestation anti-régime de 2011 dans ce petit royaume du Golfe allié des Etats-Unis.
Ces élections étaient organisées sur fond d'impasse politique dans ce pays à majorité chiite, où l'opposition réclame une monarchie constitutionnelle.
Dans le rapport politique soumis aux congressistes, le Wefaq répète qu'une sortie de crise passera par "un dialogue sérieux et sincère", entre le pouvoir et l'opposition.
"L'opposition réagira positivement à tout appel honnête et sérieux au dialogue et à la négociation, mais restera prudente et vigilante face aux tentatives du régime de contourner les revendications du peuple", souligne le texte.
Sans l'instauration d'une véritable monarchie constitutionnelle, la contestation contre la dynastie sunnite des Al-Khalifa "se poursuivra, s'il le faut, encore pendant plusieurs années" mais "par les moyens pacifiques", est-il encore écrit.
Face à la poursuite de la contestation, Bahreïn a alourdi les peines pour les auteurs de violences et introduit la peine capitale ou la prison à perpétuité en cas de morts ou de blessés.
(27-12-2014 - Assawra)
Syrie/Irak : Les derniers raids contre l'EI font 52 civils tués
Près de 52 civils ont péri dans des raids aériens de l'armée syrienne
sur deux villes contrôlées par le groupe État islamique (EI) dans le
nord de la Syrie, selon un nouveau bilan établi vendredi par une ONG.
Ces frappes ont été menées jeudi sur les villes d'Al-Bab et de Qbassine,
dans la province d'Alep, selon l'Observatoire syrien des droits de
l'homme (OSDH), qui avait rapporté un premier bilan de 21 morts. "Au
moins 52 civils, dont sept enfants, trois adolescents et deux femmes,
ont péri dans ces raids de l'armée de l'air syrienne", a précisé l'ONG,
ajoutant que des dizaines de blessés se trouvaient dans un état grave.
Un premier bilan faisait état de 40 civils.
L'EI, qui contrôle de vastes pans de territoire en Irak et en Syrie, est visé par des raids aériens de l'armée syrienne d'une part et de la coalition dirigée par les États-Unis d'autre part notamment dans le nord de la Syrie. En Syrie, le groupe extrémiste combat à la fois le régime, les rebelles et les Kurdes. Jeudi, une soixantaine de djihadistes ont été tués dans des combats contre les forces kurdes dans le nord de la Syrie, selon l'OSDH.
(26-12-2014)
L'EI, qui contrôle de vastes pans de territoire en Irak et en Syrie, est visé par des raids aériens de l'armée syrienne d'une part et de la coalition dirigée par les États-Unis d'autre part notamment dans le nord de la Syrie. En Syrie, le groupe extrémiste combat à la fois le régime, les rebelles et les Kurdes. Jeudi, une soixantaine de djihadistes ont été tués dans des combats contre les forces kurdes dans le nord de la Syrie, selon l'OSDH.
(26-12-2014)
Libye: trois réservoirs de pétrole en feu dans un terminal de l'est
Trois réservoirs de pétrole étaient en feu vendredi dans le terminal
d'al-Sedra, un des plus importants de Libye, après des combats ayant
opposé la veille les forces gouvernementales aux miliciens islamistes
qui tentent de s'emparer du site, a indiqué un responsable militaire.
Un premier réservoir avait pris feu jeudi après avoir été touché par une roquette tirée par des miliciens depuis une vedette utilisée lors de leur attaque sur des terminaux pétroliers de l'est libyen, avait affirmé jeudi ce responsable, Ali Al-Hassi, porte-parole des gardes protégeant ces sites pétroliers.
Depuis, "le feu s'est propagé à deux autres réservoirs", a-t-il indiqué vendredi.
Selon un témoin, les flammes et d'épaisses colonnes de fumée enveloppaient vendredi entièrement les secteurs d'al-Sedra et Ras Lanouf, le feu menaçant les autres réservoirs et faisant en outre craindre une catastrophe écologique.
