Vue du camp de réfugiés de Dadaab, près de la frontière avec la Somalie, prise le 31 juillet 2011 Tony Karumba (AFP)
Les forces de sécurité kenyanes ratissaient samedi les régions
frontalières avec la Somalie à la poursuite des ravisseurs armés de
quatre humanitaires étrangers à Dadaab, au Kenya près de la Somalie, le
plus grand camp de réfugiés au monde dans le nord-est du Kenya
Les deux hommes et les trois femmes qui travaillaient pour l'ONG
Norwegian Refugee Council (NRC), venaient du Canada, de Norvège, du
Pakistan et des Philippines.
Un chauffeur kenyan a été tué et deux autres blessés durant l'attaque qui s'est déroulée à la mi-journée vendredi.
"Les recherches s'intensifient et des renforts des forces de sécurité
ont été envoyés sur place pour tenter coûte que coûte de retrouver les
humanitaires enlevés mais, jusqu'à présent, aucun d'entre eux n'a été
récupéré", a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'armée kenyane, Cyrus
Oguna.
Des recherches aériennes utilisant à la fois des avions et des
hélicoptères se poursuivent, alors que des véhicules et des troupes à
pied fouillent une brousse isolée des deux côtés de la frontière poreuse
avec la Somalie.
Le Kenya, qui a envahi le sud de la Somalie en octobre dernier pour
attaquer le groupe islamiste somalien des Shebaab lié à Al-Qaïda, dispose
de troupes à quelques 120 kilomètres à l'intérieur de la Somalie, qui
ne contrôlent cependant que des poches de ce vaste territoire.
En dépit des craintes que les ravisseurs et leurs otages se dirigent
vers la Somalie, le porte-parole militaire kényan a dit qu'il espérait
qu'ils étaient toujours sur le territoire kenyan.
"Nous pensons qu'ils sont au Kenya, nous faisons tous les efforts
possibles, et nous espérons une issue positive", a-t-il ajouté.
Le véhicule des humanitaires, que les ravisseurs ont volé après avoir
tué son chauffeur, a été retrouvé quelques heures après l'attaque.
"Selon nos informations, les assaillants venaient de l'intérieur du
camp, ce qui pose de sérieuses questions sur leur statut de réfugié, et
comment ils ont pu amener des armes dans le camp", a commenté le
ministre de la Défense, Yusuf Haji.
Cet enlèvement est le dernier incident en date enregistré dans les
camps de Dadaab connus pour leur insécurité, où la plupart des
organisations humanitaires se déplacent sous escorte.
En octobre dernier, deux employées espagnoles de Médecins sans
frontières (MSF) avaient été enlevées à Dadaab, avant d'être emmenées en
Somalie voisine où elles sont toujours retenues en otage.
Cet enlèvement avait été l'un des éléments déclencheurs de l'intervention armée du Kenya dans le sud somalien.
L'opération militaire a été lancée contre les insurgés somaliens
shebab, récemment intégrés à Al-Qaïda et que Nairobi tient pour
responsables d'une série d'enlèvements et attaques sur son sol. Les Shebaab n'ont depuis cessé de menacer le Kenya de représailles.
Le complexe de camps de réfugiés de Dadaab est le plus grand au
monde, composé essentiellement de Somaliens qui fuient depuis plus de 20
ans violences et sécheresses chroniques dans leur pays. Le complexe,
souvent qualifié de troisième ville kényane, abritait en mai quelque
465 000 personnes.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
samedi 30 juin 2012
Israël : Concours de "Miss Holocauste"
Des survivantes de la Shoah ont participé hier à un concours en Israël pour devenir la première "Miss survivante de l'Holocauste". Quatorze
Israéliennes, âgées entre 74 et 97 ans, se sont présentées à ce concours
de beauté pour le moins inhabituel. C'est Hava Hershkovitz, 79 ans, qui
a gagné la couronne et un week-end dans un hôtel de luxe.
Présenté comme une "célébration de la vie", l'événement a provoqué la
controverse. Ses détracteurs ont estimé qu'il était indécent de juger
des femmes âgées ayant autant souffert sur la base de leur apparence
physique.
L'organisateur du concours, Shimon Sabag, a rejeté ces critiques,
affirmant que la beauté ne constituait que 10% des critères pris en
compte par les juges, et que les finalistes avaient surtout étaient
choisies en fonction de leur histoire personnelle et de la manière dont
elles avaient rebâti leur vie après la guerre.
Syrie : 30 civils tués par un obus à Damas
Trente civils ont été tués samedi par un obus tiré sur une foule qui
participait à des funérailles dans la ville de Zamalka, à 10 km à l'est
de Damas, a rapporté dans un communiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Ces morts portent à 82 le nombre de personnes tuées samedi dans les violences en Syrie, dont une majorité de civils.
Syrie : La Syrie aura un gouvernement de transition
Un accord sur les principes et les lignes directrices d’une
transition en Syrie a été obtenu samedi à Genève au cours de la réunion
du Groupe d’action sur la Syrie, a annoncé l'émissaire spécial Kofi
Annan.
Kofi Annan a lu le communiqué final qui prévoit notamment que le gouvernement de transition puisse inclure des membres du gouvernement actuel.
Les participants ont également «identifié les étapes et les mesures par les parties pour garantir l’application complète du plan en six points et les résolutions 2042 et 2043 du Conseil de sécurité».
«L’organe de gouvernement transitoire exercera les pouvoirs exécutifs. Il pourra inclure des membres du gouvernement actuel et de l’opposition et d’autres groupes et doit être formé sur la base d’un consentement mutuel», a indiqué Kofi Annan, émissaire spécial des Nations Unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, tout en précisant: «je doute que les Syriens choisissent des gens ayant du sang sur les mains pour les diriger».
Interrogé sur l’avenir du président syrien Bashar al-Assad, il a souligné que le «document est clair sur les lignes directrices et les principes pour assister les parties syriennes alors qu’elles avancent dans la transition et établissent un gouvernement de transition et effectuent les changements nécessaires». L’avenir de Bashar al-Assad «sera leur affaire», a-t-il dit.
Le Groupe d’action sur la Syrie, constitué par Annan, rassemble des chefs de la diplomatie des cinq membres permanents du Conseil de sécurité - Etats-Unis, Chine, Russie, France et Grande-Bretagne -, de pays représentant la Ligue arabe, Irak, Koweït et Qatar, de la Turquie et les secrétaires généraux de la Ligue Arabe et de l’ONU ainsi que la Haute représentante aux Affaires Etrangères de l’Union européenne.
Pour la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, l’accord conclu samedi à Genève au sein du Groupe d’action sur la Syrie a ouvert «la voie à l'ère post-Assad».
Les Etats-Unis, a-t-elle ajouté, vont saisir le Conseil de sécurité de l’ONU pour lui soumettre cet accord, qui prévoit la mise en place d’un gouvernement de transition en Syrie.
«Assad doit partir», a-t-elle insisté. Selon elle, il ne pourra pas rester dans le gouvernement de transition étant donné «le sang qu’il a sur les mains».
«Nul ne se berce d’illusions», a-t-elle encore ajouté, «nous avons affaire à un régime assassin», et toute la région autour de la Syrie «risque d'être affectée».
«Mais s’il n’y pas d’action, il y aura encore plus de morts, encore plus de réfugiés, et un risque d’instabilité dans les Etats voisins», a-t-elle dit.
La secrétaire d’Etat américaine a par ailleurs indiqué que les Etats-Unis ainsi que d’autres pays allaient rencontrer la semaine prochaine à Paris ceux qui soutiennent l’opposition syrienne pour leur exposer ce plan de transition en Syrie. «L’avenir de la Syrie appartient au peuple syrien», a-t-elle conclu.
En plus de 15 mois de révolte, la répression et, depuis quelques mois, les combats entre armée et rebelles ont fait plus de 15 800 morts, en majorité des civils, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Kofi Annan a lu le communiqué final qui prévoit notamment que le gouvernement de transition puisse inclure des membres du gouvernement actuel.
Les participants ont également «identifié les étapes et les mesures par les parties pour garantir l’application complète du plan en six points et les résolutions 2042 et 2043 du Conseil de sécurité».
«L’organe de gouvernement transitoire exercera les pouvoirs exécutifs. Il pourra inclure des membres du gouvernement actuel et de l’opposition et d’autres groupes et doit être formé sur la base d’un consentement mutuel», a indiqué Kofi Annan, émissaire spécial des Nations Unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, tout en précisant: «je doute que les Syriens choisissent des gens ayant du sang sur les mains pour les diriger».
Interrogé sur l’avenir du président syrien Bashar al-Assad, il a souligné que le «document est clair sur les lignes directrices et les principes pour assister les parties syriennes alors qu’elles avancent dans la transition et établissent un gouvernement de transition et effectuent les changements nécessaires». L’avenir de Bashar al-Assad «sera leur affaire», a-t-il dit.
Le Groupe d’action sur la Syrie, constitué par Annan, rassemble des chefs de la diplomatie des cinq membres permanents du Conseil de sécurité - Etats-Unis, Chine, Russie, France et Grande-Bretagne -, de pays représentant la Ligue arabe, Irak, Koweït et Qatar, de la Turquie et les secrétaires généraux de la Ligue Arabe et de l’ONU ainsi que la Haute représentante aux Affaires Etrangères de l’Union européenne.
Pour la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, l’accord conclu samedi à Genève au sein du Groupe d’action sur la Syrie a ouvert «la voie à l'ère post-Assad».
Les Etats-Unis, a-t-elle ajouté, vont saisir le Conseil de sécurité de l’ONU pour lui soumettre cet accord, qui prévoit la mise en place d’un gouvernement de transition en Syrie.
«Assad doit partir», a-t-elle insisté. Selon elle, il ne pourra pas rester dans le gouvernement de transition étant donné «le sang qu’il a sur les mains».
«Nul ne se berce d’illusions», a-t-elle encore ajouté, «nous avons affaire à un régime assassin», et toute la région autour de la Syrie «risque d'être affectée».
«Mais s’il n’y pas d’action, il y aura encore plus de morts, encore plus de réfugiés, et un risque d’instabilité dans les Etats voisins», a-t-elle dit.
La secrétaire d’Etat américaine a par ailleurs indiqué que les Etats-Unis ainsi que d’autres pays allaient rencontrer la semaine prochaine à Paris ceux qui soutiennent l’opposition syrienne pour leur exposer ce plan de transition en Syrie. «L’avenir de la Syrie appartient au peuple syrien», a-t-elle conclu.
En plus de 15 mois de révolte, la répression et, depuis quelques mois, les combats entre armée et rebelles ont fait plus de 15 800 morts, en majorité des civils, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Libye: 47 morts en 3 jours
Des affrontements tribaux à Koufra, dans le sud-est de la Libye,
ont fait au moins 47 morts et plus d'une centaine de blessés au cours
des trois derniers jours, a-t-on appris auprès d'un chef local et d'un
médecin.
Un médecin a fait état de 32 personnes tuées dans la tribu des Toubous
alors qu'un chef d'une tribu rivale a indiqué que 14 membres de la
sienne ainsi qu'un membre d'une force de maintien de la paix avaient
péri.
Israël: décès de l'ancien Premier ministre Yitzhak Shamir
L'ancien Premier ministre israélien de droite Yitzhak Shamir est décédé à
l'âge de 96 ans, a annoncé samedi le bureau du Premier ministre
Benjamin Netanyahu dans un communiqué.
"Yitzhak Shamir nous a quitté", a indiqué le communiqué. Yizthak Shamir, qui s'était retiré de la vie politique, souffrait depuis plusieurs années de la maladie d'Alzheimer.
"Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a exprimé sa profonde peine à l'annonce de la disparition d'Yitzhak Shamir.
Il faisait partie de cette merveilleuse
génération qui a créé l'Etat d'Israël et lutté pour le peuple juif", a
ajouté le communiqué du bureau du Premier ministre. Shamir, un ancien chef du Groupe Stern, un groupe clandestin juif qui perpétrait des attentats contre les Britanniques et les Arabes avant 1948, dans la Palestine
sous mandat britannique, a été Premier ministre de 1983 à 1984 puis de
1986 à 1992.
En mai 1991, Yitzhak Shamir a fait sa dernière apparition sur la scène internationale avec la conférence de Madrid qui a donné le coup d'envoi de négociations de paix au Proche-Orient.
Simple député du Likoud après la défaite de ce parti de droite aux élections législatives de 1992, remportées par les travaillistes, il s'est retiré définitivement de la vie politique en 1996.
"Yitzhak Shamir nous a quitté", a indiqué le communiqué. Yizthak Shamir, qui s'était retiré de la vie politique, souffrait depuis plusieurs années de la maladie d'Alzheimer.
"Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a exprimé sa profonde peine à l'annonce de la disparition d'Yitzhak Shamir.
En mai 1991, Yitzhak Shamir a fait sa dernière apparition sur la scène internationale avec la conférence de Madrid qui a donné le coup d'envoi de négociations de paix au Proche-Orient.
Simple député du Likoud après la défaite de ce parti de droite aux élections législatives de 1992, remportées par les travaillistes, il s'est retiré définitivement de la vie politique en 1996.
Azawad : Les islamistes saccagent et détruisent des mausolées musulmans à Tombouctou !
Des islamistes d'Ansar Dine, un des groupes armés contrôlant le nord du Mali,
ont démoli samedi 30 juin plusieurs mausolées de saints musulmans à
Tombouctou, en représailles à la récente décision de l'UNESCO de classer cette ville mythique patrimoine mondial en péril.
"Aujourd'hui, au moment où je vous parle, les islamistes d'Ansar Dine ont fini de détruire le mausolée du saint Sidi Mahmoud. Ils ont cassé (et) fait tomber le mur" de clôture du site, "c'est très grave", a déclaré en pleurant un des témoins.
Les islamistes se ont ensuite attaqué tour-à-tour aux mausolées de Sidi Moctar, dans l'est de la ville, puis celui d' Alpha Moya, qui ont tous deux été détruits.
"NOUS, NOUS SOMMES MUSULMANS. L'UNESCO, C'EST QUOI ?"
Ce projet de destruction totale des mausolées est une réponse à la décision de l'UNESCO, annoncée jeudi, de placer Tombouctou, depuis 1988 au patrimoine mondial de l'humanité, sur la liste du patrimoine en péril, d'après le porte-parole d'Ansar Dine. "Dieu, il est unique. Tout ça, c'est 'haram' (interdit en islam). Nous, nous sommes musulmans. L'Unesco, c'est quoi ?", a-t-il dit, ajoutant que Ansar Dine réagissait "au nom de Dieu".
Selon le site Internet de l'UNESCO, Tombouctou compte "16 cimetières et mausolées qui étaient des composantes essentielles du système religieux dans la mesure où, selon la croyance populaire, ils étaient le rempart qui protégeait la ville de tous les dangers".
Fondée entre le XIe et le XIIe siècles par des tribus touareg, et surnommée notamment "la cité des 333 saints", elle a été un grand centre intellectuel de l'islam et une ancienne cité marchande prospère des caravanes. Tombouctou est également célèbre pour ses dizaines de milliers de manuscrits, dont certains remontent au XIIe siècle, et d'autres de l'ère pré-islamique. Ils sont pour la plupart détenus comme des trésors par les grandes familles de la ville.
Environ de 30 000 de ces manuscrits qui étaient conservés dans un institut gouvernemental ont été déplacés et "sécurisés" ailleurs, après le saccage de lieux par des islamistes en avril, d'après des bibliothécaires.
En annonçant jeudi sa décision de placer la cité sur la liste du patrimoine mondial en péril, de même qu'un site historique de Gao (nord-est), l'Unesco avait alerté la communauté internationale sur les dangers qui pèsent sur la cité.
"Nous venons juste d'apprendre la nouvelle tragique des dégâts sans raison causés au mausolée de Sidi Mahmoud, dans le nord du Mali", a déclaré Alissandra Cummins, présidente de l'UNESCO, dans un communiqué, appelant toutes les parties impliquées dans le conflit à Tombouctou à "exercer leurs responsabilités".
En plus de Tombouctou (nord-ouest), Gao et Kidal (nord-est), les trois régions formant le Nord, sont sous le contrôle des islamistes divers groupes armés qui ont profité de la confusion créée à Bamako par un d'Etat militaire le 22 mars.
La démolition des mausolées de Tombouctou par les islamistes rappelle le sort d'autres ouvrages du patrimoine mondial, dont les Bouddhas de Bamiyan,dans le centre de l'Afghanistan, détruits en mars 2001 par les Talibans. En Afrique de l'Est, les islamistes somaliens Shebaab ont détruit de nombreux mausolées de mystiques soufis dont la mémoire était vénérée par les populations locales.
TERGIVERSATIONS SUR L'ENVOI D'UNE FORCE RÉGIONALE
L'Afrique de l'Ouest a appelé vendredi le Conseil de sécurité de l'ONU à "accélérer" en vue de l'adoption d'une résolution autorisant l'envoi d'une force régionale au Mali contre les groupes armés, surtout islamistes, qui contrôlent le Nord.
La Cédéao prépare depuis plusieurs semaines l'envoi éventuel d'une force dans le pays, dont l'effectif est actuellement fixé à quelque 3 300 hommes. Mais elle a besoin, avec l'Union africaine (UA), d'un soutien international à une telle opération, et d'un appui notamment logistique des Etats-Unis et de la France. Un premier projet a été jugé beaucoup trop imprécis au Conseil de sécurité de l'ONU, et la Cédéao revoit sa copie. Les Etats-Unis ont d'ailleurs adressé vendredi une mise en garde contre une "entreprise très lourde pour la Cédéao", qui devrait être "préparée très soigneusement et disposer de ressources en conséquence".
Les chefs d'Etat de la Cédéao ont réaffirmé leur préférence pour la négociation – confiée au président burkinabè et médiateur Blaise Compaoré – mais réitéré leur choix d'une intervention armée si nécessaire.