Des témoins avaient dit jeudi avoir vu des flammes et de la fumée s'élever du réservoir, visé selon eux dans la nuit de mercredi à jeudi par des miliciens de la coalition Fajr Libya (Aube de la Libye).
M. Al-Hassi avait affirmé jeudi que les forces gouvernementales étaient parvenues à repousser l'offensive des miliciens, qui a coûté la vie à quatre soldats.
Un calme précaire régnait vendredi sur cette région du "Croissant pétrolier" --qui comprend les terminaux d'al-Sedra, de Ras Lanouf et de Brega, les plus importants du pays-- et qui est le théâtre depuis plusieurs jours d'affrontements entre des forces gouvernementales et des miliciens de Fajr Libya.
Le porte-parole de la Compagnie nationale de pétrole de Libye, Mohamed al-Harari, a appelé les combattants à épargner les sites pétroliers du pays.
Selon des experts, la production de brut dans le pays a baissé à près de 350.000 barils par jour alors qu'elle atteignait 800.000 b/j avant le début des combats le 13 décembre.
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de Muammar Kadhafi au terme de huit mois de conflit en 2011.
Livré aux milices, le pays est dirigé par deux Parlements et deux gouvernements -- l'un proche des milices islamistes et l'autre reconnu par la communauté internationale -- qui se disputent le pouvoir.
Un premier réservoir avait pris feu jeudi après avoir été touché par une roquette tirée par des miliciens depuis une vedette utilisée lors de leur attaque sur des terminaux pétroliers de l'est libyen, avait affirmé jeudi ce responsable, Ali Al-Hassi, porte-parole des gardes protégeant ces sites pétroliers.
Depuis, "le feu s'est propagé à deux autres réservoirs", a-t-il indiqué vendredi.
Selon un témoin, les flammes et d'épaisses colonnes de fumée enveloppaient vendredi entièrement les secteurs d'al-Sedra et Ras Lanouf, le feu menaçant les autres réservoirs et faisant en outre craindre une catastrophe écologique.
Des témoins avaient dit jeudi avoir vu des flammes et de la fumée s'élever du réservoir, visé selon eux dans la nuit de mercredi à jeudi par des miliciens de la coalition Fajr Libya (Aube de la Libye).
M. Al-Hassi avait affirmé jeudi que les forces gouvernementales étaient parvenues à repousser l'offensive des miliciens, qui a coûté la vie à quatre soldats.
Un calme précaire régnait vendredi sur cette région du "Croissant pétrolier" --qui comprend les terminaux d'al-Sedra, de Ras Lanouf et de Brega, les plus importants du pays-- et qui est le théâtre depuis plusieurs jours d'affrontements entre des forces gouvernementales et des miliciens de Fajr Libya.
Le porte-parole de la Compagnie nationale de pétrole de Libye, Mohamed al-Harari, a appelé les combattants à épargner les sites pétroliers du pays.
Selon des experts, la production de brut dans le pays a baissé à près de 350.000 barils par jour alors qu'elle atteignait 800.000 b/j avant le début des combats le 13 décembre.
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de Muammar Kadhafi au terme de huit mois de conflit en 2011.
Livré aux milices, le pays est dirigé par deux Parlements et deux gouvernements -- l'un proche des milices islamistes et l'autre reconnu par la communauté internationale -- qui se disputent le pouvoir.
vendredi 26 décembre 2014
Israël/Palestine : Pour Israël, "le Hamas ne veut pas d'escalade"
Le Hamas palestinien au pouvoir dans la bande de Gaza ne souhaite pas
une escalade militaire avec Israël malgré plusieurs incidents récents, a
estimé jeudi le ministre israélien de la Défense Moshé Yaalon. "Le
Hamas ne veut pas d'escalade, comme nous le constatons sur le terrain
lorsqu'il arrête ceux qui tirent vers Israël tels les membres du Djihad
islamique financé par l'Iran ou d'organisations du Djihad mondial", a
affirmé le ministre à la radio publique. Moshé Yaalon a également
souligné que le Hamas n'avait pas réagi aux attaques lancées par l'armée
israélienne mercredi contre le sud de la bande de Gaza qui ont coûté la
vie à un activiste du Hamas.
L'armée israélienne a confirmé avoir effectué un raid aérien et des tirs de char après des tirs de snipers contre ses soldats, qui patrouillaient du côté israélien de la frontière. Un militaire a été grièvement blessé. Lors de ce raid, Tayseer al-Ismary, âgé de 33 ans, un commandant de la branche militaire du mouvement Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam, a été tué.
Dans la nuit de vendredi à samedi, l'armée israélienne avait mené un raid aérien contre des bases du Hamas dans la bande de Gaza, en réponse à un tir de roquette contre le territoire israélien. Il s'agissait du premier raid israélien contre l'enclave palestinienne depuis la fin de la guerre qui s'est déroulée en juillet-août dans la bande de Gaza au cours de laquelle près de 2 200 Palestiniens, des civils en grande majorité, ont été tués. Côté israélien, 67 soldats et six civils ont été tués.
À propos d'une éventuelle reprise des négociations indirectes au Caire entre Israël et le Hamas sur la trêve dans la bande de Gaza, Moshé Yaalon s'est montré prudent. "Nous avons déjà dit qu'il n'est pas certain que ces négociations reprendront", a affirmé le ministre en soulignant que l'essentiel "c'est ce qui se passe sur le terrain et l'application des dispositions prévues à la suite du cessez-le-feu".
Le 26 août, Israël avait conclu un accord de cessez-le-feu avec une délégation palestinienne comprenant des représentants du Hamas, du Djihad islamique et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). Seul l'arrêt des combats avait été annoncé et les délégations doivent s'atteler aux questions épineuses, notamment le port et l'aéroport que les Palestiniens réclament à Gaza, une exigence rejetée par Israël.
Les négociations qui devaient reprendre à mi-novembre sont gelées pour le moment.
(25-12-2014)
L'armée israélienne a confirmé avoir effectué un raid aérien et des tirs de char après des tirs de snipers contre ses soldats, qui patrouillaient du côté israélien de la frontière. Un militaire a été grièvement blessé. Lors de ce raid, Tayseer al-Ismary, âgé de 33 ans, un commandant de la branche militaire du mouvement Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam, a été tué.
Dans la nuit de vendredi à samedi, l'armée israélienne avait mené un raid aérien contre des bases du Hamas dans la bande de Gaza, en réponse à un tir de roquette contre le territoire israélien. Il s'agissait du premier raid israélien contre l'enclave palestinienne depuis la fin de la guerre qui s'est déroulée en juillet-août dans la bande de Gaza au cours de laquelle près de 2 200 Palestiniens, des civils en grande majorité, ont été tués. Côté israélien, 67 soldats et six civils ont été tués.
À propos d'une éventuelle reprise des négociations indirectes au Caire entre Israël et le Hamas sur la trêve dans la bande de Gaza, Moshé Yaalon s'est montré prudent. "Nous avons déjà dit qu'il n'est pas certain que ces négociations reprendront", a affirmé le ministre en soulignant que l'essentiel "c'est ce qui se passe sur le terrain et l'application des dispositions prévues à la suite du cessez-le-feu".
Le 26 août, Israël avait conclu un accord de cessez-le-feu avec une délégation palestinienne comprenant des représentants du Hamas, du Djihad islamique et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). Seul l'arrêt des combats avait été annoncé et les délégations doivent s'atteler aux questions épineuses, notamment le port et l'aéroport que les Palestiniens réclament à Gaza, une exigence rejetée par Israël.