L'objectif affiché par Sanda Ould Boumama, porte-parole d'Ansar Dine à Tombouctou, est de détruire tous les mausolées de la ville, "sans exception". Samedi, au moins trois mausolées avaient d'ores et déjà été détruits à coups de pioches, de houes et de burins, aux cris de "Allah akbar !" ("Dieu est le plus grand!"), ont rapporté des témoins.
Le premier sanctuaire visé a été celui de Sidi Mahmoud, dans le nord de la ville, qui avait déjà été profané début mai par des membres d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), un allié d'Ansar Dine, ont raconté des habitants joints depuis la capitale, certains sous le choc."Aujourd'hui, au moment où je vous parle, les islamistes d'Ansar Dine ont fini de détruire le mausolée du saint Sidi Mahmoud. Ils ont cassé (et) fait tomber le mur" de clôture du site, "c'est très grave", a déclaré en pleurant un des témoins.
Les islamistes se ont ensuite attaqué tour-à-tour aux mausolées de Sidi Moctar, dans l'est de la ville, puis celui d' Alpha Moya, qui ont tous deux été détruits.
"NOUS, NOUS SOMMES MUSULMANS. L'UNESCO, C'EST QUOI ?"
Ce projet de destruction totale des mausolées est une réponse à la décision de l'UNESCO, annoncée jeudi, de placer Tombouctou, depuis 1988 au patrimoine mondial de l'humanité, sur la liste du patrimoine en péril, d'après le porte-parole d'Ansar Dine. "Dieu, il est unique. Tout ça, c'est 'haram' (interdit en islam). Nous, nous sommes musulmans. L'Unesco, c'est quoi ?", a-t-il dit, ajoutant que Ansar Dine réagissait "au nom de Dieu".
Selon le site Internet de l'UNESCO, Tombouctou compte "16 cimetières et mausolées qui étaient des composantes essentielles du système religieux dans la mesure où, selon la croyance populaire, ils étaient le rempart qui protégeait la ville de tous les dangers".
Fondée entre le XIe et le XIIe siècles par des tribus touareg, et surnommée notamment "la cité des 333 saints", elle a été un grand centre intellectuel de l'islam et une ancienne cité marchande prospère des caravanes. Tombouctou est également célèbre pour ses dizaines de milliers de manuscrits, dont certains remontent au XIIe siècle, et d'autres de l'ère pré-islamique. Ils sont pour la plupart détenus comme des trésors par les grandes familles de la ville.
Environ de 30 000 de ces manuscrits qui étaient conservés dans un institut gouvernemental ont été déplacés et "sécurisés" ailleurs, après le saccage de lieux par des islamistes en avril, d'après des bibliothécaires.
En annonçant jeudi sa décision de placer la cité sur la liste du patrimoine mondial en péril, de même qu'un site historique de Gao (nord-est), l'Unesco avait alerté la communauté internationale sur les dangers qui pèsent sur la cité.
"Nous venons juste d'apprendre la nouvelle tragique des dégâts sans raison causés au mausolée de Sidi Mahmoud, dans le nord du Mali", a déclaré Alissandra Cummins, présidente de l'UNESCO, dans un communiqué, appelant toutes les parties impliquées dans le conflit à Tombouctou à "exercer leurs responsabilités".
En plus de Tombouctou (nord-ouest), Gao et Kidal (nord-est), les trois régions formant le Nord, sont sous le contrôle des islamistes divers groupes armés qui ont profité de la confusion créée à Bamako par un d'Etat militaire le 22 mars.
La démolition des mausolées de Tombouctou par les islamistes rappelle le sort d'autres ouvrages du patrimoine mondial, dont les Bouddhas de Bamiyan,dans le centre de l'Afghanistan, détruits en mars 2001 par les Talibans. En Afrique de l'Est, les islamistes somaliens Shebaab ont détruit de nombreux mausolées de mystiques soufis dont la mémoire était vénérée par les populations locales.
TERGIVERSATIONS SUR L'ENVOI D'UNE FORCE RÉGIONALE
L'Afrique de l'Ouest a appelé vendredi le Conseil de sécurité de l'ONU à "accélérer" en vue de l'adoption d'une résolution autorisant l'envoi d'une force régionale au Mali contre les groupes armés, surtout islamistes, qui contrôlent le Nord.
La Cédéao prépare depuis plusieurs semaines l'envoi éventuel d'une force dans le pays, dont l'effectif est actuellement fixé à quelque 3 300 hommes. Mais elle a besoin, avec l'Union africaine (UA), d'un soutien international à une telle opération, et d'un appui notamment logistique des Etats-Unis et de la France. Un premier projet a été jugé beaucoup trop imprécis au Conseil de sécurité de l'ONU, et la Cédéao revoit sa copie. Les Etats-Unis ont d'ailleurs adressé vendredi une mise en garde contre une "entreprise très lourde pour la Cédéao", qui devrait être "préparée très soigneusement et disposer de ressources en conséquence".
Les chefs d'Etat de la Cédéao ont réaffirmé leur préférence pour la négociation – confiée au président burkinabè et médiateur Blaise Compaoré – mais réitéré leur choix d'une intervention armée si nécessaire.
jeudi 28 juin 2012
Israël / Palestine : Evacuation sans incident de colons dans une implantation en Cisjordanie
La Cour suprême d'Israël a ordonné le démantèlement des cinq bâtiments
concernés avant le 1er juillet, parce qu'ils ont été construits sur des
terres privées palestiniennes. Trois familles juives installées dans des
caravanes à proximité ont également reçu l'ordre de partir.
L'évacuation des colons juifs du quartier d'Oulpana, dans la colonie de Beit El (Cisjordanie), s'est poursuivie jeudi et est pratiquement terminée, à l'exception d'une famille, à la suite d'une décision de la justice israélienne, selon le ministère de la Défense.
Seule une famille était encore sur place jeudi soir, et devait quitter les lieux prochainement, après le départ sans incident de 17 familles restantes dans la journée, a précisé un porte-parole du ministère.
"Les officiels concernés s'efforcent de les convaincre de partir et nous espérions qu'ils prendront la décision de s'en aller pacifiquement et tranquillement comme le reste de leurs voisins", a déclaré à l'AFP le porte-parole Joshua Hartman.
Mercredi, 15 familles sur la trentaine vivant à Oulpana, près de la ville palestinienne de Ramallah, avaient déjà évacué dans le calme leurs logements.
Selon la radio militaire, les maisons construites illégalement qui devaient être détruites à la suite d'un jugement de la Cour suprême seront démantelées d'ici la mi-novembre en 108 parties qui seront ensuite utilisées pour construire de nouvelles maisons dans un autre quartier de la colonie de Beit El.
La Cour suprême d'Israël a ordonné le démantèlement des cinq bâtiments concernés avant le 1er juillet, parce qu'ils ont été construits sur des terres privées palestiniennes. Trois familles juives installées dans des caravanes à proximité ont également reçu l'ordre de partir.
Les colons ont accepté de quitter pacifiquement leurs domiciles selon un accord conclu la semaine dernière avec le gouvernement Netanyahu prévoyant en échange la construction de 300 nouveaux appartements à Beit El.
Le gouvernement craignait la répétition de violences comparables à celles qui avaient émaillé l'évacuation des colonies dans la bande de Gaza, en août 2005, et la colonie sauvage d'Amona en février 2006 située en Cisjordanie.
Aux yeux de la communauté internationale, toutes les colonies sont illégales, qu'elles aient ou non été autorisées par le gouvernement. Plus de 340 000 colons israéliens vivent en Cisjordanie occupée et quelque 200 000 dans des quartiers de colonisation à Jérusalem-Est occupé et annexé.
L'évacuation des colons juifs du quartier d'Oulpana, dans la colonie de Beit El (Cisjordanie), s'est poursuivie jeudi et est pratiquement terminée, à l'exception d'une famille, à la suite d'une décision de la justice israélienne, selon le ministère de la Défense.
Seule une famille était encore sur place jeudi soir, et devait quitter les lieux prochainement, après le départ sans incident de 17 familles restantes dans la journée, a précisé un porte-parole du ministère.
"Les officiels concernés s'efforcent de les convaincre de partir et nous espérions qu'ils prendront la décision de s'en aller pacifiquement et tranquillement comme le reste de leurs voisins", a déclaré à l'AFP le porte-parole Joshua Hartman.
Mercredi, 15 familles sur la trentaine vivant à Oulpana, près de la ville palestinienne de Ramallah, avaient déjà évacué dans le calme leurs logements.
Selon la radio militaire, les maisons construites illégalement qui devaient être détruites à la suite d'un jugement de la Cour suprême seront démantelées d'ici la mi-novembre en 108 parties qui seront ensuite utilisées pour construire de nouvelles maisons dans un autre quartier de la colonie de Beit El.
La Cour suprême d'Israël a ordonné le démantèlement des cinq bâtiments concernés avant le 1er juillet, parce qu'ils ont été construits sur des terres privées palestiniennes. Trois familles juives installées dans des caravanes à proximité ont également reçu l'ordre de partir.
Les colons ont accepté de quitter pacifiquement leurs domiciles selon un accord conclu la semaine dernière avec le gouvernement Netanyahu prévoyant en échange la construction de 300 nouveaux appartements à Beit El.
Le gouvernement craignait la répétition de violences comparables à celles qui avaient émaillé l'évacuation des colonies dans la bande de Gaza, en août 2005, et la colonie sauvage d'Amona en février 2006 située en Cisjordanie.
Aux yeux de la communauté internationale, toutes les colonies sont illégales, qu'elles aient ou non été autorisées par le gouvernement. Plus de 340 000 colons israéliens vivent en Cisjordanie occupée et quelque 200 000 dans des quartiers de colonisation à Jérusalem-Est occupé et annexé.
Azawad : Vague d'arrestations à Gao
Les islamistes du Mouvement pour l’unicité et le Djihad en Afrique de
l’Ouest (MUJAO) se sont emparés de la ville de Gao mercredi au terme de
violents combats avec les rebelles touaregs du Mouvement national de
libération de l’Azawad (MNLA). Ils ont mené des patrouilles dans la nuit
et interpellé de multiples hommes armés. Les affrontements entre les
deux parties auraient fait au moins 20 morts.
Les islamistes viennent de prendre la ville de Gao où se trouvait le quartier général du Mouvement national de libération de l'Azawad. Les islamistes les ont chassés de Tombouctou, réduits à la portion congrue à Kidal et viennent de les écraser à Gao, en prenant leur quartier général pour tout le nord du Mali : les rebelles touareg sont en déroute et ne contrôlent plus aucune place forte dans cette région.
Créée fin 2011 de la fusion d'anciens groupes actifs dans les années 1990 et 2000, la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) a lancé à la mi-janvier l'offensive sur plusieurs villes du nord du Mali, prises facilement, face à une armée démoralisée et sous-équipée.
"Aujourd'hui, il faut prendre une loupe pour trouver trace des combattants du MNLA", ironise Tiégoum Boubèye Maïga, journaliste malien, spécialiste de la crise dans le Nord.
Allié au début de leur offensive aux groupes armés islamistes Ansar Dine (Défenseurs de l'islam) et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO) - considéré comme une dissidence d'al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) très implantée dans le Nord -, le MNLA a vite été marginalisé.
La chute de Gao (nord-est), berceau des Touareg et l'une des trois grandes villes et régions administratives du Nord avec Tombouctou (nord-ouest) et Kidal (extrême nord-est) - déjà contrôlées par les islamistes - signe l'arrêt de mort du MNLA dans cette région qu'il baptise du nom de l'Azawad et a déclarée indépendante unilatéralement. À Gao, après de violents combats mercredi avec les combattants du MUJAO qui ont fait au moins vingt morts, le MNLA a perdu ses chefs militaires, en fuite ou blessés, et ses bastions, dont le palais du gouverneur, qui lui servait de quartier général pour tout le Nord-Mali.
En France, ex-puissance coloniale, le MNLA jouit d'un certain capital de sympathie, car il est vu comme un mouvement capable de contrer les groupes islamistes, tout spécialement la branche maghrébine d'al-Qaida, alliée d'Ansar Dine et du MUJAO. Ses dirigeants ont été régulièrement les invités des plateaux de télévision à Paris, distillant leur propagande, expliquant leur combat pour l'indépendance, réaffirmant leur laïcité face à des islamistes voulant imposer la charia (loi islamique) à tout le Mali. Mais dans le grand désert aride du Nord malien, la réalité était bien différente. "Alors que les islamistes faisaient un travail de fond sur le terrain, les rebelles touareg faisaient de la communication dans les médias", note Tiégoum Boubèye Maïga.
Pour devenir maîtres du jeu, les islamistes ont d'abord empêché les rebelles touareg de disposer d'une partie de leurs armes lourdes issues du conflit libyen et cachées dans des montagnes du nord-est du Mali, sous leur contrôle. Ils se sont ainsi assuré la supériorité militaire, selon les experts. Ensuite, ils ont su s'attirer la sympathie des populations des différentes tribus présentes dans le Nord, où les Touareg sont minoritaires, en procédant à des distributions de vivres et en insistant bien sur leur volonté de maintenir l'intégrité territoriale du Mali.
"Quand les moudjahidine ont pris Gao, ils se sont promenés dans la ville en brandissant le drapeau du Mali. Nous, nous avons aimé ça", commente Saly Touré, du musée du Sahel de Gao, fermé depuis le début de la crise. Mais pour gagner, "les islamistes ont également joué à fond la carte de la corruption", affirme un diplomate africain en poste à Bamako. "Le très influent responsable d'une association des ressortissants de Gao a été acheté. Depuis, il a tourné le dos aux rebelles touareg pour soutenir les islamistes", dit-il.
La défaite du MNLA "est une nouvelle configuration pour les négociations" avec les autorités de transition à Bamako, mises en place après le retrait de militaires qui avaient pris le pouvoir le 22 mars, précipitant la chute du Nord aux mains des groupes armés. À court d'argent, lâchés par leurs soutiens supposés ou réels, empêtrés dans des conflits internes entre une aile militaire sur le terrain et une aile politique de cadres vivant à l'étranger, les rebelles touareg sont en position de faiblesse. À partir de petites localités où ils sont encore présents - Gossi, Ménaka, Anderamboukane - le MNLA pourrait tenter de regrouper ses forces et lancer une contre-offensive sur Gao, selon des experts, mais sans grande chance de réussite.
Les islamistes viennent de prendre la ville de Gao où se trouvait le quartier général du Mouvement national de libération de l'Azawad. Les islamistes les ont chassés de Tombouctou, réduits à la portion congrue à Kidal et viennent de les écraser à Gao, en prenant leur quartier général pour tout le nord du Mali : les rebelles touareg sont en déroute et ne contrôlent plus aucune place forte dans cette région.
Créée fin 2011 de la fusion d'anciens groupes actifs dans les années 1990 et 2000, la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) a lancé à la mi-janvier l'offensive sur plusieurs villes du nord du Mali, prises facilement, face à une armée démoralisée et sous-équipée.
"Aujourd'hui, il faut prendre une loupe pour trouver trace des combattants du MNLA", ironise Tiégoum Boubèye Maïga, journaliste malien, spécialiste de la crise dans le Nord.
Allié au début de leur offensive aux groupes armés islamistes Ansar Dine (Défenseurs de l'islam) et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO) - considéré comme une dissidence d'al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) très implantée dans le Nord -, le MNLA a vite été marginalisé.
La chute de Gao (nord-est), berceau des Touareg et l'une des trois grandes villes et régions administratives du Nord avec Tombouctou (nord-ouest) et Kidal (extrême nord-est) - déjà contrôlées par les islamistes - signe l'arrêt de mort du MNLA dans cette région qu'il baptise du nom de l'Azawad et a déclarée indépendante unilatéralement. À Gao, après de violents combats mercredi avec les combattants du MUJAO qui ont fait au moins vingt morts, le MNLA a perdu ses chefs militaires, en fuite ou blessés, et ses bastions, dont le palais du gouverneur, qui lui servait de quartier général pour tout le Nord-Mali.
En France, ex-puissance coloniale, le MNLA jouit d'un certain capital de sympathie, car il est vu comme un mouvement capable de contrer les groupes islamistes, tout spécialement la branche maghrébine d'al-Qaida, alliée d'Ansar Dine et du MUJAO. Ses dirigeants ont été régulièrement les invités des plateaux de télévision à Paris, distillant leur propagande, expliquant leur combat pour l'indépendance, réaffirmant leur laïcité face à des islamistes voulant imposer la charia (loi islamique) à tout le Mali. Mais dans le grand désert aride du Nord malien, la réalité était bien différente. "Alors que les islamistes faisaient un travail de fond sur le terrain, les rebelles touareg faisaient de la communication dans les médias", note Tiégoum Boubèye Maïga.
Pour devenir maîtres du jeu, les islamistes ont d'abord empêché les rebelles touareg de disposer d'une partie de leurs armes lourdes issues du conflit libyen et cachées dans des montagnes du nord-est du Mali, sous leur contrôle. Ils se sont ainsi assuré la supériorité militaire, selon les experts. Ensuite, ils ont su s'attirer la sympathie des populations des différentes tribus présentes dans le Nord, où les Touareg sont minoritaires, en procédant à des distributions de vivres et en insistant bien sur leur volonté de maintenir l'intégrité territoriale du Mali.
"Quand les moudjahidine ont pris Gao, ils se sont promenés dans la ville en brandissant le drapeau du Mali. Nous, nous avons aimé ça", commente Saly Touré, du musée du Sahel de Gao, fermé depuis le début de la crise. Mais pour gagner, "les islamistes ont également joué à fond la carte de la corruption", affirme un diplomate africain en poste à Bamako. "Le très influent responsable d'une association des ressortissants de Gao a été acheté. Depuis, il a tourné le dos aux rebelles touareg pour soutenir les islamistes", dit-il.