Les négociations qui devaient reprendre à mi-novembre sont gelées pour le moment.
(25-12-2014)
Liban: le Hezbollah arrête un chef soupçonné d'être un agent israélien
Le Hezbollah a récemment arrêté un des chefs de ses "opérations
extérieures" en le soupçonnant d'être un agent du Mossad israélien, a
indiqué jeudi à l'AFP une source proche de l'enquête.
"Le service en charge de la sécurité du Hezbollah a arrêté il y a trois mois un agent du Mossad dans ses rangs qui est dénommé Mohammad Chawraba", a affirmé cette source, en précisant qu'il était depuis 2007 en contact avec les services secrets israéliens.
Cet homme était "responsable de la coordination de l'unité chargée des opérations à l'étranger, connue sous le nom 910", responsable des "actions sécuritaires" du Hezbollah en dehors du Liban.
La milice et Israël mènent une lutte sans merci l'une contre l'autre, qui s'est transformée en 1996 et 2006 en guerre totale sans que l'État hébreu ne réussisse à défaire son adversaire.
Originaire du village chiite Mahrouna, au sud-est de Tyr, le suspect habitait à Beyrouth mais voyageait beaucoup à l'étranger où il a été recruté.
Selon cette source impliquée dans l'enquête interne, "Chawraba a fait échouer environ cinq opérations que le Hezbollah avait planifié d'exécuter à l'étranger contre des objectifs liés à Israël en représailles à la mort de son chef militaire Imad Moughniyeh".
Ce dernier avait été tué en 2008 à Damas dans un attentat à la voiture piégée, une attaque imputée par le Hezbollah à Israël, qui a nié toute implication.
Le Hezbollah avait "commencé son enquête après l'opération de Bourgas", une ville balnéaire de Bulgarie où, le 18 juillet 2012, cinq touristes israéliens avaient péri dans l'explosion d'une bombe à bord d'un bus. Le chauffeur du bus et l'auteur de l'attaque avaient également perdu la vie.
Cette opération "n'a pu être menée totalement à bien et a permis de découvrir la connexion entre le suspect et le Mossad", selon la source.
"Après une série d'échecs inexplicables, les services de sécurité du Hezbollah ont séparé les cellules des opérations à l'extérieur et c'est ainsi qu'a été localisée la fuite", a-t-elle précisé.
Interrogé par l'AFP, le porte-parole du Hezbollah a refusé de faire des commentaires sur cette affaire.
L'annonce de l'arrestation du suspect a provoqué la surprise dans son village. "Chawraba, âgé d'environ 50 ans et officiellement commerçant, ne venait plus ici depuis longtemps mais sa famille est connue pour sa piété et son attachement au Hezbollah. Il s'agit pour l'instant que de rumeurs mais si le mouvement annonce officiellement son arrestation, la famille le reniera", a affirmé à l'AFP un habitant.
En 2012, un autre responsable du Hezbollah dénommé Abou Trab, en charge d'une unité de missiles, avait été arrêté et accusé d'avoir fourni à Israël des informations sur la localisation des bases de lancement durant la guerre de 2006.
(25-12-2014)
"Le service en charge de la sécurité du Hezbollah a arrêté il y a trois mois un agent du Mossad dans ses rangs qui est dénommé Mohammad Chawraba", a affirmé cette source, en précisant qu'il était depuis 2007 en contact avec les services secrets israéliens.
Cet homme était "responsable de la coordination de l'unité chargée des opérations à l'étranger, connue sous le nom 910", responsable des "actions sécuritaires" du Hezbollah en dehors du Liban.
La milice et Israël mènent une lutte sans merci l'une contre l'autre, qui s'est transformée en 1996 et 2006 en guerre totale sans que l'État hébreu ne réussisse à défaire son adversaire.
Originaire du village chiite Mahrouna, au sud-est de Tyr, le suspect habitait à Beyrouth mais voyageait beaucoup à l'étranger où il a été recruté.