La défaite du MNLA "est une nouvelle configuration pour les négociations" avec les autorités de transition à Bamako, mises en place après le retrait de militaires qui avaient pris le pouvoir le 22 mars, précipitant la chute du Nord aux mains des groupes armés. À court d'argent, lâchés par leurs soutiens supposés ou réels, empêtrés dans des conflits internes entre une aile militaire sur le terrain et une aile politique de cadres vivant à l'étranger, les rebelles touareg sont en position de faiblesse. À partir de petites localités où ils sont encore présents - Gossi, Ménaka, Anderamboukane - le MNLA pourrait tenter de regrouper ses forces et lancer une contre-offensive sur Gao, selon des experts, mais sans grande chance de réussite.
Égypte: l'ex-ministre du pétrole écroué
Un tribunal égyptien a condamné aujourd'hui l'ancien ministre du
Pétrole Sameh Fahmy à 15 ans de prison pour vente de gaz à prix cassés à Israël et gaspillage de fonds publics, a-t-on appris de source judiciaire.
Fahmy a été arrêté et mis en prison en avril 2011 et son procès a débuté
le mois suivant. Le parquet estime que la vente de gaz à tarifs
préférentiels à Israël a fait perdre à l'Egypte plusieurs milliards de
dollars.
L'homme d'affaires Hussein Salem, l'un des proches associés d' Hosni Moubarak
et actionnaire de la compagnie du Gaz de Méditerranée orientale (EMG)
qui assure les fournitures à Israël, a également été condamné à 15 ans
de prison par contumace. Il s'est enfui en Espagne après le soulèvement
qui a renversé Hosni Moubarak.
Dix autres responsables du ministère du Pétrole ont été condamnés à des
peines allant de 3 à 10 ans de prison et à des amendes d'un montant
total de 330 millions d'euros.
Somalie : reprise de la ville de Balad par les soldats de l’UA
La ville de Balad, située près de la capitale somalienne Mogadiscio, a
été reprise par les forces gouvernementales somaliennes et les soldats
de l’Union africaine (UA). Elle était contrôlée par les combattants
islamistes Shebaab, rapporte Xinhua. Les forces gouvernementales
somaliennes et les troupes de l’UA sont entrées dans la ville mardi sans
rencontrer de résistance des Shebaab qui avait fui.
mercredi 27 juin 2012
Syrie : attaque inédite contre une TV officielle, réunion internationale samedi
Une télévision officielle a été la cible mercredi d’un attentat
sanglant près de Damas, le premier du genre en 15 mois de révolte en
Syrie, au centre d’une réunion internationale prévue samedi à Genève.
Alors que le conflit ne cesse de gagner en intensité faisant des centaines de morts ces deux dernières semaines, la situation ressemble de plus en plus à une guerre civile avec la multiplication des violences confessionnelles, a estimé la Commission d’enquête internationale mandatée par l’ONU.
Dans la matinée, dans une attaque inédite contre une télévision officielle, trois journalistes et quatre gardiens du siège d’Al-Ikhbariya près de Damas ont été tués et "d’autres personnes enlevées par (des) terroristes qui ont aussi volé du matériel", selon l’agence officielle SANA.
"Les groupes terroristes armés ont tué des journalistes, des techniciens et des gardiens, ont déposé des charges explosives dans des locaux et incendié d’autres. Ils ont tué des journalistes en tirant sur eux", a affirmé le ministère.
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a parlé d’"une attaque aux obus" contre Al-Ikhbariya qui a continué à diffuser ses programmes.
Le régime retreint drastiquement les mouvements des médias étrangers depuis le début, en mars 2011, de la révolte populaire qui s’est militarisée face à la répression et l’inaction de la communauté internationale.
Les médias en Syrie sont officiels ou proches du régime et, comme ce dernier, ne reconnaissent pas l’ampleur de la contestation assimilée à du "terrorisme".
L’attaque contre la chaîne intervient au lendemain de violents combats entre armée et rebelles tout près de Damas, autour de positions de la Garde républicaine en charge de protéger la capitale et ses environs, selon l’OSDH.
Les rebelles mènent des attaques de plus en plus audacieuses contre l’armée qui elle continue de bombarder intensément les fiefs insurgés, selon les militants.
Un hélicoptère a été abattu et trois véhicules militaires ont été détruits mardi à Idleb (nord-ouest), et mercredi des rebelles ont lancé une attaque près d’un aéroport militaire à Alep (nord), selon l’OSDH.
Le Conseil national syrien, principal rassemblement de l’opposition, a dénoncé un "génocide" à Deir Ezzor (est) qui "ne fait pas exception des femmes et des enfants.
Au moins 36 personnes dont 14 soldats ont péri mercredi dans les violences, selon l’OSDH. Plus de 15 800 personnes, en majorité des civils, ont été tuées en plus de 15 mois, les dernières semaines enregistrant les bilans les plus lourds du conflit, selon l’ONG.
Se targuant du soutien d’une partie de la population, Assad a estimé que le pays était dans "une véritable situation de guerre", se disant déterminé à gagner face à ceux qu’il appelle des "groupes terroristes".
Dans son rapport couvrant la période de février à juin, la Commission d’enquête internationale indépendante a fait état de "flagrantes violations des droits de l’Homme dans un contexte de combats de plus en plus militarisés".
"Dans certaines régions, les combats ont les caractéristiques d’un conflit armé non international", souligne le rapport qui dénonce l’augmentation de la violence, en dépit de la présence des observateurs de l’ONU, le régime recourant aux "hélicoptères de combat et à l’artillerie dans le bombardement de quartiers entiers considéré comme anti-gouvernement (...) comme à Deir Ezzor et Alep".
Alors que son plan de sortie de crise est au point mort, Kofi Annan a annoncé une réunion samedi à Genève rassemblant les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France et la Grande Bretagne.
Des invitations ont été également adressées à la Turquie, au Haut représentant de l’Union européenne et au secrétaire général des Nations unies. Les chefs de la diplomatie du Qatar, du Koweït et de l’Irak, au titre de leur rôle au sein de la Ligue arabe, sont aussi conviés.
En revanche, l’Iran, proche allié de Damas, n’a pas été invité alors que Moscou demandait sa participation au titre de son rôle dans la région. Washington avait dénoncé le rôle "non constructif" de Téhéran dans cette crise.
Le groupe d’action sur la Syrie débattra des moyens d’"assurer l’application complète du plan en six points" de Kofi Annan, y compris l’arrêt immédiat de la violence, a indiqué l’émissaire.
Il doit aussi se mettre d’accord sur "des principes pour une transition politique menée par les Syriens qui satisfassent les aspirations légitimes du peuple syrien", a-t-il ajouté.
Cette question sera aussi au menu des entretiens prévus entre la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton et son homologue russe Sergueï Lavrov vendredi à Saint-Pétersbourg.
Enfin, la Turquie, malgré son ton menaçant ces derniers jours contre Damas qui a abattu l’un de ses avions de combat, a affirmé qu’elle n’avait pas l’intention d’attaquer son voisin, tout en promettant de répondre "de la manière la plus forte" à tout nouveau "acte hostile".
Alors que le conflit ne cesse de gagner en intensité faisant des centaines de morts ces deux dernières semaines, la situation ressemble de plus en plus à une guerre civile avec la multiplication des violences confessionnelles, a estimé la Commission d’enquête internationale mandatée par l’ONU.
Dans la matinée, dans une attaque inédite contre une télévision officielle, trois journalistes et quatre gardiens du siège d’Al-Ikhbariya près de Damas ont été tués et "d’autres personnes enlevées par (des) terroristes qui ont aussi volé du matériel", selon l’agence officielle SANA.
"Les groupes terroristes armés ont tué des journalistes, des techniciens et des gardiens, ont déposé des charges explosives dans des locaux et incendié d’autres. Ils ont tué des journalistes en tirant sur eux", a affirmé le ministère.
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a parlé d’"une attaque aux obus" contre Al-Ikhbariya qui a continué à diffuser ses programmes.
Le régime retreint drastiquement les mouvements des médias étrangers depuis le début, en mars 2011, de la révolte populaire qui s’est militarisée face à la répression et l’inaction de la communauté internationale.
Les médias en Syrie sont officiels ou proches du régime et, comme ce dernier, ne reconnaissent pas l’ampleur de la contestation assimilée à du "terrorisme".
L’attaque contre la chaîne intervient au lendemain de violents combats entre armée et rebelles tout près de Damas, autour de positions de la Garde républicaine en charge de protéger la capitale et ses environs, selon l’OSDH.
Les rebelles mènent des attaques de plus en plus audacieuses contre l’armée qui elle continue de bombarder intensément les fiefs insurgés, selon les militants.
Un hélicoptère a été abattu et trois véhicules militaires ont été détruits mardi à Idleb (nord-ouest), et mercredi des rebelles ont lancé une attaque près d’un aéroport militaire à Alep (nord), selon l’OSDH.
Le Conseil national syrien, principal rassemblement de l’opposition, a dénoncé un "génocide" à Deir Ezzor (est) qui "ne fait pas exception des femmes et des enfants.
Au moins 36 personnes dont 14 soldats ont péri mercredi dans les violences, selon l’OSDH. Plus de 15 800 personnes, en majorité des civils, ont été tuées en plus de 15 mois, les dernières semaines enregistrant les bilans les plus lourds du conflit, selon l’ONG.
Se targuant du soutien d’une partie de la population, Assad a estimé que le pays était dans "une véritable situation de guerre", se disant déterminé à gagner face à ceux qu’il appelle des "groupes terroristes".
Dans son rapport couvrant la période de février à juin, la Commission d’enquête internationale indépendante a fait état de "flagrantes violations des droits de l’Homme dans un contexte de combats de plus en plus militarisés".
"Dans certaines régions, les combats ont les caractéristiques d’un conflit armé non international", souligne le rapport qui dénonce l’augmentation de la violence, en dépit de la présence des observateurs de l’ONU, le régime recourant aux "hélicoptères de combat et à l’artillerie dans le bombardement de quartiers entiers considéré comme anti-gouvernement (...) comme à Deir Ezzor et Alep".
Alors que son plan de sortie de crise est au point mort, Kofi Annan a annoncé une réunion samedi à Genève rassemblant les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France et la Grande Bretagne.
Des invitations ont été également adressées à la Turquie, au Haut représentant de l’Union européenne et au secrétaire général des Nations unies. Les chefs de la diplomatie du Qatar, du Koweït et de l’Irak, au titre de leur rôle au sein de la Ligue arabe, sont aussi conviés.
En revanche, l’Iran, proche allié de Damas, n’a pas été invité alors que Moscou demandait sa participation au titre de son rôle dans la région. Washington avait dénoncé le rôle "non constructif" de Téhéran dans cette crise.
Le groupe d’action sur la Syrie débattra des moyens d’"assurer l’application complète du plan en six points" de Kofi Annan, y compris l’arrêt immédiat de la violence, a indiqué l’émissaire.
Il doit aussi se mettre d’accord sur "des principes pour une transition politique menée par les Syriens qui satisfassent les aspirations légitimes du peuple syrien", a-t-il ajouté.
Cette question sera aussi au menu des entretiens prévus entre la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton et son homologue russe Sergueï Lavrov vendredi à Saint-Pétersbourg.
Enfin, la Turquie, malgré son ton menaçant ces derniers jours contre Damas qui a abattu l’un de ses avions de combat, a affirmé qu’elle n’avait pas l’intention d’attaquer son voisin, tout en promettant de répondre "de la manière la plus forte" à tout nouveau "acte hostile".
Irak : le Premier ministre réclame des élections anticipées
Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a réclamé mercredi des
élections législatives anticipées en raison d’une grave crise politique
qui paralyse le pays depuis six mois, un appel accueilli de façon
mitigée par ses adversaires qui tentent de le renverser.
"Alors que l’autre partie refuse de s’assoir à la table du dialogue et continue de provoquer des crises politiques successives qui nuisent gravement aux intérêts suprêmes du peuple irakien, le Premier ministre s’est vu obligé de convoquer des élections anticipées", indique un communiqué officiel.
Le mandat de la législature actuelle court jusqu’en 2014.
D’après la Constitution, le Parlement peut être dissous par le vote d’une majorité absolue de ses membres, à la demande d’un tiers des députés ou du Premier ministre après accord du président de la République.
La position du président Jalal Talabani sur la question n’est pas encore connue.
Après les élections parlementaires de mars 2010, le gouvernement n’avait été formé qu’en décembre, et certains portefeuilles clés, notamment la Défense et l’Intérieur, demeurent dépourvus de titulaire.
L’Irak traverse une crise politique qui s’est déclarée en décembre, au moment du retrait des troupes américaines, sous l’impulsion d’Iraqiya, bloc laïque dominé par les sunnites, qui accuse Maliki d’accaparer le pouvoir.
Les dirigeants kurdes et le mouvement du chef chiite Moqtada Sadr sont ensuite également entrés en conflit avec Maliki, arrivé au pouvoir en 2006 et reconduit grâce à des alliances après les législatives de 2010.
Le président kurde Talabani a opposé il y a près de trois semaines une fin de non-recevoir à ceux qui lui demandaient d’organiser un vote de défiance à l’encontre du chef de gouvernement chiite, invoquant le manque de soutien nécessaire des députés à une telle démarche.
Le président du Parlement Ussama al-Nujaifi a indiqué la semaine dernière que les députés anti-Maliki allaient de nouveau tenter d’obtenir un vote de défiance.
La décision de Maliki a provoqué des réactions mitigées parmi ses détracteurs.
Moqtada al-Sadr "n’est pas partisan de cette mesure, qui demande du temps", a indiqué à l’AFP Dhia al-Assadi, secrétaire général de son bloc, Ahrar.
"Le consensus auquel on était parvenu pour (former) le gouvernement actuel ne peut être obtenu dans ces circonstances, nous disons donc qu’il n’est pas approprié de dissoudre le Parlement car cela ne serait pas dans l’intérêt du peuple", a ajouté Dhia al-Assadi.
Haïdar al-Mullah, un député d’Iraqiya, a pour sa part affirmé que son bloc était favorable à "toute option constitutionnelle" et respecterait la dissolution du Parlement si cela est fait de manière constitutionnelle.
"Mais nous réclamons aussi que le Premier ministre comprenne les deux côtés de la démocratie — quand cela est dans son intérêt et ça ne l’est pas", a dit Mr.Mullah.
Selon un analyste irakien Reidar Visser, les chances sont faibles que le Parlement soit effectivement dissous.
"Mr. Maliki souhaite probablement montrer qu’il est confiant et n’a pas peur du verdict des urnes", estime-t-il, soulignant que "il peut se le permettre car la probabilité que des députés votent pour perdre leur siège est très faible".
En outre, l’organisation de nouvelles élections ne serait pas une tâche aisée.
Le mandat de la Haute commission électorale indépendante (IHEC) expire le mois prochain et aucun remplacement n’a été nommé.
"Je pense que la situation politique aura un impact (...) sur le choix des nouveaux commissaires, et sur notre travail", a dit à l’AFP le président de l’IHEC, Faraj al-Haidari.
Faraj al-Haidari a passé plusieurs jours en prison en avril pour des allégations de corruption, une affaire qui selon lui était poussée par la coalition de Maliki.
La crise politique a paralysé le gouvernement et le Parlement, où aucune législation significative n’a été votée à l’exception du budget. Les autres mesures, notamment une loi régulant le secteur pétrolier, ont été reportées.
Des dirigeants politiques ont mis en garde contre les conséquences de l’instabilité politique sur la situation sécuritaire. Mercredi, au moins onze personnes ont été tuées dans l’explosion de trois bombes en Irak.
"Alors que l’autre partie refuse de s’assoir à la table du dialogue et continue de provoquer des crises politiques successives qui nuisent gravement aux intérêts suprêmes du peuple irakien, le Premier ministre s’est vu obligé de convoquer des élections anticipées", indique un communiqué officiel.
Le mandat de la législature actuelle court jusqu’en 2014.
D’après la Constitution, le Parlement peut être dissous par le vote d’une majorité absolue de ses membres, à la demande d’un tiers des députés ou du Premier ministre après accord du président de la République.
La position du président Jalal Talabani sur la question n’est pas encore connue.
Après les élections parlementaires de mars 2010, le gouvernement n’avait été formé qu’en décembre, et certains portefeuilles clés, notamment la Défense et l’Intérieur, demeurent dépourvus de titulaire.
L’Irak traverse une crise politique qui s’est déclarée en décembre, au moment du retrait des troupes américaines, sous l’impulsion d’Iraqiya, bloc laïque dominé par les sunnites, qui accuse Maliki d’accaparer le pouvoir.
Les dirigeants kurdes et le mouvement du chef chiite Moqtada Sadr sont ensuite également entrés en conflit avec Maliki, arrivé au pouvoir en 2006 et reconduit grâce à des alliances après les législatives de 2010.
Le président kurde Talabani a opposé il y a près de trois semaines une fin de non-recevoir à ceux qui lui demandaient d’organiser un vote de défiance à l’encontre du chef de gouvernement chiite, invoquant le manque de soutien nécessaire des députés à une telle démarche.
Le président du Parlement Ussama al-Nujaifi a indiqué la semaine dernière que les députés anti-Maliki allaient de nouveau tenter d’obtenir un vote de défiance.
La décision de Maliki a provoqué des réactions mitigées parmi ses détracteurs.
Moqtada al-Sadr "n’est pas partisan de cette mesure, qui demande du temps", a indiqué à l’AFP Dhia al-Assadi, secrétaire général de son bloc, Ahrar.
"Le consensus auquel on était parvenu pour (former) le gouvernement actuel ne peut être obtenu dans ces circonstances, nous disons donc qu’il n’est pas approprié de dissoudre le Parlement car cela ne serait pas dans l’intérêt du peuple", a ajouté Dhia al-Assadi.
Haïdar al-Mullah, un député d’Iraqiya, a pour sa part affirmé que son bloc était favorable à "toute option constitutionnelle" et respecterait la dissolution du Parlement si cela est fait de manière constitutionnelle.