Selon cette source impliquée dans l'enquête interne, "Chawraba a fait échouer environ cinq opérations que le Hezbollah avait planifié d'exécuter à l'étranger contre des objectifs liés à Israël en représailles à la mort de son chef militaire Imad Moughniyeh".
Ce dernier avait été tué en 2008 à Damas dans un attentat à la voiture piégée, une attaque imputée par le Hezbollah à Israël, qui a nié toute implication.
Le Hezbollah avait "commencé son enquête après l'opération de Bourgas", une ville balnéaire de Bulgarie où, le 18 juillet 2012, cinq touristes israéliens avaient péri dans l'explosion d'une bombe à bord d'un bus. Le chauffeur du bus et l'auteur de l'attaque avaient également perdu la vie.
Cette opération "n'a pu être menée totalement à bien et a permis de découvrir la connexion entre le suspect et le Mossad", selon la source.
"Après une série d'échecs inexplicables, les services de sécurité du Hezbollah ont séparé les cellules des opérations à l'extérieur et c'est ainsi qu'a été localisée la fuite", a-t-elle précisé.
Interrogé par l'AFP, le porte-parole du Hezbollah a refusé de faire des commentaires sur cette affaire.
L'annonce de l'arrestation du suspect a provoqué la surprise dans son village. "Chawraba, âgé d'environ 50 ans et officiellement commerçant, ne venait plus ici depuis longtemps mais sa famille est connue pour sa piété et son attachement au Hezbollah. Il s'agit pour l'instant que de rumeurs mais si le mouvement annonce officiellement son arrestation, la famille le reniera", a affirmé à l'AFP un habitant.
En 2012, un autre responsable du Hezbollah dénommé Abou Trab, en charge d'une unité de missiles, avait été arrêté et accusé d'avoir fourni à Israël des informations sur la localisation des bases de lancement durant la guerre de 2006.
(25-12-2014)
Libye : 19 soldats tués dans des attaques de miliciens islamistes
Au moins 19 soldats ont été tués jeudi dans des attaques de miliciens
islamistes dans l'Est libyen, où un réservoir pétrolier a pris feu en
raison des combats, ont rapporté des responsables. "Dix-neuf soldats ont
été tués dans des attaques menées par les miliciens de la coalition
Fajr Libya (Aube de la Libye) à Syrte et dans la région du Croissant pétrolier,
tandis qu'un réservoir a pris feu dans le terminal pétrolier d'al-Sedra
après avoir été touché par un tir de roquette", a rapporté une source
militaire.
Le "Croissant pétrolier" - qui comprend les terminaux d'al-Sedra, de Ras Lanouf et de Brega, les plus importants de Libye - est le théâtre depuis plusieurs jours d'affrontements entre les forces gouvernementales et les miliciens islamistes de Fajr Libya. Selon des experts, la production de brut dans le pays a baissé à près de 350 000 barils par jour alors qu'elle atteignait 800 000 b/j avant le début des combats le 13 décembre.
"Quatorze soldats ont été tués dans une attaque-surprise contre les membres du bataillon 136 chargés de surveiller une centrale électrique à l'ouest de Syrte", a indiqué la source militaire, en précisant que quatre autres soldats du bataillon avaient péri dans les affrontements ayant suivi.
Une source médicale à l'hôpital Ibn Sina de Syrte a indiqué que les corps de 18 victimes y avaient été amenés.
"Les forces armées ont repoussé jeudi une attaque des miliciens de Fajr Libya qui ont tenté de prendre le contrôle du terminal pétrolier d'al-Sedra", situé entre les villes de Syrte et de Benghazi, a déclaré de son côté Ali Al-Hassi, le porte-parole des gardes protégeant les sites pétroliers de cette région.
C'est au cours de cette attaque qu'a péri le 19e soldat, a-t-il ajouté.