"Mais nous réclamons aussi que le Premier ministre comprenne les deux côtés de la démocratie — quand cela est dans son intérêt et ça ne l’est pas", a dit Mr.Mullah.
Selon un analyste irakien Reidar Visser, les chances sont faibles que le Parlement soit effectivement dissous.
"Mr. Maliki souhaite probablement montrer qu’il est confiant et n’a pas peur du verdict des urnes", estime-t-il, soulignant que "il peut se le permettre car la probabilité que des députés votent pour perdre leur siège est très faible".
En outre, l’organisation de nouvelles élections ne serait pas une tâche aisée.
Le mandat de la Haute commission électorale indépendante (IHEC) expire le mois prochain et aucun remplacement n’a été nommé.
"Je pense que la situation politique aura un impact (...) sur le choix des nouveaux commissaires, et sur notre travail", a dit à l’AFP le président de l’IHEC, Faraj al-Haidari.
Faraj al-Haidari a passé plusieurs jours en prison en avril pour des allégations de corruption, une affaire qui selon lui était poussée par la coalition de Maliki.
La crise politique a paralysé le gouvernement et le Parlement, où aucune législation significative n’a été votée à l’exception du budget. Les autres mesures, notamment une loi régulant le secteur pétrolier, ont été reportées.
Des dirigeants politiques ont mis en garde contre les conséquences de l’instabilité politique sur la situation sécuritaire. Mercredi, au moins onze personnes ont été tuées dans l’explosion de trois bombes en Irak.
Liban : tirs sur un immeuble abritant une TV privée après une interview controversée
Un immeuble abritant une télévision privée libanaise a été la cible
de tirs lundi soir, a rapporté l’Agence nationale d’information (ANI),
au lendemain de la diffusion par cette chaîne des propos d’un islamiste
qui s’en est pris au Hezbollah.
Cheikh Ahmad Assir, un islamiste libanais qui a fait parler de lui ces derniers temps en organisant des sit-in pour dénoncer la répression de la révolte en Syrie, s’en est pris violemment au chef du Hezbollah dans un talk-show dimanche sur la chaîne Al-Jadeed.
Lundi soir, cette télévision a diffusé des images captées par ses caméras de surveillance où apparaît un groupe d’hommes cagoulés brûlant des pneus devant le bâtiment d’Al-Jadeed à Beyrouth. La chaîne et l’ANI ont indiqué par la suite qu’un membre du groupe avait tiré avec une arme devant le bâtiment.
Les forces de l’ordre se sont rendues sur place et un homme a été appréhendé.
Plusieurs rues de la capitale libanaise ont été brièvement coupées par des inconnus qui ont brûlé des pneus, selon les médias locaux.
De nombreux responsables, dont des députés du Hezbollah, ont dénoncé cet incident comme une "atteinte à la liberté de presse".
Le ministre de l’Intérieur Marwan Charbel a affirmé qu’une enquête était en cours.
Dimanche, cheikh Assir avait accusé les partisans du Hezbollah de harceler les siens, dont un religieux arrêté par l’armée libanaise dans le sud du Liban "sous la pression" du parti chiite, selon les propos de l’islamiste.
"Hassan Nasrallah paiera le prix" de cette arrestation, a déclaré notamment cheikh Assir.
Le Liban a connu le mois dernier des violences meurtrières liées au conflit dans la Syrie voisine.
(26 juin 2012)
Cheikh Ahmad Assir, un islamiste libanais qui a fait parler de lui ces derniers temps en organisant des sit-in pour dénoncer la répression de la révolte en Syrie, s’en est pris violemment au chef du Hezbollah dans un talk-show dimanche sur la chaîne Al-Jadeed.
Lundi soir, cette télévision a diffusé des images captées par ses caméras de surveillance où apparaît un groupe d’hommes cagoulés brûlant des pneus devant le bâtiment d’Al-Jadeed à Beyrouth. La chaîne et l’ANI ont indiqué par la suite qu’un membre du groupe avait tiré avec une arme devant le bâtiment.
Les forces de l’ordre se sont rendues sur place et un homme a été appréhendé.
Plusieurs rues de la capitale libanaise ont été brièvement coupées par des inconnus qui ont brûlé des pneus, selon les médias locaux.
De nombreux responsables, dont des députés du Hezbollah, ont dénoncé cet incident comme une "atteinte à la liberté de presse".
Le ministre de l’Intérieur Marwan Charbel a affirmé qu’une enquête était en cours.
Dimanche, cheikh Assir avait accusé les partisans du Hezbollah de harceler les siens, dont un religieux arrêté par l’armée libanaise dans le sud du Liban "sous la pression" du parti chiite, selon les propos de l’islamiste.
"Hassan Nasrallah paiera le prix" de cette arrestation, a déclaré notamment cheikh Assir.
Le Liban a connu le mois dernier des violences meurtrières liées au conflit dans la Syrie voisine.
(26 juin 2012)
Palestine : Abbas sollicite l’aide de Poutine pour débloquer le processus de paix
Le dirigeant palestinien Mahmud Abbas a demandé mardi au président
russe Vladimir Poutine son aide pour débloquer le processus de paix avec
Israël, au point mort depuis bientôt deux ans.
"Nous avons assuré au président (russe) que le chemin de la paix passe par des négociations avec Israël et nous continuons à souligner la nécessité pour Poutine d’organiser une conférence de paix internationale à Moscou", a déclaré Mahmud Abbas lors d’une déclaration conjointe à Bethléem en Cisjordanie.
Le chef du Kremlin, en visite à Bethléem, a salué "la position responsable" du président de l’Autorité palestinienne sur le processus de paix et a mis en garde contre "toute action unilatérale" avant un règlement de paix final, une référence apparemment à la poursuite de la colonisation israélienne.
"Je ne m’étais pas fixé pour tâche de négocier un tête-à-tête entre les deux leaders (Mahmud Abbas et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qu’il a rencontré lundi), mais j’ai l’impression que cet accord est possible", a ajouté le président russe quelques heures plus tard en Jordanie, en saluant "la bonne volonté" manifestée des deux côtés.
Pour reprendre les pourparlers, bloqués depuis septembre 2010, Abbas réclame la cessation de la colonisation israélienne et la reconnaissance des frontières de juin 1967 comme référence des discussions.
Le président palestinien s’est aussi dit prêt à rencontrer Netanyahu pour un "dialogue sans négociation" en cas de libération des Palestiniens emprisonnés par Israël avant les accords de paix d’Oslo de 1993-94.
"Nous avons demandé à nos amis (russes) de nous aider à obtenir la libération de nos prisonniers qui ont été arrêtés avant 1994 et qu’Israël a accepté de relâcher, pour l’instant sans effet", a déclaré Mahmud Abbas, en référence à 123 détenus.
Les Israéliens appellent, eux, à une reprise immédiate des négociations de paix "sans pré-conditions".
Au deuxième jour de sa tournée au Proche-Orient, Poutine a rencontré Abbas à Bethléem, la ville de naissance de Jésus selon la tradition chrétienne, où il a visité la basilique de la Nativité et inauguré un centre culturel russe. Son prédécesseur Boris Eltsine avait aussi séjourné à Bethléem en 2000.
Accompagné par une délégation de 300 personnes, il a ensuite pris la direction de la Jordanie, où il est arrivé en milieu d’après-midi, pour des entretiens avec le roi Abdallah II. Lundi, il avait rencontré les principaux dirigeants israéliens à Jérusalem.
Avant de quitter Jérusalem, Poutine s’est finalement rendu à deux heures du matin au Saint-Sépulcre, site du tombeau du Christ et haut lieu saint de la chrétienté, et au Mur des Lamentations, site sacré du judaïsme, dans la Vieille ville de Jérusalem.
Cette "visite privée", qui devait se dérouler lundi en fin d’après-midi, avait été annulée à la dernière minute, selon les photographes sur place.
Le président russe effectue sa première visite au Proche-Orient depuis son retour au Kremlin, en mai, pour défendre la position de Moscou sur les grandes crises de la région, en particulier la question syrienne.
Il a plaidé lundi pour une transition "civilisée" vers la démocratie dans les pays touchés par le Printemps arabe, mettant en garde contre toute ingérence étrangère en Syrie.
Moscou est à couteaux tirés avec les pays occidentaux sur la crise syrienne, le Kremlin s’opposant à des sanctions contre Damas, un allié depuis l’époque soviétique, et à toute intervention extérieure dans ce pays, où les violences ont fait plus de 15.000 morts en 15 mois de révolte contre le régime.
(26 juin 2012)
"Nous avons assuré au président (russe) que le chemin de la paix passe par des négociations avec Israël et nous continuons à souligner la nécessité pour Poutine d’organiser une conférence de paix internationale à Moscou", a déclaré Mahmud Abbas lors d’une déclaration conjointe à Bethléem en Cisjordanie.
Le chef du Kremlin, en visite à Bethléem, a salué "la position responsable" du président de l’Autorité palestinienne sur le processus de paix et a mis en garde contre "toute action unilatérale" avant un règlement de paix final, une référence apparemment à la poursuite de la colonisation israélienne.
"Je ne m’étais pas fixé pour tâche de négocier un tête-à-tête entre les deux leaders (Mahmud Abbas et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qu’il a rencontré lundi), mais j’ai l’impression que cet accord est possible", a ajouté le président russe quelques heures plus tard en Jordanie, en saluant "la bonne volonté" manifestée des deux côtés.
Pour reprendre les pourparlers, bloqués depuis septembre 2010, Abbas réclame la cessation de la colonisation israélienne et la reconnaissance des frontières de juin 1967 comme référence des discussions.
Le président palestinien s’est aussi dit prêt à rencontrer Netanyahu pour un "dialogue sans négociation" en cas de libération des Palestiniens emprisonnés par Israël avant les accords de paix d’Oslo de 1993-94.
"Nous avons demandé à nos amis (russes) de nous aider à obtenir la libération de nos prisonniers qui ont été arrêtés avant 1994 et qu’Israël a accepté de relâcher, pour l’instant sans effet", a déclaré Mahmud Abbas, en référence à 123 détenus.
Les Israéliens appellent, eux, à une reprise immédiate des négociations de paix "sans pré-conditions".
Au deuxième jour de sa tournée au Proche-Orient, Poutine a rencontré Abbas à Bethléem, la ville de naissance de Jésus selon la tradition chrétienne, où il a visité la basilique de la Nativité et inauguré un centre culturel russe. Son prédécesseur Boris Eltsine avait aussi séjourné à Bethléem en 2000.
Accompagné par une délégation de 300 personnes, il a ensuite pris la direction de la Jordanie, où il est arrivé en milieu d’après-midi, pour des entretiens avec le roi Abdallah II. Lundi, il avait rencontré les principaux dirigeants israéliens à Jérusalem.
Avant de quitter Jérusalem, Poutine s’est finalement rendu à deux heures du matin au Saint-Sépulcre, site du tombeau du Christ et haut lieu saint de la chrétienté, et au Mur des Lamentations, site sacré du judaïsme, dans la Vieille ville de Jérusalem.
Cette "visite privée", qui devait se dérouler lundi en fin d’après-midi, avait été annulée à la dernière minute, selon les photographes sur place.
Le président russe effectue sa première visite au Proche-Orient depuis son retour au Kremlin, en mai, pour défendre la position de Moscou sur les grandes crises de la région, en particulier la question syrienne.
Il a plaidé lundi pour une transition "civilisée" vers la démocratie dans les pays touchés par le Printemps arabe, mettant en garde contre toute ingérence étrangère en Syrie.
Moscou est à couteaux tirés avec les pays occidentaux sur la crise syrienne, le Kremlin s’opposant à des sanctions contre Damas, un allié depuis l’époque soviétique, et à toute intervention extérieure dans ce pays, où les violences ont fait plus de 15.000 morts en 15 mois de révolte contre le régime.
(26 juin 2012)
mardi 26 juin 2012
Égypte : Mohamed Morsi a-t-il été manipulé ?
L'annonce a fait l'effet d'une bombe.Dans une interview à l'agence de presse iranienne FARS, le nouveau président égyptien, Mohamed Morsi,a annoncé lundi son souhait de "réviser les accords de Camp David" garantissant la paix avec Israël depuis 1979, mais aussi de rétablir les liens diplomatiques avec Téhéran, rompus depuis ce même accord. Une annonce
qui a plongé dans l'embarras la communauté internationale, elle qui
avait félicité le Frère musulman pour sa victoire "historique". "Cette
déclaration est surréaliste, compte tenu du faible pouvoir qui est
imparti au nouveau président, notamment en politique étrangère", estime
Jean-Noël Ferrié (1), directeur de recherche au CNRS.
Autre invraisemblance relevée par le spécialiste de l'Égypte, "une révision de l'accord de paix menacerait l'aide financière américaine apportée à l'armée, ce dont n'a certainement pas besoin l'Égypte aujourd'hui, empêtrée dans une situation économique déplorable". Quelques heures après la publication de la nouvelle, coup de théâtre : la présidence égyptienne dément avoir accordé tout entretien à FARS. "Tout ce que cette agence a publié est sans fondement", affirme un porte-parole,cité par l'agence officielle MENA. Volte-face embarrassée ou manipulation ?
Peut-on dès lors penser que la République islamique se soit servie du Frère musulman pour briser son isolement international ? Cette version semble contredite par la voix officielle de l'Iran. En effet, l'agence officielle Irna (Iran News Agency) ne va pas tarder elle non plus à reprendre le démenti de la présidence égyptienne. Encore plus surprenant, elle y ajoute même une petite information exclusive selon laquelle la voix contenue dans l'enregistrement n'est effectivement pas celle de Mohamed Morsi.
Si l'Iran n'est pas à la manoeuvre, qui aurait intérêt à discréditer Morsi ? D'après notre correspondant au Caire, la tentative de désinformation pourrait être l'oeuvre du camp d'Ahmad Chafiq, le candidat battu à la présidentielle. Surtout que le clan de cet ancien Premier ministre de Hosni Moubarak n'en serait pas à son galop d'essai, lui qui ne cesse de fustiger les propositions du Frère musulman en matière de politique étrangère. Une chose est sûre, l'Iran a accueilli avec joie l'élection d'un islamiste à la tête de l'Égypte, trente-trois ans après la rupture des relations entre les deux pays.
La chute de Hosni Moubarak semblait dès lors marquer l'avènement d'une nouvelle ère entre les deux pays. Ainsi, en février 2011, l'Égypte a pour la première fois autorisé deux navires de guerre iraniens à traverser le canal de Suez. Un an plus tard, de nouveaux bâtiments iraniens sont entrés en Méditerranée, provoquant l'inquiétude d'Israël et des États-Unis. Or, depuis, toutes les tentatives iraniennes de normalisation avec Le Caire se sont soldées par un échec. "Il existe entre les deux régimes des différentes de fond", note Mohammad-Reza Djalili (2), professeur émérite à l'Institut de hautes études internationales et du développement,"L'Iran est gouverné par un clergé chiite depuis la révolution de 1979", note le spécialiste. "De leur côté, les Frères musulmans sunnites forment un parti politique, qui n'avait jamais dirigé le pays. S'ils ne tiennent pas leur promesses, ils perdront le pouvoir lors des prochaines élections."
(1) Jean-Noël Ferrié, directeur de recherche au CNRS, auteur de L'Égypte, entre démocratie et islamisme (Éditions Autrement).
(2) Mohammad-Reza Djalili, auteur avec Thierry Kellner de Histoire de l'Iran contemporain (Editions La Découverte).
Autre invraisemblance relevée par le spécialiste de l'Égypte, "une révision de l'accord de paix menacerait l'aide financière américaine apportée à l'armée, ce dont n'a certainement pas besoin l'Égypte aujourd'hui, empêtrée dans une situation économique déplorable". Quelques heures après la publication de la nouvelle, coup de théâtre : la présidence égyptienne dément avoir accordé tout entretien à FARS. "Tout ce que cette agence a publié est sans fondement", affirme un porte-parole,cité par l'agence officielle MENA. Volte-face embarrassée ou manipulation ?
Fausse voix
Il faut savoir que l'agence semi-officielle iranienne Fars n'en est pas à sa première controverse. Déjà, en juin 2009, c'est elle qui avait publié avant l'heure le score final de Mahmoud Ahmadinejad à la présidentielle controversée, cela alors que les dépouillements n'étaient même pas encore achevés. Consciente de la gêne suscitée par le démenti, mais auréolée de son audience record du jour, Fars contre-attaque en publiant ce qu'elle affirme être l'enregistrement audio de l'entretien. Si la voix reprend effectivement les propos qui sont prêtés au président égyptien, rien ne prouve en revanche qu'il s'agit bien de Mohamed Morsi. D'autant plus que divers activistes arabes affirment sur Twitter ne pas reconnaître la voix du nouveau chef d'État égyptien.Peut-on dès lors penser que la République islamique se soit servie du Frère musulman pour briser son isolement international ? Cette version semble contredite par la voix officielle de l'Iran. En effet, l'agence officielle Irna (Iran News Agency) ne va pas tarder elle non plus à reprendre le démenti de la présidence égyptienne. Encore plus surprenant, elle y ajoute même une petite information exclusive selon laquelle la voix contenue dans l'enregistrement n'est effectivement pas celle de Mohamed Morsi.
Désinformation
D'après Radio Free Europe, cet incident est le dernier exemple en date des luttes féroces au sein du pouvoir iranien. Celle-ci fait rage entre Fars, proche des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique du régime, et Irna, qui est elle pro-Ahmadinejad. Et la lutte fratricide ne pas s'arrêter là. Fars ne tarde pas à attaquer directement l'agence iranienne d'État en l'accusant d'être "antirévolutionnaire", pour avoir dénoncé l'interview et ses "points-clés et précieux". Soit le même vocable utilisé pour dénoncer les opposants iraniens.Si l'Iran n'est pas à la manoeuvre, qui aurait intérêt à discréditer Morsi ? D'après notre correspondant au Caire, la tentative de désinformation pourrait être l'oeuvre du camp d'Ahmad Chafiq, le candidat battu à la présidentielle. Surtout que le clan de cet ancien Premier ministre de Hosni Moubarak n'en serait pas à son galop d'essai, lui qui ne cesse de fustiger les propositions du Frère musulman en matière de politique étrangère. Une chose est sûre, l'Iran a accueilli avec joie l'élection d'un islamiste à la tête de l'Égypte, trente-trois ans après la rupture des relations entre les deux pays.