Les miliciens ont utilisé des vedettes pour mener cette offensive. "Ces vedettes ont tiré plusieurs roquettes en direction des terminaux d'al-Sedra et Ras Lanouf et l'une d'elles a touché un réservoir au sud du port d'al-Sedra qui a alors pris feu", a détaillé M. Al-Hassi.
Des témoins ont dit avoir vu des flammes et des colonnes de fumée s'élever du réservoir, visé selon eux dans la nuit de mercredi à jeudi par les miliciens de Fajr Libya.
Selon M. Al-Hassi, les soldats, en répliquant, ont endommagé trois vedettes utilisées par les miliciens.
Le bataillon 136 est affilié à l'armée, mais la plupart de ses membres sont des combattants originaires d'une tribu loyale au général à la retraite Khalifa Haftar qui tente aux côtés des forces du Premier ministre reconnu par la communauté internationale, Abdallah al-Theni, de reconquérir les villes libyennes échappant au contrôle de l'État.
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de Muammar Kadhafi au terme de huit mois de conflit en 2011.
Livré aux milices, le pays est dirigé par deux Parlements et deux gouvernements - l'un proche des milices islamistes et l'autre reconnu par la communauté internationale - qui se disputent le pouvoir.
(25-12-2014 - Avec les agences de presse)
Le "Croissant pétrolier" - qui comprend les terminaux d'al-Sedra, de Ras Lanouf et de Brega, les plus importants de Libye - est le théâtre depuis plusieurs jours d'affrontements entre les forces gouvernementales et les miliciens islamistes de Fajr Libya. Selon des experts, la production de brut dans le pays a baissé à près de 350 000 barils par jour alors qu'elle atteignait 800 000 b/j avant le début des combats le 13 décembre.
"Quatorze soldats ont été tués dans une attaque-surprise contre les membres du bataillon 136 chargés de surveiller une centrale électrique à l'ouest de Syrte", a indiqué la source militaire, en précisant que quatre autres soldats du bataillon avaient péri dans les affrontements ayant suivi.
Une source médicale à l'hôpital Ibn Sina de Syrte a indiqué que les corps de 18 victimes y avaient été amenés.
"Les forces armées ont repoussé jeudi une attaque des miliciens de Fajr Libya qui ont tenté de prendre le contrôle du terminal pétrolier d'al-Sedra", situé entre les villes de Syrte et de Benghazi, a déclaré de son côté Ali Al-Hassi, le porte-parole des gardes protégeant les sites pétroliers de cette région.
C'est au cours de cette attaque qu'a péri le 19e soldat, a-t-il ajouté.
Les miliciens ont utilisé des vedettes pour mener cette offensive. "Ces vedettes ont tiré plusieurs roquettes en direction des terminaux d'al-Sedra et Ras Lanouf et l'une d'elles a touché un réservoir au sud du port d'al-Sedra qui a alors pris feu", a détaillé M. Al-Hassi.
Des témoins ont dit avoir vu des flammes et des colonnes de fumée s'élever du réservoir, visé selon eux dans la nuit de mercredi à jeudi par les miliciens de Fajr Libya.
Selon M. Al-Hassi, les soldats, en répliquant, ont endommagé trois vedettes utilisées par les miliciens.
Le bataillon 136 est affilié à l'armée, mais la plupart de ses membres sont des combattants originaires d'une tribu loyale au général à la retraite Khalifa Haftar qui tente aux côtés des forces du Premier ministre reconnu par la communauté internationale, Abdallah al-Theni, de reconquérir les villes libyennes échappant au contrôle de l'État.
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de Muammar Kadhafi au terme de huit mois de conflit en 2011.
Livré aux milices, le pays est dirigé par deux Parlements et deux gouvernements - l'un proche des milices islamistes et l'autre reconnu par la communauté internationale - qui se disputent le pouvoir.
(25-12-2014 - Avec les agences de presse)
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