Réveil islamique
Dès l'annonce de la victoire de Mohamed Morsi, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a salué "un pays frère et ami". De son côté, le ministère iranien des Affaires étrangères a évoqué une "vision splendide de la démocratie, marquant la phase finale du réveil islamique". Cette expression a été employée pour la première fois en février 2011, par le Guide suprême iranien, pour saluer la révolution de Tahrir. L'ayatollah Khamenei s'est en revanche toujours refusé à parler de Printemps arabe, préférant dresser un parallèle avec la révolution iranienne de 1979.La chute de Hosni Moubarak semblait dès lors marquer l'avènement d'une nouvelle ère entre les deux pays. Ainsi, en février 2011, l'Égypte a pour la première fois autorisé deux navires de guerre iraniens à traverser le canal de Suez. Un an plus tard, de nouveaux bâtiments iraniens sont entrés en Méditerranée, provoquant l'inquiétude d'Israël et des États-Unis. Or, depuis, toutes les tentatives iraniennes de normalisation avec Le Caire se sont soldées par un échec. "Il existe entre les deux régimes des différentes de fond", note Mohammad-Reza Djalili (2), professeur émérite à l'Institut de hautes études internationales et du développement,"L'Iran est gouverné par un clergé chiite depuis la révolution de 1979", note le spécialiste. "De leur côté, les Frères musulmans sunnites forment un parti politique, qui n'avait jamais dirigé le pays. S'ils ne tiennent pas leur promesses, ils perdront le pouvoir lors des prochaines élections."
Par Armin Arefi
(2) Mohammad-Reza Djalili, auteur avec Thierry Kellner de Histoire de l'Iran contemporain (Editions La Découverte).
Tunisie: le président contre le gouvernement
Un ancien premier ministre libyen, malade, âgé de près de 70 ans et
emprisonné depuis septembre dernier près de Tunis, a provoqué la plus
grave crise à la tête de l'État tunisien depuis la formation du
gouvernement actuel en décembre dernier. Al-Baghdadi al-Mahmoudi,
dernier premier ministre de Mouammar Kadhafi avait été arrêté sur le
territoire tunisien en septembre dernier alors qu'il tentait de fuir
vers l'Algérie. Depuis, il restait emprisonné dans l'attente d'une
extradition demandée par les nouvelles autorités libyennes. Elle a eu
lieu dimanche.
Le sort d'al-Mahmoudi fait, depuis fin mai, l'objet d'une joute entre la présidence et le gouvernement tunisiens, membres d'une troïka (alliance à la tête de l'État entre islamistes d'Ennahda et partis centre gauche CPR et Ettakatol) qui ne parvient à fonctionner. L'affaire s'est soldée par une saisie de l'Assemblée nationale constituante de la présidence accusant Hamadi Jebali, le premier ministre, d'avoir outrepassé ses prérogatives.
Nouveau coup dur pour la troïka
Dimanche la décision prise en catimini du gouvernement a en effet provoqué la colère non rentrée de Moncef Marzouki, le président de la République. Dans un communiqué, Carthage, le palais présidentiel, parle d'une extradition «illégale». Hamadi Jebali y est présenté comme «responsable» de tout ce qui pourrait arriver à l'ex-premier ministre libyen. Car pour Moncef Marzouki, Défenseur des droits de l'homme, la remise aux autorités libyennes d'al-Mahmoudi devait attendre, rien jusqu'à présent ne lui assurant un procès équitable.
De plus il s'agissait à ses yeux d'une affaire non pas judiciaire, comme l'affirme le premier ministre, mais de relations internationales. Il était donc le seul, selon lui, à pouvoir décider.
Les joutes ont débuté fin mai. Quelques jours après une visite en Tunisie d'Abderrahim al-Kib, chef du gouvernement libyen, le ministère de la Justice annonçait qu'al-Mahmoudi serait extradé dans les semaines à venir. Réponse de Moncef Marzouki le 7 juin dernier: «Je reste opposé à l'extradition. Je ne peux pas signer l'extradition de quelqu'un qui risque d'être torturé ou exécuté.»
Dès le lendemain, Hamadi Jebali prouvait que le chef de l'État ne l'impressionnait pas: «Il ne sera pas nécessaire d'avoir la signature du président.» Une réponse lancée alors que Moncef Marzouki se trouvait en Suisse. Le coup de grâce, l'extradition d'al-Mahmoudi, interviendra donc ce dimanche, le président, une fois encore, en déplacement. C'est «le début d'une grave crise gouvernementale», confiait Adnan Mansar, porte-parole du chef de l'État.
Cette crise est un nouveau coup dur pour la troïka qui n'arrive pas à s'entendre sur de nombreux points. Un coup dur surtout pour Moncef Marzouki dont le sobriquet «Tartour» (Polichinelle) est en passe d'être adopté par beaucoup de Tunisiens. Le président qui ne semble pas non plus vraiment soutenu par les siens. Abdelwahab Maatar, élu de son parti, le CPR, parle d'un «malentendu qu'il ne faut pas exagérer. Le président a raison d'être en colère, mais il faut encaisser cette fois-ci et préserver la troïka».
Par Thibaut Cavaillès (Leral)
Le sort d'al-Mahmoudi fait, depuis fin mai, l'objet d'une joute entre la présidence et le gouvernement tunisiens, membres d'une troïka (alliance à la tête de l'État entre islamistes d'Ennahda et partis centre gauche CPR et Ettakatol) qui ne parvient à fonctionner. L'affaire s'est soldée par une saisie de l'Assemblée nationale constituante de la présidence accusant Hamadi Jebali, le premier ministre, d'avoir outrepassé ses prérogatives.
Nouveau coup dur pour la troïka
Dimanche la décision prise en catimini du gouvernement a en effet provoqué la colère non rentrée de Moncef Marzouki, le président de la République. Dans un communiqué, Carthage, le palais présidentiel, parle d'une extradition «illégale». Hamadi Jebali y est présenté comme «responsable» de tout ce qui pourrait arriver à l'ex-premier ministre libyen. Car pour Moncef Marzouki, Défenseur des droits de l'homme, la remise aux autorités libyennes d'al-Mahmoudi devait attendre, rien jusqu'à présent ne lui assurant un procès équitable.
De plus il s'agissait à ses yeux d'une affaire non pas judiciaire, comme l'affirme le premier ministre, mais de relations internationales. Il était donc le seul, selon lui, à pouvoir décider.
Les joutes ont débuté fin mai. Quelques jours après une visite en Tunisie d'Abderrahim al-Kib, chef du gouvernement libyen, le ministère de la Justice annonçait qu'al-Mahmoudi serait extradé dans les semaines à venir. Réponse de Moncef Marzouki le 7 juin dernier: «Je reste opposé à l'extradition. Je ne peux pas signer l'extradition de quelqu'un qui risque d'être torturé ou exécuté.»
Dès le lendemain, Hamadi Jebali prouvait que le chef de l'État ne l'impressionnait pas: «Il ne sera pas nécessaire d'avoir la signature du président.» Une réponse lancée alors que Moncef Marzouki se trouvait en Suisse. Le coup de grâce, l'extradition d'al-Mahmoudi, interviendra donc ce dimanche, le président, une fois encore, en déplacement. C'est «le début d'une grave crise gouvernementale», confiait Adnan Mansar, porte-parole du chef de l'État.
Cette crise est un nouveau coup dur pour la troïka qui n'arrive pas à s'entendre sur de nombreux points. Un coup dur surtout pour Moncef Marzouki dont le sobriquet «Tartour» (Polichinelle) est en passe d'être adopté par beaucoup de Tunisiens. Le président qui ne semble pas non plus vraiment soutenu par les siens. Abdelwahab Maatar, élu de son parti, le CPR, parle d'un «malentendu qu'il ne faut pas exagérer. Le président a raison d'être en colère, mais il faut encaisser cette fois-ci et préserver la troïka».
Par Thibaut Cavaillès (Leral)
Oman : Possibles infiltration de combattants d'Al-Qaïda dans le sultanat
Des
djihadistes proches d'Al-Qaida auraient fui le Yémen pour se réfugier
sur le territoire du sultanat d'Oman, où les autorités tentent de
vérifier la réalité de ces infiltrations, rapporte mardi un quotidien
omanais.
«Les services de sécurité ont reçu des informations selon lesquelles des éléments d'Al Qaïda se seraient infiltrés depuis le Yémen sur le territoire du sultanat, et des vérifications sont en cours pour les traquer et prendre des mesures appropriées», écrit le quotidien Oman citant un responsable du ministère des Affaires étrangères.
«Les services de sécurité ont reçu des informations selon lesquelles des éléments d'Al Qaïda se seraient infiltrés depuis le Yémen sur le territoire du sultanat, et des vérifications sont en cours pour les traquer et prendre des mesures appropriées», écrit le quotidien Oman citant un responsable du ministère des Affaires étrangères.
Offensive contre Ansar al Charia
Badr ben Hamad al Bousaidi, secrétaire général du ministère, précise au journal qu'il n'a été procédé pour l'heure à aucune arrestation mais indique que les services de sécurité sont en état de veille. Ces infiltrations seraient la conséquence de l'offensive menée par l'armée yéménite avec l'appui des Etats-Unis contre des bastions d'Ansar al Charia, un groupe de la nébuleuse qaediste, dans le sud du Yémen.
Allié régional des Etats-Unis, exportateur de pétrole et de gaz, le sultanat d'Oman vit dans la stabilité depuis la mise en échec d'un mouvement sécessionniste d'inspiration marxiste dans les années 1970, maté avec l'aide de la Grande-Bretagne.Syrie: combats à proximité de Damas autour de la Garde Républicaine
Qadsaya, Syrie. De violents combats entre armée syrienne et rebelles ont
éclaté mardi autour de positions de la Garde républicaine, corps
d'élite chargé de la sécurité de Damas et ses banlieues, à 8 km du
centre de la capitale, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme
(OSDH). (AFP)
Alors que le bilan des violences s'alourdit en Syrie, les
Etats-Unis ont déploré un "échec cuisant" de l'ONU. Les combats se sont
intensifiés ces dernières semaines dans et près de la capitale.
De violents combats entre armée syrienne et rebelles ont éclaté
mardi autour de positions de la Garde républicaine, corps d'élite chargé
de la sécurité de Damas et ses banlieues, à Qadsaya et al-Hama, à 8 km
du centre de la capitale, selon l'Observatoire syrien des droits de
l'Homme (OSDH). Une personne a été tuée, selon l'ONG qui n'était pas en
mesure de préciser s'il s'agissait d'un soldat, d'un civil ou d'un
rebelle.
Selon lui, les combats, qui ont débuté il y a plusieurs heures, se poursuivaient en milieu de journée, et les rebelles ont "fait exploser un canon de l'armée à l'entrée de Qadsaya". "Ces banlieues abritent des casernes de troupes très importantes pour le régime à l'instar de la Garde républicaine. C'est là aussi où habitent des familles d'officiers", a-t-il dit. Par ailleurs, l'armée a pris d'assaut le quartier de Barzé à Damas avec des véhicules militaires lourds, au milieu de tirs nourris.
Le bilan des violences en Syrie s'alourdit sans cesse à mesure que s'intensifient les bombardements de l'armée contre les bastions rebelles, surtout à Homs, avec 95 tués lundi, dont 61 civils, 3 déserteurs et 31 soldats, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
De son côté, le président russe Vladimir Poutine a de nouveau mis en garde, lundi, contre toute ingérence en Syrie, lors de sa première tournée au Proche-Orient depuis son retour au Kremlin en mai, et plaidé pour une transition "civilisée" vers la démocratie dans les pays touchés par le Printemps arabe.
Alors que le bilan des violences s'alourdit en Syrie, les
Etats-Unis ont déploré un "échec cuisant" de l'ONU. Les combats se sont
intensifiés ces dernières semaines dans et près de la capitale.
Des combats à l'artillerie lourde aussi proches de la capitale, une première
Damas
est la ville la mieux protégée de Syrie par le régime du président
Bashar al-Assad, et les postes de sécurité, les bâtiments
gouvernementaux et la région du palais présidentiel y sont
ultra-sécurisés. Les combats s'étaient intensifiés ces dernières
semaines dans et près de la capitale, mais ceux de mardi sont les plus
violents dans cette zone, selon Rami Abdel Rahman, président de l'OSDH.
"C'est la première fois que le régime a recours à l'artillerie lourde
dans des combats aussi proches de la capitale", a-t-il indiqué. Lors
d'accrochages précédents dans et près de la capitale, seule l'artillerie
légère avait été utilisée.
Selon lui, les combats, qui ont débuté il y a plusieurs heures, se poursuivaient en milieu de journée, et les rebelles ont "fait exploser un canon de l'armée à l'entrée de Qadsaya". "Ces banlieues abritent des casernes de troupes très importantes pour le régime à l'instar de la Garde républicaine. C'est là aussi où habitent des familles d'officiers", a-t-il dit. Par ailleurs, l'armée a pris d'assaut le quartier de Barzé à Damas avec des véhicules militaires lourds, au milieu de tirs nourris.
Le bilan des violences en Syrie s'alourdit sans cesse à mesure que s'intensifient les bombardements de l'armée contre les bastions rebelles, surtout à Homs, avec 95 tués lundi, dont 61 civils, 3 déserteurs et 31 soldats, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Les Etats-Unis déplorent un "échec cuisant" de l'ONU en Syrie
Sur
le plan diplomatique, l'ambassadrice américaine à l'ONU Susan Rice a
déploré lundi "l'échec cuisant" de l'ONU en Syrie et a renouvelé son
appel à des sanctions pour faire pression sur Damas, au cours d'un débat
aux Nations unies sur la protection des civils dans les conflits.
"Depuis plus d'un an ce Conseil s'est montré incapable de protéger la
population syrienne des actions brutales de son gouvernement", a-t-elle
affirmé, soulignant que la répression menée par Damas "est devenue de
plus en plus répréhensible et dangereuse pour la paix et la sécurité
internationales".
De son côté, le président russe Vladimir Poutine a de nouveau mis en garde, lundi, contre toute ingérence en Syrie, lors de sa première tournée au Proche-Orient depuis son retour au Kremlin en mai, et plaidé pour une transition "civilisée" vers la démocratie dans les pays touchés par le Printemps arabe.
lundi 25 juin 2012
Syrie : Nouvel incident aérien entre la Syrie et la Turquie
Un avion de recherche turc a été pointé par un système de défense syrien, la dernière étape avant un tir de missiles.
Un nouvel incident aérien entre la Syrie et la Turquie, qui n'a fait ni victime ni dégât matériel, s'est produit au-dessus de la Méditerranée après le crash d'un avion de combat F-4 turc abattu vendredi par la Syrie, a indiqué lundi 25 juin une source diplomatique européenne.
Un avion Casa CN-235 de recherche et de sauvetage de l'armée turque qui participait aux recherches des deux pilotes du F-4 a été pointé par un système de défense sol-air syrien, l'étape ultime avant l'ouverture de feu, a expliqué cette source. Ce système de défense comprend un radar et des missiles.
Un avion Casa CN-235 de recherche et de sauvetage de l'armée turque qui participait aux recherches des deux pilotes du F-4 a été pointé par un système de défense sol-air syrien, l'étape ultime avant l'ouverture de feu, a expliqué cette source. Ce système de défense comprend un radar et des missiles.
Lorsqu'un avion est pointé par un système de défense, il en est averti par ses instruments, et c'est ce qui s'est produit", a précisé la source.
On ignore si l'avion se trouvait au moment de cet incident dans l'espace aérien syrien, soit à moins de 12 milles nautiques (environ 22 kilomètres) de la côte syrienne, ou dans l'espace international. Cet incident, qui a eu lieu vendredi ou samedi, a été rapporté par le ministère des affaires étrangères turc aux diplomates des pays de l'Union Européenne et de l'OTAN lors d'une réunion dimanche à Ankara, a expliqué la source diplomatique.Réunion de l'Otan mardi
Un avion de combat F-4 turc a été abattu vendredi par la défense aérienne syrienne, alors que, selon Ankara, il effectuait une mission d'entraînement, n'était pas armé, et se trouvait dans l'espace aérien international, après une brève incursion dans l'espace syrien. Les deux pilotes sont portés disparus.
Suite à cet incident, la Turquie a demandé une réunion urgente avec ses alliés de l'OTAN, qui aura lieu mardi à Bruxelles.dimanche 24 juin 2012
Mauritanie : des milliers d'opposants réclament le départ du président Aziz
Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, le 14 janvier 2012 à Tunis (AFP/Archives, Fethi Belaid)
Des milliers d'opposants ont manifesté à nouveau à Nouakchott à l'appel de la Coordination de l'opposition démocratique (COD) pour "exiger" le départ du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz qu'ils accusent de "mener le pays vers le chaos", a constaté l'AFP.
Les manifestants ont marché samedi dans le centre de Nouakchott avant de se retrouver pour un meeting animé par le chef de l'opposition, Ahmed Ould Daddah. Ils ont scandé des slogans appelant le régime à "déguerpir", affirmant que "la continuité du système constitue un péril pour l'unité et la cohésion" du pays.
"Trop de dégâts, ça suffit, il faut sauver ce qui reste encore des fondements de l'Etat", a lancé Ould Daddah à des militants surchauffés.
"Dites avec moi: Aziz dégage, c'est nécessaire que tu dégages, il est impératif que tu dégages", a fait crier à la foule Ould Daddah qui a accusé le chef de l'Etat d'installer le pays "dans le chaos".
Le chef de l'opposition a en particulier accusé le pouvoir de "mener le pays dans une guerre perdue d'avance dans le nord du Mali", estimant que "le front intérieur rejette cette guerre" et se demandant "si les militaires eux-mêmes n'y sont pas opposés".
La Mauritanie mène depuis 2010 des frappes préventives contre les bases d'Al-Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi) dans le nord du Mali "pour protéger le territoire mauritanien" et "maintenir les groupes terroristes loin de nos agglomérations".
Aqmi a renforcé sa présence dans le nord du Mali où elle soutient les groupes islamistes armés maliens qui l'occupent et le contrôlent en grande partie depuis bientôt trois mois.
L'opposition poursuit depuis le 2 mai un mouvement de protestation sous forme de marches, de meetings et de sit-in, pour pousser au départ le président Ould Abdel Aziz, ex-général élu en 2009 pour un mandat de cinq ans, après avoir renversé en 2008 le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi.
Le mouvement, qui s'inscrit dans le cadre du "printemps arabe" au Maghreb, est rejeté par les partisans de Ould Abdel Aziz qui ne cessent d'affirmer que seul le verdict des urnes pourra le faire partir au terme de son mandat légal.
Des milliers d'opposants ont manifesté à nouveau à Nouakchott à l'appel de la Coordination de l'opposition démocratique (COD) pour "exiger" le départ du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz qu'ils accusent de "mener le pays vers le chaos", a constaté l'AFP.
Les manifestants ont marché samedi dans le centre de Nouakchott avant de se retrouver pour un meeting animé par le chef de l'opposition, Ahmed Ould Daddah. Ils ont scandé des slogans appelant le régime à "déguerpir", affirmant que "la continuité du système constitue un péril pour l'unité et la cohésion" du pays.
"Trop de dégâts, ça suffit, il faut sauver ce qui reste encore des fondements de l'Etat", a lancé Ould Daddah à des militants surchauffés.
"Dites avec moi: Aziz dégage, c'est nécessaire que tu dégages, il est impératif que tu dégages", a fait crier à la foule Ould Daddah qui a accusé le chef de l'Etat d'installer le pays "dans le chaos".
Le chef de l'opposition a en particulier accusé le pouvoir de "mener le pays dans une guerre perdue d'avance dans le nord du Mali", estimant que "le front intérieur rejette cette guerre" et se demandant "si les militaires eux-mêmes n'y sont pas opposés".
La Mauritanie mène depuis 2010 des frappes préventives contre les bases d'Al-Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi) dans le nord du Mali "pour protéger le territoire mauritanien" et "maintenir les groupes terroristes loin de nos agglomérations".
Aqmi a renforcé sa présence dans le nord du Mali où elle soutient les groupes islamistes armés maliens qui l'occupent et le contrôlent en grande partie depuis bientôt trois mois.
L'opposition poursuit depuis le 2 mai un mouvement de protestation sous forme de marches, de meetings et de sit-in, pour pousser au départ le président Ould Abdel Aziz, ex-général élu en 2009 pour un mandat de cinq ans, après avoir renversé en 2008 le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi.
Le mouvement, qui s'inscrit dans le cadre du "printemps arabe" au Maghreb, est rejeté par les partisans de Ould Abdel Aziz qui ne cessent d'affirmer que seul le verdict des urnes pourra le faire partir au terme de son mandat légal.
Soudan : La police soudanaise a ordre de mettre fin aux manifestations
Plusieurs centaines de personnes ont pris part à des manifestations
antigouvernementales samedi à Khartoum alors que les actions de
protestation contre un projet de réduction des dépenses publiques
entrent dans leur deuxième semaine au Soudan.
La police soudanaise a reçu l'ordre de mettre fin "immédiatement" aux manifestations organisées dans la capitale depuis plusieurs jours.
"Conformément à la loi, la police envoie des forces pour mettre fin immédiatement aux manifestations et aux désordres", rapporte le Centre d'information soudanais, un organisme lié à l'Etat.
Les forces de sécurité ont fait usage de tirs de gaz lacrymogènes et de matraques pour disperser les rassemblements qui se sont tenus dans plusieurs quartiers de Khartoum sans jamais réunir plus de quelques centaines de personnes.
Dans le centre de la capitale, environ 200 protestataires ont lancé des pierres sur les policiers.
Des membres de l'opposition et des militants ont signalé plusieurs arrestations dont celle de Saata Ahmed al Hadj, secrétaire général de la Commission soudanaise pour la défense des libertés et des droits.
Les Forces du consensus national, organisation qui regroupe les principaux partis d'opposition, ont annoncé avoir recensé 15 arrestations d'opposants pour l'instant, dont Farouk Abou Issa, l'un des dirigeants du mouvement.
Dans la soirée, d'autres petits rassemblements ont été signalés dans le faubourg d'Omdurman ainsi que dans les quartiers de Burri et Bahri, ont déclaré des témoins.
Le mouvement de contestation s'est étendu au-delà des cercles étudiants qui l'ont lancé et de nouvelles manifestations contre les mesures d'austérité ont eu lieu samedi dans la capitale.
Lundi, le président Omar Hassan al Bachir a annoncé la suppression progressive des subventions sur les carburants, une réduction des effectifs de la fonction publique ainsi qu'une hausse des taxes sur les biens de consommation, les banques et les produits d'importation pour tenter de résorber le déficit budgétaire.
Le Soudan est confronté à une envolée des prix des denrées alimentaires et à un affaiblissement de sa devise depuis la sécession du Soudan du Sud, en juillet 2011, qui l'a privé d'une bonne part de ses revenus pétroliers.
(Le Nouvel Observateur;Khalid Abdelaziz; Jean-Philippe Lefief et Guy Kerivel pour le service français)
La police soudanaise a reçu l'ordre de mettre fin "immédiatement" aux manifestations organisées dans la capitale depuis plusieurs jours.
"Conformément à la loi, la police envoie des forces pour mettre fin immédiatement aux manifestations et aux désordres", rapporte le Centre d'information soudanais, un organisme lié à l'Etat.
Les forces de sécurité ont fait usage de tirs de gaz lacrymogènes et de matraques pour disperser les rassemblements qui se sont tenus dans plusieurs quartiers de Khartoum sans jamais réunir plus de quelques centaines de personnes.
Dans le centre de la capitale, environ 200 protestataires ont lancé des pierres sur les policiers.
Des membres de l'opposition et des militants ont signalé plusieurs arrestations dont celle de Saata Ahmed al Hadj, secrétaire général de la Commission soudanaise pour la défense des libertés et des droits.
Les Forces du consensus national, organisation qui regroupe les principaux partis d'opposition, ont annoncé avoir recensé 15 arrestations d'opposants pour l'instant, dont Farouk Abou Issa, l'un des dirigeants du mouvement.
Dans la soirée, d'autres petits rassemblements ont été signalés dans le faubourg d'Omdurman ainsi que dans les quartiers de Burri et Bahri, ont déclaré des témoins.
Le mouvement de contestation s'est étendu au-delà des cercles étudiants qui l'ont lancé et de nouvelles manifestations contre les mesures d'austérité ont eu lieu samedi dans la capitale.
Lundi, le président Omar Hassan al Bachir a annoncé la suppression progressive des subventions sur les carburants, une réduction des effectifs de la fonction publique ainsi qu'une hausse des taxes sur les biens de consommation, les banques et les produits d'importation pour tenter de résorber le déficit budgétaire.
Le Soudan est confronté à une envolée des prix des denrées alimentaires et à un affaiblissement de sa devise depuis la sécession du Soudan du Sud, en juillet 2011, qui l'a privé d'une bonne part de ses revenus pétroliers.
(Le Nouvel Observateur;Khalid Abdelaziz; Jean-Philippe Lefief et Guy Kerivel pour le service français)
Israël/ Palestine : Le bras armé du Hamas menace de rompre la trêve avec Israël
La branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, ont
menacé samedi à Gaza de rompre la trêve annoncée mercredi avec Israël.
"Les frappes aériennes de l’ennemi sioniste sont de nouveaux crimes. Nous ne resterons pas silencieux face au crimes" israéliens, ont assuré les Brigades al-Qassam dans un communiqué.
(22 juin 2012)
"Les frappes aériennes de l’ennemi sioniste sont de nouveaux crimes. Nous ne resterons pas silencieux face au crimes" israéliens, ont assuré les Brigades al-Qassam dans un communiqué.
(22 juin 2012)
Syrie : un nouveau gouvernement a été formé, selon la télévision d’Etat
Un nouveau gouvernement dirigé par l’ancien ministre de l’Agriculture
Riad Hijab a été formé samedi en Syrie, a annoncé la télévision d’Etat
syrienne, plus d’un mois et demi après des législatives boycottées par
l’opposition.
Le président Bashar al-Assad a promulgué un décret sur la composition du nouveau gouvernement où les ministres des Affaires étrangères Walid Muallem et de l’Intérieur Mohammad Ibrahim al-Chaar gardent leurs postes, précise la télévision.
(23 juin 2012)
Le président Bashar al-Assad a promulgué un décret sur la composition du nouveau gouvernement où les ministres des Affaires étrangères Walid Muallem et de l’Intérieur Mohammad Ibrahim al-Chaar gardent leurs postes, précise la télévision.
(23 juin 2012)
vendredi 22 juin 2012
Syrie : le CICR va à nouveau tenter d’entrer dans la vieille ville d’Homs pour évacuer les civils
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et le
Croissant-Rouge arabe syrien vont à nouveau tenter d’entrer jeudi
après-midi dans la vieille ville de Homs pour évacuer les malades et les
blessés, après une première tentative qui a échoué ce matin en raison
de tirs.
"Une équipe du CICR et du Croissant-Rouge arabe syrien a tenté ce matin (jeudi, ndlr) de rentrer dans la vieille ville de Homs dans l’objectif d’évacuer les personnes blessées et les malades et d’autres personnes qui ont besoin d’être évacuées", a expliqué à l’AFP un porte-parole de l’organisation à Genève, Hicham Hassan.
"Malheureusement, l’équipe a dû faire demi-tour et revenir à cause des tirs", a-t-il dit.
Malgré tout, le CICR entend venir en aide aux centaines de personnes prises au piège des affrontements entre les forces gouvernementales et celles de l’opposition.
"Nous allons tenter à nouveau de rentrer dans la vieille ville cet après-midi", a indiqué M. Hassan.
Le CICR a affirmé mercredi à Genève avoir reçu le feu vert des autorités et de l’opposition pour évacuer les civils.
En Syrie, le directeur des opérations du Croissant-Rouge, Khaled Areksoussy, précise jeudi que "les négociations avec les parties concernées sont toujours en cours pour évacuer les civils".
"Nous espérons parvenir à des résultats positifs", a ajouté M. Areksoussy.
Ces déclarations sont intervenues au moment où les troupes gouvernementales intensifiaient jeudi leurs bombardements sur les quartiers rebelles, faisant au moins 13 morts parmi les civils.
Selon les militants, un millier de familles dans les quartiers rebelles encerclés par l’armée manquent gravement de nourriture, d’électricité et d’aide médicale.
**
Conférence de presse commune Annan/Mood vendredi à Genève
Une conférence de presse commune de Kofi Annan, émissaire spécial de l’ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, et de Robert Mood, chef de la mission des observateurs de l’ONU en Syrie, aura lieu vendredi à Genève, a annoncé jeudi l’ONU.
La conférence de presse aura lieu en fin d’après-midi, alors que les observateurs de l’ONU sont toujours bloqués en Syrie.
A New York, mardi, le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Hervé Ladsous, avait précisé que les Nations unies vont maintenir leurs observateurs non armés en Syrie malgré la hausse des violences qui a conduit à la suspension de leurs patrouilles.
Le mandat de la mission expire le 20 juillet et il s’agit de prévoir la suite. "Le mandat de la mission de l’ONU expire le 20 juillet, donc nous devons penser très rapidement à ce que seront les options pour le futur de cette mission", avait-il ajouté.
Le général Robert Mood, chef de la mission des observateurs de l’ONU en Syrie (Misnus), avait pour sa part jugé que les observateurs avaient l’"obligation morale" de rester sur place. Leurs véhicules ont été touchés par des "tirs directs" à dix reprises et par des "tirs indirects" des centaines de fois.
**
Un pilote de l’armée fait défection, la Ligue arabe veut un mandat renforcé pour Annan
Un pilote de chasse syrien a atterri jeudi en Jordanie, où il a demandé l’asile politique, ce qui constitue la première défection d’un militaire par voie aérienne, tandis que face au statu quo sur le terrain, la Ligue arabe a demandé que le mandat de l’émissaire international Kofi Annan soit renforcé.
Le pilote de chasse syrien qui a fait défection a atterri, selon les forces jordaniennes, en milieu de matinée sur une base de l’armée de l’air, à bord d’un MiG 21 de fabrication russe.
Signe que la Russie n’a pas lâché le régime du président Bachar al-Assad en dépit des pressions internationales, Moscou a confirmé qu’un cargo russe contraint de faire demi-tour mardi au large de l’Ecosse transportait des hélicoptères destinés aux forces syriennes, et assuré que le bateau allait reprendre sa route en direction de la Syrie.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a en outre estimé "irréalisable" de forcer Assad à partir pour régler la crise en Syrie.
Le n°2 de la Ligue arabe, Ahmed Ben Helli, a appelé la Russie à cesser de livrer des armes à Damas. "Quand vous livrez du matériel militaire, vous aidez à tuer des gens", a-t-il dit à l’agence Interfax. Moscou dément cependant expédier des armes qui pourraient servir à la répression des manifestations.
Depuis le début de la révolte syrienne à la mi-mars 2011, les opérations de répression et les combats entre soldats et rebelles ont fait au moins 15.026 morts à travers le pays, en majorité des civils, selon un bilan publié jeudi par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Le pilote de chasse syrien qui a fait défection a atterri, selon les forces jordaniennes, en milieu de matinée sur une base de l’armée de l’air, à bord d’un MiG 21 de fabrication russe.
Pour échapper aux radars, "cet avion a décollé à toute vitesse et à basse altitude d’un aéroport militaire situé entre Deraa et Soueida, dans le sud du pays", a précisé à l’AFP Georges Sabra, porte-parole du Conseil national syrien (CNS), principale coalition d’opposition.
Le pilote est originaire de Deir Ezzor (est) et il est membre d’une famille connue pour son combat contre le régime, selon M. Sabra.
La télévision syrienne avait indiqué plus tôt que les autorités aériennes avaient "perdu le contact" avec le MiG 21 "piloté par le colonel Hassan Merhi al-Hamadé".
Face à la poursuite des violences, la Ligue arabe a souhaité jeudi que le mandat de l’émissaire international Kofi Annan soit renforcé, avec un recours au Chapitre VII de la Charte de l’ONU pour que la communauté internationale puisse forcer, par des mesures allant de sanctions économiques à un recours à la force militaire, le régime et l’opposition à appliquer le plan Annan.
Ce plan de sortie de crise, officiellement accepté par les deux parties, prévoit un cessez-le-feu, complètement ignoré, et l’ouverture d’un dialogue politique, pour l’instant dans l’impasse.
L’ONU a annoncé une conférence de presse commune vendredi à Genève de M. Annan et de Robert Mood, chef de la mission des observateurs de l’ONU en Syrie, qui restent dans le pays même s’ils ont récemment suspendu leurs opérations en raison d’une escalade des violences.
Le pape Benoît XVI a lancé "pressant et douloureux appel pour que, face au besoin urgent de la population, soit garantie la nécessaire assistance humanitaire".
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui avait annoncé mercredi avoir obtenu le feu vert des autorités et des rebelles pour évacuer les civils de Homs (centre), a indiqué jeudi que les négociations étaient "toujours en cours".
L’armée syrienne bombardait à nouveau des poches rebelles à Homs ainsi que la ville voisine de Qousseir, qu’elle tente de reprendre après y avoir subi de lourdes pertes dans des combats contre des insurgés, selon un correspondant de l’AFP et l’OSDH.
Jeudi, 77 personnes ont été tuées à travers le pays, dont 26 soldats et 2 déserteurs, selon l’OSDH, en particulier dans de violents combats entre l’armée et la rébellion armée à Armanaz dans la province d’Idleb (nord-ouest) et à Inkhel, dans la province de Deraa (sud).
Selon le New York Times, la CIA surveille en Turquie les livraisons d’armes aux rebelles pour s’assurer qu’elles ne tombent pas entre les mains d’Al-Qaïda.
Le quotidien américain, citant des responsables américains et des membres de services arabes de renseignement, précise que les armes livrées aux rebelles sont achetées par la Turquie, l’Arabie saoudite et le Qatar et acheminées à travers la frontière par un réseau de l’opposition syrienne.
Washington dément régulièrement armer l’opposition, qui s’est militarisée au fil des mois face à la répression brutale.
"Une équipe du CICR et du Croissant-Rouge arabe syrien a tenté ce matin (jeudi, ndlr) de rentrer dans la vieille ville de Homs dans l’objectif d’évacuer les personnes blessées et les malades et d’autres personnes qui ont besoin d’être évacuées", a expliqué à l’AFP un porte-parole de l’organisation à Genève, Hicham Hassan.
"Malheureusement, l’équipe a dû faire demi-tour et revenir à cause des tirs", a-t-il dit.
Malgré tout, le CICR entend venir en aide aux centaines de personnes prises au piège des affrontements entre les forces gouvernementales et celles de l’opposition.
"Nous allons tenter à nouveau de rentrer dans la vieille ville cet après-midi", a indiqué M. Hassan.
Le CICR a affirmé mercredi à Genève avoir reçu le feu vert des autorités et de l’opposition pour évacuer les civils.
En Syrie, le directeur des opérations du Croissant-Rouge, Khaled Areksoussy, précise jeudi que "les négociations avec les parties concernées sont toujours en cours pour évacuer les civils".
"Nous espérons parvenir à des résultats positifs", a ajouté M. Areksoussy.
Ces déclarations sont intervenues au moment où les troupes gouvernementales intensifiaient jeudi leurs bombardements sur les quartiers rebelles, faisant au moins 13 morts parmi les civils.
Selon les militants, un millier de familles dans les quartiers rebelles encerclés par l’armée manquent gravement de nourriture, d’électricité et d’aide médicale.
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Conférence de presse commune Annan/Mood vendredi à Genève
Une conférence de presse commune de Kofi Annan, émissaire spécial de l’ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, et de Robert Mood, chef de la mission des observateurs de l’ONU en Syrie, aura lieu vendredi à Genève, a annoncé jeudi l’ONU.
La conférence de presse aura lieu en fin d’après-midi, alors que les observateurs de l’ONU sont toujours bloqués en Syrie.
A New York, mardi, le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Hervé Ladsous, avait précisé que les Nations unies vont maintenir leurs observateurs non armés en Syrie malgré la hausse des violences qui a conduit à la suspension de leurs patrouilles.
Le mandat de la mission expire le 20 juillet et il s’agit de prévoir la suite. "Le mandat de la mission de l’ONU expire le 20 juillet, donc nous devons penser très rapidement à ce que seront les options pour le futur de cette mission", avait-il ajouté.
Le général Robert Mood, chef de la mission des observateurs de l’ONU en Syrie (Misnus), avait pour sa part jugé que les observateurs avaient l’"obligation morale" de rester sur place. Leurs véhicules ont été touchés par des "tirs directs" à dix reprises et par des "tirs indirects" des centaines de fois.
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Un pilote de l’armée fait défection, la Ligue arabe veut un mandat renforcé pour Annan
Un pilote de chasse syrien a atterri jeudi en Jordanie, où il a demandé l’asile politique, ce qui constitue la première défection d’un militaire par voie aérienne, tandis que face au statu quo sur le terrain, la Ligue arabe a demandé que le mandat de l’émissaire international Kofi Annan soit renforcé.
Le pilote de chasse syrien qui a fait défection a atterri, selon les forces jordaniennes, en milieu de matinée sur une base de l’armée de l’air, à bord d’un MiG 21 de fabrication russe.
Signe que la Russie n’a pas lâché le régime du président Bachar al-Assad en dépit des pressions internationales, Moscou a confirmé qu’un cargo russe contraint de faire demi-tour mardi au large de l’Ecosse transportait des hélicoptères destinés aux forces syriennes, et assuré que le bateau allait reprendre sa route en direction de la Syrie.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a en outre estimé "irréalisable" de forcer Assad à partir pour régler la crise en Syrie.
Le n°2 de la Ligue arabe, Ahmed Ben Helli, a appelé la Russie à cesser de livrer des armes à Damas. "Quand vous livrez du matériel militaire, vous aidez à tuer des gens", a-t-il dit à l’agence Interfax. Moscou dément cependant expédier des armes qui pourraient servir à la répression des manifestations.
Depuis le début de la révolte syrienne à la mi-mars 2011, les opérations de répression et les combats entre soldats et rebelles ont fait au moins 15.026 morts à travers le pays, en majorité des civils, selon un bilan publié jeudi par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Le pilote de chasse syrien qui a fait défection a atterri, selon les forces jordaniennes, en milieu de matinée sur une base de l’armée de l’air, à bord d’un MiG 21 de fabrication russe.
Pour échapper aux radars, "cet avion a décollé à toute vitesse et à basse altitude d’un aéroport militaire situé entre Deraa et Soueida, dans le sud du pays", a précisé à l’AFP Georges Sabra, porte-parole du Conseil national syrien (CNS), principale coalition d’opposition.
Le pilote est originaire de Deir Ezzor (est) et il est membre d’une famille connue pour son combat contre le régime, selon M. Sabra.
La télévision syrienne avait indiqué plus tôt que les autorités aériennes avaient "perdu le contact" avec le MiG 21 "piloté par le colonel Hassan Merhi al-Hamadé".
Face à la poursuite des violences, la Ligue arabe a souhaité jeudi que le mandat de l’émissaire international Kofi Annan soit renforcé, avec un recours au Chapitre VII de la Charte de l’ONU pour que la communauté internationale puisse forcer, par des mesures allant de sanctions économiques à un recours à la force militaire, le régime et l’opposition à appliquer le plan Annan.
Ce plan de sortie de crise, officiellement accepté par les deux parties, prévoit un cessez-le-feu, complètement ignoré, et l’ouverture d’un dialogue politique, pour l’instant dans l’impasse.
L’ONU a annoncé une conférence de presse commune vendredi à Genève de M. Annan et de Robert Mood, chef de la mission des observateurs de l’ONU en Syrie, qui restent dans le pays même s’ils ont récemment suspendu leurs opérations en raison d’une escalade des violences.
Le pape Benoît XVI a lancé "pressant et douloureux appel pour que, face au besoin urgent de la population, soit garantie la nécessaire assistance humanitaire".
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui avait annoncé mercredi avoir obtenu le feu vert des autorités et des rebelles pour évacuer les civils de Homs (centre), a indiqué jeudi que les négociations étaient "toujours en cours".
L’armée syrienne bombardait à nouveau des poches rebelles à Homs ainsi que la ville voisine de Qousseir, qu’elle tente de reprendre après y avoir subi de lourdes pertes dans des combats contre des insurgés, selon un correspondant de l’AFP et l’OSDH.
Jeudi, 77 personnes ont été tuées à travers le pays, dont 26 soldats et 2 déserteurs, selon l’OSDH, en particulier dans de violents combats entre l’armée et la rébellion armée à Armanaz dans la province d’Idleb (nord-ouest) et à Inkhel, dans la province de Deraa (sud).
Selon le New York Times, la CIA surveille en Turquie les livraisons d’armes aux rebelles pour s’assurer qu’elles ne tombent pas entre les mains d’Al-Qaïda.
Le quotidien américain, citant des responsables américains et des membres de services arabes de renseignement, précise que les armes livrées aux rebelles sont achetées par la Turquie, l’Arabie saoudite et le Qatar et acheminées à travers la frontière par un réseau de l’opposition syrienne.
Washington dément régulièrement armer l’opposition, qui s’est militarisée au fil des mois face à la répression brutale.
Egypte : Nouvelle manifestation place Tahrir, au Caire
Des milliers de manifestants se sont à nouveau rassemblés jeudi soir
sur la place Tahrir, au Caire, dans l’attente fiévreuse des résultats de
l’élection présidentielle, quatre jours après la fin des opérations de
vote en Egypte.
Réunis à l’appel des Frères musulmans, qui revendiquent la victoire de leur candidat Mohamed Morsi, la foule rassemblée dans l’obscurité de la nuit a agité des drapeaux égyptiens et chanté pour dénoncer le report de l’annonce des résultats. Ce report est perçu comme une manoeuvre de l’armée pour tenter de conserver le pouvoir après avoir poussé Hosni Moubarak vers la sortie face à la pression de la rue.
Les manifestants ont aussi exigé l’abrogation de la déclaration constitutionnelle effectuée dimanche, en plein dépouillement du vote, par le Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui dirige le processus de transition depuis le renversement d’Hosni Moubarak en février 2011. Ce texte donne provisoirement aux généraux le pouvoir législatif et dépouille le futur chef de l’Etat de quasiment toute prérogative.
A l’autre bout de la capitale égyptienne, dans un hôtel luxueux, l’ancien général Ahmed Chafik, qui fut le dernier chef de gouvernement d’Hosni Moubarak, s’est dit certain jeudi de sa victoire à la présidentielle.
"Ces manifestations sur les places, les campagnes d’intimidation et la manipulation médiatique, tout cela vise à contraindre la commission électorale à annoncer un certain résultat", a-t-il lancé à ses partisans en liesse.
"Je suis totalement convaincu que je serai le vainqueur légitime", a-t-il ajouté, devant les caméras de télévision.
Ahmed Chafik a de nouveau lancé un appel au calme et à l’unité en proposant à ses adversaires de participer à son éventuel futur gouvernement.
L’attente des résultats n’a pas dégénéré en violences mais ce climat de tensions devrait se prolonger jusqu’à dimanche, vendredi et samedi étant les deux jours du week-end en Egypte.
"Nous prenons le temps d’étudier les recours afin de les examiner correctement mais, si Dieu le veut, les résultats seront annoncés dimanche au plus tard, si ce n’est avant", a dit le juge Maher el Beheiri, membre de la commission électorale, à Reuters.
Dans un pays habitué aux fraudes électorales depuis que l’armée en a pris les rênes en 1952, les doutes des Frères musulmans sont nourris par le fait que la commission électorale est composée de magistrats nommés à l’époque d’Hosni Moubarak.
L’état de santé de l’ancien président renforce l’ambiance électrique au Caire. A 84 ans, Hosni Moubarak a été transféré mardi soir de la prison où il purge une peine de réclusion à perpétuité en raison de la mort de manifestants durant la "révolution du Nil", vers un hôpital militaire.
Selon des sources militaires, il alternerait périodes de coma et de réveil mais de nombreux Egyptiens soupçonnent l’armée d’exagérer la faiblesse de son état de santé afin de lui permettre de ne pas purger sa peine.
L’un des avocats de l’ancien président, Mohamed Abdel Razek, a déclaré qu’Hosni Moubarak avait été victime d’une attaque après avoir chuté en se rendant seul dans une salle de bain de la prison Tora.
Réunis à l’appel des Frères musulmans, qui revendiquent la victoire de leur candidat Mohamed Morsi, la foule rassemblée dans l’obscurité de la nuit a agité des drapeaux égyptiens et chanté pour dénoncer le report de l’annonce des résultats. Ce report est perçu comme une manoeuvre de l’armée pour tenter de conserver le pouvoir après avoir poussé Hosni Moubarak vers la sortie face à la pression de la rue.
Les manifestants ont aussi exigé l’abrogation de la déclaration constitutionnelle effectuée dimanche, en plein dépouillement du vote, par le Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui dirige le processus de transition depuis le renversement d’Hosni Moubarak en février 2011. Ce texte donne provisoirement aux généraux le pouvoir législatif et dépouille le futur chef de l’Etat de quasiment toute prérogative.
A l’autre bout de la capitale égyptienne, dans un hôtel luxueux, l’ancien général Ahmed Chafik, qui fut le dernier chef de gouvernement d’Hosni Moubarak, s’est dit certain jeudi de sa victoire à la présidentielle.
"Ces manifestations sur les places, les campagnes d’intimidation et la manipulation médiatique, tout cela vise à contraindre la commission électorale à annoncer un certain résultat", a-t-il lancé à ses partisans en liesse.
"Je suis totalement convaincu que je serai le vainqueur légitime", a-t-il ajouté, devant les caméras de télévision.
Ahmed Chafik a de nouveau lancé un appel au calme et à l’unité en proposant à ses adversaires de participer à son éventuel futur gouvernement.
L’attente des résultats n’a pas dégénéré en violences mais ce climat de tensions devrait se prolonger jusqu’à dimanche, vendredi et samedi étant les deux jours du week-end en Egypte.
"Nous prenons le temps d’étudier les recours afin de les examiner correctement mais, si Dieu le veut, les résultats seront annoncés dimanche au plus tard, si ce n’est avant", a dit le juge Maher el Beheiri, membre de la commission électorale, à Reuters.
Dans un pays habitué aux fraudes électorales depuis que l’armée en a pris les rênes en 1952, les doutes des Frères musulmans sont nourris par le fait que la commission électorale est composée de magistrats nommés à l’époque d’Hosni Moubarak.
L’état de santé de l’ancien président renforce l’ambiance électrique au Caire. A 84 ans, Hosni Moubarak a été transféré mardi soir de la prison où il purge une peine de réclusion à perpétuité en raison de la mort de manifestants durant la "révolution du Nil", vers un hôpital militaire.
Selon des sources militaires, il alternerait périodes de coma et de réveil mais de nombreux Egyptiens soupçonnent l’armée d’exagérer la faiblesse de son état de santé afin de lui permettre de ne pas purger sa peine.
L’un des avocats de l’ancien président, Mohamed Abdel Razek, a déclaré qu’Hosni Moubarak avait été victime d’une attaque après avoir chuté en se rendant seul dans une salle de bain de la prison Tora.
Irak : 9 morts dans une attaque à la bombe et des tirs à Bagdad
Une bombe posée en bord de route a tué au moins six personnes à
proximité de Bagdad vendredi, et des assaillants munis d’armes avec
silencieux ont abattu trois policiers dans la capitale irakienne, ont
indiqué des sources sécuritaires et médicales.
La bombe a explosé sur le marché d’Al-Husseiniyah, à la périphérie nord-est de Bagdad, tuant six personnes et en blessant 52, a indiqué un responsable du ministère de l’Intérieur.
Les trois policiers ont été tués par balles à un point de contrôle tenu par la police à Bayaa, dans le sud de Bagdad, a ajouté le responsable du ministère de l’Intérieur. Une source médicale a confirmé ce bilan.
Cela porte à au moins 157 le nombre de personnes tuées par des attentats en Irak depuis le 13 juin — soit plus que le nombre de victimes pour l’intégralité du mois de mai (132) selon des chiffres officiels.
Les violences en Irak ont considérablement diminué par rapport aux terribles années 2006 et 2007 mais n’ont pas pour autant cessé.
La bombe a explosé sur le marché d’Al-Husseiniyah, à la périphérie nord-est de Bagdad, tuant six personnes et en blessant 52, a indiqué un responsable du ministère de l’Intérieur.
Les trois policiers ont été tués par balles à un point de contrôle tenu par la police à Bayaa, dans le sud de Bagdad, a ajouté le responsable du ministère de l’Intérieur. Une source médicale a confirmé ce bilan.
Cela porte à au moins 157 le nombre de personnes tuées par des attentats en Irak depuis le 13 juin — soit plus que le nombre de victimes pour l’intégralité du mois de mai (132) selon des chiffres officiels.
Les violences en Irak ont considérablement diminué par rapport aux terribles années 2006 et 2007 mais n’ont pas pour autant cessé.
Palestine : la Nativité à Bethléem, premier site palestinien au Patrimoine mondial ?
L’inscription de la basilique de la Nativité de Bethléem comme
premier site palestinien à l’Unesco sera la principale controverse à
l’ordre du jour de la session annuelle du Comité du Patrimoine mondial
qui se réunit du 24 juin au 6 juillet à Saint-Pétersbourg (Russie).
Trente-trois nouveaux sites sont en lice pour être distingués pour leur "valeur universelle exceptionnelle" et s’ajouter à une liste déjà longue de 936 noms dans 153 pays.
Les candidatures vont des "paysages cariocas de Rio" (Brésil) aux vignobles du Piémont (Italie) en passant par les Kremlins russes, la capitale marocaine Rabat ou le parc de la Sangha à cheval sur le Cameroun, le Congo et la République Centraficaine. La France présentera le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, la Belgique les sites miniers de Wallonie.
Cinq pays n’ayant pas encore été distingués présentent des sites : Congo, Palau, Qatar, Tchad et surtout Palestine.
Nouveaux venus à l’Unesco en octobre 2011 au terme d’un vote qui avait provoqué la colère des Israéliens et des Américains, les Palestiniens demandent l’inscription de "l’église de la Nativité et la route du pèlerinage, à Bethléem" en tant que "Lieu de naissance de Jésus".
Haut lieu de pèlerinage, Bethléem est le premier site touristique des Territoires palestiniens (deux millions de visiteurs en 2011). Datant de l’empereur romain Constantin, au IVe siècle, la basilique de la Nativité est l’une des églises les plus anciennes et sacrées de la chrétienté.
Les Palestiniens font cette demande en "urgence" du fait du "délabrement et de la dégradation de l’ensemble architectural" en raison de l’absence de travaux de restauration sérieux depuis 50 ans.
Mais les experts du Conseil international des monuments et des sites (Icomos), qui évaluent les candidatures, ont rendu un avis défavorable, estimant que les Palestiniens n’ont pas procédé à une évaluation complète des menaces pesant sur le site.
Pour l’ambassadeur palestinien à l’Unesco Elias Sanbar, cet avis est "biaisé". "Ceux qui ont perdu la bataille du vote de l’entrée de la Palestine à l’Unesco veulent nous empêcher d’exercer nos droits", a-t-il jugé.
Pour un diplomate à l’Unesco, "le dossier est devenu politique. Les Palestiniens en font un point d’exercice de leur souveraineté", juge-t-il.
Le dossier sera probablement tranché par un vote du Comité du Patrimoine, composé de représentants de 21 pays, qui est souverain et peut aller contre l’avis des experts.
Les décisions de l’agence de l’ONU pour l’éducation, la science et la culture ont également un fort enjeu économique car le classement d’un site facilite le déblocage d’aides pour la préservation et entraîne une hausse de la fréquentation touristique.
Mais le principal défi aujourd’hui pour l’Unesco est la conservation des sites menacés par l’absence d’entretien, le tourisme incontrôlé ou le développement d’activités économiques à l’image de la Grande barrière de corail australienne menacée par le boom de l’exploitation minière et du gaz.
Le Comité formulera pendant sa session des recommandations sur la gestion de 105 sites qui, si elles ne sont pas suivies par les Etats, peuvent entraîner à terme un retrait de la liste du Patrimoine, sanction suprême qui n’a été appliquée qu’à deux reprises.
Il peut aussi allonger sa liste "du patrimoine en péril", qui comprend 35 sites particulièrement menacés, dont les îles Galapagos (Equateur) qui furent le premier site classé "Patrimoine mondial" en 1978.
Trente-trois nouveaux sites sont en lice pour être distingués pour leur "valeur universelle exceptionnelle" et s’ajouter à une liste déjà longue de 936 noms dans 153 pays.
Les candidatures vont des "paysages cariocas de Rio" (Brésil) aux vignobles du Piémont (Italie) en passant par les Kremlins russes, la capitale marocaine Rabat ou le parc de la Sangha à cheval sur le Cameroun, le Congo et la République Centraficaine. La France présentera le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, la Belgique les sites miniers de Wallonie.
Cinq pays n’ayant pas encore été distingués présentent des sites : Congo, Palau, Qatar, Tchad et surtout Palestine.
Nouveaux venus à l’Unesco en octobre 2011 au terme d’un vote qui avait provoqué la colère des Israéliens et des Américains, les Palestiniens demandent l’inscription de "l’église de la Nativité et la route du pèlerinage, à Bethléem" en tant que "Lieu de naissance de Jésus".
Haut lieu de pèlerinage, Bethléem est le premier site touristique des Territoires palestiniens (deux millions de visiteurs en 2011). Datant de l’empereur romain Constantin, au IVe siècle, la basilique de la Nativité est l’une des églises les plus anciennes et sacrées de la chrétienté.
Les Palestiniens font cette demande en "urgence" du fait du "délabrement et de la dégradation de l’ensemble architectural" en raison de l’absence de travaux de restauration sérieux depuis 50 ans.
Mais les experts du Conseil international des monuments et des sites (Icomos), qui évaluent les candidatures, ont rendu un avis défavorable, estimant que les Palestiniens n’ont pas procédé à une évaluation complète des menaces pesant sur le site.
Pour l’ambassadeur palestinien à l’Unesco Elias Sanbar, cet avis est "biaisé". "Ceux qui ont perdu la bataille du vote de l’entrée de la Palestine à l’Unesco veulent nous empêcher d’exercer nos droits", a-t-il jugé.
Pour un diplomate à l’Unesco, "le dossier est devenu politique. Les Palestiniens en font un point d’exercice de leur souveraineté", juge-t-il.
Le dossier sera probablement tranché par un vote du Comité du Patrimoine, composé de représentants de 21 pays, qui est souverain et peut aller contre l’avis des experts.
Les décisions de l’agence de l’ONU pour l’éducation, la science et la culture ont également un fort enjeu économique car le classement d’un site facilite le déblocage d’aides pour la préservation et entraîne une hausse de la fréquentation touristique.
Mais le principal défi aujourd’hui pour l’Unesco est la conservation des sites menacés par l’absence d’entretien, le tourisme incontrôlé ou le développement d’activités économiques à l’image de la Grande barrière de corail australienne menacée par le boom de l’exploitation minière et du gaz.
Le Comité formulera pendant sa session des recommandations sur la gestion de 105 sites qui, si elles ne sont pas suivies par les Etats, peuvent entraîner à terme un retrait de la liste du Patrimoine, sanction suprême qui n’a été appliquée qu’à deux reprises.
Il peut aussi allonger sa liste "du patrimoine en péril", qui comprend 35 sites particulièrement menacés, dont les îles Galapagos (Equateur) qui furent le premier site classé "Patrimoine mondial" en 1978.
jeudi 21 juin 2012
Egypte : les Frères musulmans haussent le ton pour leur candidat à la présidentielle
Les Frères musulmans égyptiens ont menacé jeudi le pouvoir militaire
de "confrontation avec le peuple" si leur candidat Mohamed Morsi n’était
pas reconnu vainqueur de la présidentielle, dont les résultats ont été
reportés, prolongeant l’incertitude et les tensions.
Morsi et son rival, l’ancien Premier ministre de Hosni Moubarak Ahmad Chafiq, affirment chacun sans relâche avoir remporté cette première présidentielle depuis la chute de Moubarak en février 2011, qui s’est achevée dimanche.
La proclamation des résultats officiels, attendue jeudi, a été reportée à une date indéterminée par la commission électorale, qui demande plus de temps pour examiner les recours contre des irrégularités présentés par les deux camps.
Les Frères musulmans protestent également contre les dispositions prises par le Conseil suprême des forces armées (CSFA) au pouvoir, lui permettant d’assumer le pouvoir législatif à la suite de la dissolution la semaine dernière de l’Assemblée dominée par les islamistes.
Cette mesure obligera le prochain président quel qu’il soit à avoir l’aval des militaires pour pouvoir faire passer des lois, réduisant drastiquement sa marge de manoeuvre.
L’armée s’est également octroyée de larges prérogatives en matière de sécurité, ainsi que pour contrôler le processus de rédaction de la future Constitution.
A l’appel de la confrérie, des milliers de personnes ont manifesté mardi sur la place Tahrir au Caire, où certains de ses militants sont ensuite restés avec des tentes et entendent rester jusqu’à ce que leur candidat soit reconnu vainqueur.
"Nous insistons sur le fait que nous allons rester sur la place Tahrir pour réaliser les objectifs de la révolution", affirme un haut responsable islamiste, Essam el-Erian, sur le site du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), émanation des Frères musulmans.
Le journal de ce parti appelle également à un sit-in tant que Morsi n’aura pas été déclaré vainqueur face au cacique du régime déchu qui lui conteste la présidence.
Le site cite également un membre du bureau politique de la confrérie, Mahmud Ghozlan, qui met en garde contre une "confrontation entre l’armée et le peuple" si Chafiq était déclaré vainqueur.
"L’insistance du camp de Chafiq à dire qu’il a gagné montre les mauvaises intentions du conseil militaire et de la commission électorale", affirme-t-il.
L’organisation Human Rights Watch (HRW) basée à New York s’est pour sa part inquiétée des nouvelles mesures, en particulier celles du ministère de la Justice accordant aux renseignements et à la police militaires le droit d’arrêter des civils.
"L’expansion continue de l’autorité donnée aux généraux pour faire arrêter et juger des civils va bien au-delà des pouvoirs qu’ils avaient sous Hosni Moubarak", estime HRW dans un communiqué.
Les mesures constitutionnelles et sécuritaires "sont la dernière indication en date qu’il n’y aura pas de transfert de pouvoir significatif le 30 juin" à un pouvoir civil, comme l’armée s’y est pourtant engagée, selon l’ONG.
La chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton a pour sa part appelé mercredi la junte militaire égyptienne à tenir sa promesse de céder le pouvoir au vainqueur de la présidentielle.
Certaines actions des autorités militaires ces derniers jours se sont avérées "clairement gênantes", a estimé Mme Clinton, soulignant que "l’armée doit adopter un rôle approprié qui n’est pas celui d’interférer, de dominer, ou d’essayer de corrompre l’autorité constitutionnelle".
Moubarak, 84 ans et condamné à la prison à vie, est pour sa part dans le coma depuis mardi soir dans un hôpital militaire du Caire, selon des sources médicale et militaire. Le communiqué officiel sur son état de santé promis mercredi n’était toutefois toujours pas publié jeudi en milieu de journée.
Morsi et son rival, l’ancien Premier ministre de Hosni Moubarak Ahmad Chafiq, affirment chacun sans relâche avoir remporté cette première présidentielle depuis la chute de Moubarak en février 2011, qui s’est achevée dimanche.
La proclamation des résultats officiels, attendue jeudi, a été reportée à une date indéterminée par la commission électorale, qui demande plus de temps pour examiner les recours contre des irrégularités présentés par les deux camps.
Les Frères musulmans protestent également contre les dispositions prises par le Conseil suprême des forces armées (CSFA) au pouvoir, lui permettant d’assumer le pouvoir législatif à la suite de la dissolution la semaine dernière de l’Assemblée dominée par les islamistes.
Cette mesure obligera le prochain président quel qu’il soit à avoir l’aval des militaires pour pouvoir faire passer des lois, réduisant drastiquement sa marge de manoeuvre.
L’armée s’est également octroyée de larges prérogatives en matière de sécurité, ainsi que pour contrôler le processus de rédaction de la future Constitution.
A l’appel de la confrérie, des milliers de personnes ont manifesté mardi sur la place Tahrir au Caire, où certains de ses militants sont ensuite restés avec des tentes et entendent rester jusqu’à ce que leur candidat soit reconnu vainqueur.
"Nous insistons sur le fait que nous allons rester sur la place Tahrir pour réaliser les objectifs de la révolution", affirme un haut responsable islamiste, Essam el-Erian, sur le site du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), émanation des Frères musulmans.
Le journal de ce parti appelle également à un sit-in tant que Morsi n’aura pas été déclaré vainqueur face au cacique du régime déchu qui lui conteste la présidence.
Le site cite également un membre du bureau politique de la confrérie, Mahmud Ghozlan, qui met en garde contre une "confrontation entre l’armée et le peuple" si Chafiq était déclaré vainqueur.
"L’insistance du camp de Chafiq à dire qu’il a gagné montre les mauvaises intentions du conseil militaire et de la commission électorale", affirme-t-il.
L’organisation Human Rights Watch (HRW) basée à New York s’est pour sa part inquiétée des nouvelles mesures, en particulier celles du ministère de la Justice accordant aux renseignements et à la police militaires le droit d’arrêter des civils.
"L’expansion continue de l’autorité donnée aux généraux pour faire arrêter et juger des civils va bien au-delà des pouvoirs qu’ils avaient sous Hosni Moubarak", estime HRW dans un communiqué.
Les mesures constitutionnelles et sécuritaires "sont la dernière indication en date qu’il n’y aura pas de transfert de pouvoir significatif le 30 juin" à un pouvoir civil, comme l’armée s’y est pourtant engagée, selon l’ONG.
La chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton a pour sa part appelé mercredi la junte militaire égyptienne à tenir sa promesse de céder le pouvoir au vainqueur de la présidentielle.
Certaines actions des autorités militaires ces derniers jours se sont avérées "clairement gênantes", a estimé Mme Clinton, soulignant que "l’armée doit adopter un rôle approprié qui n’est pas celui d’interférer, de dominer, ou d’essayer de corrompre l’autorité constitutionnelle".
Moubarak, 84 ans et condamné à la prison à vie, est pour sa part dans le coma depuis mardi soir dans un hôpital militaire du Caire, selon des sources médicale et militaire. Le communiqué officiel sur son état de santé promis mercredi n’était toutefois toujours pas publié jeudi en milieu de journée.
Palestine : le Hamas accepte une trêve avec Israël après trois jours de violences
Le Hamas a annoncé mercredi qu’il acceptait une trêve avec Israël après
une flambée de violences qui a entraîné la mort de huit Palestiniens
victimes de raids aériens israéliens dans le territoire en 72 heures.
En trois jours plus de 75 roquettes ont été tirées de Gaza sur le sud d’Israël, dont l’une a blessé quatre gardes-frontières mardi soir.
Mercredi, deux Palestiniens, un adolescent et militant accusé d’implication dans une attaque meurtrière en Israël, ont été tués par des raids aériens israéliens sur Gaza.
Et deux autres raids ont ciblé des camps du Hams, blessant deux jeunes Palestiniens dans un camp d’entraînement dans le nord de Gaza et touchant un autre camp à Nusseirate (centre) sans faire de blessés.
Selon l’armée israélienne, ces raids ont "visé deux sites terroristes dans le nord de la bande de Gaza. "Il est confirmé que nous avons touché directement nos cibles," a indiqué l’armée, qui dit agir "en réponse aux plus de 75 roquettes tirées sur Israël au cours des trois derniers jours".
Plus tôt, un adolescent de 14 ans, Mu’men al-Adham, a été tué dans l’est de la ville de Gaza par un raid dans lequel son père a été grièvement blessé et deux autres personnes ont été touchées dans une ferme, selon des sources médicales.
Une porte-parole de l’armée israélienne a confirmé l’attaque, affirmant à l’AFP que "pendant la journée, des roquettes ont été tirées sur Israël à partir d’une zone civile peuplée dans le nord de la bande de Gaza".
Quelques heures auparavant, Ghaleb Ermilat, 21 ans, a été tué pendant qu’il circulait à moto à Rafah (sud) dans un raid aérien dans lequel un autre Palestinien, Mohammad Rachdan, a été grièvement blessé.
L’armée israélienne a dit avoir frappé "deux agents du jihad terroriste mondial qui ont joué un rôle central dans l’attaque terroriste au cours de laquelle un civil israélien a été tué à la frontière israélo-égyptienne le 18 juin".
Mohammad Rachdan "né en 1984", fait partie d’un groupe salafiste de Gaza, Tawhid wal Jihad, selon l’armée israélienne, qui lui impute notamment des activités telles que "le transfert d’armes et le tir sur Israël de roquettes".
L’infiltration d’un commando en Israël lundi à partir du Sinaï égyptien a fait trois morts, un ouvrier israélien et deux assaillants.
Elle a été revendiquée par un groupe se réclamant d’Al-Qaïda dans une vidéo dans laquelle deux hommes se présentent comme étant respectivement égyptien et saoudien, disent "s’apprêter à mener une double opération de martyre visant les forces de l’ennemi sioniste à la frontière égyptienne (...) le 18 juin".
Le chef d’état-major israélien, le général Benny Gantz, dénonce "depuis quelques jours une série de tentatives de nuire à l’Etat d’Israël", selon un communiqué militaire.
Selon la police israélienne, un quarantaine de roquettes et obus de mortier sont tombés en Israël depuis minuit (mardi 21H00 GMT), endommageant des bâtiments et des véhicules.
La veille, 45 tirs de roquettes avaient visé Israël, selon la police et les Brigades Ezzedine al-Qassam, qui les ont revendiqués.
Un responsable palestinien de Gaza ayant requis l’anonymat a affirmé à l’AFP que l’Egypte "déployait des efforts en direction des mouvements palestiniens et d’Israël pour rétablir le calme".
"Les mouvements palestiniens sont prêts à un tel retour au calme" à condition qu’Israël fasse de même, a-t-il souligné.
Selon l’ancien directeur du conseil de sécurité nationale israélien, l’ex-général Giora Eiland, "ni le Hamas ni Israël n’ont intérêt à court terme à provoquer une escalade".
Mardi, deux jeunes Palestiniens qui "manipulaient un engin explosif" près de la frontière, selon l’armée israélienne, avaient été tués dans un raid aérien sur le centre de la bande de Gaza.
La veille, quatre Palestiniens, dont deux combattants du Jihad islamique et un du Hamas, ont été tués dans deux raids aériens dans le nord du territoire.
En trois jours plus de 75 roquettes ont été tirées de Gaza sur le sud d’Israël, dont l’une a blessé quatre gardes-frontières mardi soir.
Mercredi, deux Palestiniens, un adolescent et militant accusé d’implication dans une attaque meurtrière en Israël, ont été tués par des raids aériens israéliens sur Gaza.
Et deux autres raids ont ciblé des camps du Hams, blessant deux jeunes Palestiniens dans un camp d’entraînement dans le nord de Gaza et touchant un autre camp à Nusseirate (centre) sans faire de blessés.
Selon l’armée israélienne, ces raids ont "visé deux sites terroristes dans le nord de la bande de Gaza. "Il est confirmé que nous avons touché directement nos cibles," a indiqué l’armée, qui dit agir "en réponse aux plus de 75 roquettes tirées sur Israël au cours des trois derniers jours".
Plus tôt, un adolescent de 14 ans, Mu’men al-Adham, a été tué dans l’est de la ville de Gaza par un raid dans lequel son père a été grièvement blessé et deux autres personnes ont été touchées dans une ferme, selon des sources médicales.
Une porte-parole de l’armée israélienne a confirmé l’attaque, affirmant à l’AFP que "pendant la journée, des roquettes ont été tirées sur Israël à partir d’une zone civile peuplée dans le nord de la bande de Gaza".
Quelques heures auparavant, Ghaleb Ermilat, 21 ans, a été tué pendant qu’il circulait à moto à Rafah (sud) dans un raid aérien dans lequel un autre Palestinien, Mohammad Rachdan, a été grièvement blessé.
L’armée israélienne a dit avoir frappé "deux agents du jihad terroriste mondial qui ont joué un rôle central dans l’attaque terroriste au cours de laquelle un civil israélien a été tué à la frontière israélo-égyptienne le 18 juin".
Mohammad Rachdan "né en 1984", fait partie d’un groupe salafiste de Gaza, Tawhid wal Jihad, selon l’armée israélienne, qui lui impute notamment des activités telles que "le transfert d’armes et le tir sur Israël de roquettes".
L’infiltration d’un commando en Israël lundi à partir du Sinaï égyptien a fait trois morts, un ouvrier israélien et deux assaillants.
Elle a été revendiquée par un groupe se réclamant d’Al-Qaïda dans une vidéo dans laquelle deux hommes se présentent comme étant respectivement égyptien et saoudien, disent "s’apprêter à mener une double opération de martyre visant les forces de l’ennemi sioniste à la frontière égyptienne (...) le 18 juin".
Le chef d’état-major israélien, le général Benny Gantz, dénonce "depuis quelques jours une série de tentatives de nuire à l’Etat d’Israël", selon un communiqué militaire.
Selon la police israélienne, un quarantaine de roquettes et obus de mortier sont tombés en Israël depuis minuit (mardi 21H00 GMT), endommageant des bâtiments et des véhicules.
La veille, 45 tirs de roquettes avaient visé Israël, selon la police et les Brigades Ezzedine al-Qassam, qui les ont revendiqués.
Un responsable palestinien de Gaza ayant requis l’anonymat a affirmé à l’AFP que l’Egypte "déployait des efforts en direction des mouvements palestiniens et d’Israël pour rétablir le calme".
"Les mouvements palestiniens sont prêts à un tel retour au calme" à condition qu’Israël fasse de même, a-t-il souligné.
Selon l’ancien directeur du conseil de sécurité nationale israélien, l’ex-général Giora Eiland, "ni le Hamas ni Israël n’ont intérêt à court terme à provoquer une escalade".
Mardi, deux jeunes Palestiniens qui "manipulaient un engin explosif" près de la frontière, selon l’armée israélienne, avaient été tués dans un raid aérien sur le centre de la bande de Gaza.
La veille, quatre Palestiniens, dont deux combattants du Jihad islamique et un du Hamas, ont été tués dans deux raids aériens dans le nord du territoire.
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